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    La villa Ipatiev rasée par le Politburo 



    Article de Laurent Brayard
     
     
     
     
     
     
    Le 27 juillet 1977 la décision de raser la Villa Ipatiev était prise et l’ordre donné. L’instigateur était Michel Souslov, membre du Politburo et personnage méconnu de l’époque soviétique qui fut pourtant l’un des plus sombres et des plus terribles de son histoire. Ainsi finissait la villa Ipatiev où avaient été assassinés 59 ans plus tôt Nicolas II et la famille impériale.
     
    Parmi d’autres lieux dramatiques qui furent également détruit, comme par exemple à Paris la fameuse prison du Temple, la Villa Ipatiev reste un symbole de l’horreur et de la tyrannie bolchevique, la famille impériale y étant séquestrée puis exécutée sur l’ordre de Lénine.
      
    Elle devait son nom d’Ipatiev à son ancien propriétaire, l’ingénieur militaire Nicolas Nicolaïevitch Ipatiev.
      
    Elle fut choisie par les Bolcheviques dans le printemps 1918, pour accueillir provisoirement les Romanov et le Tsar déchu. Elle avait été construite seulement en 1897 dans le centre historique de la ville par un autre ingénieur avant de passer dans les mains d’un autre propriétaire puis de Nicolas Ipatiev en 1908.
     
     
    C’était une maison bourgeoise et elle fut bien entendu promptement réquisitionnée par les autorités bolcheviques locales.
      
    La zone d’Ekaterinbourg était à cette époque une région fortement tenue par les communistes, car il s’agissait d’une région minière où la propagande bolchevique et les misères de la condition de mineurs, que nous pouvons bien nous imaginer comme similaires, voire pires qu’en France, avaient créé un terreau propice. C’est dans ces conditions que la maison fut donc réquisitionnée le 27 avril 1918, son propriétaire étant tout bonnement expulsé.
     
     
     
     
     
    La maison fut transformée en véritable forteresse par les bolcheviques, qui construisirent une palissade de bois tout autour et disposèrent plusieurs mitrailleuses sur et dans la maison.
      
    La famille impériale y fut conduite séparément le 30 avril puis le 23 mai 1918, dans l’attente de la suite. Une garde permanente commandée par le commissaire politique Iakovlev et le commandant Avdeïev fut installée dans les murs mêmes de la maison et donnèrent lieu immédiatement à de nombreuses vexations.
      
    La famille impériale qui allait subir le martyr était la cible d’insultes, de mesquineries et de vexations permanentes de la part des gardes jusqu’au drame final qui eut lieu dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. La famille, un médecin et plusieurs domestiques étaient impitoyables massacrés dans la cave de la Villa.
     
    La ville ayant été prise par l’Armée blanche de Koltchak quelques temps après et par le corps d’armée tchèque du général Radola Gajda, fut occupé par l’Etat-major de ce dernier et les lieux du massacre mis sur scellés. La défaite finale des blancs et leur reflux en 1919 et 1920, devait plonger la maison Ipatiev dans l’oubli de l’histoire.
      
    Etrangement, ni Lénine, ni Staline n’ordonnèrent sa destruction, comme ce fut le cas de la prison du Temple à Paris, elle restait pourtant le symbole de l’horreur et un lieu potentiel de pèlerinage pour les monarchistes et les orthodoxes, mais il fallut attendre l’époque de Léonid Brejnev pour qu’à nouveau la maison attire l’attention des communistes.
     
     
     
     
     
     
    L’homme qui devait présider à sa fin fut Mikhaïl Souslov, idéologue du parti communiste, membre du puissant Politburo du Parti communiste et Secrétaire du Parti communiste de l’Union Soviétique qu’il avait rejoint dès 1921.
      
    Il était né à la fin de l’année 1902 et se trouvait donc trop jeune pour prendre une part active à la Révolution de 1917, mais il devait prendre très vite une importance réelle, une véritable éminence grise. Un moment professeur d’université, il organise sous la houlette de Staline les purges du Parti dans l’Oural de 1933 et 1934, premières et terribles responsabilités, avant d’être nommé en récompense de« ses efforts » au comité central du Parti communiste en 1939.
     
