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    Cet article a pour but de présenter la manière dont Pierre Gilliard, suisse ayant servi en tant que professeur de français auprès des enfants du Tsar Nicolas II et de la Tsarine Alexandra Feodorovna durant 13 ans, décrit les enfants impériaux. Ces textes proviennent de l'ouvrage

      

     

     

     Alexei with Pierre Gilliard (playing with Alexei's dog Joy) and Dr. V. Derevenko.

     

    Treize années à la cour de Russie.

     


     

     Happy 115th birthday, Grand Duchess Olga Nicholaevna of Russia!


    Ses notes sur Olga Nicolaïevna. Pages 96 et 97.
     

     

    " L'aînée, Olga Nicolaïevna, faisait preuve d'une intelligence très vive ; elle avait beaucoup de raisonnement en même temps que de spontanéité, une grande indépendance d'allure et des reparties promptes et amusantes. Elle me donna tout d'abord un peu de peine ; mais à nos escarmouches du début succédèrent des rapports empreints de la plus franche cordialité.

     

      

     
    Olga with the French tutor, Pierre Gilliard.
     

    Elle saisissait toute avec une extrême rapidité et savait donner un tour original à ce qu'elle avait compris.

      

    Je me rappelle entre autres que, dans l'une de nos premières leçons de grammaire où je lui expliquais le mécanisme des verbes et l'emploi des auxiliaires, elle m'interrompit tout à coup en s'écriant : " Oh ! Monsieur, j'ai bien compris ! Les auxiliaires, ce sont les domestiques des verbes ; il n'y a que ce pauvre verbe "avoir" qui doit se servir lui-même...

      

    " Elle lisait beaucoup en dehors des leçons. Lorsqu'elle fut plus âgée, chaque fois que je lui remettait un ouvrage, j'avais la précaution -alléguant la difficulté du texte ou le peut d'intérêt qu'il présentait – d'indiquer en marge par annotations les passages ou les chapitres qu'elle devait de côté et dont je lui donnais un cours résumé. "
     

     


    OTMAA par Pierre Gilliard 

     

    Ses notes sur Tatiana Nicolaïevna. Page 98.
     
    " Tatiana Nicolaïevna, nature plutôt réservée, très bien équilibrée, avait de la volonté mais moins d'ouverture et de spontanéité que sa sœur aînée.
      
    Elle n'était pas aussi bien douée, mais elle rachetait cette infériorité par plus d'esprit de suite et d'égalité de caractère. Elle était fort jolie, sans avoir toutefois le charme d'Olga Nicolaïevna.
      
    Si tant est que l'impératrice fit une différence entre ses filles, Tatiana Nicolaïevna était sa préférée. Ce n'est pas que ses sœurs aimassent moins leur mère, mais Tatiana Nicolaïevna savait l'entourer de soins plus assidus et ne se laissait jamais aller à un mouvement d'humeur. Par sa beauté et le don qu'elle avait de s'imposer, elle éclipsait en public sa sœur aînée qui, moins attentive à sa personne, paraissait effacée.
      
    Cependant, ces deux sœurs s'aimaient tendrement ; il n'y avait qu'un an et demi de différence entre elles, ce qui les rapprochait naturellement. On les appelait "les grandes", tandis qu'on avait continué d'appeler Maria Nicolaïevna et Anastasia Nicolaïevna "les petites". "
     
     
     
    OTMAA par Pierre Gilliard 
     
      
      
    Ses notes sur Maria Nicolaïevna. Page 98.
     
    " C'était une belle fille que Maria Nicolaïevna, grande pour son âge, éclatante de couleurs et de santé ; elle avait de grands et magnifiques yeux gris.
      
    De goûts très simples, pleine de cœur, elle était la complaisance même ; ses sœurs en abusaient peut-être un peu et l'appelaient "le bon gros toutou".
      
    Elle en avait tout le dévouement bénévole et un peu pataud. "

     
    OTMAA par Pierre Gilliard 
     

    Ses notes sur Anastasia Nicolaïevna. Pages 98 et 99.
     
    " Anastasia Nicolaïevna, au contraire, était très espiègle et assez fine mouche.
      
    Elle saississait prestement le ridicule, et l'on résistait mal à ses saillies. Elle était un peu enfant terrible, défaut qui se corrigea avec l'âge.
      
    Fort paresseuse, mais d'une paresse d'enfant très douée, elle avait en français une excellente prononciation et jouait de petites scènes de comédie avec un véritable talent.
     
     
      
      
      
      
    Elle était si gaie et déridait si bien les fronts les plus morosses que plusieurs personnes de l'entourage avaient pris l'habitude de l'appeler "Sunshine", en souvenir du surnom qu'on avait autrefois donné à sa mère à la cour d'Angleterre. "
     

     
    OTMAA par Pierre Gilliard
     
      
      
      
      
      
    Ses notes sur Alexeï Nicolaïevitch. Page 95.
     
    " Alexis Nicolaïevitch était le centre de cette famille si étroitement unie, c'était sur lui que se concentraient toutes les affections, tous les espoirs.
      
    Ses sœurs l'adoraient et il était toute la joie de ses parents. Quand il se portait bien, le palais en était en quelque sorte métamorphosé ; c'était comme un rayon de soleil qui éclairait choses et gens.
      
    Doué des plus heureuses dispositions naturelles, il se serait développé d'une façon tout à fait harmonieuse s'il n'avait été retardé par son infirmité.
      
    Chacune de ses crises exigeait des semaines, parfois des mois, de ménagement, et quand l'hémorragie avait été abondante il en résultait une anémie générale qui lui interdisait, pour une période souvent fort longue, tout travail intensif.
      
    On ne pouvait donc mettre à profit que les répits que lui laissait la maladie, ce qui, malgré sa vive intelligence, rendait son instruction fort malaisée. "

     
     
     
     
     
     
     OTMAA par Pierre Gilliard

     

    Note personnelle :

    J'ai lu ce livre, il m'a boulversée.

    Pierre Gilliard, conteur de premier choix, explique en détail cette période qui l'a propulsé en Russie,

    auprès des Souverains Impériaux, avec une vive émotion, et la vie quotidienne avec les Enfants...

    Il narre la fin, la tourmante, le massacre par les rouges, de

    cette Famille très unie..

     

     

    Treize années à la cour de Russie

     

    Editions : Payot
     

    "En août 1920, après trois ans de séjour en Sibérie, je pus enfin rentrer en Europe. Une réhabilitation de la personnalité morale des souverains russes s'imposait.

     

    C'est le drame de toute une vie que je vais essayer de décrire, tel que je l'ai tout d'abord pressenti sous les dehors d'une cour fastueuse, tel qu'il m'est ensuite apparu pendant notre captivité, alors que les circonstances me permettaient de pénétrer dans l'intimité des monarques."

    Arrivé en Russie en pleine révolution de 1905 et reparti en pleine guerre civile, le Suisse Pierre Gilliard (1879-1962) partagea durant plusieurs années le quotidien de Nicolas II, de son épouse Alexandra, de leurs quatre filles et de leur fils hémophile, dont il devint officiellement le précepteur en 1913.

    Ce fin observateur qui photographiait volontiers la famille impériale et développa une pédagogie originale avec le tsarévitch Alexis n'en déplorait pas moins les erreurs de l'autocratie et l'influence de Raspoutine, mais il redoutait que la chute du tsarisme ne précipite le pays dans une sanglante anarchie.

    La tourmente de l'histoire renforça les liens de Gilliard avec les Romanov, et c'est volontairement qu'il partagea leur captivité à Tsarskoïe Selo puis Tobolsk.

    Séparé d'eux moins d'un mois avant leur exécution, il eut bien du mal à regagner la Suisse avec la gouvernante des filles du tsar, Alexandra Tegleva, qu'il épousa.

     

    SOURCES

    D.R.

     

     

     

     

    Grand Duchesses Anastasia and Maria with their tutor Pierre Gilliard in Livadia.
    Originally balck and white  

      

      

      

     

     

     

      
     
     
     
     
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    Cet article a pour but de vous présenter un poème conjointement écrit par les Grandes-Duchesses Olga et Tatiana, à Ekaterinbourg durant leur captivité. Il était à l'origine destiné à un ami et fut déposé dans un livre. Il ne fut jamais délivré à la personne concernée. Il fut découvert par des fidèles du Tsar après la mort de la famille impériale en 1918.

     


    Un poème de la Grande Paire (Olga & Tatiana)

    Olga (assise) et Tatiana (debout).
     
    « Seigneur donne-nous, en ces jours tumultueux, la patience, afin que nous supportions la famine et la souffrance qui menacent dans notre pays.
      
    Dieu de vérité, la force dont nous avons besoin, donne-la nous afin que nous pardonnions à ceux qui nous torturent ; que nous portions la lourde charge de la croix sur nous ; que nous prenions comme exemple, le plus grand, celui de ton humilité.
      
    Lorsqu'ils nous pilleront et nous offenseront, lorsqu'ils nous mutileront et nous exploiteront, nous t'appellerons Christ-Sauveur.
      
    Aide-nous, afin que nous survivions à ces dures épreuves. Seigneur de ce monde, Dieu de toute création, nous te rendons grâce ; donne-nous la paix de l'âme, oh Seigneur, dans les moments les plus durs.
      
    Et au seuil  de notre tombe, souffle ta puissance éternelle sur nous, tes enfants, afin de trouver la puissance, nous qui te prions dans l'humilité, ainsi que pour nos ennemis. »
     

     

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    Tatiana Romanov
    Photo officielle de la Grande-Duchesse Tatiana en 1913.
     
     
      
    Biographie.
     
    Titre : Tsarevna (Grande-Duchesse)
    Sainte Tatiana
     
    Dynastie : Romanov
    Religion : Orthodoxie russe
     
    Nom de naissance : Tatiana Nikolaïevna Romanova
     
    Naissance : 10 juin 1897, Peterhof, Saint-Pétersbourg, Empire russe
     
    Décès : 17 juillet 1918, Ekaterinbourg, R.F.S.S.R. (République fédérative socialiste soviétique de Russie)
     
    Père : Nicolas II Aleksandrovitch Romanov
     
    Mère : Alexandra Feodorovna Romanova (Alix de Hesse-Darmstadt)
     
    Conjoint : Pas d'époux
     
    Enfants : Pas de descendance

     

     
     
    Enfance et jeunesse.
     
     
    Tatiana Romanov
    Nicolas II, Alexandra et Tatiana en 1897.
     
    Tatiana Nikolaïevna Romanova naît le 10 juin 1897 à Peterhof, dans la périphérie de Saint-Pétersbourg, dans l'Empire russe. Seconde d'une fratrie constituée de sa grande sœur, la Grande-Duchesse Olga et petites sœurs, la Grande-Duchesse Maria, la Grande-Duchesse Anastasia et son petit frère, Alexeï, l'héritier hémophile. Comme toute la famille, elle partageait une relation très importante envers ses parents et ses frère et sœurs qui durera jusqu'à sa mort.

    Tatiana a été décrite comme grande et mince, avec les cheveux châtains foncés, les yeux bleu-gris, des traits fins et ciselés. Elle était une personne qu'on disait raffinée, élégante et digne d'être la fille d'un empereur. Elle était aussi considérée comme la plus belle des quatre Grande-Duchesses par de nombreux courtisans et parmi toutes les filles du couple impérial, elle était celle qui ressemblait le plus à Alexandra. Sa famille, ses amis et ses fonctionnaires l'appelaient généralement par son prénom et son patronyme et non pas par son titre impérial, Tatiana Nikolaïevna ou par ses surnoms " Tanya ", " Tatya ", " Tatianochka " ou " Tanushka ".

    Comme ses sœurs et dans une moindre mesure son frère, elle a été élevée dans une certaine austérité. Elle et ses sœurs dormaient sur des lits de camp, elle prenait des bains froids le matin et passait son temps libre à broder et à tricoter. Ce qu'elle concevait était offert aux œuvres de charité ou vendu dans les marchés en Crimée où la famille passait ses étés. Selon les notes de Sophie Buxhoeveden, Tatiana était si peu habituée à ce qu'on lui parle en se référant à son titre que lorsque la baronne Sophie Buxhoveden l'appela " Votre Altesse Impériale ", Tatiana lui répondit, en chuchotant " Êtes-vous folle de m'appeler ainsi ? " Au sein du domaine familial de Tsarskoïe Selo, Tatiana et sa sœur aînée, Olga étaient connues comme " La Grande Paire ".

    Selon le journal intime du 29 mai 1897 écrit par le cousin éloigné de son père, le Grand-Duc Konstantin Konstantinovitch Romanov, le nom de « Tatiana » lui a été donné en honneur à l'héroïne du roman d'Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine. Son père aimait l'idée d'avoir des filles nommées Olga et Tatiana, comme les sœurs dans le célèbre poème. Comme leurs deux jeunes sœurs cadettes, Tatiana et Olga ont partagés une même chambre et ont été très proches l'une de l'autre lors de leur petite enfance. Au printemps de l'année 1901, Olga a eu la fièvre typhoïde et a été confinée à la pépinière, loin de ses sœurs pendant des semaines. Quand elle a commencé a aller mieux, Tatiana a été autorisée à aller voir sa sœur aînée pendant cinq minutes mais ne la reconnaissait pas. L'enfant de quatre ans qu'était Tatiana s'est mise à pleurer, protestant que l'enfant pâle et mince ne pouvait être sa sœur adorée. Sa gouvernante, Margaretta Eagar a eu du mal à persuader Tatiana que Olga récupérerait. Selon le précepteur et professeur de français, Pierre Giliard les deux sœurs étaient " passionnément attachées l'une à l'autre ".

    Tatiana s'est montrée précoce par son talent naturel pour l'autorité. Ses sœurs lui ont donné le surnom de " La Gouvernante " et l'envoyé en tant que représentante lorsqu'elles voulaient que leurs parents leur accorde une faveur. Même si Olga avait dix-huit mois de plus que Tatiana, elle n'avait aucune objection a voir sa petite sœur prendre en charge la situation. Elle était plus proche de sa mère que n'importe la-quelle de ses sœurs et était considérée par beaucoup de courtisans comme la fille préférée de la Tsarine Alexandra. Tatiana s'assurait que chaque décision de sa mère soit respectée. " Ce n'est pas que ses sœurs aimaient moins leur mère " a indiqué Pierre Gilliard " Mais Tatiana a entourer d'attentions infatigables et n'a jamais cédé la place à ses propres impulsions capricieuses ". Alexandra a écrit à Nicolas le 13 mars 1916 que Tatiana était la seule de leurs quatre filles qui " comprenait " quand elle expliquait sa façon de voir les choses. Gilliard a écrit que Tatiana était réservée et " bien équilibrée " mais moins ouverte et spontanée que Olga. Elle était aussi moins talentueuse que Olga, mais elle travaillait dur et a consacré plus de temps à des projets officiels que sa sœur aînée. Le Colonel Kobylinsky, l'un des gardes de la famille à Tsarkoïe Selo et à Tobolsk a témoigné " Tatiana n'aimait pas l'art. Peut-être aurait-il mieux valu qu'elle soit un homme ". Elle a exprimé son talent pour les œuvres d'arts dans d'autres domaines comme la mode et la coiffure. L'amie de sa mère, Anna Vyroubova écrivit que Tatiana avait un grand talent pour la confection de vêtements, la broderie et qu'elle coiffait les cheveux de sa mère comme une coiffeuse professionnelle.
     
    Tatiana Romanov
    Maria, Anastasia, Olga et Tatiana, photo officielle de 1913.

     

    Comme toute sa famille, Tatiana aimait beaucoup son frère, le Tsarévitch Alexeï qu'elle surnommait, comme sa mère, " Baby " qui a subi de nombreuses attaques de l'Hémophilie et a failli mourir à plusieurs reprises. Tatiana, comme ses trois sœurs était une porteuse potentielle du gêne de l'Hémophilie qui provenait de la grand-mère de sa mère, la Reine Victoria. Ainsi, la Tsarine s'est appuyée sur les conseils de Grigory Raspoutine, un paysan russe qui s'autoproclamait starets (patriarche d'un monastère orthodoxe russe) et l'a remercié de ses prières qui auraient sauver la vie du Tsarévicht. Tatiana, comme ses sœurs et son frère ont ainsi appris à voir Raspoutine comme " Notre ami " et a partager des confidences avec lui. A l'automne de 1907, sa tante, la Grande-Duchesse Olga Aleksandrovna Romanova a été escortée à la crèche par le Tsar pour rencontrer Raspoutine. Tatiana, son frère et ses sœurs étaient tous vêtus de leurs longues chemises de nuit blanches. Les enfants semblaient amicaux avec Raspoutine et à l'aise en sa présence. L'amitié de Raspoutine envers les enfants étaient assez évidente dans certains messages qu'ils s'envoyaient entre eux. En février 1909, Raspoutine a envoyé un télégramme aux enfants impériaux leur conseillant de " Aimez l'ensemble de la nature de Dieu, l'ensemble de sa création, en particulier la terre. La Mère de Dieu a toujours été occupée par des fleurs et des travaux d'aiguilles. " A onze ans, Tatiana lui envoya une lettre, lui demandant de lui rendre visite et lui expliqua combien il était difficile de voir sa mère malade. " Mais vous savez, parce que vous savez tout " a-t-elle écrit.



    En 1910, cependant une des gouvernantes, Sofia Ivanovna Tyutcheva, a été horrifiée de voir Raspoutine pouvoir accéder à la crèche quand les quatre fille étaient dans leur chemises de nuit et a voulu le lui interdire. Si Raspoutine était certes un pervers et un débauché, sa relation avec les jeunes filles était complètement innocente. Nicolas lui a demandé d'éviter de continuer à aller voir ses filles dans leurs chambres à l'avenir pour éviter de nouveaux scandales. Bien que jeune, Tatiana était consciente de la tension qu'il existait et avait peur des réactions de sa mère sur les actions de Tyutcheva. " Elle veut seulement nous aider mais parle de notre ami comme quelqu'un de mauvais " a écrit Tatiana âgée de douze ans à sa mère , le 8 mars 1910. " J'espère que notre infirmière sera agréable avec notre ami, maintenant. " Lui répondit sa mère.


    Alexandra, peut-être sur demande de Raspoutine, a renvoyé cette gouvernante quelques temps plus tard qui racontera cependant l'histoire à d'autres membres de la famille dont la sœur de Nicolas, Xenia Aleksandrovna, Grande-Duchesse de Russie qui a été profondément choquée et elle a écrit le 15 mars 1910 qu'elle ne comprenait pas la relation entre Raspoutine et la famille impériale.

    " L'attitude d'Alix et des enfants envers ce sinistre Grigory (qu'ils considèrent comme presque un saint, alors qu'en fait ce n'est qu'un adepte de la secte des Khlystis !) est incompréhensible. Il est toujours là, dans leurs chambres, rendant visite à Olga et Tatiana alors qu'elles se préparent à aller au lit, il s'assit là, parlent avec elles et les caressent. Ils prennent soin de les cacher de Sofia Ivanovna et les enfants n'osent pas lui parler de lui. C'est assez incroyable et ça dépasse l'entendement ". - A retenir qu'il n'existe aucune preuve de ce que raconte Sofia Ivanovna Tyutcheva et que les journaux intimes des Grande-Duchesses (où elles inscrivaient absolument tout de leur vie) n'en font nul mention. Il faut peut-être voir là une manière pour cette Sofia de salir la famille impériale qui l'avait renvoyée. D'autant plus que Raspoutine agissait presque avec béatitude lorsqu'il était avec les Romanov. -


    Maria Ivanovna Vishnyakova, une autre servante des enfants, fut d'abord une fervente fidèle de Raspoutine mais fut plus tard déçue par Grigory. Elle a affirmé avoir été violée par Raspoutine au printemps de 1910. L'impératrice a refusé de la croire et a dit que tout ce que dit Raspoutine est sacré. La Grande-Duchesse Olga Aleksandrovna Romanova a clarifié la situation en disant que la demande de Vishnyakova avait été vraiment examinée mais, " la jeune femme a été vue quelques heures plus tard au lit avec un cosaque de la garde impériale. Vishnyakova a été aussitôt démise de ses fonctions ".


    Selon la rumeur populaire de Saint-Pétersbourg, Tatiana aurait été présente durant l'assassinat de Raspoutine, déguisée en un lieutenant de la Garde des Chevaliers, afin de pouvoir se venger de Raspoutine qui aurait tenté de la violer. On disait aussi que Raspoutine a été castré sur ordre de Tatiana, écrivit Maurice Paléologue, ambassadeur français en Russie, dans ses mémoires. Mais Paléologue était sceptique à l'époque, sur la véracité des rumeurs et les attribués à la haine folle envers Raspoutine que ressentait les habitants de Saint-Pétersbourg notamment pour sa proximité avec la famille impériale, qu'il avait pervertie, disait-on. Dans ses mémoires, AA Mordvinov a indiqué que les quatre Grande-Duchesses sont apparues terriblement bouleversées " par la mort de Raspoutine " et assises " recroquevillées " sur un canapé dans une de leurs chambres, la nuit qu'elles ont reçues la nouvelle de la mort du mystique. Mordvinov a également rapporté que les jeunes femmes semblaient d'humeur sombre et sentait le bouleversement politique qui était sur le point d'arriver. Tatiana a assisté à l'enterrement de Raspoutine, le 21 décembre 1916, enterrés avec une icône signée au verso par Tatiana, ses sœurs et sa mère.


    Tatiana a gardé un cahier dans lequel, elle notait les paroles de Raspoutine : " L'amour est léger et il n'a pas de fin. L'amour est une grade souffrance et il ne peut pas manger, il ne peut pas dormir. Il est mélangé avec le péché, à parts égales. Et pourtant il est préférable d'aimer. En amour on peut se tromper, et par la souffrance, on expie ses fautes. Si l'amour est fort, les amants sont heureux, la nature et le Seigneur leur donne du bonheur. On doit demander au Seigneur qu'il apprenne à aimer le lumineux, afin que l'amour ne se tourmente pas, mais la joie, l'amour pur, lumineux est le Soleil. Le soleil nous réchauffe et l'amour nous caresse. Tout est dans l'amour, et même une mort ne peut briser cela. " Tatiana, comme sa mère, était profondément religieuse et lisait fréquemment sa Bible. Elle a également étudié la théologie et avait une vision manichéenne de la vie. Elle décida que " Il faut lutter beaucoup parce que le retour pour de bon est le mal, et le mal règne ". AA Mosolov, un fonctionnaire de la cour, a estimé que la nature réservée de Tatiana lui a donné un caractère " difficile ", mais plus profondément spirituelle que sa sœur Olga. Son professeur d'anglais, Sydney Gibbes, qui deviendra plus tard un prêtre orthodoxe russe, n'était pas d'accord et a estimé que la religion pour Tatiana était un devoir plutôt que quelque chose de profondément empeigné dans son cœur.

     
    Tatiana Romanov
    Tatiana et Maria.
     
    Devenue jeune adolescente, Tatiana s'est vu attribuer un régiment de soldats sous ses ordres, les Hussards Vosnesensky et a reçu le grade honorifique de colonel. Ce que Tatiana a beaucoup apprécié. Quand elle eut près de quatorze ans, Tatiana alors malade pria sa mère de lui permettre de sortir du lit, le temps d'aller examiner les troupes sous son commandement et regarder un soldat de qui elle s'était entichée. " J'aimerai tellement aller examiner la deuxième division et comme je suis la deuxième fille et qu'Olga a déjà eu son tour, c'est maintenant à mon tour. " écrivit-elle à Alexandra le 20 avril 1911. " ...Oui maman, et à la deuxième division, je vais voir, je dois voir...vous savez qui... " Elle appréciait la compagnie des soldats qu'elle a rencontré mais les trouvait parfois choquant par leur comportement. Un groupe d'officiers à bord du yacht impérial donna à sa sœur aînée, Olga un portrait du David de Michel Ange, découpé d'un journal comme cadeau pour la fête des Olga, le 11 juillet 1911. " Olga riait longuement " mais sa sœur, Tatiana âgée de quatorze ans fut indignée et confia à sa tante, Olga Aleksandrovna Romanova " Aucun ne veut avouer ce qu'ils ont fait devant papa. Ce sont des porcs, n'est-ce pas ? " Des années plus tard, Tatiana s'est plainte à sa mère de l'influence grandissante et néfaste des soldats envers son frère, Alexeï qui aimait les fréquenter. " Il faudrait que vous demandiez à papa de faire renouveler les membres de la Garde impériale, ils pervertissent notre Alyocha qui acquiert un comportement tout à fait irrespectueux avec les demoiselles de la Cour. "

    Tatiana a connu son premier contact avec la violence à l'âge de quatorze ans, elle a été témoin du meurtre du ministre Piotr Stolypine lors d'un spectacle à l'Opéra de Kiev. Cet épisode la traumatisera ainsi que sa sœur Olga, également présente. Son père dira à sa mère, Maria, que Tatiana avait sangloté eu du mal à dormir cette nuit-là. Trois ans plus tard, elle est devenue infirmière pour la Croix Rouge avec Olga et Alexandra, elle ont traités les soldats blessés et mourants dans un hôpital militaire installé à Tsarskoïe Selo. Selon Vyroubova : " Tatiana était presque aussi habile et dévouée à sa mère qu'elle ne l'était aux soldats et se plaignait seulement qu'à cause de son jeune âge, on lui ait épargné certains cas particuliers. " Tatiana était fortement patriotique et s'est excusée dans une lettre du 29 octobre 1914 adressée à sa mère, après avoir dit quelques chose de négatif sur les allemands en présence de sa mère. Elle a expliqué qu'elle avait oublié que sa mère était allemande de naissance et pensait à sa mère comme seulement russe. Alexandra lui répondit qu'elle ne se sentait pas complètement russe mais qu'elle n'avait pas été blessée par ses mots mais plutôt par les actions de ses anciens compatriotes et par les rumeurs persistants qu'elle était une espionne.

