• Naissance de la DYNASTIE ROMANOV

     

     

     

    Bien que le mécontentement social ait été l’une des principales caractéristiques du Temps des troubles, aucune réforme importante n’est entreprise. Au lendemain de cette période de chaos, les premiers Romanov trouvent un pays en ruine, complètement désorganisé, amputé d’une partie de son territoire et de 50 % de sa population. Leur règne est celui du lent redressement de la Russie.

      

    Michel Fedorovitch (1613-1645) et son fils Alexis Ier (1645-1676) accomplissent une œuvre législative importante. Le premier fait dresser un cadastre et recenser la population dans le but de répartir plus équitablement l’impôt, tout en luttant contre les abus de pouvoir des fonctionnaires provinciaux ; il fait du zemski sobor un conseil national plus ou moins permanent qui donna à la Russie de vagues allures de monarchie parlementaire.

      

     

     

    Naissance de la Dynastie des ROMANOV

     

      

      

    Son fils et successeur multiplie les impôts, promulgue de nouvelles lois destinées à renforcer les pouvoirs des propriétaires terriens sur leurs serfs et doit, dans un climat de crise sociale aiguë, réprimer de nombreuses émeutes, dont l’une très violente à Moscou en 1648.

    Le code adopté en 1649, qui attache définitivement les paysans à la terre, ne fait qu’augmenter le nombre de serfs en fuite, qui rejoignent pour la plupart les établissements cosaques des basses vallées de la Volga, du Dniepr et du Don. Dès 1667, une grande révolte éclate dans le sud-est de la Russie sous la direction d’un hetman des cosaques du Don, Stenka Razine. Elle est réprimée l’année suivante avec grande difficulté par les forces du tsar conduites par les princes Dolgorouki et Bariatinski. Cette première grande révolte paysanne est l’archétype des soulèvements paysans qui suivront et qui seront toujours dirigés plutôt contre la noblesse terrienne que contre le tsar.

     
    Parallèlement, la Russie progresse en tant que puissance européenne et, dans les centres urbains, l’influence de l’Europe occidentale dissipe enfin l’isolement provoqué par la période d’occupation mongole. En 1654, les cosaques zaporogues d’Ukraine, conduits par l’hetman Bogdan Khmelnitski, se rebellent contre le gouvernement de la Pologne et offrent leur allégeance au tsar Alexis Ier.

     

    La Russie est victorieuse dans la guerre qui s’ensuit avec la Pologne. La signature du traité d’Androussovo en 1667, lui fait recouvrer Smolensk (perdue en 1611) et l’Ukraine orientale, y compris Kiev.

    Le retour de l’Ukraine hâte les réformes du rituel de l’Église russe. L’Ukraine est un district métropolitain du patriarche de Constantinople et, pour mieux s’intégrer au reste de la Russie, l’Église ukrainienne est amenée à accepter l’autorité du patriarche de Moscou. Dans le but de rapprocher l’Église russe des traditions grecques, Nikon, patriarche de Moscou de 1652 à 1658, introduit des réformes du rituel et commande de nouvelles traductions des Livres saints. Ces initiatives provoquent une véritable rupture au sein de la communauté des fidèles. Lors d’un concile de l’Église en 1666, les dissidents traditionalistes, ou raskolniki, sont déclarés schismatiques. Des millions de ceux que l’on appelle les « vieux-croyants », conduits par l’archiprêtre Avvakoum, se trouvent ainsi exclus d’une participation complète à la vie russe et sont souvent déportés en Sibérie.

     
     
    Alexis Ier Mikhaïlovitch

     

    C’est sous le règne de Fedor III (1676-1682), fils et successeur d’Alexis Ier, que la Russie remporte sa première guerre contre l’Empire ottoman : le traité de Bakhtchisaraï, signé en 1681, fait de la région située entre le Don et le Dniestr une sorte de zone de transit, destinée à rester inoccupée.  Fedor III meurt sans héritier, et son demi-frère, Pierre, futur Pierre Ier le Grand, est désigné tsar. Mais la demi-sœur aînée de Pierre, Sophie Alexeïevna, réussit à faire nommer co-tsar son frère, le faible d’esprit Ivan V, tandis qu’elle prend le titre de régente. Après l’échec de ses tentatives pour priver Pierre Ier de son droit au trône puis de le faire assassiner avec sa mère Nathalie Narychkine, Sophie est contrainte d’abandonner tous ses pouvoirs en 1689.

      

    "Russie" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2009

      

      

      

     

     

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