     
     
     
    Son zèle et sa froideur devait le conduire à continuer d’exécuter les besognes « difficiles »,notamment durant la Seconde Guerre mondiale où il fut en charge de la déportation des tchétchènes et de diverses communautés islamiques (déjà !) des régions du Caucase, qui auraient pu se trouver favorable à l’arrivée des troupes allemandes durant l’été 1942.
      
    S’étant acquitté de sa tâche ave brio, Staline devait encore lui confier après 1944 la répression en Lituanie, lors de la libération de ce petit état balte par les troupes de l’Union soviétique. La population locale eut beaucoup à souffrir de sa rudesse et de son fanatisme, des villages entiers furent liquidés et déportés en Sibérie.
     
     
    Ayant échappé à la vindicte de Staline et à sa paranoïa maladive, Souslov fut promu en 1952 membre du tout puissant Politburo, place où il devait jouer un rôle très important jusqu’aux portes de la mort. C’est en partie grâce à son soutien que Léonid Brejnev put mettre à l’écart et évincer Khrouchtchev en 1964.
      
      
    A cette époque, il était réellement devenu l’idéologue impitoyable du Parti communiste, et fut le mentor de personnages aussi célèbres que Youri Andropov ou encore d’un certain Mikhaïl Gorbatchev… C’est sous « son règne » idéologique incontesté que la maison Ipatiev est donc rasée un jour de juillet 1977, alors que le régime soviétique avait déjà connu son âge d’or mais pouvait voir apparaître certaines fissures dans le système. Souslov disparaissait en janvier 1982, Brejnev le rejoignant dans la tombe quelques mois plus tard en novembre.
     
    La mort des deux grandes figures du Parti, et en particulier de l’idéologue Souslov devait déclencher une lutte âpre pour le pouvoir.
      
    Bien que les preuves historiques manquent et qu’un habile nettoyage des archives empêchera d’établir la vérité, Souslov, Andropov et Brejnev sont peut-être à l’origine de l’attentat du 13 mai 1981 contre le Pape polonais Jean-Paul II, une « anecdote historique croustillante » de plus dans cette triste histoire.
      
    Toutefois en rasant la villa Ipatiev, Souslov et ses complices ne pouvaient malgré toute leur bonne volonté effacer le crime odieux commit dans ses murs. L’ironie du sort, fut que la destruction de ce lieu historique fut confié aux soins d’un certain Boris Eltsine alors Premier secrétaire du parti communiste d’Ekaterinbourg (qui se nommait Sverdlovsk de 1924 à 1991).
     
     
     

     
     
     
    La maison jusqu’au bout aura été mêlée à de grands personnages de l’histoire mais les pelleteuses et les bulldozers du Politburo auront toutefois privée la Russie d’un lieu qui serait (tout comme la prison du Temple à Paris), un formidable lieu touristique, un lieu emblématique d’une extraordinaire portée.
     
    Souslov ne pouvait prévoir la faillite totale de son idéologie et la continuité de la maison Ipatiev comme lieu de repentance. Le terrain fut en effet remis par les autorités russes à l’Eglise Orthodoxe dès 1990.
      
    Elle lança en l’an 2000 les travaux d’une Eglise, l’Eglise de tous les Saints qui fut consacrée en 2003. Ainsi malgré sa destruction, la maison Ipatiev est bien encore debout, tout un chacun peut s’y rendre pour s’y recueillir, et elle reste à jamais dans les cœurs russes ou de ceux des amis de la Russie.
     
     
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  • Peter-Karl FABERGE joaillier de la Cour Impériale Russe

    Peter-Karl FABERGE

    joaillier de la Cour Impériale Russe.

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    Connu sous le nom de Karl Fabergé, né le 30 mai 1846 à Saint Pétersbourg, décédé en 1920 à Lausanne en Suisse.

     

    Issu d’une famille protestante picarde émigrée en Allemagne, puis en Russie, à la suite de la Révocation de l’Édit de Nantes.