    Le 15 août 1915, Tatiana a écrit une lettre à sa mère exprimant son désir d'aider et de supporter les charges provoquées par la guerre : " Je ne peux tout simplement pas vous dire à quel point je suis terriblement désolée pour vous, ma chère mère. Je suis tellement désolée que je ne peux en aucun cas vous aider ou être utile. Dans ces moments là, je suis désolée de ne pas être un homme. " A l'âge adulte, elle a entrepris de nombreuses apparitions publiques et était mieux connue du peuple que ses trois autres sœurs. Selon les mémoires de l'amie de sa mère, Vyroubova et de la dame d'honneur Lili Dehn, Tatiana était la plus sociale des sœurs et aspirait à avoir des amis de son âge mais sa vie sociale a été limitée par son rang et le dégoût de sa mère pour la société. Elle avait aussi un côté introspectif connu uniquement de sa famille et ses plus proches amis. " Pour elle, comme pour sa mère, la timidité et la réserve ont été comptabilisés comme une fierté, mais une fois que vous la connaissiez et aviez gagné son affection, cette réserve disparaissait et la réelle Tatiana devenait évidente ". " Elle était une créature poétique, toujours en recherche de l'idéal, et rêvant de grandes amitiés qui pourraient être les siennes. " Chebotareva qui a appris à aimer Tatiana presque comme sa propre file a décrit comme la timide Grande-Duchesse lui a tendu la main quand elle était nerveuse au sujet de la marche en avant d'un grand groupe d'infirmières. " Je suis tellement et terriblement gênée et effrayée. Je ne sais pas qui je devrais saluer " lui aurait confié Tatiana. Le caractère informel de Tatiana a également impressionné le fils de Chebotareva, Gregory. Lorsque Tatiana a téléphoné chez cette dame, la personne qui répondit fut son fils de seize ans, Gregory, ennuyé que la personne au bous du fil l'appelle par son diminutif, « Grisha ». Ne réalisant pas qui elle était, Gregory a offensé la Grande-Duchesse en lui demandait qui elle était. " Tatiana Nikolaïevna " fut sa réponse. Il ne croira pas parler à un Romanov. Tatiana a de nouveau échouer à le convaincre même en prononçant son titre impérial et a répondu qu'elle était " La seconde sœur Romanov ".

    Tatiana est tombée amoureuse au moins une fois. Elle a rencontré l'officier Dmitri Yakovlevitch Malama en 1914 lorsqu'il était blessé et plus tard lorsqu'il fut nommé écuyer à la cour du Tsar à Tsarskoïe Selo. Dmitri Malama donna à Tatiana un bouledogue français qu'elle a nommé " Ortino " en septembre 1914. Malama est décédé en août 1919 alors qu'il commandait une unité tsariste de l'armée blanche lors de la guerre civile contre les bolcheviques en Ukraine, selon son cousin Peter Malama. Tatiana aimait aussi un officier du nom de Vladimir Kiknadze dont elle s'est occupée quand il a été blessé en 1915 et de nouveau en 1916, selon le journal intime de Valentina Ivanovna Chebotareva, une infirmière qui a travaillé avec Tatiana pendant la guerre. Chebotereva se dira étonnée que le couple impérial laisse ses enfants avoir des fréquentations qui pourraient nuire à leur réputation.

    Selon certaines sources, le Roi Pierre Ier de Serbie voulait Tatiana comme épouse pour son fils cadet, le Prince Alexandre.
      
    En janvier 1914, le premier ministre serbe Nikola Pasic a remis une lettre au Tsar Nicolas II où le Roi Pierre exprimait son désir de voir son fils épouser l'une des Grande-Duchesse.
      
    Nicolas a répondu que le choix de l'époux appartenait à ses filles et uniquement à elles mais qu'il avait remarqué que le Prince Alexandre avait souvent contemplé Tatiana lors d'un dîner de famille.
      
    Les négociations du mariage ont pris fin en raison de l'éclatement de la Premier Guerre Mondiale.
      
    Tatiana a échangé des lettres avec Alexandre durant la Premier Guerre Mondiale et ce dernier, Alexandre fut désemparé lorsque le meurtre de toute la famille fut officiellement affirmé en 1921.
      
    Mais Tatiana a de nombreuses fois affirmé qu'elle ne voulait pas quitter le pays de son enfance, qu'elle voulait épouser un russe et rester aux côtés de sa famille.

     
    Tatiana Romanov

     


    Les suites de la Révolution.

     Tatiana Romanov
    Tatiana et Alexeï à Tsarskoïe Selo, en 1917.
     
    La famille a été arrêtée au cours de la Révolution russe de 1917 et emprisonnée à Tsarskoïe Selo et plus tard dans des résidences privées de Sibérie, d'abord à Tobolsk, dans la maison du gouverneur et plus tard à Ekaterinbourg, dans la maison Ipatiev.
      
    Le changement radical de vie et l'incertitude général a fait que le moral de Tatiana en pris un coup.
      
    Elle " s'ennuyait " écrivit sa nourrice Valentina Chebotareva après avoir reçu une lettre de Tatiana le 16 avril 1917. " Il est étrange de s'asseoir dans la matinée à la maison, pour être en bonne santé et ne pas aller au changement de bandages ! " écrivit Tatiana à Chebotareva.
      
    Tatiana, essayant apparemment de plaider pour sa mère, a demandé à son amie Margarita Khitrovo dans une lettre datée du 8 mai 1917 pourquoi personne parmi les infirmières n'écrivait à la Tsarine Alexandra.
      
    Cheboterava lui répondit que elle ne pouvait écrire directement à la Tsarine parce qu'elle lui reprochait le fait que la Révolution ait eu lieu. " Si quelqu'un veut que nous lui écrivions, qu'ils nous écrivent d'abord. " Le fils de Cheboterava, Gregory P. Tschebotarioff, a noté que l'écriture était ferme et énergique, reflétant l'amour de la Grande-Duchesse pour sa mère.

    Selon son professeur d'anglais, Sydney Gibbes, la captivité à haussé l'attitude hautaine et impénétrable de Tatiana. En avril 1918, les bolcheviques ont déplacés Nicolas, Alexandra, Maria et les domestiques à Ekaterinbourg.
      
    Les autres enfants sont restés à Tobolsk car Alexeï était médicalement intransportable après avoir subis une grave attaque de l'hémophilie suite à un accident ou une brutalité de la part d'un garde.
      
    C'est Tatiana qui a persuadé sa mère à prendre la décision d'aller avec son père et de laisser Alexeï à ses soins. En effet, Tatiana était la seule a avoir un caractère suffisamment fort pour pouvoir tenir en place Alexeï qui avait lui-même un fort caractère. Dès lors et jusqu'à leur mort, Tatiana agira comme une seconde mère pour son frère après avoir promis de prendre en mains Alexeï si jamais Nicolas et Alexandra devaient mourir. Pierre Gilliard a décrit la dernière fois qu'il aura vu les enfants impériaux partant pour le bateau qui les conduirait à Ekaterinbourg.
      
    " Le marin Nagorny passait près de ma fenêtre, portant Alexeï Nikolaïevitch dans ses bras, derrière lui vinrent les Grande-Duchesses chargées de valises et de petits effets personnels.
      
    J'ai essayé de sortir, mais j'ai été brutalement repoussé dans le chariot par une sentinelle. Je suis revenu à la fenêtre. Tatiana Nikolaïevna est venue en transportant une lourde valise marron. Il pleuvait et j'ai vu ses pieds qui s'enfonçaient dans la boue à chaque instant. Nagorny, a tenté de venir à son assistance mais il a été repoussé par un des gardes. "
     
    Tatiana Romanov
    Olga et Tatiana en tenues d'infirmières en 1916.

     

     

    Disparition.
     
    Le 17 juillet 1918, à 1H00 du matin, la famille est réveillée par Iakov Iourovski qui hurlait que des émeutes avaient éclatés en ville, ils doivent se préparer, s'habiller et surtout ne pas se charger en bagage et enfin le rejoindre dans le couloir.
      
    Près d'une heure plus tard, toute la famille accompagnée de son médecin et de ses derniers domestiques se trouve dans la principale cave de la maison devenue prison.
      
    La Tsarine est installée sur la chaise de gauche installée par les bolcheviques sur ordre de Iakov, le Tsarévitch, toujours incapable de marcher, est installé sur la chaise de droite et enfin le Tsar se trouve au milieu des deux chaises.
      
    Les domestiques et le reste de la famille dont Tatiana se trouvent derrière eux.
      
    Dans un premier temps, le commandant des bolcheviques locaux leur explique que des rumeurs circules quand à l'évasion d'un ou deux membres de la famille et que pour rassurer Moscou, on va prendre une photographie que l'on expédiera.
      
    Il les laisse seul quelques instants avant de revenir accompagné de 11 gardes armés. Il dépliât un document qu'il lisait distinctement, insistant sur les derniers mots.
      
    " Etant donné que vos parents continuent leurs actions à l'encontre de la Russie soviétique, vous Nicolas Romanov et toute votre famille allez perdre la vie sur le champ. " Immédiatement, Nicolas s'avance de deux pas, il crie presque « Quoi...? Qu'est-ce...? " sur un ton neutre, presque interrogateur. Une demie-heure après tous sont morts dans un horrible massacre.

     


    Découverte, Canonisation et Réhabilitation.

     


    En 1988, l'Union soviétique est en pleine déconstruction, le peuple veut savoir ce qu'il est vraiment arrivé aux Romanov. Une équipe d'archéologues reçoit alors l'autorisation d'effectuer des fouilles à l'emplacement où Iakov Iourovski a confié avoir fait enterré une partie de la famille en 1918. Sous soixante centimètres de terre sont retrouvés neuf squelettes dans un état de détérioration déjà avancé.
      
    Parmi eux, se trouvent les restes de la Grande-Duchesse Tatiana Nikolaïevna Romanova, la seconde des enfants impériaux et fille de Nicolas II et Alexandra. Les testes génétiques et d'ADN prouveront à 99,7% qu'il s'agit d'elle. Le 17 juillet 1998, exactement
     
    80 ans, jour pour jour, après leur mort, Tatiana et les Romanov retrouvés bénéficient de funérailles nationales dans la chapelle funéraire Sainte-Catherine, dans la Forteresse Saints-Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg, l'ancienne capitale impériale, la ville bâtie par Pierre Le Grand.
     
    En 1981, l'Église orthodoxe russe de l'étranger dont le siège se trouve aux États-Unis a canonisé l'ensemble de la famille comme martyrs.
      
    En 2000, c'est l'Église orthodoxe russe qui leur reconnaît ce statut, déclarant qu'ils sont morts en martyrs, en tant que « vraies chrétiens « et que pour leur rôle religieux, leur patience, leur douceur et leur charité, ils sont des saints. Ainsi, Tatiana est aujourd'hui connue comme Sainte Tatiana, porteuse de la passion et est vénérée comme sa famille tous les 17 juillet. Le lieu de pèlerinage se situe en la nouvelle Cathédrale d'Iekaterinbourg dont le nom est sous-le-sang-versé, dans l'Église de tous les Saints.
     
    En 2008, la Cour suprême russe a reconnu, après des années d'enquêtes, que les Romanov ont été victimes de la persécution politique des bolchevique et que leur mort résulte d'un assassinat, une barbarie intolérable. Ils ont ainsi été réhabilités.
       
      
    Ci-dessous, une vidéo faîte en son honneur par un utilisateur de Youtube.
     
      
     
     
     
     
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    Disparition et "destruction des preuves".
     
    En mai 1918, la famille est de nouveau réunie à Iekaterinbourg, une ville de Sibérie située dans l'Oural. Il s'agit ici d'une région politiquement hostile aux Romanov, le cœur du bolchevisme dans l'Oural.
      
    Ils sont gardés par 70 gardes bolcheviques, des ivrognes, des à demi-fous et ne vivent plus que dans 5 pièces contiguës. Les fenêtres sont obstrues avec de la peinture afin d'empêcher qu'on puisse voir de l'intérieur à l'extérieur et inversement.
      
    Des palissades de 3 mètres de hauts sont montées autour de la propriété.
      
    La seule nourriture qui leur ait donnée, ce sont des rations militaires dont la moitié leur est volée par leurs gardes.
     
    Les jeunes filles sont soumises à une pression psychologique considérable, n'ayant pas le vocabulaire nécessaire pour s'expliquer la situation.
     
      
    Les gardes dessinent sur les murs des scènes obscènes.
     
    C'est une déchéance dans tous les sens du terme... Leurs vêtements tombent en lambeaux, la Tsarine doit raccommoder les vêtements de son mari.
      
    Ils ne peuvent plus boire de thé, n'ont plus accès au sucre ni au tabac. Les humiliations sont monnaies courantes.
      
    Une chaîne vieille de plusieurs siècles représentant Saint-Georges et appartenant à Alexeï lui est presque arrachée au cours d'un violent incident avec un garde qui aurait intenté à sa vie.
      
    Les jeunes filles sont fouillées à n'importe quelle heure pour des raisons aussi futiles que perverses.
     
    Nicolas et Alexandra tombent finalement dans le fatalisme, passant le plus clair de leur temps à prier, dans leur chambre.
      
      
    Tandis qu'Alexeï, Olga et Tatiana restaient ensemble, se soutenant mutuellement. Maria et Anastasia auraient été les moins physiquement et psychologiquement touchées par tous ces événements et auraient gardés leurs caractères intacts.
     
    Le 4 juillet 1918 un nouveau chef de garde arrive, il s'agit de Iakov Mikhaïlovitch Iourovski un fanatique bolchevique haïssant les Romanov dans leur ensemble alors qu'il est issu d'une famille vouant un culte aux Romanov.
      
    C'est avec son arrivée que le début de la fin commence.
      
      
    Il commence les préparatifs pour accomplir l'ordre qu'il a reçu venant d'un comité constitué entre autres, de Lénine, de Trotski ( Léon Bronstein dit Trotsky ) et de Staline.
      
    Cet ordre est... d'exterminer tous les prisonniers jusqu'au dernier ainsi que leurs serviteurs.
     
     

     


    Le 17 juillet, à 1H du matin Iakov vient lui-même réveiller Nicolas et sa femme, leur disant de se préparer ainsi que leurs enfants, des troubles auraient éclatés en ville et pour leur sécurité on doit les déplacer.
      
    Trois quarts d'heure plus tard, le Tsar portant son fils toujours incapable de marcher, la tsarine, ses filles et leurs domestiques sont emmenés dans l'une des caves de la maison.
      
    On leur dit que l'on s'apprêter à prendre une photo pour assurer à Moscou leur bonne santé.
      
      
    La Tsarine demande s'il n'y a pas de chaises et Iakov donne l'ordre que l'on en apporte.
     
    Deux chaises sont apportées, la Tsarine s'assied sur l'une d'entre elles et le Tsar installe son fils sur l'autre.
      
    Le Tsar se place au milieu des deux chaises et le reste de la famille ainsi que les serviteurs se placent derrière eux.
      
    Quelques instants plus tard, Iakov rentre dans la pièce, accompagné de 11 gardes.
      
      
    Et il déclare, dépliant un document "Étant donné que vos parents continuent leurs actions à l'encontre de la Russie soviétique, vous Nicolas Romanov et toute votre famille allez perdre la vie sur le champs."
     
    Le Tsar tourna alors la tête d'abord vers son fils, puis vers sa femme et enfin vers ses autres enfants avant d'avancer d'un pas et de dire
      
    "Quoi... ? Qu'est-ce ?".
      
    Pour réponse, Iakov lui montra le document avant de jeter ce dernier à terre et de sortir son revolver de sa poche. Nicolas se serait alors écrié
      
    "Dieu, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."
     
    Le massacre aurait alors commencé...
      
    Le Tsar est tué d'une balle dans le cœur et meurt sur le coup, en tombant, sa main frôle celle de son fils qui ne bougeait pas, tenant fermement les bras de sa chaise.
      
    La Tsarine reçoit une dizaine de balles dans le ventre en tentant de faire le signe de croix.
      
    Et très vite tout s'accélère, quelques cris et un épais nuage de poussières envahissent la pièce.
     
    Iakov fait évacuer la pièce, le temps de faire dissiper la fumée afin de voir qui vivait encore.
      
    Quelques minutes plus tard, la fumée s'est dissipée et... stupéfaction !
      
    Les quatre Grande-Duchesse entourent le Tsarévitch, fessant rempart avec leur corps.
      
    Mais deux d'entre elles, Olga et Maria sont blessées. 
    La fusillade continue, les corps tombent les uns après les autres dans un bain de sang épouvantable.
      
    On poignarde à tout va tous les corps, on donne des coups de poings et de pieds et on achève à coup de baïonnette.
      
    Lorsque tous semblent morts, Anastasia et Alexeï montrent encore des signes de vie, Iakov décide de les achever lui-même. Anastasia reçoit une balle en plein front et cesse de bouger... Alexeï reçoit trois balles derrière l'oreille et perdit les dernières goûtes de vie qu'il lui restait.
     
    Au total 103 balles ont été tirées, une cinquantaine de coups de baïonnettes et une trentaine de coups de couteaux. Le Tsarévitch a reçu l'équivalent d'un chargeur complet en plein torse ainsi qu'une balle dans la jambe et trois balles dans la tête.
      
    Quant aux jeunes Grande-Duchesses leur sort n'en fut pas moins funeste.
      
      
    Balles, baïonnettes, couteaux, elles moururent en souffrant, étalées dans une marre de sang.
     
    Une fois assurés que tous sont morts, on transperce une fois de plus les corps à coups de baïonnettes, pour se "venger de l'ancien régime" selon Iakov.
      
    On emballe les dépouilles dans des draps et on les charge dans une camionnette.
      
      
    Une demi-heure plus tard, en pleine forêt de Koptiaki, le véhicule est coincé dans la boue et Iakov décide qu'on placera les corps là même.
     
    On jette les corps sur le sol et on leur vole leurs vêtements et leurs derniers bijoux. Alexeï et Maria sont jetés au feu alimenté au pétrole – Après que le crâne du Tsarévitch eut été scié -.
      
    Quand à Nicolas, les autres Romanov et les serviteurs, on leur jette de l'acide sulfurique sur leur dépouille et on les enterre sur place.
      
      
      
    Quelques heures plus tard, les corps carbonisés et en pièces du Tsarévitch et de la Grande-Duchesse sont enterrés un peu plus loin...
     
    Les derniers Romanov de l'Empire russe
    La cave où eut lieu le massacre, photo prise quelques heures après le meurtre.

     

     

    La grande "humanité" du COMMUNISME

     

     

    Le Tsar Nicolas II

    L'impératrice Alexandra

     

    "Je n'aurais jamais pu imaginer qu'un tel bonheur puisse exister sur terre, une union aussi parfaite entre deux êtres.

    Je t'aime, ces mots résument ma vie toute entière."

    Alexandra

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    L'impératrice et ses filles rendant visite au Tsar et au Tsarévitch au quartier général de Moghilev, en 1916. De gauche à droite : Tatiana, Anastasia, Maria, Olga, Nicolas, Alexandra et Alexis.



    Depuis le 17 juillet 1918, le sort des Romanov était entouré d'un grand mystère et les spécialistes sur la question n'arrivaient pas à se mettre d'accord : si pour certains tous les membres de la dernière Famille impériale russe ont bien été tués, d'autres en revanche estimaient que certains d'entre-eux auraient pu survivre. La cause de ces divergences était en réalité l'absence de corps. Malgré des recherches poussées, organisées notamment par le juge Sokolov, aucun corps n'a jamais été retrouvé. C'est pour cette raison que le juge a conclu à la destruction complète des onze dépouilles. Pourtant, il est matériellement impossible que Yourovski et ses hommes aient pu se débarrasser définitivement des corps des victimes en aussi peu de temps. Face à cette constatation, les plus grands enquêteurs de l'époque ont cherché à remettre en cause la thèse de l'assassinat collectif de Nicolas II et sa famille. Il faudra attendre 1979 pour que la lumière commence à se faire sur les événements de la nuit du drame.



    La découverte de 1979

    A partir de 1976, deux enquêteurs soviétiques, Guéli Riabov et Alexandre Avdonine, décidèrent de se lancer à la recherche des restes des Romanov, exécutés près de soixante ans plus tôt par les bolcheviques. Ils commencèrent leurs fouilles dans le puits de mine déjà inspecté par le juge Sokolov en 1919, avant d'entamer des recherches dans le Vallon du Porcelet. Les enquêteurs découvrirent dans une fosse peu profonde des restes humains et des fragments de céramique provenant des bonbonnes d'acide utilisées pour défigurer les victimes. Riabov témoigne : « J'ai découvert des crânes, qui présentaient des trous d'entrée et de sortie de balles. Ces crânes étaient de couleur noirâtre ou verdâtre, leurs os faciaux avaient été détruits par de forts coups au visage. Tous les squelettes qui se trouvaient dans cette sorte de tombe y étaient étendus entassés et mélangés. »

    Pour les deux enquêteurs, il s'agissait à n'en pas douter des corps des Romanov. Cependant, une telle découverte en pleine ère communiste risquait de les mener tout droit en prison. S'ils voulaient coûte que coûte s'assurer de l'identité des restes, ils devaient rester discrets pour ne pas éveiller les soupçons des autorités. Ils décidèrent donc de retirer trois crânes afin de les faire expertiser. Selon Riabov, il s'agissait des crânes supposés de Nicolas II, de Tatiana et d'Anastasia ou d'Alexis. Cependant, très effrayés par leur découverte, les enquêteurs décidèrent, un an plus tard, de ne pas faire expertiser les crânes et de les remettre dans la tombe à l'intérieur d'une petite caisse en bois. Ces fouilles de Riabov et d'Avdonine ont été très critiquées par la suite, car n'ayant pas le matériel et les compétences nécessaires pour procéder à cette exhumation, ils ont irrémédiablement endommagé les ossements.



    Les trois crânes exhumés par Avdonine et Riabov en 1979.




    Les contradictions entre les expertises russes et américaines

    En 1991, l'empire soviétique tombait définitivement et une nouvelle ère libérale s'ouvrait en Russie. Sous l'impulsion d'Avdonine, Boris Eltsine, le nouveau président de la Russie post-communiste, donna son accord pour organiser l'exhumation officielle des restes retrouvés en 1979. Dès le début des fouilles, de fortes protestations virent le jour car aucune règle archéologique n'était respectée : toutes sortes de personnes pénétraient à l'intérieur du champ de fouilles, l'exhumation des restes se faisait à la pelle, les ossements étaient manipulés à mains nues et entreposés à même le sol dans la boue.


    Les conclusions de l'anthropologue russe Abramov

    Plus de 950 os ou fragments d'os sont ainsi découverts dans la Vallon du Porcelet. L'anthropologue russe Sergueï Abramov était chargé d'identifier les corps fraîchement exhumés. Il réussit à reconstituer neuf squelettes, alors que onze personnes ont été tuées par les bolcheviques le 17 juillet 1918 : les Romanov et leurs quatre domestiques. On photographia les crânes afin de les superposer avec les photos des Romanov pour vérifier l'existence ou non de correspondances. Cette méthodes permit d'identifier avec certitude six corps : Nicolas II, Alexandra et les quatre domestiques. Il restait donc trois corps qui posaient problème, tous de sexe féminin. A ce stade, les scientifiques pouvaient donc affirmer que le corps d'Alexis ne se trouvait pas dans la fosse. L'identification des trois corps féminins était difficile, car comme le précise Abramov, « elles étaient très proches par l'âge, et les caractéristiques physiques de leurs crânes, au vu de l'état de dégradation dans lequel ils se trouvaient, étaient difficiles à distinguer ». Au final, il attribua le crâne n°3 à Olga, le crâne n°5 à Tatiana et le crâne n°6 à Anastasia.



    Selon Abramov, les deux corps manquants seraient donc ceux de Maria et d'Alexis.



    Les conclusions de l'anthropologue américain Mapples

    La méthode de reconstitution faciale utilisée par Abramov était très critiquée, car elle ne permettait pas d'identifier avec certitude un corps, d'autant plus que la plupart des crânes étaient très détériorés. Face à ce constat, une contre-expertise est organisée par l'anthropologue américain William Mapples. Il détermina que les squelettes appartenaient à quatre hommes matures et à cinq femmes (deux femmes matures et trois jeunes femmes).

     

     

    Identité supposée

    Âge

    Caractéristiques

    Corps n°1

    Anna Demidova

    40-50

    Femme d'âge mûr avec un bridge de mauvaise qualité.

    Corps n°2

    Docteur Botkine

    50-60

    Homme d'âge mûr avec une prothèse dentaire supérieure.

    Corps n°4

    Nicolas II

    45-55

    Homme d'âge moyen d'assez petite taille. Les os des hanches sont déformés, le front est large et les arcades proéminentes. La face du crâne est détruite et le cerveau, desséché, est toujours présent.

    Corps n°7

    Alexandra

    45-50

    Femme d'âge moyen avec des cotes abîmées. Certaines des prothèses dentaires sont en platine et porcelaine : cette méthode était alors d'usage en Allemagne. Or, l'impératrice Alexandra est justement d'origine allemande.

