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    Les femmes de la dynastie Romanov

     
    Karina Ivachko, Rédaction en ligne
    5.04.2013, 21:36, heure de Moscou
           

    выставка Российские императрицы: Мода и Стиль веер Выставочный зал федеральных архивов

     
    Photo : RIA Novosti

    « Les impératrices russes : la mode et le style » - tel est le nom de l’exposition qui vient d’ouvrir à Moscou, dans la salle d’exposition des archives fédérales. Elle est consacrée au 400e anniversaire de la dynastie des Romanov. On peut y voir des tenues des femmes de la cour impériale de Russie et se familiariser avec leurs passe-temps et passions, qui en disent long sur le monde intérieur de ces femmes.

     

     

    Les musées russes ont déjà présenté une vingtaine d’expositions sur le thème de la famille impériale russe. L'intérêt pour ce sujet est tout à fait compréhensible, mais les femmes de la cour impériale suscitent parfois un plus grand intérêt auprès des visiteurs que les empereurs eux-mêmes. Car ce sont les femmes qui créaient l’atmosphère de la cour, ce sont elles qui dictaient la mode en Russie – de Catherine la Grande à la dernière impératrice Alexandra Fedorovna.

    Mais en regardant les vêtements et les différents accessoires des reines russes, on se rend vite compte qu’il s’agit non seulement de la mode, mais aussi du caractère de chacune d’elles. L'exposition est conçue de telle manière que le visiteur se fait une idée de la vie qu’elles avaient : autant publique que privée.

    « Ce n’est pas une chose facile - de faire une exposition sur les épouses des empereurs »,explique le commissaire de l’exposition Sergueï Balan. « Elles étaient en retrait par rapport à la vie politique, même si elles s’occupaient de la charité. Par exemple, la salle d’expositions consacrée à Maria Alexandrovna ne contient aucune tenue, car rien n’est resté d’elle. Comme toutes les femmes allemandes, elle était très économe. Et puis, après la défaite à la guerre de Crimée, elle donnait toutes les sommes destinées à sa garde-robe aux militaires ».

    Il s’agit des événements des années 1870. Maria Alexandrovna, épouse d’Alexandre II a toutefois pu garder son romantisme. On peut voir ici son carnet avec des avec charades et des épigrammes. Et à côté – une couronne avec des fleurs séchées de son album. C’était la mode d’avoir un herbier à l’époque pour les femmes de la maison impériale, poursuit Sergueï Balan.

    « Elles le faisaient sous l’influence du sentimentalisme et du romantisme au début du 19ème siècle. Notre exposition présente une vitrine consacrée à Elizaveta Alexeevna, épouse d’Alexandre I, qui est arrivée toute jeune en Russie. Elle était « la légèreté suprême » - c’est ainsi que la peintre française Vigée Lebrun parlait d’elle. Tout le monde l'appelait Psyché. Exquise et sentimentale. Elizaveta Alexeevna avait pour habitude de lire un livre de Stern dans une édition pour femmes et se promener dans un parc. Mais elle était également amie avec Karamzine qui lui donnait des cours d’histoire de l’Etat russe et dont le livre qu’elle a gardé toute sa vie est exposé. Nous présentons aussi une lettre que Karamzine lui a adressée ».

    A travers l’exposition on peut voir ce à quoi s’amusaient les femmes de la cour impériale, à qui elles écrivaient et quels dessins elles faisaient dans leurs lettres. « Mon cher Sasha ! », s’adresse Maria Fedorovna dans une lettre à son mari Alexandre III. Elle commence sa lettre en russe, mais la poursuit en français. Ses fleurs préférées étaient les pensées. Elle décorait avec ces fleurs ses lettres et ses chapeaux. Et à côté on peut voir des jolis vêtements qu’elle portait. Des robes en velours couleur canneberge, une robe de chambre de couleur terre cuite, des chaussures élégantes, et des jarretières pour les bas. « Maria Fedorovna était une impératrice jusqu’aux os », conclut le commissaire de l’exposition. Et, paraît-il, elle faisait des remarques à sa belle-fille, car cette dernière n’aimait pas les cérémonies et les réceptions impériales. Tout simplement parce qu’elle ne portait pas les corsets chez elle. Quant à la passion pour la photographie, elle la tient de sa belle-mère, poursuit Sergueï Balan.

    « L'impératrice Maria Fedorovna était la première à s’intéresser à la photographie. Elle faisait même partie de la société photographique pour les familles royales. Elle envoyait ses photos dans les magazines. Cette passion pour la photographie a envahi toute sa famille. Ils avaient tous des appareils photo, et collaient eux-mêmes les photos dans les albums. Ils adoraient aussi les promenades à vélo ! Mais c’est déjà le nouveau 20e siècle, avec une nouvelle mode et un nouveau style ».

    « De trois à cinq je jouais au tennis », peut-on lire dans le journal intime de la dernière impératrice de Russie Alexandra Fedorovna, une jolie femme et mère de cinq enfants.

     

    SOURCES

    http://french.ruvr.ru/2013_04_05/Les-femmes-de-la-dynastie-Romanov/

     

     

     

     

     

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