      

    C’est en 1800 que son grand-père Pierre s’installe en Livonie à Perno

    et prend la nationalité Russe.

    Les parents de Karl installés à Saint Petersbourg sont des bijoutiers joailliers, au talent assuré, dont la renommée n’est plus à faire à la cour de Russie.

    Le jeune Karl fait son apprentissage auprès des plus grands joailliers d’Europe allant en Angleterre, en Allemagne et de France en Italie.

    Il prend en main les destinées de la maison Fabergé en 1870, maison fondée par son père Gustave. En 1882 il reçoit la plus haute récompense, la Médaille d’or lors de l‘Exposition Pan-Russie.

     

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    Le tsar Alexandre III, lui accorde en 1884 le « Privilège de fournisseur de la Cour » .

    Fabergé au travail

    Karl Fabergé le restera sous Nicolas II (couronné en 1896), la maison Fabergé a été reconnue également auprès des cours d’Angleterre, du Siam (Thaïlande depuis 1939), de Suède et de Norvège.

     

     

    A la suite de la Révolution le comité des employés de la coopérative K. Fabergé prendra la direction de la société en 1917.

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    Karl Fabergé est connu pour ses créations d’objets décoratifs raffinés: œufs, fleurs, bijoux, figurines, pendules etc… Il a en plus de sa prédestination artistique un grand talent de gestionnaire.

     

     

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    Ses matériaux favoris sont les pierres semi-précieuses de l’Oural, comme la néphrite (sorte de jade), la bowenite, la rhodonite mais également le cristal de roche et l’agate; les émaux guillochés la plupart du temps sont réalisés avec des métaux nobles dont l’or de quatre couleurs (jaune, blanc, vert et rose). Il réalise dans la succursale de Moscou des objets de style panslavique.

     

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    On pense que près de 54 œufs impériaux furent réalisés par le joaillier commandés par le tsar Alexandre III à l’occasion des Fêtes de Pâques.

      

    Offrir un œuf est une tradition orthodoxe, tradition remontant à l’Antiquité mais il est chez les chrétiens le symbole de la résurrection du Christ. Une dizaine d’œufs impériaux a disparu, ou secrètement conservés par des collectionneurs anonymes.

      

    La première commande fut réalisé en 1885: « L’œuf à la poule », offert par le tsar Alexandre III à son épouse l’impératrice Maria Féodorovna.

     

     

     

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    Puis, chaque année Karl Fabergé a réalisé des œufs avec des surprises: pendules, automates etc, puis de 1895 à 1916 il réalisa pour le tsar Nicolas II des œufs que ce dernier a offert à sa mère et des œufs offert à son épouse,

      

    l’impératrice Alexandra Féodorovna.

     

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    En 1900, Karl Fabergé est médaillé de la Légion d’Honneur en France lors de l’Exposition Universelle, où il reçoit le Grand Prix et il est élu à l’unanimité: Maître de la Corporation des Bijoutiers de Paris.

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    La Maison Fabergé ouvre des filiales à Moscou, Odessa, Kiev et hors de Russie l’unique succursale à Londres, fournissant la famille royale et surtout la reine Victoria.

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    Lors de l’Exposition de Stockholm, il est nommé « Fournisseur du Roi de Suède ».

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    En 1908, le Roi du Siam nomme Fabergé joaillier et émailleur de la Cour.

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    Fabergé est couvert de titres et de distinctions, le monde entier reconnait la maîtrise de son art.

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    Les conflits politiques et sociaux de la révolution de 1917, mettent fin à ces « frivolités », et le trésor des œufs Fabergé est dispersé principalement en Occident .

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    Un grand nombre de pièces sont vendues plus tard en Occident, le milliardaire Forbes constituera la plus grande et légendaire collection de ces « œufs-joyaux« .

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    La Russie blanche se tache de sang. En 1917, la Russie soviétique nationalise les ateliers et réquisitionne tous les biens de Karl Fabergé.

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    Karl Fabergé part pour la Suisse et tout espoir de retour sur sa terre natale s’effondre en juillet 1918, après le massacre de la famille impériale.