    Corps n°8

    Ivan Kharitinov

    40-60

    Les ossements de ce corps sont très abîmés, car reposant au fond de la fosse, c'est celui qui a été le plus en contact avec l'acide sulfurique.

    Corps n°9

    Alexis Trupp

    60-65

    Homme d'âge mature : c'est la victime la plus âgée parmi les corps retrouvés.

     

    Les trois derniers squelettes (n°3, 5 et 6) appartenaient à trois jeunes femmes. Ils possédaient tous un os protubérant au bas de la nuque, tout comme le corps n°7 attribué à Alexandra. Or, il s'agit d'une particularité héréditaire très peu répandue. On peut donc supposer que nous sommes en présence des corps d'une mère et de ses filles.

     

    En accord avec les conclusions d'Abramov, Mapples estime que les corps d'Olga et de Tatiana se trouvaient bien dans la fosse.

     

    Le crâne du corps n°3 possède un front très large. La moitié du visage de la victime et la mâchoire inférieure sont détruites. La taille du corps est estimée à 1 mètre 69, mais il ne s'agit que d'une approximation, car les tibias ont été sectionnés. Les scientifiques ont pu estimer l'âge de la victime grâce à ses dents de sagesse : les racines sont pleinement développées, ce qui permet de conclure que la jeune femme était largement sortie de l'adolescence. Il s'agit donc de la plus âgée des trois filles, la Grande-Duchesse Olga, âgée de 22 ans au moment de sa mort.

    En revanche, les racines des dents de sagesse du corps n°5 ne sont pas pleinement développées, tout comme le sacrum, qui se situe en bas du bassin. Les os de ses membres venaient d'achever leur croissance, mais son dos était encore en développement. Tout comme le corps n°3, la moitié de la face est détruite. Mapples estima la taille de la victime à 1 mètre 71. Cependant, les tibias étant également sectionnés, une marge d'erreur d'une dizaine de centimètres était possible. La taille du squelette oscille donc environ entre 1 mètre 61 et 1 mètre 71. Au regard de la taille de la victime et des autres indices, il conclut qu'il s'agissait de la Grande-Duchesse Maria, âgée de 19 ans au moment de sa mort.

    En ce qui concerne le corps n°6, le sacrum et les clavicules sont matures, mais les racines de ses dents de sagesse ne sont pas complètement développées. Il s'agit donc d'une jeune femme d'environ 20 ans, plus jeune que le corps n°3, mais plus âgée que le corps n°5. La taille de la victime est estimée à 1 mètre 67, mais toujours avec la même marge d'erreur que les deux autres dépouilles. Le corps est finalement attribué à la Grande-Duchesse Tatiana, âgée de 21 ans au moment de sa mort.



    Contrairement à Abramov, Mapples estime que c'est Anastasia la sœur manquante, et non pas Maria.
     
    L'identité de la sœur manquante

    Contrairement à Abramov, Mapples considérait donc que la fille manquante était Anastasia, et non pas Maria. Pour l'anthropologue américain, aucun des corps n'était assez jeune pour être celui d'Anastasia. Ce n'est pas tout. Si pour Abramov, le corps n°6 serait celui d'Anastasia, Mapples estime en revanche qu'il s'agirait de Tatiana. Cependant, pour Abramov, c'est le squelette n°5 qui appartiendrait à Tatiana, alors que Mapples considère qu'il s'agirait de Maria. De ce fait, c'est l'identification des trois plus jeunes filles du Tsar qui posait problème.

     

     

    Abramov

    Mapples

    Corps n°5

    Tatiana

    Maria

    Corps n°6

    Anastasia

    Tatiana

    La sœur manquante

    Maria

    Anastasia

     

    Récapitulons les solutions possibles :
    • Le corps de Maria ne peut être que le n°5.
    • Le corps d'Anastasia ne peut être que le n°6.
    • Le corps de Tatiana peut être le n°5 ou le n°6.
    La clef du problème est donc Tatiana. Si son corps est le n°5, alors Maria est la sœur manquante. En revanche, si son corps est le n°6, c'est Anastasia la sœur manquante. Si l'on identifiait avec certitude le corps de Tatiana, on saurait de fait qui est la sœur manquante entre Maria et Anastasia. Cependant, les deux scientifiques campant sur leur position, le mystère demeure.



    L'identification des corps grâce à l'ADN

    Les expertises d'Abramov et de Mapples ont permis de déterminer l'identité probable des corps. En outre, du fait de la présence d'un os protubérant à la base de la nuque des squelettes n°7, 3, 5 et 6 (caractéristique rare et héréditaire), Mapples a réussi à démontrer qu'il s'agissait d'une mère et de ses trois filles. En revanche, seul l'ADN peut prouver l'identité exacte des corps.

    Les scientifiques ont donc prélevé des échantillons osseux, qui ont été poncés afin de retirer leur surface dégradée. L'ADN nucléique permit de déterminer qu'il s'agissait bien de quatre hommes et cinq femmes, parmi lesquels se trouvaient deux parents et leurs trois filles. En revanche, les quatre autres squelettes, attribués aux domestiques, n'avaient aucun lien de parenté entre eux. Les scientifiques n'ont pas pu en apprendre davantage grâce à l'ADN nucléique, la quantité obtenue étant trop faible.


    L'identification des corps d'Alexandra et de ses filles

     

    C'est grâce à un échantillon de sang prélevé sur le duc d’Édimbourg, petit-neveu de la Tsarine et époux de la Reine Élisabeth II d'Angleterre, que les scientifiques ont pu identifier les corps d'Alexandra et de trois de ses filles.

     

    L'ADN mitochondrial, transmis uniquement par les femmes à leurs enfants, permit d'identifier l'impératrice Alexandra et ses trois filles. En effet, la sœur aînée d'Alexandra, Victoria, était la grand-mère maternelle du duc d’Édimbourg, l'époux de la reine Élisabeth II d'Angleterre. Il donna volontiers un échantillon de son sang. Les scientifiques ont ainsi pu déterminer que l'ADN mitochondrial du mari de la reine d'Angleterre était identique à celui des corps supposés d'Alexandra et de ses trois filles. Les scientifiques en ont donc conclu que les quatre corps féminins appartenaient bien à l'impératrice et à trois de ses filles. En revanche, l'ADN ne peut pas révéler l'identité exacte des victimes. Le mystère demeure donc quant à l'identité de la sœur manquante : Maria ou Anastasia.



    L'identification du corps de Nicolas II

    Le corps de Nicolas II n'a pu être authentifié qu'à 98,5%.
    L'identification de Nicolas II a été plus compliquée. Un premier échantillon de sang a été donné par Xénia Sfiris, l'arrière-petite-fille en ligne féminine de Xénia Alexandrovna, la sœur de Nicolas II. Un deuxième échantillon de sang a été donné par le duc de Fife, descendant par les femmes de Louise de Hesse-Cassel, grand-mère maternelle de Nicolas II. L'ADN mitochondrial de Xénia Sfiris et du duc de Fife correspondait entre eux, puisque les deux individus descendent de la même lignée de femmes. Cependant, il ne correspondait pas exactement avec celui de Nicolas II. Ces différences ont sans doute été provoquées par une mutation génétique due à une contamination extérieure des ossements. Malgré tout, les ossements étudiés ont été attribués à Nicolas II avec une certitude de 98,5%. Pour les scientifiques, la probabilité était donc assez forte pour affirmer que le squelette n°4 était bien celui du dernier Tsar. En outre, l'ADN nucléique avait permis de prouver qu'il s'agissait d'un père, d'une mère et de leurs enfants. Dès lors, les scientifiques ayant identifié avec certitude Alexandra et ses filles, le dernier corps ne pouvait être que celui de Nicolas, même si la certitude n'était que de 98,5%.




    La découverte tardive des corps d'Alexis et de Maria (ou d'Anastasia)

    Après des années de recherches, deux corps restaient introuvables : celui d'Alexis et celui de l'une de ses sœurs : Maria ou Anastasia. Selon Yourovski, leurs corps auraient été brûlés et enterrés un peu plus loin. Cependant, mise à part la déposition du chef de l'exécution, aucune preuve réelle ne pouvait affirmer la mort des deux enfants disparus.

    En juillet 2007, une fouille organisée dans la forêt de Koptiaki permit de mettre au jour dans des conditions assez mystérieuses des débris d'ossements, des balles et des fragments de poterie. Les balles retrouvées sur les lieux dataient des années 1917-1918, mais n'étaient pas du même calibre que celles retrouvées en 1991. Quant aux restes retrouvés, il ne s'agissait pas de squelettes complets comme en 1991, mais de quelques débris en très mauvais état. Pour faciliter le travail des chercheurs, les journalistes sont écartés de l'affaire afin d'éviter le même scandale qu'en 1991.



    Restes humains retrouvés en 2007 dans le Vallon du Porcelet, à quelques mètres de la fosse de 1991.

     

    Rapidement, les premières conclusions tombent. Il s'agirait de deux corps : celui d'une jeune femme d'environ 20 ans et celui d'un adolescent d'environ 14 ans. Les analyses ADN s'annonçaient cependant plus difficiles : les restes étaient en très mauvais état et l'ADN ne résiste pas bien aux épreuves du temps, qui plus est dans un climat aussi humide qu'en Sibérie. Il n'y avait donc qu'une solution pour identifier les corps : broyer une partie des ossements afin d'en extraire le reste d'ADN qu'ils contenaient. Grâce à cette méthode, les scientifiques ont réussi à extraire de l'ADN. Les deux corps partageaient les mêmes marqueurs génétiques : il y avait donc 99% de chances que ces corps soient ceux d'un frère et d'une sœur.

    Afin de déterminer si les deux dépouilles appartenaient bien à des membres de la famille Romanov, les scientifiques ont comparé l'ADN de l'adolescent avec celui du Tsar et de la Tsarine. Le jeune garçon partageait les mêmes marqueurs génétiques que les deux souverains : il s'agissait donc de leur fils, le Tsarévitch Alexis. Les deux corps étant ceux d'un frère et d'une sœur, la dépouille féminine est donc forcément celle de l'une des filles du Tsar : Maria ou Anastasia. Cependant, comme en 1991, les tests ADN ne peuvent pas nous en apprendre davantage. S'il est à présent certain que les deux plus jeunes filles du Tsar ont été retrouvées, il n'est pas possible de dire avec certitude laquelle a été retrouvée en 1991 et laquelle a été retrouvée en 2007. Quoi qu'il en soit, le corps n°5 retrouvé en 1991 a été inhumé en 1998 sous le nom d'Anastasia Nicolaïevna, tandis que les restes retrouvés en 2007 ont été attribués à Maria Nicolaïevna.



    La fin du mystère ?

    Officiellement, pratiquement tous les corps des Romanov ont été retrouvés en 1991. Les restes retrouvés en 2007 et identifiés en 2008 comme étant ceux de Maria et d'Alexis attendent toujours d'être enterrés auprès de leur famille. Est-ce pour autant la fin d'un des plus grands mystères du XXème siècle ? Pas si sûr. En effet, des opinions dissidentes se font toujours entendre et clament que les dépouilles enterrées dans la cathédrale impériale ne seraient en aucun cas celles de Nicolas II et sa famille.

    Un premier point mis en avant par les détracteurs de la version officielle est l'absence de trace de callosité osseuse sur le crâne attribué au Tsar. En effet, lors du voyage de Nicolas au Japon en 1891, alors qu'il n'était encore que Tsarévitch de Russie, le futur Tsar reçut deux violents coups de sabre dans la tête par un policier déséquilibré. Les blessures étaient sérieuses, mais le jeune héritier s'en remit rapidement. Il en restera marqué à vie et une cicatrice persistera sur le côté droit de son crâne. Or, aucune trace de cette cicatrice n'a été retrouvée sur le crâne n°4, attribué à Nicolas II. Pour le procureur Soloviev, cette absence de cicatrice serait due à l'action de l'acide et des conditions climatiques défavorables à la bonne conservation d'un corps. Pourtant, le docteur Zviaguine avait affirmé que le corps n°4 ne pouvait pas être celui de Nicolas II, car il présentait une décalcification des os et appartenait à un individu enclin à de l'embonpoint. Or, Nicolas II était loin d'avoir de l'embonpoint : c'était un homme très actif, très sportif et donc musclé. Malgré tout, le corps n°4 a été attribué à Nicolas II et enterré sous son nom dans la cathédrale des Tsars. Face à ces constations, on peut sérieusement douter de l'authenticité du corps n°4.

     

    Le Tsarévitch Nicolas, futur Nicolas II, en visite au Japon en mai 1891. C'est dans la ville d'Ötsu qu'un policier déséquilibré tenta d'assassiner le futur souverain en lui assénant deux violents coups de sabre sur la tête. Une cicatrice persistera sur le côté droit de son crâne. Or, aucune cicatrice n'a été retrouvée sur le crâne attribué à Nicolas II.

     

    Par ailleurs, certains historiens ont remis en question la fiabilité des analyses génétiques, car les tests ADN ne permettent pas d'identifier précisément une personne, mais plutôt l'appartenance d'une personne à un groupe d'individus. De ce fait, il n'est pas possible de différencier des frères et des sœurs par l'ADN. Or, le frère de Nicolas II, Michel, a été tué avec son secrétaire par les bolcheviques en juin 1918. Les corps des deux hommes n'ont cependant jamais été retrouvés. Pour eux, la dépouille du Grand-Duc aurait ainsi pu être déplacée dans la fameuse fosse et donc confondue avec celle de Nicolas II par les tests ADN. De plus, les scientifiques ont prouvé qu'un ADN mitochondrial similaire pouvait se retrouver chez des individus sans lien de parenté entre eux. Ainsi, si l'ADN mitochondrial du duc d’Édimbourg et celui du corps attribué à la Tsarine sont semblables, cela ne veut pas dire pour autant qu'il s'agissait forcément d'Alexandra.

    Pour finir, on peut se rappeler que le corps n°4 a été identifié comme étant celui de Nicolas à 98,5% : une preuve irréfutable selon certains scientifiques. Or, comme le fait très justement remarqué Nicolas Ross dans son ouvrage « La mort du dernier Tsar », « le pourcentage qui vient d'être évoqué, 98,5%, est exactement celui des éléments communs à l'ADN de l'homme et de son lointain cousin le chimpanzé ». Cette remarque très pertinente permet de remettre en question la fiabilité incontestable des analyses ADN...



    Quelle conclusion pouvons-nous apporter à l'affaire Romanov ?


    Les dépouilles des derniers Romanov ont été inhumées le 17 juillet 1998 dans la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, quatre-vingts ans jour pour jour après leur massacre par les bolcheviques. La science a prouvé que Nicolas II et toute sa famille ont bien été assassinés dans les caves de la maison Ipatiev. En l'an 2000, l’Église orthodoxe russe a décidé de canoniser les Romanov, les considérant comme morts martyrs. Finalement, en octobre 2008, la Cour Suprême de Russie a réhabilité le Tsar et sa famille, estimant la politique répressive bolchevique contre les Romanov comme injustifiée. L'inhumation prochaine des restes de Maria et d'Alexis dans la cathédrale des Tsars semble ainsi être le point final apporté à l'une des histoires les plus tragiques du XXème siècle.

    Pourtant, certains historiens contestent toujours l'authenticité des restes attribués aux derniers Romanov et, comme nous l'avons vu, il existe des incohérences et des imprécisions dans les analyses scientifiques. Le mystère entourant la disparition de la dernière Famille impériale de Russie ne s'éteindra donc pas de si tôt. Cependant, la science ne pourra sans doute plus nous en apprendre davantage sur les événements de la nuit du drame, à moins d'exhumer et d'analyser les corps des différents prétendants. A présent, cette affaire appartient entièrement aux historiens. Il faut donc garder un esprit critique face à la prolifération récente de différentes thèses concernant la "véritable" fin des Romanov...



    Icône représentant Nicolas II et sa famille. En l'an 2000, les Romanov ont été canonisés par l’Église orthodoxe russe et élevés au rang de martyrs. Le Saint Tsar et sa famille sont célébrés par les orthodoxes le 17 juillet.



    SOURCES

     

    EXCELLENT BLOG - d'un passionné

    http://www.les-derniers-romanov.com/une-version-contestee.php

     

     

     

     

     

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    Type Maison impériale
    Pays Drapeau de la Russie Impériale Empire russe
    Lignée Maison d'Oldenbourg, pour la branche de Holstein-Gottorp-Romanov
    Titres Tsars puis empereurs de Russie,
    Tsars de Khazan, d'Astrakhan, de Sibérie, de Kiev, Vladimir et Novgorod,
    Rois de Pologne,
    Grands ducs de Finlande...
     
     
     
      
      
      
      
    Les Romanov sont la dynastie ayant régné et gouverné la Russie de 1613 à 1917, soit plus de trois siècles.
      
    Ils ont un acquis un prestige sans précédent dans l'histoire, transformant la Russie alors réduite aux régions comprises entre Kiev et Moscou en le second plus grand empire de l'histoire, derrière le mythique empire de Gengis Khan et des Mongols.
     
      

    DYNASTIE ROMANOV

    Portrait of Empress Anna Ioannovna (1730)
     
     
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    Ils sont considérés par de nombreux historiens comme la plus illustre de toutes les familles souveraines dont les grandes figures
     
     
     
     

    DYNASTIE ROMANOV

      

    Piotr Aléxeïévitch Romanov (Пётр Алексе́евич Рома́нов), appelé aussi Pierre le Grand (Пётр Вели́кий, Piotr Véliki) est né le 9 juin 1672 (le 30 mai dans le calendrier julien) et est mort le 8 février 1725 (28 janvier).

    Il est le fils d'Alexis Ier dit « le tsar très paisible » (1629-1676) et de Natalia Narychkina (1651-1694). Il fut le tsar de Russie dès 1682 et le premier empereur de l'empire russe de 1721 à 1725. En 1689, il épousa Eudoxie Lopoukhine (1672-1731) dont il divorça en 1698. Elle lui donna un fils : le premier tsarévitch Alexis Petrovitch de Russie (1690-1718). En 1707 il épousa Catherine Ire de Russie (Marthe Skavronski, 1664-1727).

     

    Il a profondément réformé son pays et a mené une politique expansionniste qui a transformé la Russie en puissance européenne.

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    - Pierre le Grand, Catherine La Grande, Alexandre II -
     
     
      
    la personnalité générale et le luxe inimaginable les rends unique et distinguable des autres grandes dynasties que le monde a connu.
     
     
     

    DYNASTIE ROMANOV

    Portrait de Catherine II de Russie par Dmitri Levitsky,

    Catherine Ire (Екатерина I), de son vrai nom Marthe Skavronskaïa (née le 15 avril 1683/1684 en Livonie et décédée le 17 mai 1727), est impératrice de Russie de 1725 à 1727.

    Elle est la seconde épouse de l’empereur Pierre Ier.

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    Ils ont fait entrer la Russie dans le concert des grandes puissances européennes et mondiales par différents procédés.
     
      
     
      
     
    ALEXANDRE II
      
    Alexandre II (russe: Александр II Николаевич) (Moscou, 29 avril 1818Saint-Pétersbourg, 13 mars 1881), fils de Nicolas Ier, empereur de Russie (2 mars 185513 mars 1881), dit le Libérateur. Il est également Grand-duc de Finlande et roi de Pologne jusqu'en 1867, date à laquelle la Pologne est annexée dans l'empire russe. Il sera assassiné par des terroristes du mouvement nihiliste :
    après 6 tentatives d'assassinat ratées, une double explosion de bombe mettra fin à ses jours.
     
     
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    Le Tsarat des Romanov s'étendait depuis l'Europe centrale à l'Extrême-Orient, de l'Atlantique au Pacifique en passant par l'Arctique et du Caucase à la Mandchourie en passant par l'Asie centrale.
      
     
    La fortune de la dynastie était de 1 milliard d'Euros en 1914, soit plus de 450 milliards aujourd'hui avec les intérêts.
      
    De plus il est à noter leur goût cultivé pour l'art qui permet aujourd'hui à la Russie de posséder le plus grand musée du monde.
     
      
     
    NICOLAS II
      

    Nicolas II Alexandrovitch Romanov (en russe Николай Александрович Романов), de la dynastie des Romanov, né le 6 mai 1868 à Tsarskoïe Selo, assassiné le 17 juillet 1918 à Iekaterinbourg, fut le dernier tsar couronné en Russie de 1895 à 1917. Son titre complet était « Nicolas II, empereur et autocrate de toutes les Russies » (Божию Милостию, Император и Самодержец Всероссийский en russe).

    Sur le plan intérieur, Nicolas II ne s'écarta pas de la politique conservatrice de son père, Alexandre III : sa première déclaration publique, lors de son avènement, condamna les zemstvo tolérés par Alexandre III.

    En 1897, il envoya le général Golitsyne russifier les provinces du Caucase ; puis, en 1898, il nomma Nikolaï Bobrikov, gouverneur général de Finlande, qui entreprend alors de russifier la population.

    ASSASSINE avec sa FAMILLE, ses fidèles serviteurs.

    par les rouges en 1918

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    Cependant, malgré cette immense fortune, cette gloire, le dernier Tsar, Nicolas et sa famille vivaient simplement et dans un relatif isolement.
      
    Cette brillante famille au passé si impressionnant connaîtra un sort terrible, la plupart des siens disparaîtront entre 1917 et 1918, assassinés par les bolcheviques et symbole d'une Russie tombant aux mains d'un mal qui la rongera pour la plus grande partie du reste du XXe siècle et qui la rendra moribonde, réduisant à néant ses multiples trésors culturels, religieux, architecturaux, ethniques et même ses ressources naturelles !
      
     
     
    Ce malheur fut le communisme qui y connut différentes variantes telles que le bolchevisme, le marxisme-léninisme et le stalinisme, responsable de la mort de pas moins de 100 millions de personnes.

     

     DYNASTIE ROMANOV

     


    1. Historique.

     

    Les Romanov (Рома́нов en russe) sont une famille issue de la noblesse des boyards originaire de la ville de Novgorod qui a dans un premier temps obtenu sa renommée par l'union entre Anastasia Romanovna Zakharine – fille de Roman Zakharine qui donnera son nom à la Dynastie Romanov – et d'Ivan IV Vassiliévitch dit Le Terrible, avant-dernier souverain issu des Rurikides.
      
    Ce n'est pourtant qu'en 1613 que la dynastie prends forme avec l'élection de Mikhaïl Romanov – Fils de Fedor Romanov (patriarche Philarète de Moscou) et de Maria Ivanovna Saltykov ainsi que petit-neveu d'Anastasia Romanovna Zakharine (première femme de Ivan IV le Terrible). - par le zemski sobor ( assemblée représentative) ce qui a pour conséquence la fin des
      
     
     
     
    Temps de Troubles, une série d'événements ayant depuis le mort du dernier souverain, plongé le pays dans le chaos et l'incertitude générale avec l'arrivée d'une foule de faux Tsars sans légitimité ayant fait éclater la guerre civile.
     
     
    DYNASTIE ROMANOV

     

     
    De cette heureuse année à l'année 1917, ce sont quelques quinze souverains dont quatre femmes qui se succèdent à la tête de la Russie. Russie qu'ils agrandissent considérablement, repoussant toujours plus les frontières vers le nord, le sud, l'est mais aussi vers l'ouest.
      
    C'est ainsi qu'en l'aube de la Grande Guerre, l'Empire russe est un territoire absolument gigantesque occupant 1/6 des terres émergées du globe et plus de 180 millions d'habitants pour environ 200 ethnies différentes.
      
    Suivez ce lien pour voir une carte de l'Empire sous Nicolas II :
      
     
     
     
      
    Ce pays aux dimensions énormes comprends alors des modes de vie différents: des nomades, des sédentaires, des semi-sédentaires, des semi-nomades.
      
     
    Des religions différentes:
    Christianisme, Islam, Judaïsme, Chamanisme, Bouddhisme, Paganismes, Animisme et Tengrisme.
      
    Et de multiples familles ethniques, des slaves (Russes, Biélorusses, Ukrainiens, Rusyns, Polonais), des fenniques (Finnois, Caréliens, Ludiens, Izhoriens, Vepses, Estoniens, Mordves, Komis, Maris, Oudmourtes, Samis, Votes), des ougriens (Khantys, Mansis), des turciques (Tatars, Tatars de Crimée, Krymchaks, Caraïtes, Kazakhs, Ouzbeks, Karakalpaks, Azéris, ...), des mongols (Oïrats, Bouriates, ...), des iraniens (Ossètes, Tadjiks, Pamiris, Yaghnobs, ...), des Arméniens, des caucasiens (Circassiens, Tchétchènes, Lesguins, Tsakhurs, Abkhazes, Géorgiens, ...).
     
    C'est pourtant cette peut-être trop grande complexité à tout point de vue qui compliqua sérieusement toute réforme envisagée. Ainsi Alexandre Ier, le vainqueur de Napoléon, tenta d'apporter des réformes mais se découragea devant le monstre de la bureaucratie impériale russe.
      
    Alexandre II réussira presque à apporter la démocratie mais fut victime d'un attentat qui lui coûta la vie par les révolutionnaires, en conséquence, son fils, Alexandre III durcira la répression, supprimera toute réforme apportée et renforcera l'autocratie.
     
