• L'INVASION MONGOLE ( IV )

     

     

    L'invasion mongole ( IV )Au début du XIIIe siècle, un danger bien plus grave vient menacer la Russie. Venues d’Asie, les armées mongoles de Gengis Khan font leur apparition. Les Polovtses appellent les princes russes à leur aide et ceux-ci viennent les secourir contre cet ennemi commun. La coalition russo-polovtsienne subit une déroute totale sur la Kalka, près de la mer d’Azov (aujourd’hui la Kalmious), en 1223. Cependant, les Mongols sont rappelés en Asie par le khan après leur victoire et se retirent aussi vite qu’ils étaient venus. En 1237, Batu Khan, petit-fils de Gengis Khan, ramène vers la Russie orientale ses troupes qui, dans leur marche vers le nord, prennent et détruisent la plupart des villes de la région de Vladimir et Souzdal.

    Les armées mongoles sont arrêtées par le terrain difficile de forêts et de marécages situé au sud de Novgorod et Batu Khan est forcé de changer de direction. En 1240, il se dirige vers le sud-ouest et prend Kiev en dépit de la défense désespérée que lui opposent les habitants de la cité. Les Mongols ravagent la Pologne, la Hongrie et s’avancent jusqu’en Moravie.

    En 1242, Batu Khan établit sa capitale à Saraï sur la basse Volga (près de l’actuelle Volgograd) et fonde la Horde d’Or ou khanat de Kiptchak, jouissant d’une grande indépendance vis-à-vis de l’Empire mongol.
    L'invasion mongole ( IV )L’invasion mongole (ou tartare) de 1241 fut pour les hongrois ce qu’avait été l’invasion des Huns, puis ce que fut l’invasion hongroise pour les autres pays d’Occident. (“Que Dieu nous protège des flèches hongroises” fut une prière habituelle dans les monastères occidentaux pendant au moins deux générations). L’invasion tartare faillit être fatale au peuple hongrois; heureusement, il fut sauvé in extremis par la retraite soudaine des troupes mongoles emmenées par Batu-Khan.mis par la retraite soudaine des troupes mongoles emmenées par Batu-Khan.

    L’invasion mongole ravage la Russie et est déterminante pour la suite de l’histoire du pays. La domination des Tatars, les descendants des Mongols de la Horde d’Or, détruit les éléments de gouvernement autonome par assemblée représentative qui sont apparus dans quelques cités russes, met un frein aux progrès économiques et fait prendre à la Russie deux siècles de retard par rapport aux pays d’Europe occidentale. Les coutumes, les lois et le gouvernement des Tatars sont partout imposés.

    La région de Kiev est presque complètement dépeuplée en raison des massacres et de la fuite vers l’ouest des survivants.

      

    Un groupe, influencé culturellement par les Polonais et les Lituaniens, devient les Biélorusses ou Russes Blancs.

      
    Un deuxième groupe, formé par la population slave de Kiev et des régions environnantes, devient les Petits-Russes ou Malorusses. La région de la Kiévie, influencée par des langues et coutumes étrangères qui se superposent aux traditions initiales, est appelée Ukraine. Les habitants de la Russie du Nord deviennent le principal groupe de Russes slaves, les Grands-Russes, influencé par les diverses branches de la population finno-ougrienne.
    Le tribut payé au khanat

    Le nord-ouest de la Russie, épargné par les Mongols, se trouve menacé à la même époque par des envahisseurs venus de l’ouest. Les Suédois traversent la mer Baltique et cherchent à pénétrer dans les territoires de Novgorod. Une armée suédoise débarque sur les rives de la Neva en 1240 et le prince Alexandre prend la tête d’une armée russe pour les repousser. Il défait les Suédois si totalement qu’il est dès lors appelé Alexandre Nevski, c’est-à-dire « de la Neva ». Deux années plus tard, les chevaliers Teutoniques s’avancent à leur tour en provenance de l’ouest. Alexandre Nevski fait traverser à son armée les eaux gelées du lac Peïpous et met les envahisseurs en déroute.

    Continuellement sur ses gardes à l’ouest, Alexandre Nevski préfère éviter le risque d’une invasion venant du sud et adopte une politique de soumission envers la Horde d’Or et de conciliation avec le khan. En 1246, il succède à son père André II comme grand-prince de Novgorod et, en 1252, il est investi par le khan comme grand-prince de Vladimir et Souzdal. La plupart des grands-princes russes suivent son exemple, paient un tribut et se considèrent comme vassaux des Tatars.

      
      
      
    Gengis Khan
    Gengis Khan
      
     
      
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