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    Il décède à Lausanne le 24 septembre 1920. Ses enfants l’enterreront auprès de son épouse dans le cimetière français de Cannes.

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    Il restera le plus grand joaillier au monde jamais égalé. Grâce à la générosité et la persévérance de certains mécènes russes, une grande partie des objets précieux réalisés par Karl Fabergé ont été rachetés et sont revenus en Russie.

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    Il s’est ouvert en 2012, à Moscou l’unique musée consacré à Karl Fabergé.

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    Inventaire des « œufs-joyaux » (Cliquez)

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    Découvert aux Etats-Unis en mars 2014

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    Il contient une montre Vacheron Constantin

    A Moscou en 2012 était prévu de construire le premier musée au monde concernant les œuvres de « Fabergé« . En 2010 est prévu une grande exposition « Fabergé » à St Pétersbourg. En mai 2009 a été inauguré un musée Fabergé à Baden Baden, ville ou Fabergé avait une maison .

     

    Le collectionneur russe Alexandre Ivanov a décidé de faire en cette ville ce musée, il y présente une partie de sa collection, qui comprend près de 3 000 pièces. L’on peut encore de nos jours voir une plaque en russe sur façade de la maison ou vécu Fabergé.

    Clou de l’exposition, un œuf horloge réalisé pour le baron Edouard de Rotschild en 1902, avec un coq diamant qui ouvre ses ailes, ponctuant chaque heure.

    ARTS CHRISTIES FARBERGE

     

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    Détail de l’automate.

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    Mécanisme .

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    Détail de ce fabuleux coq diamant.

    Les ateliers de Peter-Karl Fabergé ne creaient pas seulement des œufs :

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    Petit coffret avec le portrait de Nicolas II serti de diamants.
    
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    Coupe à cruchon 
    
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    Horlogerie et objets divers 
    
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    habillage d'icônes
    
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    Boîtes et étuis à cigarettes.

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    Sceaux des ateliers Fabergé.

    Ouvrage de Caroline Charron

    « Fabergé de la cour du tsar à l’exil »

     

     

     

     

     

     

     

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    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny

     
    (Veuillez m'excuser pour la qualité de la photographie).
     
    Clémenti Grigoriévitch Nagorny est célèbre pour avoir servi sur le yacht impérial russe, le " Standart " de la famille du Tsar Nicolas II. A partir de 1913 il se retrouve au service personnel du Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch et perd la vie en 1918, après un acte héroïque où il prit la défense de l'héritier face aux bolcheviques.

     Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny


    Nom : Klémenty Grigoriévitch Nagorny 
     
    Activités : Paysan ;
    Marin ;
    Second du capitaine en chef du yacht impérial ;
    Aide-dyakha du Tsarévitch ;
    Dyakha du Tsarévitch
     
    Naissance : 7 février 1889 au village de Pustovarovka, dans la paroisse orthodoxe d'Antonovskaïa, dans le comté de Svirsky, dans la province de Kiev, dans le goubernia de Petite-Russie (la majeure partie de l'Ukraine actuelle), Empire de Russie


    Décès : 1er juin 1918 à Ekaterinbourg, République fédérative socialiste soviétique de Russie (R.F.S.S.R.) (à l'âge de 29 ans)

    Père : Grigori ... (?) Nagorny
    Mère : ... (?)

    Conjoint : Aucune

    Descendance : Aucun
     
    Histoire.
     
     
    Clémenti Grigoriévitch Nagorny (Климе́нтий Григо́рьевич Наго́рный en russe) est né le 7 février 1889 dans le village de Pustovarovka, situé dans la paroisse orthodoxe d'Antonovskaïa, elle-même localisée dans le comté de Svirsky, dans la province kièvienne aux alentours de la ville homonyme de Kiev, dans le goubernia de Petite-Russie. A noter que son prénom peut aussi être transcris comme Klémenti ou encore Klémenty.

     


    Bien peu de choses sont connues au sujet de cet homme et les rares sources à son sujet nous donnent à quelques points près les mêmes informations.
      
    Il est issu d'une famille paysanne russophone de religion orthodoxe et, n'a jamais été marié et ne lui est connue aucune descendance.
      