     
      
     
    1914
      
    Politique poursuivie par Nicolas
      
    II avant de tenter lui aussi d'apporter d'importantes réformes mais il finira par y échouer. C'est donc l'absence de réformes et la complexité du pays qui feront le nid des révolutionnaires ainsi que le conservatisme tsariste de Nicolas II.
     
    On retiendra que c'est une famille qui a passé trois siècles à construire une Russie plus puissante que jamais, en ont fait une puissance européenne et une grande puissance mondiale. Ils ont parfois étaient contradictoires entre eux, un souverain légiférant une loi que son successeur abolissait.
      
    Certains comme Pierre Le Grand s'émerveillaient à européaniser cette Russie pendant que d'autres à l'inverse, ramenaient toutes les coutumes et traditions. Pour simplifier, leur politique globale, sur le plan culturel, oscillait entre l'européanisation et la russification de la société.
     
     
    DYNASTIE ROMANOV
     
      
    La dernière famille impériale n'a pas vu la fin inévitable (du moins de la forme absolue de la monarchie) arriver tandis que ses proches la voyaient.
      
    En effet, cette famille était tiraillée entre un retour à l'autocratie traditionnelle – pure et dure, dirons-nous – et une série de réformes apportant la démocratie.

     


    Alexandra poussait Nicolas dans la monarchie absolue qui lui, était sans véritable avis sur la forme politique à adopter mais sentait, ressentait qu'il fallait faire quelque chose. Les quelques réformes constitutionnelles apportées par Nicolas II ont été maigrement appliquées pour deux raisons principales:

     


    1. Certains hauts gradés de l'armée et certains politiciens faisaient blocage contre toute réforme réduisant l'autocratie.

    2. Le Tsar Nicolas II revenait sur ses paroles, poussait en ce sens par son épouse et par ses conseillers.
     
    Nicolas II aurait été adoré dans une forme de monarchie constitutionnelle/parlementaire mais le système était verrouillé, il était pris au piège avec un pouvoir bien trop grand pour ses épaules, lui qui n'était en rien ferme ou autoritaire, il était très sensible, doux et aimant.
      
    C'est la Première Guerre Mondiale qui portera un coup final au régime tsariste et ce sont les même politiciens, conseillers et militaires qui le maintenaient sur une politique conservatrice qui vont le convaincre d'abdiquer.
      
    Il le fit d'abord en la faveur de son fils, Alexeï Nikolaïevitch Romanov alors âgé de 12 ans mais se rétracta quelques heures plus tard, sous l'influence d'une série de médecins qui l'avertirent que le jeune héritier n'avait qu'une chance sur deux d'atteindre ses 16 ans compte tenu de la maladie dont il souffrait, l'Hémophilie.
      
    Il demanda alors un nouvel acte d'abdication qu'il signa, sans trembler et transmis le pouvoir à son jeune frère, le Grand-Duc Mikhaïl Romanov.
      

     Mikhail Alexandrovich


    Mais c'est là que les problèmes empirèrent, les responsables de l'église orthodoxe réfutèrent l'abdication et ne reconnurent aucune légitimité en le gouvernement provisoire.
      
    Le Tsar en ayant pris cette décision se retrouvait dans l'illégalité car il était interdit de passer outre la ligne de succession dynastique.
     
      
    Son frère refusera le trône dès le lendemain matin, ne désirant l'accepter que si une assemblée populaire le souhaiterait au nom du peuple russe.

     


    Le gouvernement provisoire saisit alors l'occasion et abolit la monarchie qui laisse alors place à une forme de république.
      
    Ce grand bouleversement est suivit rapidement d'un chaos général, des dizaines de mouvements indépendantistes et contre-révolutionnaires éclatent partout dans l'empire mis à bous de souffle par la guerre et ses nombreuses pertes.
      
      
    En Octobre 1917, c'est la guerre civile
      
    – Que Nicolas croyait éviter en abdiquant –
    qui commence principalement entre les forces rouges composées des bolcheviques contre les blancs composés d'éléments aussi divers que variés (républicains, tsaristes autocratiques, tsaristes parlementaristes, cosaques, ...).
      
      
    Lénine avec le soutien des rouges organise un coup d'état et prends le pouvoir, créant la République fédérative socialiste et soviétique de Russie (R.F.S.S.R) qui sera remplacée par l'U.R.S.S (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) lorsque la guerre civile prendra fin avec comme camp vainqueur celui des rouges.
     
     
     
     
    SOURCES
     
    http://fictions-chao-druty.skyrock.com/tags/iArPu83BrRV-Tatiana.html
     
     
     
     
     
     
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     gdanastasie:

Empress Alexandra


    Relations familiales.

      
    C'était une famille des plus unies, Nicolas II, son épouse, son fils et ses quatre filles formaient un ensemble fort qui résista tant bien que mal aux bolcheviques jusqu'à ce qu'ils soient massacrés.
      
    Alexandra originellement appelée Alix a épousé Nicolas par amour, le même Nicolas qui a passé des années à bataillé avec ses parents pour pouvoir l'épouser.
      
    Ce si fort sentiment perdurera tout au long de leur vie et ne s'éteindra qu'avec leur disparition. Les deux jeunes mariés n'ont alors que 26 ans pour l'homme et 23 ans pour la femme. Ils sont jeunes et inexpérimentés.
      
    Le Tsar Alexandra III avait toujours refusé de donner la moindre leçon de gouvernance à son fils qu'il jugeait trop faible et enfantin.
      
    Les années passant, la forte personnalité de la femme prends le pas sur celle de l'homme et le côté dominateur de la Tsarine est de plus en plus visible, ce qui n'est guère au goût d'une partie de l'aristocratie.
      
    Le caractère de Nicolas II est tout à l'inverse de celui de son défunt père, il est réservé et timide ainsi que respectueux mais fort intéressé par la gymnastique, l'économie, l'administration, la chasse et les jeux familiaux dont les baignades.
      
      
    Quand à sa femme, elle est souvent prise pour une femme trop timide voire froide qui n'ose être elle-même qu'en présence de sa famille proche.
      
      
    Elle est extrêmement bien éduquée et cultivée. Selon sa conception, la religion est quelque chose de très important de la vie quotidienne et elle s'en servira pour justifier toutes ses décisions, elle incarne une image absolument forte et dure de l'orthodoxe russe.
      
      
    Par exemple, la chambre de Nicolas et Alexandre, au-dessus de leur lit, un immense portrait d'eux et de leur fils et tout le reste des murs occupés par des centaines d'icônes religieuses.
      
    Elle avait adopté la religion et le conservatisme russe, devenant plus autocrate et royaliste que son propre époux.
     
     
     
      
      
    Olga Nikolaïevna née le 15 novembre 1895 à Tsarskoïe Selo.
      
    Elle incarnait l'image intellectuelle de la famille. Elle idolâtrait son père et avait souvent une relation tendue avec sa mère.
      
      
    Longtemps plus proche de sa sœur Tatiana que du reste des enfants impériaux, au cours des années 1917 et 1918, elle va renforcer ses liens avec son frère, Alexeï, et devenir sa principale confidente.
      
     
      
      
    Tatiana Nikolaïevna née le 10 juin 1897 à Peterhof. Elle incarnait l'image élégante de la famille. Généralement plus proche de sa sœur avec qui elle formait "La Grande Pair", elle finira cependant par se considérer comme la seconde mère de son frère.
      
      
      
    Elle était également très proche de sa mère, au contraire de sa sœur aînée.
      
      
      
    Maria Nikolaïevna née le 26 juin 1899 à Peterhof. Proche de ses parents sans rapprochement plus vers l'un que vers l'autre, elle était sans nul doute l'enfant le plus sage et calme de la famille, surnommée l'"Ange" par ses proches.
      
    Anastasia Nikolaïevna née le 18 juin 1901 à Peterhof.
      
    Elle était le bout-en-train de la famille, toujours à faire des farces aux autres et ce dans de nombreuses occasions dont certains qui ne s'y prêtaient pas.
      
    Elle se démarquait de ses sœurs aînées par un caractère beaucoup plus ouvert aux autres et extraverti. Elle ne reconnaissait que l'autorité paternelle et refusait d'écouter sa mère.
      
    Malgré ces caractères franchement différents, les jeunes filles adoraient leur père et leur mère, lorsque cette dernière était alitée parce que cardiaque, elles se relaient afin qu'elle ne soit jamais seule.
      
      
      
    Alexeï Nikolaïevitch naît le 12 août 1904 à Peterhof.
      
    Rien que par le fait qu'il est le fils unique de la famille, il aura une attention toute particulière mais la maladie doublera voire triplera cette attention.
      
    L'hémophilie dont il souffrait le condamnait à moyen terme, à la naissance son espérance de vie n'était que de vingt ans et sa vie était constamment en danger, un moindre choc trop brutal pouvait provoquer des hémorragies internes, un simple bleu pouvait lui causer des difficultés à marcher et le fait d'une simple écorchure pouvait le tuer.
      
    Il est ainsi au centre d'un cocon familial ultra-protecteur, dans un environnement isolé et protégé.
      
    Culpabilisée, la Tsarine est ainsi attentive au moindre caprice de son fils et n'avait absolument aucune autorité sur l'enfant ce qui n'empêcha pas qu'elle en fut très proche. Quand au Tsar, il évitait de devoir se montrer ferme.
     
    Olga et Tatiana se faisaient surnommer la "Grande Paire" du fait qu'elles passaient le plus clair de leur temps ensemble, l'âge y aidant.
      
    Elles passaient le temps à jouer de divers instruments de musiques, notamment du piano, à chanter et danser pour distraire leur frère. Maria et Anastasia étaient surnommées la "Petite Paire" pour les mêmes raisons que l'on surnommait inversement leurs sœurs.
      
    Cependant, contrairement à Olga et Tatiana qui partageaient un caractère plus ou moins proche, Maria et sa sœur cadette étaient très différentes sur ce point. Là où Maria était calme, charmeuse, romantique, sa sœur Anastasia était un véritable garçon manqué, farceuse, extravertie.
      
    Alexeï partageait un lien très fort avec toutes ses sœurs, on peut dire qu'il représentait leur lien d'unité et leur centre d'attention.
      
    Il aimait à les "régenter".
      
    D'un point de vue général, c'est pourtant avec Anastasia qu'il partageait la plus grande complicité puisqu'ils faisaient parfois leurs blagues ensemble dont la principale cible était Maria.
      
      
    Cependant de 1917 à 1918, c'est bien d'Olga et de Tatiana qu'il va se rapprocher considérablement.
      
      
    Tatiana jura à sa mère de prendre soin d'Alexeï si jamais quelque chose de fâcheux devait arriver aux deux souverains.
      
      
    Quand à Olga, Alexeï et elle s'apportèrent mutuellement un soutient moral inébranlable, s'aidant à supporter les changements brutaux qu'ils subissaient.
      
    De leur relation officielle, on sait de source sûre que les Grande-Duchesses se prosternaient souvent devant leur frère afin de monter leur respect.
     
    Nicolas apprendra à ses enfants les joies de longues promenades, des baignades, du tennis, des croisières et la détente que procurait la cigarette.
      
      
    Ainsi, toute la famille fumait, même Anastasia et Alexeï.
      
      
    Mais Nicolas était constamment une cigarette à la main et aux lèvres, Olga et Anastasia le prenaient en exemple mais Alexandra, Tatiana, Maria et Alexeï ne fumaient que rarement, lors de quelques fêtes.
      
      
      
    Quand à Alexandra, elle apprendra à ses filles à être de "véritables dames " selon sa conception, c'est-à-dire dépenser peu, bien s'habiller, ne jamais montrer ses jambes en public, ainsi que la politesse et la patience.
     
     
      
    Vers son fils, c'est l'autoritarisme que Alexandra tenta de lui inculquer
    plus que toute autre chose.
     
    historybyerin:

Alexandra
     
     

     

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  • Les Faux Alexeï :

    La théorie de la survie
    Vassili Filatov en 1939 (gauche) et Alexeï Romanov en 1914 (droite).

      

      

     Les usurpateurs d'identité, les faux Romanov.

     


    L'affaire des Romanov ayant été l'un des plus grand mystères du XXe siècle, il est normal que des centaines de personnes se soient faits passées pour eux, attirées par l'appât du gain pour la plupart.

      

    Plus de 400 femmes se sont déclarées être Anastasia, 100 hommes se sont déclarés être Alexeï et environ 80 et 30 se sont respectivement déclarés être Tatiana et Maria.
     
    Parmi les imposteurs, les plus célèbres sont Anna Anderson et Eugenia Smith pour Anastasia & Vassili Filatov et Alexei Tammet-Romanov

    – Le nom “Romanov” est autoproclamé – pour Alexeï.


    En tout et pour tout, près d'une centaine de personne se sont faîtes passées pour Alexeï Nikolaïevitch Romanov, dont les plus connus sont :
     

    1. Alexeï Putsyato :
      
    Apparu quelques mois après la mort de la famille impériale à Kosh-Agach, dans l'Altaï russe. Il s'est présenté aux représentants blancs de Omsk où il a exprimé le souhait d'être présenté directement au général Koltchak.
      
    Les Blancs eurent recours à Pierre Gilliard pour identifier cette personne.
      
     
    L'ancien professeur des enfants Romanov démasqua Putsyato.
     
      
      
      
    2. Vassili Filatov :
      
    Il est presque l'équivalent masculin à Anna Anderson, voilà comment je le décris. Sauf que dans ce cas-ci on n'a pas de preuve génétique.
     
    Il a prétendu avoir survécu au massacre et être sauté de la camionnette en route.
      
    Il n'a jamais déclaré publiquement être Alexeï et cela resta vague jusqu'à sa mort dans la fin des années 1980.
      
    Ses enfants continuent aujourd'hui à défendre activement la cause de leur père, qui était selon eux Alexeï Nikolaïevitch Romanov.
    Ils se basent sur des éléments non négligeables.
     
      
      

    3. Heino Tammet :
      
    Homme d'origine estonienne, il a prétendu s'être échappé de la camionnette et n'avoir été atteint uniquement que par des balles à blanc.
    Il eut quelques courtisans qui l'aidèrent à s'établir au Canada pour sa sécurité.
      
    Il envoya des lettres à la royauté britannique, prétendit avoir rencontré des membres de la noblesse scandinave et un incident amena la Gendarmerie royale du Canada à prendre son cas au sérieux. Il fut examiné par un médecin et il reçut l'avertissement de cesser d'agir comme il le faisait.
     

    4. Philip Semenov :
      
    Marié à quatre reprises, il a travaillé comme comptable à Samarcande (Ouzbékistan), avant d'être reconnu coupable de vol et de purger une peine dans une colonie pénitentiaire à Medvezegorsk en Carélie.
      
    Il est ensuite interné à l'hôpital psychiatrique local, il aurait souffert
    de "psychose maniaco-dépressive".
     
    Bientôt, des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles le patient serait de "sang tsariste" et des mouvements monarchistes secrets lui rendaient souvent visites avant qu'il ne soit placé sous la surveillance spéciale du KGB.
      
      
     
    5. Georgi Zhudin :
      
    Est mort dans un village bulgare.
      
      
      
     
    6. Michal Goleniewski :
      
    Polonais ayant travaillé pour la CIA, il développa une obsession pour le Tsarévitch et commença à prétendre être lui, alors que pas moins de 18 ans les séparés.
      
      
      
      
    Mythomane
     
    7. L'auteur Michael Gray (pseudonyme adopté par le nord-irlandais)
    déclare dans l'un de ses livres que le Tsarévitch s'est échappé en compagnie de la Tsarine douairière (Maria Feodorovna, mère de Nicolas II)
      
    à bord du navire de guerre HMS Marlborough en 1919 et a plus tard prit le nom de Nikolaï Aleksandrovitch Cheboratev.
      
      
      
    Dans son livre, Gray prétend qu'il est le fils illégitime du Tsarévitch
    et de la Princesse Marina, Duchesse de Kent.
     
     
     
     
     
     
     

     

     

    8. Enfin il faut parler du ce que j'appelle le "Tsarévitch tchétchène".
      
      
      
    Plus récemment, un homme de Tchétchénie s'est déclaré être le fils du Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch qui aurait été sauvé par des Cosaques de la région du Terek.
      
      
    Ils espéraient le mettre sur le trône une fois la guerre civile terminée mais la victoire des rouges changèrent leurs plans.
      
      
    Ils se mirent donc à le protéger en secret.
      
    A 16 ans il a épousé une jeune fille cosaque et ils eurent 4 fils :
      
    Boris, Alexeï, Louka et Nicolas.
      
    Il est mort en 1986.
      
    Aujourd'hui il reste 2 fils devenus très âgés et un petit-fils. Ils prétendent détenir des "preuves" :
      
    ceux qui ont connus "Alexeï" ont dis qu'il avait un maintient "aristocrate" qui inspirait le respect ;
      
    il savait manier assidument la langue russe ; il était hémophile ;
      
    il aurait su parler plusieurs langues, chanter et danser ;
      
    le "petit-fils" ressemble beaucoup au "grand-père" et est aussi hémophile.
      
    Le moins qu'on puisse dire c'est que les monarchistes et les nationalistes russes n'ont pas aimé l'idée d'un "Tsarévitch tchétchène"...
      
    Et quand aux autorités, sauf erreur, elles n'ont pas réagi de manière officielle.
     
    Et plus étonnant encore, il y eut même un cas où une femme, une néerlandaise du nom de Suzanna Catharina de Graaf prétendit être la cinquième fille
     
    (sortie de nulle part...) de Nicolas et Alexandra, née en 1903, lorsque des médecins signalèrent qu'Alexandra eut une "grossesse nerveuse".
     
    Et vous que pensez-vous de la théorie de la survie
    de plusieurs membres de la famille Romanov
    au massacre du 17 juillet 1918 ?
     
    NON
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Les Fausses Tatiana :

    La théorie de la survie
      
      
    Les usurpateurs d'identité, les faux Romanov.

    L'affaire des Romanov ayant été l'un des plus grand mystères du XXe siècle, il est normal que des centaines de personnes se soient faits passées pour eux, attirées par l'appât du gain pour la plupart.
      
    Plus de 400 femmes se sont déclarées être Anastasia,
    100 hommes se sont déclarés être Alexeï et
    environ 80 et 30 se sont respectivement déclarés être Tatiana et Maria.
     
     
    Parmi les imposteurs, les plus célèbres sont Anna Anderson et Eugenia Smith pour Anastasia & Vassili Filatov et Alexei Tammet-Romanov – Le nom “Romanov” est autoproclamé – pour Alexeï.
      
      
    Pus de trente personnes se sont autoproclamées être Tatiana Nikolaïevna Romanova dont les plus connues sont :

     
     
    1. Marguerite Lindsay :
      
    Apparue à Londres juste après la guerre civile russe. Elle était à l'origine une danseuse à Istanbul. Elle a épousé un caporal nommé Lindsay et lui-même ne l'a jamais déclaré être la Grande-Duchesse disparue. Mais sa fortune a fait naître nombre de rumeurs.
      
     
     

    2. Michelle Anches :
      
    Apparue en France au début des années 1920, elle se disait venue de Sibérie.
    Elle avait en effet une ressemblance avec la Grande-Duchesse Tatiana.
      
    Elle demanda à voir la Tsarine douairière Maria Feodorovna alors réfugiée au Danemark. Mais celle-ci refusa de la voir. L'usurpatrice est morte dans des circonstances mystérieuses dans sa maison de la banlieue parisienne. Certaines rumeurs suggèrent un assassinat de la part d'un réseau organisé de bolcheviques.
     
      
     
    3. Larissa Tudor :
      
    Épouse de Frederick Morton Owen Tudor, elle est morte le 18 juillet 1926. Certains ont prétendu après sa mort qu'elle était en vérité la Grande-Duchesse Tatiana Nikolaïevna Romanova.

     


    4. Meddis Ayort :
      
    Apparue au Canada en 1937. Elle s'est identifiée comme la Grande-Duchesse Tatiana Nikolaïevna Romanova mais il a été prouvé qu'elle était une usurpatrice et s'est faîte ridiculisée avant d'être finalement contrainte à quitter le pays.
      
    Elle est décédée en Espagne des suites d'une maladie en 1982.
     
     
     
     
     

     
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    Alexandra Feodorovna, Empress consort of Russia

    (July 13, 1798 - November 1, 1860)

     

    Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern (Frederica Louise Charlotte Wilhelmina von Hohenzollern ), en allemand : Friederike Luise Charlotte Wilhelmine von Preußen, née le 13 juillet 1798 au Château de Charlottenburg et décédée le 1er novembre 1860 à Pouchkine) était un membre de la Maison royale de Prusse (Charlotte de Prusse), devenue impératrice de Russie sous le nom orthodoxe d'Alexandra Féodorovna (ou Fiodorovna, en russe Александра Фёдоровна).

     

    Fille aînée et quatrième enfant du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse et de l'héroïque et populaire reine Louise, née princesse Louise de Mecklembourg-Strelitz, elle est notamment la soeur

    du roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse et de Guillaume Ier, empereur allemand

    dont elle fut la confidente.

    Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

    L'impératrice Alexandra Fiodorovna avec ses enfants 1820

    Le 13 juillet 1817, au Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg, Charlotte de Prusse épouse le grand-duc Nicolas Pavlovitch, futur Nicolas Ier.

    Charlotte et Nicolas eurent dix enfants :

    Biographie

    Orpheline de mère à l'âge de 12 ans, l'enfance de Charlotte de Prusse fut marquée par les Guerres napoléoniennes. Après la défaite des armées prussiennes, placée sous la protection d'Alexandre Ier de Russie, la famille de Charlotte de Prusse s'installa en Prusse orientale.

    À l'automne 1814, la princesse Charlotte rencontra les grand-ducs Nicolas Pavlovitch et Michel Pavlovitch de Russie, fils cadets du feu tsar Paul Ier. Dans le cadre de la Sainte Alliance voulue par le tsar Alexandre, frère aîné des deux grand-ducs, une union fut arrangée entre les deux familles et heureusement ce choix des familles correspond aux vœux des jeunes gens[1]. Les fiançailles doivent durer deux ans.

    En juin 1817, accompagnée de son frère Guillaume de Prusse, la princesse Charlotte se rendit en Russie. Elle se convertit à l'orthodoxie et prit le nom de Alexandra Fiodorovna à la chapelle du palais d'Hiver. Le 13 juillet 1817, jour de son anniversaire, elle épousa le grand-duc Nicolas Pavlovitch, frère cadet du tsar. À cette époque, le tsar n'ayant pas d'enfant, c'est son frère, le grand-duc Constantin qui était l'héritier du trône. mais le tsar et son frère avaient vingt ans de plus que leur cadet et n'avaient pas d'enfants. Si Nicolas, qui arrivait au second rang de la succession, avait des chances de monter sur le trône dans un avenir assez lointain, Charlotte pouvait néanmoins espérer être à terme la mère d'un futur tsar.

    Grande-duchesse de Russie

    Après sa conversion, la jeune grande-duchesse connut des problèmes d'adaptation à la Cour impériale. Elle se lia d'amitié avec sa belle-mère Marie Fiodorovna, mais n'avait pas de bons rapports avec sa belle-sœur, l'impératrice Elisabeth, épouse du tsar Alexandre.

    Après une grossesse difficile une dépression s'ensuivit. En 1820, Alexandra et son époux se rendirent à Berlin où ils firent de fréquents séjours par la suite. En 1825, Alexandre Ier exigea leur présence, mettant fin ainsi aux voyages en Allemagne.

    Alexandra passa ses premières années en Russie à apprendre la langue et les coutumes russes sous l'œil vigilant du poète et écrivain russe Vassili Andreïevitch Joukovski. La princesse ne maîtrisa jamais complètement le russe. La famille impériale parlait allemand et français, et lui écrivait des lettres en français. La princesse et son époux vécurent huit années de grande tranquillité et dans l'isolement. En 1825, le tsar offrit Peterhof au grand-duc Nicolas.

    En 1825 l'empereur mourut. Aucun des enfants qu'il avait eus de son épouse Elisabeth n'ayant survécu, tous - y compris l'intéressé - s'attendaient à ce que le frère cadet du tsar, premier dans l'ordre de succession, le grand duc Constantin, montât sur le trône sous le nom de Constantin Ier.

    En fait, et avec l'accord du tsar défunt, celui-ci avait secrètement renoncé à ses droits pour pouvoir divorcer et épouser la femme de son choix. Second dans l'ordre de succession, l'époux de Charlotte - non sans scrupules - devint le tsar Nicolas Ier de Russie et Charlotte, la tsarine Alexandra Feodorovna.

    Impératrice de Russie

    La tsarine Alexandra Fiodorovna (1836)

    Charlotte de Prusse devint impératrice en 1825. Le couronnement de l'empereur eut lieu au Kremlin de Moscou, le 22 août 1826. Les années passant, Nicolas Ier ne cessa d'aimer son épouse. Au cours de l'incendie du Palais d'Hiver en 1837, le tsar aurait déclaré à un aide de camp : « Tout le reste est brûlé, ne reste uniquement que les lettres de ma femme qui m'écrivait pendant nos fiançailles »[2]. Elle est grande, majestueuse[3], mais un tic nerveux, contracté après les terribles événements du 14 décembre 1825[4] provoque un tremblement de la tête[5]. Après plusieurs alertes cardiaques, les médecins conseillèrent à Alexandra d'éviter le surmenage et les relations sexuelles avec son époux. Après vingt-cinq de mariage, Nicolas prit une maîtresse, dame de compagnie de l'impératrice, Varvara Nelidova. Tracassé par les soucis d'État, le tsar trouvait tout de même refuge auprès de son épouse : « Le bonheur la joie et le repos - c'est que je cherche et que je trouve auprès de ma vieille Muffy » écrivit-il un jour[6] En 1845, lorsque les médecins conseillèrent à l'impératrice de séjourner à Palerme pour sa santé, Nicolas pleura. S'adressant aux médecins, il leur dit : « Laissez-moi ma femme »[6] Ce séjour étant impératif pour la santé de l'impératrice, le tsar commença à échafauder des plans pour la rejoindre, même pour un bref séjour. Varvara Nelidova accompagnant le tsar, la tsarine éprouva quelque sentiment de jalousie au début, mais elle ne tarda pas à accepter la relation extra-conjugale de son époux. Après le décès du tsar, elle resta d'ailleurs en bons termes avec sa maîtresse.

