• ALEXANDRE II, Empereur de Russie ( 1818-1881 )

     

     

     

    Alexandre II (1818-1881), est un empereur de Russie
    (1855-1881), fils de Nicolas Ier.
     
    C'est un tsar déchiré entre son désir d'émanciper
    le peuple russe et la tradition autocratique
    qu'il se doit de faire perdurer.
     
    Aucun monarque européen n'a été mieux préparé à sa tâche qu'Alexandre II.
     
    Sa mère charge le poète et humaniste Joukovski de dresser un plan complet d'éducation et d'instruction pour l'héritier du trône, et le pédagogue veillera à l'exécution de son programme.
     
    Il veut faire de son pupille un homme
    dans le sens le plus noble du terme.
     
    Son instruction est variée et adaptée aux besoins du pays qu'il doit gouverner.
     
    Un voyage à travers les provinces de l'Empire donne au jeune prince la possibilité de connaître les besoins des diverses régions.
     
    En visitant les pays étrangers, il pourra comparer la vie russe à celle des autres pays.
     
    Nommé général major à dix-huit ans, à vingt et un ans, il entrait au Conseil d'État.
     
    Et, à vingt-deux ans, il était prié de prendre part aux réunions des ministres.
     
    Contre l'avis de son père, le 16 avril 1841 à Saint-Pétersbourg,
     
    il épouse Marie de Hesse-Darmstadt, convertie à l'orthodoxie et rebaptisée Maria Alexandrovna.
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
     
    Alexandre II accéda au trône alors que les défaites de la guerre de Crimée révélaient le retard économique de la Russie, cause première de sa faiblesse militaire.
     
    Il dut accepter le traité de Paris (mars 1856).
     
    Il mesure la force des idées nouvelles qui travaillent une intelligentsia et une classe moyenne en formation,
    décidées à les faire triompher par la force même.
     
    Son titre de «tsar libérateur» est attaché à l'oukase du 3 mars 1861, qui octroie la liberté personnelle à tous les serfs domestiques et prévoit un remembrement des terres au profit des paysans.
     
    Mais cette mesure capitale se heurte, dans son application, aux structures durcies de la société russe.
     
    Outre le manifeste historique de 1861 sur l'abolition du servage (décrété deux ans avant la libération des esclaves aux États-Unis),
    Alexandre II avait instauré d'autres réformes importantes :
     
    la création d'une cour d'assises,
    l'autonomie limitée des villes et des provinces,
    la libéralisation de la presse
    (notamment des publications radicales),
    l'accès aux universités pour les classes inférieures,
    l'élargissement des droits de la femme,
    des minorités nationales et religieuses,
    l'abolition des châtiments corporels.
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
    La première partie du règne d'Alexandre, c'est aussi la puissance retrouvée.
    La terrible guerre du Caucase se termine officiellement en 1859
    avec la spectaculaire reddition de Chamil,
    qui cache le fait que le Caucase n'est pas totalement pacifié.
     
    Surtout, dès 1864, la Russie se constitue un nouvel empire en terre d'islam, dans la steppe et au Turkestan.
     
    La conquête de l'Asie centrale constitue la revanche russe sur l'humiliation subie en Crimée,
    sur l'interminable guerre du Caucase,
    sur l'éternelle collusion franco-polonaise.
     
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
      
      
    La révolte polonaise de 1863 rend le tsar plus méfiant. Le 4 avril 1866, un étudiant, Dimitri Karakosov,
    tire sur Alexandre II et le manque de peu.
     
    Cet attentat contre la personne sacrée du tsar suscite la consternation dans le pays.
    C'en est désormais fini des réformes libérales.
     
    Le 1er juin 1867, Alexandre II arrive à Paris,
    à l'occasion d'une Exposition universelle.
     
    Il veut renouer des liens avec Napoléon III après la brouille occasionnée quelques années plus tôt entre les deux pays par
    la répression d'une insurrection en Pologne.
     
    Mais voilà que sur l'hippodrome de Longchamp,
    un réfugié polonais tire sur le tsar.
     
    Ce nouvel attentat est lourd de conséquences pour la France.
     
    Il fait échouer le rapprochement entre la France et la Russie et le soutien du tsar fera cruellement défaut à Napoléon III lors de son affrontement avec la Prusse en 1870.
     
     
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
     
     
    Les années qui suivent sont marquées au niveau international par la guerre russo-turque (1877-1878),
    sur fond de panslavisme auquel une partie de la société russe adhère.
     
    La Russie se pose en libératrice de la Bulgarie et en protectrice naturelle des orthodoxes des Balkans, mais elle n'accorde pas aux problèmes intérieurs l'attention qu'ils méritent.
     
    La victoire qu'il remporta sur les Ottomans fut consacrée
    par le traité de San Stefano (mars 1878),
    remis en cause au congrès de Berlin (juin-juillet 1878).
     
     
     
    Alexandre II, le tsar libérateur
     
     
     
    Alexandre II échappa à plusieurs tentatives d'attentats fomentés par l'association populiste Liberté du peuple en 1879-1880. L'impératrice s'éteint en mai 1880.
     
    Quelques semaines après, Alexandre épouse sa maîtresse,
    Catherine Dolgorouki.
     
    Il fit appel en 1880 à Loris-Melikov qui fera pencher le tsar du côté des réformes et sur le point d'accorder une Constitution,
     
    il mourut victime d'un attentat (13 mars 1881).
     
    Tout naturellement, son successeur, son fils Alexandre III (empereur de 1881 à 1894), prend le contre-pied de sa politique.
     
    Sa réputation s'est améliorée en Russie 
    où il est présenté comme un tsar "libérateur".
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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