    Il a servi en tant que marin sur le yacht impérial, le "Standart" avant de se voir offrir une considérable promotion et de devenir le second du capitaine en chef du navire. Enfin, en décembre de l'année 1913, il est placé au service du Tsarévitch en tant qu'aide-dyakha et se retrouve donc, une fois de plus, associé à son supérieur du yacht, Andreï Eremeïevitch Derevenko.
     
    Voici comment est décrite l'apparition de Clémenti Grigoriévitch Nagorny dans le cadre de vie impériale par le docteur Evgueni Sergueïevitch Botkine dans une lettre adressée au Comte Rostovtsev :
      
    La nomination vient d'être adoptée pour le service de la plus haute juridiction du marin Nagorny, l'assistant du maître d'équipage Derevenko. Sa Majesté m'a dit que le maître d'équipage Derevenko continuera à être appelé "dyakha" de son Altesse le Tsarévitch.
      
    Mais légalement, il doit prendre la place d'un valet de chambre, et son adjoint, Nagorny, le secondera.
     
    Très vite le serviteur dévoué et l'enfant Romanov développent des liens outrepassant les limites sociales et Clémenti devient véritablement un substitut de grand frère pour Alexeï.
      
    Ainsi l'empêche-t-il d'être vif avec trop d'excès, lui remonte-t-il le moral lors de ses fréquentes crises due à son hémophilie, mais aussi tente-t-il de l'amadouer afin de lui ôter de la tête son penchant, rarissime mais réel, pour la consommation d'alcool.
     
    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
    Clémenti et Alexeï en 1909 ou 1910.
     
    Abordons maintenant le domaine salarial : pour l'année 1916 lui a été versé, directement depuis la fortune personnelle du Tsarévitch, la somme de 240 roubles pour l'année. Pour notre époque : cela équivaut à près de 6.667 dollars américains ou 4.995 euros soit 239 828 roubles russes et 75 kopecks.
      
    C'est une somme décente et non faramineuse. De plus, il faut quand même tenir compte du fait qu'il n'avait personne à sa charge, ni femme ni enfants, et que la nourriture, le logement, les soins médicaux et tout ce qui pouvait lui être nécessaire dans sa vie de tous les jours était prélevé sur la richesse de la famille impériale.
     
    Il était attaché à celui qu'il considérait comme son petit frère à tel point qu'il mourrait pour lui. Il n'était pas rare qu'il reste éveiller des nuits entières pour le veiller lorsqu'il était indisposé et il ne se fessait pas prier pour le prendre dans ses bras lorsqu'il éprouvait des difficultés pour circuler librement sur ses jambes.
      
      
    Nous pouvons résumer de la sorte :
      
    pour Clémenti Grigoriévitch Nagorny son poste n'était ni un travail ni une mission mais simplement prendre soin de l'être qui était, probablement, le plus cher à ses yeux. Alexeï le surnommait affectueusement du surnom de "Klim".
     
    Où logeait-il, me demanderez-vous ? Tout simplement aux côtés de son maître, au Palais Alexandre il disposait, tout comme Andreï Eremeïevitch Derevenko, d'une petite chambre très modeste qui débouchait directement sur celle du Tsarévitch d'où il pouvait accourir dès que l'héritier l'appelait à l'aide de sa voix ou à l'aide de sa cloche. Lors des déplacements d'Alexeï, il le suivait, dormait à ses côtés sur le yacht ainsi qu'en Crimée, etc.

     


    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
    Le Tsarévitch Alexeï dans les bras de son serviteur et ami, le marin Clémenti Grigoriévitch Nagorny, dans l'archipel finlandais, sur l'île de Tuuholmi en 1914.

     

    Tout comme son confrère Andreï Eremeïevitch Derevenko, il devait effectuer de nombreux services qui pour lui étaient de véritables devoirs, en voici une liste non-exhaustive :
     
    - Veiller à éviter toute atteinte brutale à la personne du Tsarévitch ;
    - L'accompagner partout ;
    - Tenter de le soulage lorsqu'il souffrait ;
    - Mais aussi l'aider pour de nombreuses et différentes tâches :
    . La toilette ;
    . L'habillage ;
    . Le transport de marchandises ;
    . Le porter lorsqu'il était souffrant ;
    . Le rincer après chaque baignade ;
    . et cetera ...
     