    Palais Alexandre à Tsarskoïe Selo

    Alexandra Féodorovna fut toujours fragile et en mauvaise santé. À quarante ans, elle paraissait beaucoup plus vieille que son âge, maigrissant de plus en plus.

    En 1837, elle choisit la Crimée comme nouvelle résidence, où Nicolas Ier lui fit construire le palais Oreanda. L'impératrice ne visita ce palais qu'une seule fois, car la Guerre de Crimée débuta en 1852. Vers la fin de l'année 1854, la tsarine tomba gravement malade et fut même proche de la mort[7], mais réussit à guérir. En 1855, Nicolas Ier contracta une grippe et décéda le 18 février 1855.

    Veuve, elle se retira dans le Palais Alexandre à Tsarskoïe Selo. Elle resta en bon termes avec la maîtresse de son époux, Varvara Nelidova, cette dernière devenant sa lectrice[8].

    Alexandra Feodorovna impératrice de Russie par Franz Winterhalter, 1856, Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage.

    Avec les années, la santé d'Alexandra Féodorovna se détériora. Elle fut dans l'impossibilité de supporter les durs hivers russes et fut contrainte de séjourner longtemps à l'étranger, en particulier sur la côte d'Azur. En 1860, les médecins lui conseillèrent de séjourner dans le midi sinon elle ne passerait pas l'hiver, mais elle préféra malgré tout rester à Saint-Pétersbourg: « Si la mort devait venir, que cela arrive sur le sol russe ». La nuit précédant sa mort, on l'entendit murmurer : « Niki, je viens à vous »[9]

    L'impératrice Alexandra Feodorovna fut l'une des nombreuses têtes couronnées qui séjournèrent à Nice. Veuve, elle ne craignait pas d'y rendre visite à Joséphine Koberwein, fille naturelle de son défunt mari. Elle se lia avec Alexandre Pouchkine qui parla avec chaleur de l'impératrice dans son journal.

    Vie quotidienne

    L'impératrice reste tout au long de sa vie une princesse prussienne, préférant s'exprimer en allemand, plutôt qu'en français ou en russe à la cour, ayant eu un mauvais souvenir des guerres napoléoniennes.

     

    Elle lit rarement des auteurs français et souvent une lectrice lit à haute voix à la famille impériale une tragédie de Schiller ou de Goethe.

     

    Les repas intimes sont servis dans une salle à manger aux fresques pompéiennes, où ne sont invités que de rares intimes, le plus souvent Benckendorf, le prince Orlov, le général-prince Volkonski, ministre de la cour, ou le baron von Meyendorff. Personne ne fume après le dîner, l'empereur détestant l'odeur du tabac. Pendant le grand carême, les repas sont frugaux et l'on ne sert que du poisson et des légumes.

    Pendant la Saison qui a lieu en hiver, l'empereur et sa femme se rendent parfois à des bals de l'aristocratie pétersbourgoise, ou à des réceptions d'ambassades. Ils vont aussi à l'opéra italien ou au théâtre français. La Saison du printemps est réservée à des bals, et la cour reçoit tous les lundis au palais Anitchkov dans le salon blanc[11]. Plus tard, l'impératrice se rend de plus en plus en voyage pour soigner sa santé.

      

      

    Décès et inhumation

    Au premier plan, à gauche se trouve le tombeau de Nicolas Ier de Russie et à droite le tombeau son épouse Charlotte de Prusse (Alexandra Fiodorovna) (le tombeau sur lequel fut déposée une couronne de fleurs blanches)

    Alexandra Féodorovna, maigre et tuberculeuse, décéda pendant son sommeil le 1er novembre 1860 au Palais Alexandre à Tsarskoïe Selo à l'âge de 62 ans. Elle fut inhumée près de son époux en la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    naotmaa:

relishinrussia:

A letter addressed to Alexandra; written by a 20 year-old Nicholas. 2 April, 1889.

Let’s get a digital translation, yes? :)
Gatchina|Dearest Alix|185 (What?) April 2, 1889
Thank you so muchfor your dear little letter, which was such an agreeable surprise to me. I just returned from town yesterday in the night, when it came. We also saw “Liegfried” with Ella[.] I like it so awfully of the goat the whole time. Please tell Eriny[sic] I shot my first bear today! I am sure you have heard from ?? friend the old Count Cleyden(?) lately? With much love ever your loving Nicky.

I love reading Romanov letters…just letters in general really. I wish people still wrote them :/

      

    A letter addressed to Alexandra; written by a 20 year-old Nicholas.
    2 April, 1889.
    Let’s get a digital translation, yes? :)
     
    Gatchina|Dearest Alix|185 (What?) April 2, 1889
     
    Thank you so muchfor your dear little letter, which was such an agreeable surprise to me.
     
    I just returned from town yesterday in the night, when it came.
     
    We also saw “Liegfried” with Ella[.] I like it so awfully of the goat the whole time.
     
    Please tell Eriny[sic] I shot my first bear today! I am sure you have heard from ??
     
    friend the old Count Cleyden(?) lately?
     
    With much love ever your loving Nicky.
     
    I love reading Romanov letters…just letters in general really.
     
    I wish people still wrote them :/

     

     

     

     

     

     themauveroom:

This is a photo of Nicholas and Alix of Hesse upon their engagement in 1894. The couple originally met in 1884 for Alix’s sister Ella’s wedding to Nicholas’ Uncle Sergei. Nicholas was sixteen and Alix was twelve. 
They met again in 1889, when Nicholas was twenty-one and Alix was seventeen. At that time he decided that he wanted to marry her. He asked for her hand several times, only to be met with rejection because Alix felt that it was sinful to change her religion from Lutheranism to Russian Orthodoxy.
The day after the wedding of Alix’s brother Ernie to Victoria Melita (Ducky) of Coburg, she finally consented. 
Source: The Romanovs: Love, Power, and Tragedy

     

    This is a photo of Nicholas and Alix of Hesse upon their engagement in 1894.

    The couple originally met in 1884 for Alix’s sister Ella’s wedding to Nicholas’ Uncle Sergei. Nicholas was sixteen and Alix was twelve.

    They met again in 1889, when Nicholas was twenty-one and Alix was seventeen.

    At that time he decided that he wanted to marry her. He asked for her hand several times, only to be met with rejection because Alix felt that it was sinful to change her religion from Lutheranism to Russian Orthodoxy.

    The day after the wedding of Alix’s brother Ernie to Victoria Melita (Ducky) of Coburg, she finally consented.

    Source: The Romanovs: Love, Power, and Tragedy

     

     

     

     

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    Here is a copy of a letter written by Grand Duchess Anastasia to her cousin Lord Louis Mountbatten (Dicky), the son of her mother’s eldest sister Victoria. Dicky was only a year older than Anastasia and a year younger than her sister Maria. The cousins probably only met once, in 1909, when the Imperial Family visited their family in England.

    Source: The Life and Tragedy of Alexandra Feodorovna by Baroness Buxhoeveden

     

     

    Very cool, right?

    Here’s the virtual translit, for your records.

    17 May 1910

    My darling Dick,

    I wan to see you. What kind of weather are you having? Are you all alone in London? When shall you see your sisters? I wish you were here so that we could play to gether [sic]. Olga Tatiana and Marie send their love and many kisses to you and all.

    From your loving

    Anastasia

    So sweet!

    I can’t love this enough!

     

     

     

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    Noblesse russe en émigration, portraits et souvenirs

      

      

    Réputée comme l'une des plus raffinées de son temps, aucune société n'aura été aussi
    brutalement jetée hors de son pays natal que la noblesse russe.

      

    D'octobre 1917 à aujourd'hui,
    des années-lumière semblent nous séparer de la révolution bolchevique et du drame de l'émigration
    que les rares survivants d'aujourd'hui auront tragiquement traversés dans leur prime jeunesse.

    "Malgré le nivellement des temps modernes, l'aristocratie russe reste pour d'aucuns un domaine inaccessible que tout concourt à rendre fastueux et empreint de magnificence. Un raffinement, des usages compliqués, des noms et des lignées plongeant leurs racines dans l’Histoire, en ont fait un monde mythique dérivant entre l’histoire et le rêve. Garder le pouvoir dans le rêve est le privilège des grands dépossédés", souligne Jacques Ferrand dans son ouvrage abondamment illustré Noblesse russe : portraits d'exil.

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    "La veille de Pâques 1903 me fut envoyé le Chiffre, relate la princesse Varvara Dolgorouky parmi ses monogram Alexandra.jpgsouvenirs Au temps des troïkas. Je devenais ainsi demoiselle d’honneur.

    Le Chiffre [illustration] était formé des initiales de l'impératrice, surmontées d’une couronne de diamants et fixées à un ruban bleu ciel, couleur de l'Ordre de Saint-André. Nous le portions à l’épaule gauche pour nous rendre à la Cour ou à un mariage ainsi que dans toutes les occasions officielles.

    J’étais aussitôt appelée auprès de l’Impératrice pour la messe pascale au Palais. Quelle était belle la nuit sainte avec les hymnes chantées par les chœurs de la chapelle de la Cour, et toute cette joie de la Résurrection !"

    "Le lendemain avait lieu le bal traditionnel en costume de Cour, renchérit Véra Galitzine dans ses Réminiscences d'une princesse émigrée. La toilette de rigueur portée par les dames est le costumekokoshnik4.jpg national. Des kokochniks impériaux [illustration], étincelants comme des tiares, tombaient jusqu’aux traînes tramées d’or et d’argent des voiles de dentelles, que portaient les chambellans.

    Les dames d’honneur étaient en vert, les demoiselles d’honneur en rouge. Les autres pouvaient choisir les couleurs à leur gré, tout comme les grandes-duchesses et les princesses de sang, dont les traînes étaient portées par des gentilshommes et des pages.

    "Ces vêtements d’apparat se prêtaient mal aux danses modernes, aussi ne dansait-on que des polonaises. La salle donnait sur un balcon immense d’où l’on découvrait la magnifique illumination qui embrasait toute la ville.

    Le Kremlin ruisselait de milliers d'ampoules électriques, le célèbre clocher d'Yvan le Grand paraissait construit en diamants."

    Octobre 1917, la Révolution bolchevique éclate.

    zinaida.jpg"Les longs corridors de l’Institut Sainte-Catherine résonnent sous les pas des Pages de l’Empereur, dont un détachement vient d’arriver pour nous protéger d’un danger que nous ignorons," se souvient la princesse Zinaïda Schakovskoy, jeune pensionnaire à Saint-Pétersbourg et plus tard au Berlaymont à Bruxelles. "Je me faufile dans la grande salle où trônent les portraits des deux impératrices.

    J’entends ce bruit qui me sera bientôt familier, celui des mitrailleuses. Des soldats débraillés parcourent les artères. Quelques drapeaux rouges pendent à l’une ou l’autre maison. Je comprends subitement que quelque chose vient d’arriver à la Russie !"

    Les Schakovskoy se regroupent à la campagne. "Les gens ont envahi la propriété et malgré les protestations des domestiques, ils ont brisé les scellés apposés sur la distillerie d’alcool, fermée depuis la guerre. Ils plongèrent leurs cruches dans les cuves d’alcool ; deux ou trois y tombèrent et se noyèrent. Dans leur hâte à s’enivrer et sans même retirer les cadavres, les autres continuèrent à boire l’alcool pur ou à en rapporter chez eux ..."

    Lapotkhovo, domaine de la vieille princesse Ouroussoff, un château historique où l'impératrice Catherine a157327.jpgII séjourna en son temps. Bienfaitrice de la population des environs, la princesse a toute sa vie tenté d’améliorer la situation des paysans :

    hôpital modèle, écoles, bibliothèque populaire, crèche pour enfants, etc. Mais à la Révolution, pour s’être opposée aux maraudeurs pour qui liberté signifie pillage, elle est déclarée ennemie du peuple. Un beau soir, des soldats déserteurs arrivent au village et se mettent à prêcher la bonne parole bolchevique :

      

    le château, ses dépendances et les écuries, la chapelle, tout doit être détruit. "Partez vite, nous ne voulons plus de vous, allez mourir à l’étranger, nous avons assez souffert par vos aïeux ; maintenant, tout nous appartient !" Paralysée de frayeur, la vieille princesse se laisse traîner jusqu’aux marches de l’escalier où on doit l’asseoir.

      

    Et là, impuissante, elle assiste au saccage de sa maison. Ne se contentant pas uniquement de voler, les paysans détruisent de nombreuses œuvres d’art accumulées par la famille au cours de plusieurs générations. Tableaux et toiles de maîtres sont jetés par les fenêtres et vont s’empaler sur les branches des arbres.

    Dans la chapelle, les paysans crèvent les yeux du Christ : "Il ne faut pas qu’il nous voit, il nous empêche de faire ce que nous voulons, c’est un bourgeois, un ennemi de la liberté !" Le caveau familial contient la dépouille du petit-fils de la princesse Ouroussoff, récemment décédé de ses blessures de guerre.

      

    La rumeur court que les décorations du jeune prince sont en or et qu’elles ont été ensevelies avec lui. Ils brisent la dalle du caveau et ouvrent le cercueil. S’acharnant sur le corps, ils ne trouvent rien à partArmoiries des princes Ouroussov.jpg quelques petites médailles à l’effigie de saints. Furieux de leur déconvenue, ils s’en vont sans même refermer le tombeau.

    "Par cette belle journée ensoleillée, ce tombeau violé, ouvert à tous les vents, a quelque chose d’affreusement triste, témoigne un journaliste français en reportage dans la Russie révolutionnaire. Je pénètre dans la chapelle dont l’extérieur est ornementé d’un bas-relief aux armoiries des princes Ouroussoff [illustration] et Obolensky.

      

    Je descends dans la crypte, une odeur atroce me prend à la gorge. Depuis octobre dernier, personne n’a osé refermer le cercueil, le corps du vaillant officier se décompose lentement en plein air !"

    Tourmente des noires années de la Révolution bolchevique …

    Des milliers de réfugiés de la noblesse russe font souche un peu partout dans le monde. Pour survivre, grands-ducs, princes, anciens aides-de-camp du tsar, aristocrates de tous bords, se font chauffeurs de taxi, portiers de nuit, garçons de restaurants ou précepteurs.

      

    S'intégrant au fil des ans dans leurs nouvelles patries, les enfants de la deuxième génération - nous en sommes à la troisième aujourd'hui - sont Français, Belges, Italiens, Allemands, Britanniques ou Américains.


    nicolasObolensky1.jpg

    Prince Nicolas Alexandrovitch Obolensky (1900-1979). Plus connu après-guerre sous le nom de Père Nicolas.

    Sa marraine de baptême fut l'Impératrice Maria Feodorovna. Par sa mère, née princesse sérénissime Salomé Dadian Mingrelsky, il descendait des princes régnants de Mingrélie, petite principauté souveraine du Caucase annexée par la Russie. En 1918, il réussit à s'enfuir de Russie via la Finlande puis la Suisse pour s'installer finalement en France.

    Sous-lieutenant des Forces Françaises de l'Intérieur, agent de renseignement en territoire occupé, il est arrêté par la Gestapo en 1944, emprisonné et déporté à Büchenwald d'où il sera libéré par les troupes américaines.

    Décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette, de la Croix de Guerre avec palme et citation à l'ordre de l'Armée et de la croix d'officier de la Légion d'Honneur.

      

    nicolasObolensky2.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    C'est à Büchenwald que sa foi profonde et ses sentiments chrétiens le poussèrent à se consacrer au service de l'Eglise Orthodoxe. Ordonné prêtre en mars 1963 dans la cathédrale Saint Alexandre Newsky à Paris, le père Nicolas Obolensky consacra toute son énergie à l'activité pastorale.

    Son action oecuménique, le prestige de son nom, ses relations avec le clergé catholique et les autres confessions religieuses lui permirent d'obtenir pour l'Eglise Orthodoxe une place d'honneur dans toutes les cérémonies officielles. Aîné du nom des Obolensky, il occupa une place hors pair au sein de toute sa famille.

     

    youssoupov.jpg

    Le prince et la princesse Félix Youssoupov. Epoux d'Irina de Russie, nièce du tsar Nicolas II, Félix Youssoupov est devenu une figure de légende par le rôle qu'il joua dans l'élimination de Raspoutine. Les premiers temps de l'émigration se passent dans une relative aisance grâce à la vente de bijoux et de deux toiles de Rembrandt que Félix avait réussi à emporter, enroulées autour de la taille.

    Créant tour à tour une organisation de secours aux réfugiés, participant à l'ouverture d'un restaurant et d'un cabaret russes, lançant une maison de couture et de parfum qui connût une certaine notoriété, à la prospérité du moment se succèdent des fins de mois difficiles.

    Adepte de l'adage propre à certains aristocrates ruinés par les circonstances de la vie - ne pas avoir d'argent est déjà fort désagréable, mais si en plus il faut se priver - pratiquant une vie mondaine très cosmopolite, tenant maison et table ouverte à la russe, jamais le prince Youssoupov ne refusera d'aider ceux qui venaient lui demander du secours.

     

    paris match.jpg

    En couverture d'un Paris-Match de décembre 1938, la princesse Guedianov,
    gagnante d'un concours de Miss Beauté russe.

    3am6m019u5upa365.jpg

    Lisa Soukhotine, épouse de l'acteur Mel Ferrer. Sa famille quitte la Russie via Belgrade où de nombreux réfugiés russes bénéficient de l'hospitalité du roi Alexandre Ier de Yougoslavie, pour s'installer ensuite à Bruxelles où elle voit le jour.

    Certains quartiers de son pedigree familial feraient pâlir les âmes prudes : Grigori Potemkine, prince, amant et grand favori de Catherine II de Russie ; le décembriste Vassily Davydoff, exilé en Sibérie après sa participation au complot avorté de décembre 1825 contre le nouveau tsar Nicolas Ier ;

    le capitaine Serge Soukhotine, coauteur dans l'assassinat de Raspoutine. Lisa Soukhotine aura été la dernière épouse de feu Mel Ferrer qui joua en son temps dans le film Guerre et Paix le rôle du prince Bolkonsky, alias Nicolas Volkonsky, grand-père de Léon Tolstoï.

      

    L'épilogue du film est connue : Bolkonsky-Ferrer tombe amoureux de l'héroïne du roman, la belle Natacha Rostov, à la ville Audrey Hepburn qui sera aussi son épouse.

    xenia.jpgS.A.I. et R. l'archiduchesse Rodolphe d'Autriche, née comtesse Xénia Tchernyschev-Bezobrasov.

    Comme bon nombre de descendants d'émigrés russes qui s'intégreront parfaitement au sein du cosmopolitisme sans frontière des grandes familles de la vieille Europe, Xénia Tchernyschev-Bezobrasov sera la première épouse de l'archiduc Rodolphe d'Autriche, qui la perdra malheureusement dans un accident de voiture en 1968.

    Sang russe oblige, leur fille Maria Anna épousera le prince Piotr Galitzine, né en Argentine de parents originaires de Moscou, mariés en émigration en Yougoslavie et décédés à New York.

    Le père de Xénia, après avoir servi dans le prestigieux régiment impérial des Chevaliers-Gardes à Saint-Pétersbourg, aura en émigration tâté de mille et un métiers : chauffeur de taxi, gérant d'un salon de thé puis d'un atelier d'arts décoratifs ; ensuite éleveur de poulets, professeur de tennis et de langue russe, pour finir comme restaurateur de tableaux aux Etats-Unis.

     

    laetitia.jpg


    Laetitia Spetschinsky. Elle illustre parfaitement le lien entre l'ancienne Russie et la Russie d'aujourd'hui. Des arrière-grands-parents au service du tsar : lui, officier au régiment des Gardes à Cheval à Saint-Pétersbourg ; elle, née princesse Galitzine, dame d'honneur à la Cour ; un grand-père, ancien président de l'Union de la Noblesse russe en Belgique.

    Professeure et chercheuse dans le secteur des relations Union Européenne-Russie à l'Université d'Ottignies LLN, encourageant l'étude des relations du pays de ses ancêtres avec l'Europe occidentale, Laetitia organisa il y a quelques années la venue de l'ex-président Gorbatchev qui fut, quant à lui, le tsar de la Perestroïka.

     

    alexandre pouchkine.jpgAlexandre Pouchkine, descendant à la 5e génération du poète. Parmi la descendance du célèbre poète, éparpillée tant en Russie qu'en Angleterre et en France, réside à Bruxelles l'unique représentant mâle porteur du nom.

    Raffinement suprême, ne s'est-il pas offert une épouse elle-même descendante du poète par suite du remariage d'un arrière-grand-père commun ? Une généalogie prenant sa source auprès du fameux Hanibal, négrillon de Pierre-le-Grand, pour se développer notamment au sein des Romanov et de quelques Mountbatten britanniques.

    Alexandre Pouchkine - président de l'Union de la Noblesse russe en Belgique - et son épouse consacrent leur énergie à leur propre œuvre, la Fondation Internationale Pouchkine dont le but est de soutenir les actions caritatives en faveur des enfants atteints du cancer en Russie.

     

    daria.jpgDaria Nabokov. Si le patronyme est célèbre depuis la parution de Lolita, sulfureux roman de son arrière-grand-oncle Vladimir Nabokov, Daria porte en elle les gênes des grands serviteurs de l'empire : un ministre de la Justice sous le tsar Alexandre II, dont le fils fut gouverneur de Courlande. Son grand-père, journaliste, historien et généalogiste, était l'âme et la mémoire de l'émigration russe.

    Il co-publia une biographie remarquée du maréchal prince Koutousov, son ancêtre maternel, brillant vainqueur de Napoléon lors de la campagne de Russie en 1812. Deux siècles plus tard, sur l'avenue Louise à Bruxelles où règne la haute couture pour altesses royales et dames du monde, l'on s'en va goûter aux délices du restaurant de son mari, le Rouge Tomate.

     

    education.jpg

    Solitude et abandon, tel est le lot de nombreux réfugiés russes de la première génération, coupés de leurs racines ancestrales : "Je suis dans la maison de retraite à Sainte-Geneviève-des-Bois près de Paris, raconte une princesse Mestchersky.

    L'un de nous dit que ce qui est ennuyeux, c'est que dans notre futur, il n'y a que la mort. Mais comme nous sommes tranquilles pour l'attendre ..."

    Nicolas van Outryve d'Ydewalle

     

     

    SOURCES

    http://meshistoiresdautrefois.hautetfort.com/archive/2012/02/10/

    noblesse-russe-en-emigration-portraits-et-souvenirs.html

     

     

     

     

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    Empress Alexandra, Nicholas II, and Grand Duchesses Anastasia, Olga, and Maria in the Crimea: 1914.

     

     

    Empress Alexandra, Nicholas II, and Grand Duchesses Anastasia, Olga,

    and Maria in the Crimea: 1914.

     

     

    Empress Alexandra, Nicholas II, and Grand Duchess Tatiana in the background: 1914.

     

    Empress Alexandra, Nicholas II, and Grand Duchess Tatiana

    in the background: 1914.

     

     

    The Grand Duchesses with their mother near Yalta, Crimea: 1914.

    The Grand Duchesses with their mother near Yalta, Crimea: 1914.

     

     

     

     

     

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    Nicholas II on a boat ride

    Nicholas II on a boat ride

     

     

     

     

     

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    Postcard of the Imperial family: 1901.

    Postcard of the Imperial family: 1901.

     

    Portraits of the Imperial family: 1908.

    Portraits of the Imperial family: 1908.  

     

     

     

     

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    Empress Alexandra, Grand Duchess Tatiana, and Tsarevich Alexei at the White Flower Festival in Yalta: 1914.

    Empress Alexandra, Grand Duchess Tatiana, and Tsarevich Alexei at the

    White Flower Festival in Yalta: 1914.

     

     

    
Imperial children at the occassion of White Flower Day, Livadia 1912

Beautiful as usual!
    Imperial children at the occassion of White Flower Day, Livadia 1912

    Beautiful as usual!

     

     

     

     

     

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    Toys of the Imperial children on display at the Alexander Palace.

     

     elderflowerchampagne:

love-romanov:

Grand Duchess Olga (1895 – 1918) holds a toy, 1901. Below is the same toy.

I’m so very skeptical of things like this - the chocolate stained gloves purported to have belonged to Anastasia, etc. For this one at least I say absolutely no way that is what she is holding in the picture. I’m pretty sure the top picture is a real cat, and the bottom picture shows a stuffed animal sitting up. In the top picture the cat is on its belly.

I’m pretty sure Olga is holding a real cat in the picture. It also has a little dark patch on it’s tail, so it can’t be the same as the toy below. The girls could have had a toy like that but I don’t think its in that picture.

    Grand Duchess Olga (1895 – 1918) holds a toy, 1901. Below is the same toy.

    I’m so very skeptical of things like this - the chocolate stained gloves purported to have belonged to Anastasia, etc.

    For this one at least I say absolutely no way that is what she is holding in the picture. I’m pretty sure the top picture is a real cat, and the bottom picture shows a stuffed animal sitting up. In the top picture the cat is on its belly.

    I’m pretty sure Olga is holding a real cat in the picture. It also has a little dark patch on it’s tail, so it can’t be the same as the toy below.

      

    The girls could have had a toy like that but I don’t think its in that picture.

     

     

    Photos © Tsarskoye Selo State Museum Preserve

     

     

     

    Tsarskoye Selo is another step closer to a revival of the Children’s Rooms' collections at the Alexander Palace, thanks to recent donations from the International Association of Doll Artists (IADA).

     

     

     

    Svetlana Pchelnikova, President of IADA and our Friends Society’s Art Patron, handed the donations over to the Museum at the 9th International Doll Salon in Moscow.

     

     

     

    The most valuable gifts are two antique dolls (see above). One of the 1900s by the Société Française de Fabrication de Bébés et Jouets (S.F.B.J.). The other is a German Kestner doll of the 1860s-90s in a long white dress with a black lace apron and a lush black wig. Dolls made by these firms were created for the daughters of Tsar Nicholas II, who played with them in the Children’s Rooms of the Alexander Palace.

     

     

     

     

    Photos © Tsarskoye Selo State Museum Preserve

     

     

     

    The other gifts include a modern replica of an old black toy carriage with a Prussian crown (above left), a toy tricycle (above right), and three replicas of some late 1800s – early 1900s dolls (below left), made by the Mexican artist Patricia Ramos Molina in 2010–12.

     

     

     

    A German benefactor Nadezhda Othmer donated antique children’s fishnet gloves to the Museum. Lyudmila Titova of Sergiev Posad added to our collection some publications from the late 1800s – early 1900s: La mode illustrée #8 of 25 February 1872, a coloured gravure inset to La mode illustrée #1 of 1870, a children’s book Our Menagerie of 1906, and clothes for children and dolls. (below right)

     

     

     

     

     

     

    Photos © Tsarskoye Selo State Museum Preserve

     

     

     

    The IADA members are very enthusiastic about the recreation of the imperial children’s doll collection. This project started in 2010 and now brings together over 50 specialists from different countries of the world.

     

     

     

    © Tsarskoye Selo State Museum Preserve. 26 November, 2013

     

     

     

     

     

     

     

    Chambre d'ALEXIS

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    The Imperial family visiting Denmark: 1903. 
Standing in front of Alexandra Feodorovna are Grand Duchess Tatiana, Princess Ella of Hesse, Grand Duchess Olga, Grand Duchess Anastasia (sitting on the wall) and Grand Duchess Maria next to her mother.

    The Imperial family visiting Denmark: 1903.

    Standing in front of Alexandra Feodorovna are Grand Duchess Tatiana, Princess Ella of Hesse, Grand Duchess Olga, Grand Duchess Anastasia (sitting on the wall) and Grand Duchess Maria next to her mother.

     

     

     

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    romanovrussiatoday:

    She inherited many traits of her father. To me she produced her own kindness, an enchanting impression all her own of a sweet, good Russian girl. She disliked domestic [activities]. She loved solitude and books. She was well-read. In general she was mature. It seemed to me that she, much more than all her family, knew her position and was aware of the danger of it. She cried terribly when her father and mother left Tobolsk. Maybe she knew something then. She strikes me with the impression of a person who has experienced something unfortunate. Sometimes she laughs and you feel that her laughter is from above, but there, deep down, she’s not at all funny, but sad. Just like her father, she was totally simple and affectionate, helpful and welcoming. She loved more than anyone else, it seems,Maria Nikolaevna.

    -Memoirs of Claudia Bitner about Olga in Tobolsk
    Translated by Elizabeth Smith for Romanov Russia Today

     

     

     

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    historyofromanovs:


Grand Duchesses Maria Nikolaevna and Anastasia Nikolaevna

Your colourings are getting even more gorgeous everyday, Ally! Amazing.

    historyofromanovs:

    Grand Duchesses Maria Nikolaevna and Anastasia Nikolaevna

    Your colourings are getting even more gorgeous everyday, Ally! Amazing.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    I love the story of this.
     
    When Nicholas and Alexandra met in 1884 at the wedding of his uncle to her sister, she called him Nicky; he called her “Alix” or “Sunny.” Although Alix was only 12, she knew at that moment that Nicky was “The One.” It was on this occasion she carved their names on the window of the Peterhof Palace.

    Nicky wrote in his journal, “Alix and I wrote our names on the rear window” of a nearby house.
      
    He added at the end, “We love each other.”

    Every year they returned to Peterhof, the dates were transcribed on that very same window. It remains to this day.
     
     
     Histoire d'AMOUR de la rencontre de NICOLAS II et d'ALEXANDRA..

    J'adore l'histoire de cette HISTOIRE
    Quand Nicolas et Alexandra sont réunis en 1884 au mariage de son oncle à sa sœur, elle l'a appelé Nicky; il a appelé son «Alix» ou «Sunny».
    Alix avait  seulement 12 ans, elle savait à ce moment que Nicky était "The One". Il est à cette occasion qu'elle sculpté leurs noms sur la fenêtre du Palais Peterhof.
     Nicky a écrit dans son journal, "Alix et moi avons écrit nos NOMS sur la vitre de la maison Peterhof.
    Il a ajouté, à la fin, "Nous nous aimons."
    Chaque année, ils sont retournés à Peterhof, les dates ont été transcrits sur cette même fenêtre.
    Ces écritures sont toujours là, à ce jour.....
     
     
     
     
     
     
     

    White Flower Day,1912.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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     <iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x1o1nco" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x1o1nco_a-la-recherche-du-tresor-des-romanov_travel" target="_blank">A la recherche du tr&eacute;sor des Romanov</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/xavierdhoman" target="_blank">xavierdhoman</a></i>

     

    Document complet, de 52 mn, sur le mystère d'une partie

    du TRESOR des ROMANOV

     

    Pour apprécier cette vidéo,

    cliquer sur le logo central de RADIONOMY,

    colonne de gauche, le fond musical du blog sera supprimé.

      

    Photo of the treasures that were found by the Soviet Government in the Yusupov Palace in 1925. Standing in t he middle, leaning on an identical Fabergé swan, is Fedor Afanasiev, former head of the Fabergé jewellery department. 
Source: T. Fabergé, E. Kohler, V. Skurlov (2012), Fabergé; A comprehensive Reference Book, Edition Slatkine, Geneva. p. 549.

    Photo of the treasures that were found by the Soviet Government in the Yusupov Palace in 1925. Standing in t he middle, leaning on an identical Fabergé swan, is Fedor Afanasiev, former head of the Fabergé jewellery department.

     ( les rats )

     The Russian Imperial crown jewels and the committee assigned to select the pieces to be sold at Christie&#8217;s in London in 1927.

    The Russian Imperial crown jewels and the committee

    assigned to select the pieces to be sold at Christie’s in London in 1927

    Знаменитое фото основной части российских коронных драгоценностей и драгоценностей императриц, сделанное советской комиссией в 1922 г. На столе представлены 13диадем, бандо с пчелками, 4 короны, скипетр, держава и другие ценности, привезенные в Московский Кремль 1914 г. из Петрограда.o from the French magazine «L’Illustration», depicting a Soviet commission standing next to the Russian Imperial crown jewels, 1922.

     
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    On sait qu'en 1917, parce qu'ils avaient besoin de liquidités, les bolcheviques ont vendu une partie des biens de valeur trouvés au Kremlin, ainsi que ceux que Nicolas II avait cachés au couvent Saint-Jean de Tolbolsk, en Sibérie.

      

    Mais qu'est devenu le trésor de la Maison Romanov ?

     

     Une enquête qui démêle mythes et vérités historiques.

    L'une des conséquences inattendues de l'effondrement de l'URSS est un regain d'intérêt pour l'or, les bijoux et autres objets précieux qui appartenaient au tsar et à ses proches.

     

    Ils sont nombreux à fouiller les archives, à compulser des catalogues censés répertorier diverses pièces ou à courir les salles des ventes, à l'instar de Nadejda Danilevitch, qui a fait partie de la commission d'enquête sur l'exécution de Nicolas II, et à tenter de retracer le parcours des biens personnels des Romanov.

     

    L'oligarque milliardaire Alexeï Ivanov, lui, rachète les mythiques œufs Fabergé, fleurons du trésor du tsar.

     

    On sait qu'en 1917, parce qu'ils avaient besoin de liquidités, les bolcheviques ont vendu une partie des biens de valeur trouvés au Kremlin, ainsi que ceux que Nicolas II avait cachés au couvent Saint-Jean de Tolbolsk, en Sibérie.

     

     

     

    Mais d'aucuns prétendent qu'une mystérieuse cachette recèlerait d'autres trésors, voire qu'un train chargé d'or aurait sombré dans le lac Baïkal ! ???

     

     

      

    Plus sérieusement, il semble que les diamants de l'impératrice et des grandes-duchesses ont été cédés aux plus offrants.

    Un grand nombre de pièces a été expatrié en Amérique,

    dans les coffres forts de judicieux financiers, banquiers, experts, bijoutiers......

    eux aussi en éxil.....

      

    le fameux nid de coucou.....

      

    voler n'est pas "pêché"...

    pour certains...

     

     

      

      

      

     

     

     ohsoromanov:

Russian Calendar for 1910.

     

     

     

     

     

     

     

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    Alexei Romanov

     

    Alexei Romanov
    Portrait du Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch Romanov en 1916.
     
     
    Naissance et malheur d'une dynastie, d'une famille, d'un enfant.

     

    Alexei Romanov
    Le Tsar Nicolas II et le Tsarévitch Alexeï en 1904.
     
    Alexeï Nikolaïevitch Romanov -Алексей Николаевич Романов ; Aleksey Nikolayevich Romanov en russe- est né le 12 août 1904 à Peterhof, dans la périphérie méridionale de Saint-Pétersbourg.
      
      
    Il est le fils unique du Tsar Nicolas II et de la Tsarine Alexandra ainsi que le petit dernier d'une fratrie dont les autres membres étaient les Grande-Duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia.
     
     
     
      
    D'abord connu sous le surnom de « Baby «, il a ensuite été affectueusement surnommé " Alyosha, Алёша en russe " et " Lyoshka, Лёшка en russe "
    ou encore " Little Tsar " par sa famille.
      
      
    Selon les milieux sociaux-politiques, la naissance est synonyme de différentes émotions.
      
      
    Pour les Romanov, le sentiment dominant est l'euphorie, après avoir attendu si longtemps la venue au monde d'un héritier.
     
      
      
      
      
    Chez la paysannerie, c'est un jour de fête qui restera dans les mémoires, pour la classe ouvrière c'est une certaine indifférence générale et enfin, chez les adhérents de la pensée révolutionnaire, c'est une occasion de plus pour défier le régime.
     
    Alexeï est baptisé le 3 septembre 1904 en la chapelle
    du palais de Peterhof.
      
      
    Sa principale marraine était sa grande-mère paternelle et son principal parrain était son grand-oncle,
    le Grand-Duc Alexeï Aleksandrovitch Romanov.
     
     
     
      Tsar Nikolai II with Tsarevich Alexei, 1904.
      
      
      
    Ses autres parrains et marraines comprenaient sa sœur aînée, Olga, son grand-père le Roi Christian IX du Danemark, le Roi Édouard VII du Royaume-Uni, le Prince de Galles et l'Empereur allemand Guillaume II.
      
      
    Étant donné qu'il est naît alors que la guerre avec le Japon faisait rage, tous les soldats et officiers de l'armée russe et de la marine partis à la guerre ont reçus le tire honorifique de " Parrain de son Altesse Impériale, Alexeï Nikolaïevitch " et ce, dans une tentative de remonter le morale des troupes.
     
     

    ALEXEI ROMANOV

      
    Le sermon a été prononcé par Jean de Cronstadt, déjà à l'époque considéré comme un grand homme de l'orthodoxie russe.
      
      
    Les femmes portaient une version plus petite de la robe de la cours et une kokoshnik, coiffe traditionnelle russe.
      
    Les hommes portaient des uniformes militaires spécialement conçus pour l'événement.
      
    Le bébé était transporté par la Princesse Galitzine.
      
    Par mesure de précaution, elle avait des semelles en caoutchouc sous ses chaussures pour éviter de chuter.
      
      
    La Comtesse Sophie Buxhoeveden a déclaré :
      
    " Le bébé était couché sur un oreiller de drap d'or, en bandoulière sur les épaules de la Princesse par une large bande d'or. Il était couvert avec le lourd manteau de drap d'or, doublé d'hermine, porté par l'héritier de la couronne.
      
      
    Le manteau a été soutenu d'un côté par le Prince Alexandre Sergueïvitch Dolgorouki, le Grand Maréchal de la Cour, et de l'autre côté par le Compte Paul Benckendorff, tel que décrété par la précaution, les coutumes et les sages.
      
    L'enfant pleurait bruyamment, comme tout bébé ordinaire, quand le vieux Père Yanishev l'a plongé dans l'eau bénite. Ses quatre grande sœurs, dans les robes de la Cour, regardaient les yeux grands ouverts lors de la cérémonie, Olga Nikolaïevna, alors âgée de neuf ans était une des marraines.
      
      
    Selon la coutume russe, l'empereur et l'impératrice n'étaient pas présents lors du baptême, mais directement après la cérémonie, le couple impérial est allé à l'Église.
      
      
    Ils ont avoués avoir été très nerveux à cette occasion, de peur que la Princesse ne glisse ou que le Père Yanishev, qui était très vieux, ne chute avec le bébé. "
     
    Alexeï a hérité l'Hémophilie de sa mère, Alexandra, une maladie dont la source provient de son arrière-grand-mère maternelle, la Reine Victoria.
      
    Une analyse génétique, en 2009, a déterminé spécifiquement qu'il souffrait du type B de la maladie, à la fois la plus rare forme et celle dont les maux sont les plus difficiles à alléger.
      
    Ainsi, il fallait faire attention à ce qu'il ne se blesse pas, qu'il ne se cogne pas ou qu'il ne soit pas trop vif et actif dans ses activités.

     

    L'enfance surprotégée.
     
    Selon Pierre Gilliard, son professeur de français et précepteur, " Alexeï était un enfant simple, affectueux mais son environnement lui gâchait la personnalité par la " flatterie servile " des fonctionnaires et " les stupides " adulations des gens autour de lui.
      
      
    " Un jour, une organisation de paysans est venue apporter des cadeaux à Alexeï.
      
    Son garde du corps et commis, le marin Derevenko était présent.
      
      

    ALEXEI ROMANOV

      
      
      
    Les paysans s'agenouillèrent devant Alexeï.
      
    Gilliard a fait remarquer que le Tsarévitch était " embarrassé et rougit violemment ", et lorsque on lui a demandé si il aimait voir les gens sur leurs genoux devant lui, il répondit " Oh non, mais Derevenko dit qu'il doit en être ainsi ! " Gilliard a alors encouragé Alexeï à donner l'ordre à Derevenko qu'il n'était plus nécessaire de faire s'agenouiller tout le monde devant lui.
     
     
     
      
    L'héritier lui a répondu qu'il " n'osait pas ". Pierre en a alors directement parlé avec l'homme en question et dit que Alexeï serait " ravi d'être libéré de cette formalité ennuyeuse ". Cependant, du moins au niveau officiel, la situation resta inchangée et même ses sœurs se prosternaient devant lui lors des cérémonies.
     
    " Alexeï était le centre de cette famille unie, l'objet de tous ses espoirs et ses affections
      
    « a écrit Gilliard. " Ses sœurs se prosternèrent devant lui.
      
      
    Il était la fierté et la joie de ses parents.
      
    Quand il était bien, le palais a été transformé. Tout le monde semblait baigné de soleil. " Il avait une ressemblance frappante avec sa mère, et a été grand pour son âge, avec " un visage long, finement ciselé, des traits délicats, des cheveux châtains aux reflets cuivrés, et de grands yeux gris-bleu comme sa mère ".
      
    Bien qu'intelligent et affectueux, son éducation a été fréquemment interrompue par des épisodes de l'hémophilie ce qui n'empêcha pas d'en faire un être cultivé et bien éduqué. Ses parents refusaient et ne supportaient pas l'idée de devoir le discipliner et en conséquence, il sera, durant toute une période de son enfance, colérique et difficile.
      
    Il était conscient de son état de santé et décidera que puisqu'il ne pouvait se blesser, ce serait aux autres de se blesser. Il commence alors à être violent avec ses serviteurs et ses camarades à qui il donne des coups.
      
    Une fois, cela a dégénéré et l'un de ses camarades eut le nez en sang. Ses parents ont nommés deux marins de la marine impériale : l'officier Andreï Derevenko et son assistant Klémenty, pour servir de commis, de gardes du corps et le suivre partout où il irait pour surtout éviter toute blessure.
      
      
    Il lui était interdit de faire du vélo ou de jouer avec de trop gros jouets, mais il était naturellement actif.
      
    Evgueni Sergueïevitch Botkine, le médecin principal de la famille lui administrait des soins, mais il lui offrait également son affection et sa tendresse.
      
     
     
    Touché par les attentions délicates du docteur, le Tsarévitch lui écrivit cette phrase :
      
    " Je t'aime de mon cœur ".
     
    Il faisait parfois des farces aux invités.
      
      
    Un exemple est survenu lors d'un dîner formel, où Alexeï a enlevé la chaussure d'une femme sous la table, et la montra à son père. Nicolas l'aurait sévèrement engueulé dit de rendre son " trophée ".
      
    Comme pour se venger, Alexeï a placé une grande fraise mure au fond de la chaussure et la rendit à la demoiselle. Une fois cela fait, Alexeï a quitté la salle, fessant ainsi affront aux invités. Il lui arrivait également de refuser d'adresser la parole à quelqu'un lorsque cette personne lui avait parlé sans en recevoir la permission au préalable car il considérait cela comme une marque d'impolitesse.
     
    Cependant, au fil des années, sa personnalité change et évolue, il devient un garçon particulièrement aimable, empathique, attentif, respectueux, anti-protocolaire et surtout, un russophile. Ainsi, il est relativement mature pour un si jeune âge et est conscient de la réalité du monde qui l'entoure.
     
    Alexei Romanov
    Photographie officielle de Alexeï en 1913.
     
    Le guérisseur Raspoutine.
     
    C'est en 1907 que Grigori Efimovitch Raspoutine, qui s'est depuis des années acquis une réputation de guérisseur notamment au près de nobles et de hauts gradés de l'armée, est pour la première fois invité par le couple impérial à venir rencontrer l'héritier du trône.
      
      
    - A l'époque, la maladie du jeune garçon est tenue secrète et seul un nombre restreint de personnes sont au courant -.
      
    Alexandra et Nicolas le prendront pour un saint, un prophète venu du peuple et envoyé de Dieu pour sauver leur fils, sauver le futur de la Russie.
      
    Tel qu'il leur avait été prophétisé par un mystique quelques temps auparavant.
     
    Il acquiert une place d'honneur après cette journée. Il tutoie ouvertement les souverains, les nomme " père, mère " et n'hésite pas à baiser la main de la Tsarine avant de déclarer " Je sais. Je sais que votre enfant, votre unique garçon et héritier souffre d'un mal incurable pour la science. Montrez-le moi. "

    Après une brève hésitation, ils acceptent et l'accompagnent, avec un garde, au chevet de l'enfant de trois ans souffrant d'une violente hémorragie interne au genoux.
      
      
    Raspoutine accourt au près du lit, s'agenouille, ferme les yeux et fait le signe de croix avant d'apposer ses mains sur le corps du petit. Ce dernier aurait alors ouvert les yeux et esquissé un léger sourire avant de s'endormir.
      
    Le lendemain matin, il n'avait plus de symptômes.

    Mais on sait, grâce aux écrits de Nicolas et d'Alexandra que le mystique avait fait jeter tous les médicaments au feu, y compris l'aspirine qui en réalité ne fessait qu'attiser le mal. A cela s'ajoute qu'on prêtait à Raspoutine des talents d'hypnotiseur, il administrait à Alexeï des herbes à prendre dont certaines qu'on pourrait aujourd'hui prescrire à des personnes atteintes du cancer. Comme ses sœurs, il a appris à voir Raspoutine comme " Notre ami " et lui a échangé des confidences. Alexeï était bien conscient qu'il ne pourrait pas vivre très âgé.
      
      
      
      
      
      
    Quand il avait dix ans, sa sœur aînée Olga le trouva couché sur le dos, regardant les nuages et lui demanda ce qu'il faisait " J'aime penser et me questionner " répondit Alexeï.
      
    Olga lui demanda alors à quoi il aimait penser.
      
    " Oh, tant de choses " répondit le garçon.
      
    " J'aime le soleil et la beauté de l'été, j'en profite tant que je le peux.
      
    Qui sait si un de ces jours, je serais peut-être empêché de le faire ? "

    En 1912, la famille impériale était en séjour à Spala, à l'époque un pavillon de chasse et aujourd'hui une ville de Pologne.
      
      
      
    Alexeï souhaita prendre son bain sans surveillance et ordonna à Derevenko de le laisser, qu'il l'appellerai lorsqu'il sortirai.
      
      
    Cependant, Alexeï n'a pas appelé et a glissé sur le rebord de la baignoire lorsqu'ils voulut se relever. Il fut donc blessé à la cuisse et aux genoux au point que des semaines plus tard, il en gardé des séquelles dont un gonflement.
      
      
      
      
    Il dût se reposer de longs moments et lorsque l'on le crut guéris, sa mère se l'accapara et ils firent une promenade en calèche.
      
    Tout se passait bien sauf qu'à un moment donné, le chemin fut vallonné, trop vallonné et la calèche fut soulevée de quelques centimètres du sol.
      
    Le choc fut violent et Alexeï perdit connaissance dans les bras de sa mère.
      
    Son genoux était inondé de sang et bientôt le siège de la calèche aussi.
    C'est en tout hâte que Alexandra fait ramener son fils au palais local.
    Quelques heures plus tard, l'état a empiré...
      
      
    Ses deux genoux, ses cuisses sont gonflées par des hémorragies internes et externes, on doit l'engouffrer dans des draps gigantesques pour empêcher le sang de couler.
      
      
      
    Les cris résonnent à travers le palais.
      
      
      
      
    Les médecins sont impuissants devant l'ampleur de l'attaque.
      
    ALEXEI ROMANOV   
      
    Dans un rare moment de paix, Alexeï est en compagnie de ses parents qui sont tremblants, ne sachant quoi faire pour soulager leur enfant et ce dernier leur dit
      
      
    " Lorsque je serai mort, je n'aurai plus mal, n'est-ce pas maman ?
      
      
      
    " dit-il à sa mère avant de poursuivre " J'aimerai un mémorial en pierre dans la forêt pour qu'on se souvienne un peu de moi lorsque je ne serai plus là ".
      
      
    Le couple impérial est dépassé par les événements et Nicolas comme Alexandra sont définitifs, il faut tout tenter, il ne peut, il ne doit pas mourir pourtant, on en était à lui donner les derniers sacrements.
     
     
     
      
      
      
      
      
      
      
    Alors, Alexandra fait envoyer un télégramme à Raspoutine qui lui réponds aussi vite
      
    " Dieu a vu tes larmes et entendu vos prières. Ne t'afflige pas. Le Petit ne mourra pas.
      
    Ne laissez pas les médecins trop le déranger ".
      
    Et grâce aux conseils de Raspoutine, Alexeï se remettra petit à petit. Nicolas ordonne qu'on fasse aplanir tous les chemins conduisant à Saint-Pétersbourg et la famille repars vers la capitale où Alexeï devra encore rester alité plusieurs semaines avant de pouvoir se remettre debout.
      
    C'est sans aucun doute la forte volonté de vivre du jeune Romanov qui l'aura sauvé ou du moins y aura contribué.

    Enfin, en 1915 Raspoutine a de nouveau sauvé la vie du jeune homme d'une effroyable hémorragie.
      
      
    C'est à partir de cette année que ce " moine fou " va prendre une influence considérable au près de la famille impériale et devient presque officiellement le conseiller de la Tsarine.

     
    Le 16 décembre 1916 Raspoutine est assassiné par des membres de la noblesse dont Dimitri Pavlovitch Romanov après qu'il eut prophétisé au Tsar et à la Tsarine
    " Si je meurs de la main d'un membre du peuple, vous n'aurez rien à craindre et votre fils vivra.
      
      
      
    Si un membre de la dynastie est impliqué dans ma mort, la révolution emportera la monarchie, toute votre famille y compris votre fils sera tuée par le peuple russe dans les deux ans suivant mon trépas et la Russie tombera aux mains du Diable. 
     
      
      
      
      
    " Et moins de deux ans plus tard toute la famille sera assassinée dans caves de la maison Ipatiev à Ekaterinbourg.
     
    Alexeï manifesta une certaine tristesse devant la mort de son guérisseur. Mais il tenta de tout son possible de la masquer et manifesta plutôt publiquement une rage devant ce qu'il considérait comme l'impunité de criminelles.

     


    Début de l'adolescence
     
    A 12 ans, Alexeï est un jeune homme plein vie, très actif et particulièrement joyeux, égaie la vie de sa famille et de ses camarades. Il reçoit une formation et un enseignement de première qualité mais en raison des interruptions subies à cause de sa maladie, il n'était capable "que" de parler parfaitement le Russe et le Français, il communique surtout par écrits en Anglais et ne connais que quelques mots d'Allemand.
      
    Il continue de manifester son côté russophile, apprenant toujours plus de mots et d'expressions populaires.
      
    Il est également capable de jouer de la balalaïka, est un bon danseur et avait dit-on, une voie mélodieuse lorsqu'il chantait. Il acquiert une certaine indépendance économique et selon ses propres mots, il a accès à " quelques sous ", avec les intérêts plusieurs centaines de milliers d'euros.
      
    Argent qu'il investit en uniformes militaires, en encre, en vêtements divers, en chaussures et tout cela pour lui.
      
    Viennent ensuite les friandises dont il est friand, les cadeaux qu'il offre autant à ses domestiques qu'à ses sœurs et à ses parents.
      
    Cependant, il n'est pas parfait ni aussi angélique, si certaines de ses sœurs ont un faible pour fumer, lui, aime bien consommer du Champagne et il aurait été retrouvé saoul le soir de ses onze ans.
      
    Il aimait fréquenter les soldats de la Garde impériale avec qui il fraternisait.
     
    Grâce à l'aide de Pierre Gilliard, Alexeï a obtenu une plus grande autonomie et a commencé à dépasser certaines de ses faiblesses antérieures. Selon les courtisans, Alexeï était sensible au mal des autres.
      
    Au cours de la Première Guerre Mondiale, il a rejoins son père au front de Moguilev et il y a vécu avec lui pendant une longue période et a observé la vie militaire tout en suivant une formation sous l'œil attentif de son père.
      
    En décembre 1916, le Major-général Sir John Hanbury-Williams, chef de l'armée britannique au Svatka (QG) a reçu l'annonce de la mort de son fils en France.
     
     
    Tsar Nicholas II with Tsarevich Alexei
      
    Le Tsar Nicolas a envoyé son fils de douze ans, Alexeï s'asseoir avec le père en deuil. " Papa m'a dit de venir m'asseoir avec vous comme il pensait que vous pourriez vous sentir seul ce soir. " dit Alexeï au général.
      
      
    Son père a commencé à le préparer à son futur rôle de Tsar en l'invitant presque constamment à de longues réunions avec les ministres du gouvernement.
      
      
      
      
    En 1916, toujours, Alexeï a reçu le titre de caporal de l'armée impériale en raison de son comportement jugé très mature, courageux et patriotique.
      
    Il en a était très fier et dès lors, il venait inspecter tous les matins les troupes et vérifiait si leurs boutons de chemise étaient bien fermés et lorsque ce n'était pas le cas, il disait " Vous êtes encore désordonné ! ", il se faisait un plaisir de le faire de ses propres mains. Alexeï a également été l'un des premiers scouts de Russie.
     
    Alexei Romanov
    Alexeï en uniforme de caporal, 1916.
     
    Selon le Colonel Mordinov : " Il avait ce que les russes appellent habituellement " un cœur d'or "
      
    Il s'attachait facilement aux gens, il les aimait et a essayé de faire de son mieux pour les aider, surtout quand il lui semblait que quelqu'un avait été injustement blessé.
      
    Son amour, comme celui de ses parents, était basé principalement sur la pitié.
      
      
      
      
    Le Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch était un garçon terriblement paresseux, mais très capable (je pense, il était paresseux précisément parce qu'il était capable), il a facilement tout compris, il était attentionné et désireux d'avoir un avenir... Malgré sa bonne nature et sa compassion, il a promis qu'il posséderait sans doute un caractère ferme et indépendant à l'avenir. "

    Alexeï semblait aimer beaucoup la vie militaire et devint très ludique et énergique.
      
    Dans l'une des notes de son père à sa mère, il dit
      
    " ... Nous sommes venus depuis le jardin avec des manches humides et des bottes que Alexeï nous a pulvérisé à la fontaine.
      
      
    C'est son jeu favori. Il a éclaté de rire. Je garde un œil, pour m'assurer que les choses ne vont pas trop loin. "
      
    Alexeï a même mangé du pain noir fourni par des soldats et a même refusé quand on lui a offert un repas qu'il mangerait dans ses appartements, en disant "
      
    Ce n'est pas ce que les soldats mangent ".
      
    Les soldats étrangers qu'il préférait venait de Grande-Bretagne, de France, du Japon, d'Italie, de Serbie et de Belgique qui, en remerciement l'adoptèrent comme leur mascotte.
      
      
    Hanbury-Williams, que Alexeï aimait bien a écrit " Plus le temps passé et sa timidité s'estompait, il nous traitait comme de vieux amis et...il avait toujours du temps pour s'amuser avec nous.
      
    Avec moi, il venait s'assurer que chaque bouton de ma veste était correctement fixé. A chaque fois il m'arrêter et je me disais que j'étais " désordonné ", il soupirait de mon manque d'attention à ces détails et il remettait soigneusement mes boutons en placent. "

    Il a développé une grande amitié avec Kolya Derevenko, le fils d'un de ses médecins, qu'il aimait bien commander.
      
    C'est d'ailleurs à cet ami qu'il a écrit sa toute dernière lettre, alors qu'il était en convalescence à Tobolsk, il le priait d'ailleurs de l'excuser de la qualité de l'encre et de l'état de l'écriture.
      
    Il avait eu du mal à se procurer l'encre et écrivait mal en raison qu'il était alité. Kolya Derevenko a été interviewé en 1994, alors qu'il était âgé de 89 ans, pour la promotion d'un film sur la famille impériale " Романовы. Венценосная семья, Romanovy: Ventsenosnaya semya "
      
    (Les Romanov: une famille couronnée).
      
    Il avait émis le souhait de revoir une toute dernière fois son Tsar et espérait toujours qu'on découvrirait qu'il ait survécu.
      
    Son vœux ne fut malheureusement pas exaucé, Kolya Derevenko est décédé en 1997, à l'âge de 92 ans alors qu'il était devenu atteint de la cécité.
      
      
    Suivez ce lien pour voir cette interview
    -http://www.youtube.com/watch?v=8DsS5EVu0-c-
     
    La Révolution et les bolcheviques.
     
    Suite à l'abdication de Nicolas II, le Tsarévitch Alexeï devient pour un cours instant, le Tsar Alexeï II avant que suite à des pressions, son père ne se rétracte, entrant alors dans l'illégalité, et n'abdique à la fois pour lui-même et au nom de son fils.
      
    Peu de temps après, la famille impériale est mise en résidence surveillée au palais Alexandre de Tsarskoïe Selo.
      
    C'est son précepteur et professeur de français, Pierre Gilliard qui le mettra au courant de l'abdication car Alexandra, ayant éclaté en sanglots n'éprouvait pas la force de le faire.
      
    " Votre père n'est plus Tsar et vous ne le serez probablement jamais. " avant que Alexeï ne lui rétorque
      
    " Mais alors, qui va gouverner la Russie ? "
      
    et Gilliard a ainsi conclu
      
    " Un gouvernement provisoire qui vient d'être formé. '
     
    Quelques jours plus tard le Ministre-Président Aleksandr Kerenski qui est le nouveau leader de la Russie révolutionnaire rend une visite officielle aux Romanov et leur explique que leur protection est assurée comme une mission par le nouveau gouvernement et que des pourparlers sont en cours avec des états européens dont l'Angleterre et la France afin de les expatrier pour leur sécurité, le temps que les éléments extrémistes de la révolution soient annihilés.
      
    Pour Alexeï, voir son père qu'il avait toujours connu comme le maître absolu de la Russie devenir un subordonné de cet homme issu de la mouvance révolutionnaire est un choque psychologique.
     
    Quelques jours plus tard, il est contaminé par l'une de ses sœurs et contracte la rougeole dont il mettra des semaines à se remettre. Le symptôme le plus visible, celui qui saute à l'œil est la perte de cheveux alors la Tsarine prends la décision de faire raser les cheveux de ses enfants afin qu'ils repoussent plus rapidement.
     
     
    Alexei Romanov
      
    De gauche à droite :
    Olga, Anastasia, Alexeï, Maria & Tatiana en 1917,
    malades de la rougeole.
     
    On ne sait toujours pour quelle raison, Andreï Derevenko abandonne Alexeï qu'il avait pourtant veillé depuis tant d'années. C'est son second, Klémenty Nagorny, qui est une sorte de grand-frère pour Alexeï, qui prends sa place.
     
    A Tobolsk, Alexeï se plaint dans son journal à quel point il s'ennuie et prie Dieu d'avoir pitié de lui.
      
    Il montre à plusieurs reprise un caractère désigné comme " typique des Romanov " par les bolcheviques, en se montrant autoritaire envers les gardes.
      
      
    Il refuse d'ôter ses épaulettes et prends la défense de ses sœurs à plusieurs reprises, allant ouvertement jusqu'à défier ceux qui allaient trop loin avec ses sœurs selon son jugement.
      
    Au cours d'une journée d'hiver, il est blessé à l'aine et devient incapable d'utiliser ses jambes.
      
    Les sources manquent et surtout ne sont pas claires à ce sujet mais il y a deux hypothèses que l'on se doit de retenir :
     
    1. Alexeï qui est quelqu'un de très actif décide de tenter un jeu sans penser aux conséquences et se lance, sur une luge, dans les escaliers.
     
    2. L'un des gardes profite d'un moment où Alexeï est isolé pour l'attaquer et le frapper.
     
    Le fait que cet événement soit si trouble provient de deux facteurs, la plupart des journaux intimes de Alexeï datant des années 1917 et 1918 ont disparus et les témoignages entourant Tobolsk sont à la fois peu nombreux et peu vérifiables.
      
     
    De plus il y a une troisième hypothèse beaucoup moins probable, celle de la tentative de suicide.
     
     
     
    Alexei Romanov
    Nicolas et Alexeï à Tobolsk, vers le début de l'année 1918.
     
    Quelques jours plus tard, Nicolas II est dans l'obligation de prendre un bateau afin de gagner une ville plus à l'ouest au cas où les troupes blanches approcheraient.
      
    Alexandra décide de l'accompagner, ayant peur
    que ses nerfs ne lâchent en chemin.
      
    Maria et les derniers serviteurs les accompagnent. Tatiana est restée car elle est la seule à avoir un caractère suffisamment fort pour pouvoir tenir Alexeï, Olga est restée de son plein grès et Anastasia également.
      
      
    Ce n'est qu'un mois plus tard, bien que Alexeï était toujours dans un état de santé instable, qu'ils partent pour Iekaterinbourg, une grande ville de l'Oural en Sibérie occidentale.
      
    Le transfert se fait sur le bateau "Rus" et est un vrai calvaire démentiel pour le jeune homme et les jeunes femmes Romanov.
      
    Ils sont logés dans une série de cabines.
      
    Le garde du corps, Nagorny proteste que le trajet continue de la sorte :
    " Quel culot ! Un enfant malade ! "
      
    Cependant, en prenant la défense d'Alexeï,
    il a signé son arrêt de mort.
      
    Il sera déposé à terre et assassiné d'une balle dans la tête par la police secrète des bolcheviques, nouvellement formée. Il est ainsi tué pour " acte de complaisance " envers un "
    reste de l'ancien régime ".
     
     
     
    Internement à la maison Ipatiev et disparition.


    C'est au mois de mai 1918 que Alexeï et ses sœurs arrivent à Iekaterinbourg, capitale de l'Oural et cœur du bolchevisme régional, ils sont emmenés à la villa Ipatiev qui est renommée " Maison à destination spéciale ".

      

    De hautes palissades de trois mètres de hauts sont élevées tout autour de la propriété, les fenêtres sont badigeonnées à la peinture blanche afin d'empêcher qu'on puisse voir de l'intérieur à l'extérieur et de l'extérieur à l'intérieur.

      

    Ils sont logés dans la partie la plus isolée de la maison, cinq pièces contiguës, une pièce qui sert de chambre au couple impérial et à leur plus jeune enfant, une pièce qui sert de chambre aux Grande-Duchesses, une pièce qui est utilisée par les domestiques et le médecin et enfin, deux pièces communes dont la salle à manger.

    L'humiliation continue, les toilettes sont partagées par la famille et les quelques 70 gardes, il leur est interdit de fermer la porte lorsqu'ils y vont.

      

    La nourriture qui leur est donnée n'est que rations militaire dont la moitié leur est dérobée.

      

    Ils sont fouillés pour un oui ou pour un non.

      

    Des dessins obscènes sont griffonnés sur les murs.

    Le 17 juillet 1918, Iakov Iourovski vient réveiller toute la famille à 01H00 du matin, il dit que des troubles ont éclatés dans la ville et qu'il faut les mettre à l'abri.

      

    Ils doivent s'habiller, tous venir, ne prendre aucun bagage et le rejoindre dans le couloir.

      

    Trois quarts d'heure plus tard, ils quittent leur chambre et rejoignent la salle à manger.

      

    Iakov est impressionné, le Tsarévitch marche de nouveau presque seul, boite légèrement de son pieds gauche et son père le soutient. Cependant, cela semble être tout ce dont était capable Alexeï puisque bientôt, son père le prends dans ses bras pour continuer le trajet qui nécessite de traverser toute la maison.

      

    C'est ainsi qu'ils se retrouvent dans l'une des caves de la maison presque à 02H00 du matin.

      

    Ils y sont massacrés.

    Tsarevich Alexei (1904-1918) Son of Tsar Nicholas II
What a handsome young man he was! Sadly, he was the youngest Romanov to be slain by the Bolsheviks after the monarchy fell. During the nearly fourteen years of his life, he battled hemophilia courageously, and continued to look on the bright side of life with a witty sense of humor :)
     
     

      

    RARE - last photo ... Tsarevich Alexei (1904-1918)

      

    Son of Tsar Nicholas II What a handsome young man he was! Sadly, he was the youngest Romanov to be slain by the Bolsheviks after the monarchy fell. During the nearly fourteen years of his life, he battled hemophilia courageously, and continued to look on the bright side of life with a witty sense of humor :)

      

    Sainteté et divinisation.
     
    En 1981, Alexeï Nikolaïevitch de Russie est canonisé par l'Église orthodoxe russe de l'étranger dont le siège se trouve aux Etats-Unis d'Amérique.

      
    En 2000, c'est l'Eglise orthodoxe russe qui le canonise avec toute sa famille. Il est depuis vénéré comme martyr le 17 juillet sous le nom de Saint Tsarévitch Alexeï, porteur de la passion. Le lieu de pèlerinage se situe en la nouvelle cathédrale Sous-le-Sang-Versé de Iekaterinbourg, dans l'Eglise de tous les Saints.
      
    Le 17 juillet dernier (2013) plus de 50 000 personnes sont venues rendre hommages à la dernière famille impériale de Russie soit un record absolu depuis que cet hommage existe.
      
    Suivez ce lien pour avoir une femme honorant une icône à l'effigie du Tsarévitch. -http://blog.lefigaro.fr/russie/2008_0716Ekaterinbourg0054.JPG-

     


    En 2008, la Cour Suprême russe a reconnu comme victimes innocentes de l'oppression bolchevique l'ensemble des Romanov morts entre 1917 et 1918 et du même coup réhabilités Nicolas II et sa famille. Depuis, plusieurs statues le représentant ont été construites sur la demande de l'état à Peterhof, son lieu de naissance.

    Les portraits du jeune homme ainsi que ceux de son père sont également utilisés par des groupes ultra-nationalistes xénophobes et/ou tsaristes lors des manifestations publics. Parce que Lénine, Iakov et Staline étaient issus de minorités ethniques.

     


    Alexei Romanov
    Alexeï comme un saint.
     
      
    Découverte.
     
    Au mois de décembre de l'année 2007, les restes d'Alexeï et de sa sœur Maria ont été découverts sous un ancien chemin de fer désaffecté.
      
    - Une partie d'un crâne portant des marques de sciures, une plaque osseuse venant d'une hanche, une dizaine de dents, quelques morceaux de tissus, des résidus carbonisés de bijoux ainsi que les restes d'une médaille militaire honorifique
      
      
    – En 2008, trois laboratoires privés totalement indépendants (un russe, un américain et un britannique) ont tirés les mêmes conclusions :
      
    Il s'agit des restes de la Grande-Duchesse Maria et du Tsarévitch Alexeï, les deux enfants de Nicolas II qu'il manquait dans la première fosse.
     
    Aujourd'hui encore, ces restes sont entretenus dans deux boîtes différentes à Moscou, dans les archives nationales, officiellement pour des raisons financières.
      
    Vladimir Poutine
      
     Après la révolution bolchévik de 1917, et l’assassinat un an plus tard de l’Empereur Nicolas II et de la famille impériale par ces mêmes révolutionnaires, la Russie dirigée depuis plus de trois siècles par la dynastie des Romanov sombre dans une terrible guerre civile. « Rouges » et « blancs » vont s’affronter durant plusieurs années à travers tout le territoire russe afin pour les uns, de préserver un mode de vie ancestral, et pour les autres d’instaurer ce qui deviendra l’Union soviétique.
      
    La victoire des « rouges », prélude à plusieurs décennies de dictature communiste, a également marqué l’exode de nombreux russes blancs vers l’étranger, dont plus de 400 000 en France.
    Près d’un siècle plus tard, la Russie a surmonté les traumatismes de son histoire, puis ce qui est appelé « le temps des troubles post-communistes », et se souvient.

    A l’occasion des 400 ans de la dynastie des Romanov, l’ambassade de la Fédération de Russie en France, organisait ce vendredi 5 avril une soirée destinée à célébrer cet événement.
    L’exposition photos, mettant en scène les participants au bal de 1903 au Palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg, vous place tout de suite dans l’ambiance.
      
    Le Professeur de l’Université de Reims et de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge, Dmitri Shakhovskoy, est revenu sur les éléments historiques clefs de cette dynastie qui a fait la Russie.
    Le décor était planté et l’assistance, imprégnée de ce glorieux passé, s’est laissée transporter par le chœur du Monastère Srétensky, qui, une heure durant, avec force et émotion, a interprété des chants traditionnels poignants.

    A la sortie de l’auditorium, devant « l’authentique étendard impérial hissé à l’ambassade de Russie lors des séjours de Nicolas II en France », « drapeau sauvé et conservé par les cosaques de la Garde impériale dans leur musée », Son Excellence, Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, a bien voulu répondre aux questions des journalistes de ProRussia.tv présents sur place, Alexandre Ayroulet et Bérénice Paganini.

    Interview de S.E. Alexandre Orlov .
     

    Notes.
     
    Sources : Divers documentaires dont le témoignage de Kolya dans une interview présente sur Youtube. « Les Romanov, une dynastie sous le règne du sang « d'Hellène Carrère d'Encausse aux éditions Fayards.
    Notes de l'auteur : Le prochain article sur le thème ' Romanov ' sera sur Nicolas II.
     
    Ci-dessous, une vidéo faîte par un utilisateur Youtube en son honneur.
     
    Si vous voulez revoir l'ancienne vidéo, suivez ce lien
      
      
     
     
      
      
     https://www.tumblr.com/search/Alexei+Romanov

    https://www.tumblr.com/search/Alexei+Romanov 

     

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    Assassinat de Nicolas II, de sa famille et de quelques serviteurs !

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    Nicolas II, son épouse, ses 5 enfants (les 4 grandes-duchesses Maria, Olga, Tatania, Anastasia et le prince héritier Alexis), le docteur Ievgueni Botkine et trois domestiques (la femme de chambre Anna Demidova, le valet de chambre Alexeï Trupp et le cuisinier Ivan Kharitonov ), ont été déportés, fin mai 1918, à Ekaterinbourg, une ville au-delà de l’Oural.

     

    Ipatiev House, Ekaterinburg, Russia

    Maison du commerçant Ipatiev située au centre d'Eketerinbourg

    Sous le contrôle de la Tchéka, dans la villa Ipatiev réquisitionnée, ils survivent dans des conditions misérables, au contraire des chefs bolchéviks.

     

    25

    Photo de la collection de Pierre Gilliard, précepteur des enfants du tsar.

     

    Au total 53 membres de la famille Romanov résidait en Russie impériale, mais le 26 janvier 1918 le grand-duc Nikolaï Konstantinovitch de Russie décéda de mort naturelle dans la ville de Tachkent,

    (il fut le dernier grand-duc inhumé sous la Russie impériale en la cathédrale de Saint-Georges à Tachkent),

    4 sur les 52 membres composant la famille Romanov, dix-sept furent assassinés par les Bolcheviks, certains dans d’atroces conditions.

    Les trente-cinq hommes et femmes descendants des tsars Nicolas Ier de Russie, d’Alexandre II de Russie ou d’Alexandre III de Russie purent, grâce à différentes circonstances échapper à une mort certaine.

     

    Toboljsk_1917_1918

    Une des dernières photos de la famille impériale à Tobolsk
    ( Collection Pïerre Gillard)

    Au début juillet, Iakov Mikhaïlovitch Iourovski (de son vrai nom Yankel Chaimovitch) reçoit l’ordre de Iakov Solomon dit Sverdlov, de les abattre et de faire disparaître les cadavres. Cet ordre est exécuté à l’aube du 17 juillet 1918, dans le plus grand secret,ne cherchez pas dans le journal du parti « Pravda », un compte-rendu. Abattus par surprise à coup de pistolets, ils furent assassinés plutôt qu’exécutés, sans compter le caractère particulièrement atroce de l’exécution des enfants du Tsar.

    Les jeunes filles qui avaient des pierreries cousues dans leurs vêtements reçoivent des dizaines de balles qui ricochent et rendent la scène effrayante. Ayant vidés leurs chargeurs, et plusieurs des jeunes filles et des victimes étant encore en vie, c’est à coup de couteau et de baïonnette que les bourreaux s’acharnèrent sur les malheureux.

    Dans la nuit, les corps furent emportés jusqu’à un puits de mine et précipités dedans, mais Iourovski revînt dès le lendemain sur les lieux, enterre les corps un peu plus loin après avoir vainement tenté de les brûler. Ils sont finalement aspergés d’acide sulfurique pour empêcher toute reconnaissance des corps.

    L’affaire plonge dans la pénombre soviétique jusqu’en 1990.

     

    MurIpatiev

    Cave de la maison Ipatiev où eu lieu le massacre de la famille Romanov.

    A la chute de l’URSS, Boris Eltsine, qui avait fait pourtant détruire la maison Ipatiev sur ordre d’Andropov, a constitué une commission pour faire toute la vérité sur cet horrible crime, rechercher les cadavres pour qu’ils reposent en la cathédrale Pierre et Paul à St-Petersbourg.

     

    eltsine pierre et Paul

    Boris Eltsine et son épouse s'inclinant devant le tombeau de Nicolas II .

    Les restes des corps découverts les 11, 12 et 13 juillet 1991 ont été soumis à des expertises génétiques effectuées en 1993 en Grande-Bretagne, en 1995 aux Etats-Unis et en 1997 en Russie.

    Leurs résultats ont été présentés à une commission gouvernementale qui a conclu en janvier 1998:

    « Les dépouilles découvertes à Ekaterinbourg sont celles de Nicolas II, de membres de sa famille et de personnes de leur entourage« .

     

    Ce n’est qu’en 1997 que la Commission nationale a reconnu l’authenticité des restes de la famille impériale découverts dans une forêt et des quatre personnes qui se trouvaient avec les Romanov:

    leur médecin, Evgueni Botkine, le cuisinier Ivan Kharitonov, un valet de chambre, Alois Trupp, et la camériste de la tsarine, Anna Demidova.

     

    suivants-romanov

     

    Mais il manquait deux cadavres ceux de la princesse Maria et le tsarévitch Alexis Nicolaïevitch . Retrouvés et authentifiés quelques années après, le 17 août2007.

     

    Quarante quatre fragments d’os ont été retrouvés près de l’ancienne route de Koptiakov et transférés à l’institut médico-légal de Sverdlovsk. M. Nevoline a précisé que les médecins légistes avaient également reçu sept fragments de dents, trois balles d’une arme à canon court et un fragment de tissu de vêtement.

     

    Authentifiée comme étant les restes de la princesse Maria et du tsarévitch Alexis, ils furent inhumés à l’été 2008 près dés leurs dans la nécropole des tsars en la cathédrale Pierre et Paul sur l’île aux lièvres à Staint Pétersbourg.

     

    Maria Nicolaievna

    La Princesse Maria Nicolaïevna Romanov.
    
    Djon et chat
    Le tsarévitch Alexix son chat et son chien Joy seul survivant du massacre.

    Le Vaudois Pierre Gilliard était le précepteur des enfants du tsar Nicolas II: les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexis.

    Il suivit la famille impériale durant leur captivité jusqu’à Ekaterinbourg, où il se fit séparer d’eux le 23 mai 1918. C’est d’ailleurs cela qui lui sauva la vie, car Nicolas II et sa famille se firent exécuter peu de temps après. De retour en Suisse, il publia en 1922 un ouvrage sur « Le tragique destin du Tsar Nicolas II ».

    Outre les dernières photographies de la famille impériale de Russie prises dans leur vie quotidienne en captivité, le fonds Pierre Gilliard contient également de la correspondance et différentes notes prises au cours sa vie.

    Une grande partie de sa collection de photos furent vendues lors du vente publique à Genève .

     

    pierre-gilliard

     

    En Août de l’an 2000, après de nombreux débats, la famille impériale fut canonisée comme mort-martyr par le Patriarcat Alexis II de Moscou.

    À noter que deux des servants n’ont pas été canonisés à cette occasion : Alexei Trupp car il était catholique, et Adolphovna Schneider, qui faisait partie de l’Église luthérienne.

     

    Царственные_страстотерпцы

    Une des représentations iconographique de la Saint Famille Romanov . 
    
    22
    Nikolaï Romanov jetant symboliquement   
    un peu de terre sur les restes du dernier tsar russe.  
    
    tombeau Chapelle votive comportant les cercueils de le Famille impériale dans la cathédrale Pierre et Paul.

     

    Vont se dérouler les 16 et 17 juillet 2014, comme chaque année depuis 1997 à Ekatérinburg, sur les lieux des meurtres et les endroits où l’on a retrouvé les restes de Nicolas II et de sa famille, une procession et un chemin de croix.

     

    553e

     

    Ces cérémonies réunissent près de 50 000 à 70 000 orthodoxes de Russie et du monde entier pour se souvenir de la famille impériale lâchement assassinée le 17 juillet 1918 ( suivant le nouveau style).

     

     

    http://artcorusse.org/17-juillet-1918-date-historique/ 

     

     

     

     

     

     

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     DIMITRI PAVLOVITCH ROMANOV

    DE L´EMPEREUR ALEXANDRE II

    GRAND DUC DE RUSSIE GENERAL RUSSIA

     

     

    Dimitri Pavlovitch Romanov (en langue russe : Дмитрий Павлович Романов), grand-duc de Russie, né le 18 septembre 1891 à Ilinskoïe (gouvernement de Moscou) et mort le 5 mars 1942 à Davos (Suisse), est le fils du grand-duc Paul Alexandrovitch (plus jeune fils du tsar « libérateur » Alexandre II assassiné en 1881 et de la princesse Maria Alexandrovna) et de la princesse Alexandra de Grèce (fille du roi Georges Ier de Grèce et de la grande duchesse Olga Constantinovna).

     

     

     

     

    Sous l’Empire (1891-1918)

     

    Dimitri Pavlovitch Romanov est né à Ilinskoïe,

    propriété de campagne de son oncle le grand-duc Serge Alexandrovitch (gouvernement de Moscou),

    le 18 septembre 1891.

    Sa mère meurt le jour de sa naissance. Il a une sœur aînée, la grande-duchesse Marie Pavlovna (1890-1958),

    dont il sera toute sa vie très proche.

    Malgré l’interdiction de son neveu, le tsar Nicolas II, le grand-duc Paul Alexandrovitch (1860-1919) se remarie morganatiquement en 1902 avec la femme d’un colonel très en vue à Saint-Pétersbourg, Olga von Pistolhkors, titrée comtesse de Hohenfelsen par le roi de Bavière en 1905),

    dont il aura trois enfants : le prince Vladimir Pavlovitch Paley (1897-1918)

    et les princesses Irina Pavlovna Paley (1903-1991) et

    Natalia Pavlovna Paley (1905-1981).

     

    En application des règles dynastiques en vigueur de la Maison impériale Romanov prohibant tout mariage morganatique, son neveu, le tsar Nicolas II, lui retire ses droits à la succession impériale et l’exile en France, ne le graciant et titrant sa femme (princesse Paley) qu'à l'occasion de la Première Guerre mondiale,

    lorsque le grand-duc demande à venir combattre pour la Russie.

    Orphelins de mère, éloignés de leur père pendant toute leur enfance et une grande partie de leur adolescence, le grand-duc Dimitri Pavlovitch et sa sœur sont élevés par le frère aîné de leur père,

     

    le grand-duc Serge Alexandrovitch de Russie, alors gouverneur général de Moscou, et son épouse la grande-duchesse Élisabeth, sœur de la tsarine Alexandra Feodorovna.

     

    En 1905, le grand-duc Serge est assassiné et la grande-duchesse prend

    le voile quelques années plus tard (cf. la pièce d’Albert Camus Les Justes).

    En 1908, sa sœur Marie Pavlovna épouse le prince Guillaume de Suède, dont elle a un fils, le prince Lennart en 1909. Mais elle quitte la Suède et rejoint la Russie dès 1913,

    après avoir divorcé au grand scandale de la Cour.

     

    Dimitri eut la réputation d’un homme au physique très avantageux.

    Jeune, il fut l’amant de la reine Marie de Roumanie, de seize ans son aînée, mais aussi vraisemblablement du prince Félix Youssoupoff.

    La grande-duchesse Olga Nikolaïevna, fille de Nicolas II, fut très éprise du charmant grand-duc, si bien que leur union fut évoquée en 1912.

    Pour une raison inconnue, Alexandra Fiodorovna provoqua la rupture de ces fiançailles

    En cette année 1912, Dimitri Pavlovitch participa aux Jeux olympiques de Stockholm.

     

    Avant la déclaration de la Première Guerre mondiale, le grand-duc eut l’idée d'une compétition sportive nationale russe ; ce concept fut repris plus tard par l’Union soviétique.

    Dans la nuit du 29 décembre 1916 au 30 décembre 1916, le grand-duc Dimitri Pavlovitch participe à l’assassinat de Raspoutine.

     

     

    Le docteur de Lazovert, qui fournit le cyanure, le lieutenant Soukhotine, le député à la Douma Pourichkevitch et le prince Félix Youssoupov, qui avait épousé une nièce du tsar, sont également complices de l’assassinat du « starets ».

     

    Après l’assassinat de Raspoutine, il comparaît devant le président du Conseil. Le tsar l’exile alors sur le front de Perse, ce qui lui sauva la vie, à la différence de son père, de son demi-frère et de sa tante.

     

    En effet, ses proches souffrirent beaucoup de la Révolution : son père, incarcéré à la forteresse Saints-Pierre-et-Paul de Petrograd, est exécuté sommairement, tandis que son demi-frère et sa tante et tutrice la grande-duchesse Élisabeth, exilés en Sibérie, sont précipités vivants au fond d’un puits de mine inondé, où ils connurent une mort cruellement lente.

     

    Ses demi-sœurs, qui n’avaient pas quinze ans, furent quant à elles violentées par la soldatesque.

      

      

    En exil (1918-1942)

     

    Atteint de tuberculose, Dimitri Pavlovitch est recueilli à Téhéran, après la désagrégation du front russe, par le Consul général de Grande-Bretagne en Perse (l’actuel Iran). Il rejoint alors Londres par voie de mer, après un long et difficile périple.

    Installé ensuite à Paris, il y rencontre, grâce à sa sœur, la grande-duchesse Maria Pavlovna, la couturière Coco Chanel, dont il devient l’amant en 1920.

     

    C’est le grand-duc Dimitri Pavlovitch qui dessine alors le flacon du parfum N° 5 de Chanel,

    sur le modèle des flasques à vodka de la garde impériale.

      

    En 1926, il épouse, à Biarritz, une riche héritière américaine, Audrey Emery (1904-1971), originaire de Cincinnati, titrée princesse Romanovska-Ilinska par le grand-duc Cyrille Vladimirovitch, prétendant au trône de Russie. Il s'installe alors en Floride où il exerce la profession de courtier en champagne.

     

    De retour en France, il vit dans le 8e arrondissement de Paris, d'abord au 76, rue de Miromesnil puis 80, boulevard Maurice-Barrès à Neuilly-sur-Seine, puis enfin à l’hôtel George-V.

     

    De cette union naît Paul Dimitrievitch,

    prince Romanovsky-Ilynsky (1928-2004).

     

     

    Le couple divorce en 1937, Audrey Emery se remariant deux ans plus tard avec le prince russe Dimitri Djordjazé.

     

     

     

     

     

    Le grand-duc s’installe alors au château de Beaumesnil (Eure), ultime présent de sa femme avant leur séparation.

    Il meurt de la tuberculose au sanatorium de Davos, en mars 1942, à l’âge de cinquante et un ans, loin de son fils, parti vivre avec sa mère aux États-Unis, et loin de sa sœur adorée, alors installée en Argentine.

     

    Son neveu, le prince Lennart Bernadotte, fit inhumer son oncle aux côtés de sa sœur, Maria Pavlovna, dans la chapelle de son château de l’île de Mainau, au bord du lac de Constance.

    Le grand-duc Dimitri n'écrivit pas ses mémoires et, à aucun moment de sa vie, il ne dit mot de sa participation à l’assassinat de Raspoutine..

     

     

     

     

     

     

     Grand-duc Dimitri Pavlovitch de Russie 1891-1942

     

    Fils du grand-duc Paul Alexandrovitch et de la princesse Alexandra de Grèce et de Danemark, on dit qu'il fut l'amant de la reine Marie de Roumanie et du prince Félix Felixovitch Youssoupov, la fille de Nicolas II, la grande-duchesse Olga, aurait été aussi fort éprise de lui.

    En 1916, il participa au meurtre de Raspoutine, ce qui lui valut d'être envoyé sur le front perse par Nicolas II.

     
      
    Dans les années 1920, il devint l'amant de Coco Chanel et il dessina le flacon du parfum N° 5 de Chanel.
     


    En 1927, il épousa une riche héritière américaine Audrey Emery (1904-1971), mariage qui s'acheva par un divorce 11 ans plus tard.

    Il fut le père du prince Paul Romanovsky-Ilyinsky 1928-2004 qui fut maire de Palm Beach.

     

     

     

     

     

    Le grand-duc Dimitri Pavlovitch et son épouse Audrey Emery dans les années 1920.

     

     http://gotha2.blogspot.fr/2012/10/qui-etait-il.html

     

     

     

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    Alexandre II (1818-1881), est un empereur de Russie
    (1855-1881), fils de Nicolas Ier.
     
    C'est un tsar déchiré entre son désir d'émanciper
    le peuple russe et la tradition autocratique
    qu'il se doit de faire perdurer.
     
    Aucun monarque européen n'a été mieux préparé à sa tâche qu'Alexandre II.
     
    Sa mère charge le poète et humaniste Joukovski de dresser un plan complet d'éducation et d'instruction pour l'héritier du trône, et le pédagogue veillera à l'exécution de son programme.
     
    Il veut faire de son pupille un homme
    dans le sens le plus noble du terme.
     
    Son instruction est variée et adaptée aux besoins du pays qu'il doit gouverner.
     
    Un voyage à travers les provinces de l'Empire donne au jeune prince la possibilité de connaître les besoins des diverses régions.
     
    En visitant les pays étrangers, il pourra comparer la vie russe à celle des autres pays.
     
    Nommé général major à dix-huit ans, à vingt et un ans, il entrait au Conseil d'État.
     
    Et, à vingt-deux ans, il était prié de prendre part aux réunions des ministres.
     
    Contre l'avis de son père, le 16 avril 1841 à Saint-Pétersbourg,
     
    il épouse Marie de Hesse-Darmstadt, convertie à l'orthodoxie et rebaptisée Maria Alexandrovna.
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
     
    Alexandre II accéda au trône alors que les défaites de la guerre de Crimée révélaient le retard économique de la Russie, cause première de sa faiblesse militaire.
     
    Il dut accepter le traité de Paris (mars 1856).
     
    Il mesure la force des idées nouvelles qui travaillent une intelligentsia et une classe moyenne en formation,
    décidées à les faire triompher par la force même.
     
    Son titre de «tsar libérateur» est attaché à l'oukase du 3 mars 1861, qui octroie la liberté personnelle à tous les serfs domestiques et prévoit un remembrement des terres au profit des paysans.
     
    Mais cette mesure capitale se heurte, dans son application, aux structures durcies de la société russe.
     
    Outre le manifeste historique de 1861 sur l'abolition du servage (décrété deux ans avant la libération des esclaves aux États-Unis),
    Alexandre II avait instauré d'autres réformes importantes :
     
    la création d'une cour d'assises,
    l'autonomie limitée des villes et des provinces,
    la libéralisation de la presse
    (notamment des publications radicales),
    l'accès aux universités pour les classes inférieures,
    l'élargissement des droits de la femme,
    des minorités nationales et religieuses,
    l'abolition des châtiments corporels.
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
    La première partie du règne d'Alexandre, c'est aussi la puissance retrouvée.
    La terrible guerre du Caucase se termine officiellement en 1859
    avec la spectaculaire reddition de Chamil,
    qui cache le fait que le Caucase n'est pas totalement pacifié.
     
    Surtout, dès 1864, la Russie se constitue un nouvel empire en terre d'islam, dans la steppe et au Turkestan.
     
    La conquête de l'Asie centrale constitue la revanche russe sur l'humiliation subie en Crimée,
    sur l'interminable guerre du Caucase,
    sur l'éternelle collusion franco-polonaise.
     
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
      
      
    La révolte polonaise de 1863 rend le tsar plus méfiant. Le 4 avril 1866, un étudiant, Dimitri Karakosov,
    tire sur Alexandre II et le manque de peu.
     
    Cet attentat contre la personne sacrée du tsar suscite la consternation dans le pays.
    C'en est désormais fini des réformes libérales.
     
    Le 1er juin 1867, Alexandre II arrive à Paris,
    à l'occasion d'une Exposition universelle.
     
    Il veut renouer des liens avec Napoléon III après la brouille occasionnée quelques années plus tôt entre les deux pays par
    la répression d'une insurrection en Pologne.
     
    Mais voilà que sur l'hippodrome de Longchamp,
    un réfugié polonais tire sur le tsar.
     
    Ce nouvel attentat est lourd de conséquences pour la France.
     
    Il fait échouer le rapprochement entre la France et la Russie et le soutien du tsar fera cruellement défaut à Napoléon III lors de son affrontement avec la Prusse en 1870.
     
     
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
     
     
    Les années qui suivent sont marquées au niveau international par la guerre russo-turque (1877-1878),
    sur fond de panslavisme auquel une partie de la société russe adhère.
     
    La Russie se pose en libératrice de la Bulgarie et en protectrice naturelle des orthodoxes des Balkans, mais elle n'accorde pas aux problèmes intérieurs l'attention qu'ils méritent.
     
    La victoire qu'il remporta sur les Ottomans fut consacrée
    par le traité de San Stefano (mars 1878),
    remis en cause au congrès de Berlin (juin-juillet 1878).
     
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
     
     
    Alexandre II échappa à plusieurs tentatives d'attentats fomentés par l'association populiste Liberté du peuple en 1879-1880. L'impératrice s'éteint en mai 1880.
     
    Quelques semaines après, Alexandre épouse sa maîtresse,
    Catherine Dolgorouki.
     
    Il fit appel en 1880 à Loris-Melikov qui fera pencher le tsar du côté des réformes et sur le point d'accorder une Constitution,
     
    il mourut victime d'un attentat (13 mars 1881).
     
    Tout naturellement, son successeur, son fils Alexandre III (empereur de 1881 à 1894), prend le contre-pied de sa politique.
     
    Sa réputation s'est améliorée en Russie 
    où il est présenté comme un tsar "libérateur".
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Dans l'ombre de la Révolution, Un officier Russe à Saint-Pétersbourg 

    Lettre inédite d'un officier russe, Saint-Pétersbourg, 2 mai 1902
     
     
     

     


    En 1902, la Russie est déjà sujette depuis longtemps à une agitation populaire révolutionnaire active et subversive.
     
    Entrée dans l'ère de la Révolution industrielle tardivement, elle n'en a pas moins réalisée des progrès colossaux au niveau de son économie. Le capital, en provenance de l'étranger ou des grandes fortunes du pays a développé de grandes usines, la Russie est alors un immense chantier. Le pays est gigantesque, la tâche a effectué énorme pour transformer ce pays en une très grande puissance industrielle.
     
    En 1902, fort de l'alliance déjà vieille d'une décennie avec la France, la Russie malgré son système politique possède en Europe un gros capital de sympathie. A l'intérieur, le vieux système autocratique des tsars est toujours en vigueur. Les tentatives de réformes qui ont été entamées sont en partie paralysées à la fois par la résistance des élites aristocratiques au pouvoir mais aussi et surtout par l'extrémisme des révolutionnaires.
     
     
     
     
    Lorsque mourrait Alexandre II dans un attentat à la bombe en 1881, le tsar le plus libéral et le plus réformateur de la Russie venait de mourir. Paradoxalement, l'ouverture qu'il avait entamé en Russie voyait également la naissance de groupes terroristes, nihilistes et anarchistes qui souhaitaient sa mort.
     
    Aucune des grandes réformes qu'il réalisa, à savoir l'abolition du servage, la réforme de la justice et bien d'autres ne purent apaiser ce ferment révolutionnaire qui grandissait en Russie.
     
     
    Son fils Alexandre III qui règna jusqu'en 1894, considérait que les réformes entamées par son père étaient des erreurs, le mal qui avait déclenché la fièvre révolutionnaire. De cette date, l'autocrate réactionnaire dépensa son énergie à défaire ce que son prédécesseur avait déjà réalisé. En réalité loin d'éteindre le feu, les mesures répressives et arbitraires ne firent que laisser des blessures dans le Peuple, de plus en plus vives et amères.
     
    L'ouverture de la Douma après la Révolution de 1905
     
    Nicolas II, souverain doux et affable, n'était toutefois pas l'homme de la situation. C'est un homme d'intérieur, entouré d'une femme nerveuse et inquiète et de ses filles qu'il adorait (Olga 1895, Tatiana 1897, Maria 1899, Anastasia 1901). Un unique garçon va naître en 1904 mais se révèlera fragile et malade.
     
    Par la suite, Nicolas II sera victime des circonstances et de ses doutes, ayant toujours redouté et presque regretté d'être à la tête de ce si grand pays.
     
    Un peu à la manière d'un autre souverain qui comme lui fut englouti dans un cataclysme : Louis XVI. Dans cette Russie en mutation, coupé probablement également de la réalité, il hésite, il poursuit une politique, celle de son père qui n'était pas la sienne. Son peu d'imagination ne pouvait lui permettre d'en initier une de son propre fait. Doucement mais sûrement, il marchait vers sa propre fin et celle d'une Russie plusieurs fois centenaire.
     
     
    Autour de lui, l'ère industrielle a transformé déjà le paysage social du pays.
     
    L'industrie a créé une catégorie sociale nouvelle, l'ouvrier, un homme du peuple peu instruit, pauvre, issu des franges les plus misérables de la paysannerie et venu en ville pour trouver du travail et faire vivre (chichement) une famille. Ils sont des milliers dans les grandes villes, parfois à la limite de la subsistance.
     
    Parmi eux, la maladie, la mortalité infantile, les accidents du travail, les grossesses précoces et à répétition aggravent leurs souffrances. Dans les campagnes avant l'ère industrielle, ils vivaient mal, mais ils pouvaient vivre du sol. En ville dans les fumées et la saleté des usines, ils survivent et ils meurent.
     

    Cette condition atroce des classes les plus défavorisées contrastent avec l'opulence de l'aristocratie tandis que la croyance religieuse et la domination et l'influence de l’Église orthodoxe diminuent dans la foulée des grands événements en Europe durant le XVIIIe et XIXe siècle.
     
    La foi religieuse est remise en question par des révolutionnaires, le pouvoir du Tsar également, une nouvelle religion et en train de naître, une nouvelle foi, le socialisme. Une haine durable et vive s'installe doucement. La lettre qui va suivre, indique clairement que l'année 1905 ne fut qu'une conséquence de l'état d'esprit qui déjà dominait la société russe plusieurs années plus tôt.
     
    Ce qui éclate après le dimanche rouge où les troupes du Tsar ouvrirent le feu sur une foule désarmée où se trouvaient beaucoup de femmes et mêmes des enfants était déjà en gestation. Les codes révolutionnaires étaient déjà en place, nous le voyons clairement lorsque l'officier indique que des forces militaires et de police présentent à Saint-Pétersbourg le 1 mai 1902, étaient en alerte et qu'il y avait une grande crainte des démonstrations de force populaires pour la fête symbolique et socialiste du travail.
     
    Le Dimanche rouge
     
    Nous ne connaissons rien de cette lettre attachante. Elle nous a été fourni par Bernard Felli, du fond de ses archives. Personne ne peut dire non plus qui était Alexandre, le doux et aimant Sacha, un officier francophone et francophile qui écrivait quelques mots attentifs et emprunt d'une grande tendresse.
     
    Dans quelle unité servait-il ? L'une de celles de la garnison de Saint-Pétersbourg, peut-être un régiment de la Garde ? L'homme s'exprime dans un français parfait, révélant une éducation poussée et complète, peut-être même quelques voyages en Europe et en France.
     
    En plus de son témoignage exceptionnel sur l'état d'esprit de la capitale des Tsars, Sacha nous apporte la preuve qu'en ce tout début du XXe siècle, la puissance et l'aura de la culture française et de sa langue étaient énormes. Les cataclysmes des guerres mondiales n'étaient pas encore passés par là.
     
    Certes, depuis Waterloo, la première puissance mondiale incontestée, c'était la Grande-Bretagne. La Reine Victoria était morte seulement l'année précédente en 1901. Mais la France gardait une importante suprématie, à bien des titres, Paris était la capitale du Monde, la Capitale du bon goût, de la culture, du savoir vivre et d'une idée universelle de la condition des hommes alors en complète opposition avec la Russie autocratique de Sacha : Liberté, Egalité, Fraternité.
     
     
     
     
    Qu'advînt-il de Sacha pour que cette lettre un jour se retrouve quelque part en France en 2014 ? Fut-il tué durant la Première Guerre mondiale, durant la Révolution ?
     
    Qui était-il, lui qui écrivait sur un joli papier à entête, orné d'une splendide couronne dorée ? Nous ne le saurons jamais.
     
    S'il ne survécut pas à l'orage, il semble bien que sa femme et sa famille aient pu émigrer, probablement dans cette France idéalisée qui pourtant ne fit rien ou si peu pour venir à la rescousse d'un allié (certes étrange pour une république) qui sauva certainement la France d'un désastre en 1914.
     
    Voici donc la lettre de Sacha :
     
    "1 mai 1902, Saint-Pétersbourg, mon adorée petite Mia. J'espère que votre voyage se sera bien effectué et que tu n'as pas trop souffert en route. J'ai eu le chagrin de voir dans le journal que le temps n'était plus aussi chaud à Isensa que les derniers dix jours. Pourvu que le froid ne vienne pas chez vous. Ici, il a fait très beau toute la journée, 8° C à l'ombre.
     
    Cette nuit, j'ai été réveillé vers 4 heures par un télégramme ordonnant d'envoyer une compagnie de soldats dans un quartier éloigné de la ville. On craignait des troubles d'ouvriers vu que c'est le 1er mai. J'ai passé la nuit accroché au téléphone et ne me suis recouché que vers 7 heures pour me lever avant huit heures.
     
    Toute la journée j'ai eu immensément à faire et même toute la soirée j'ai dû travailler. Heureusement il n'y a pas eu de troubles. Cependant ce n'est qu'à huit heures du soir qu'on a autorisé à notre compagnie de rentrer. Elle a passé la journée non loin de l'endroit où demeure Dama.
     
    On a commencé à travailler au lavage, essuyage d'été dans l'appartement. Demain on va enlever les rideaux et les tapis. Je n'ai vu personne aujourd'hui n'ayant été nulle part d'autre qu'aux casernes.
     
    Que Dieu te garde, je te couvre de baisers.
     
    Embrasse les enfants, Grand maman n'a t-elle pas trouvé l'air révolutionnaire à tous les paysans que vous avez rencontrés en route ?
     
    Ton Sacha"
     
    Mars 1917, cette fois-ci la Révolution est faite...
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  •  <iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x6l2p0" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x6l2p0_la-mort-des-romanov-2_news" target="_blank">La mort des Romanov 2</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/apocalyptique00" target="_blank">apocalyptique00</a></i>

     

     

    Le temps des processions et des parades s'achèvent et la Russie va être submergée par les tempêtes de la première guerre mondiale.

    Le tsar est un personnage faible et indécis bien incapable de tenir ferme la barre Nicolas (« Nicky »pour la famille) est avant tout un bon père très attaché à ses enfants et un bon époux, passionnément amoureux de sa femme.

      

    La correspondance du journal intime de nicky et alix raconte leur amour qui se révèlera fatal Nicolas II n'a ni la l'envergure ni l'ambition d'être tsar, il n'aspire qu'à une vie paisible

     


    Mais que cela lui convienne ou pas son destin lui impose de régner en autocrate sur l'immense Russie, héritier que la famille Romanov se transmet depuis 3 siècles et qu'à son tour il devra transmettre à son fils.

    Nicky et Alix auront pour constants compagnons l'amour et la violence. Leur amour est celui qu'il porte à leurs enfants, les rendront aveugles face à la violence du monde extérieur Et la révolution pour finir les mettra tous à mort dans un cachot de Sibérie.

    Histoire : Le dernier tsar de Russie, Nicolas II, assassiné avec les siens en 1918, connut un destin tragique : retour sur les zones d'ombre de son règne.

    Résumé : En 1894, année de son arrivée au pouvoir, personne ne se doute que Nicolas II sera le dernier empereur de Russie. Trop occupé à exercer un pouvoir qu'il veut moral et religieux, le tsar, avant tout désireux de protéger son épouse et son fils malade, néglige le peuple et ses aspirations.

      

    La révolution d'Octobre 1917 mettra un terme définitif à son règne. Il sera exécuté avec toute sa famille en 1918. Quelle fut l'influence du moine Raspoutine, favorisée par l'impératrice en raison de ses dons - supposés - de guérisseur ? Tous les Romanov ont-ils péri lors du massacre d'Ekaterinbourg ? 

     

     

     

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