     
    Suite à la Révolution et à l'abolition de la monarchie russe, il fait le libre choix de rester aux côtés du Tsarévitch et suite aux événements troubles entourant l'autre dykha, Andreï Eremeïevitch Derevenko, il devient l'unique dyakha et serviteur à suivre le Tsarévitch en exil, d'abord à Tobolsk et ensuite à Iekaterinbourg.
      
    Il écrivit ceci suite à une demande officielle et l'envoya au gouvernement provisoire de Kerenski :
      
    "Je soussignés, le citoyen Clémenti Grigoriévitch Nagorny, du village de Pustovarovska, de la paroisse orthodoxe d'Antonovskaïa, du comté de Svirsky, de la province de Kiev, voulant continuer à servir sous l'ancien Tsar Nicolas Romanov, je promets d'obéir et d'exécuter les ordres du Conseil régional de l'Oural, ainsi que ceux du commandant durant l'exil, et de me considérer sur un pied d'égalité avec le reste de la famille Romanov."
     
    L'abolition de la monarchie survient à un moment particulièrement troublé et malgré tout, il fait la décision de rester auprès du Tsarévitch à qui il est dévoué corps et âme. De plus, sa présence inspire une certaine lueur de protection autour de l'héritier qui, en pleine période révolutionnaire, en avait bien besoin.
     
    Comme quelques autres proches de l'entourage de la famille ex-impériale, il fait donc le choix de rester et se retrouve en état d'arrestation tout comme eux à l'intérieur des murs du palais Alexandre de Tsarskoïe Selo.
      
    Quelques 300 gardes prennent position autour et dans la demeure pour veiller à la garde des prisonniers du gouvernement provisoire.
      
    Les anciens membres de la garde impériale ayant refuser de trahir les Romanov sont emprisonnés et plus tard exécutés sur ordre de Lénine.
     
    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
     
    Le 1er août 1917, la famille quitte Tsarskoïe Selo, à 6H00 du matin, où elle était détenue depuis le mois de mars, pour un exil spécial à Tobolsk, en Sibérie occidentale. Le 27 août, la famille est installée dans la maison du Gouverneur où elle doit dire adieu au faste du passé de leurs palais.

     


    La famille y souffrit du manque d'espace pour leurs promenades quotidiennes : ils ne pouvaient disposer que d'un potager et d'une cour. S'il finissent par s'adapter à cette vie de "bourgeois" en cage, il n'en demeure que l'ennui les ronge terriblement.
      
    Les quelques domestiques qu'il subsiste à leur service gardent plus de libertés, au début ils pouvaient aller en ville.
      
    Cependant Nicolas refuse que la situation serve de prétexte et il fait reprendre les cours à ses enfants : Maria, Anastasia et Alexeï ; Olga et Tatiana ayant terminées au début de l'année leur scolarité.

     


    D'après les informations trouvables dans son journal intime, le Tsarévitch passe son temps libre à joué aux dames avec Nagorny, à faire des parties de cache cache ou à d'autres jeux impliquant des cartes.

     


    A Tobolsk, il se montre une fois de plus indispensable en redonnant le sourire à Alexeï grâce à sa pratiquement constante bonne humeur.
      
    Il y dort dans la chambre du Tsarévitch, sur un matelas de confection rudimentaire disposé à quelques mètres du lit d'Alexeï.

     


    A Tobolsk Alexeï a été blessé aux jambes et ne pouvait plus marcher en raison de ses hématomes, peu après il a contracté une grave toux qui a aggravé son état.
      
    Mais la question est de savoir comment cela est-il arrivé ?
      
      
    Il y a quatre hypothèses qui sont encore aujourd'hui débattues par les historiens :

    1. Alexeï qui s'ennuyait a décidé de tenter de passer le temps en utilisant une luge dans les escaliers ;


    2. Alexeï a tenté de se suicider et a dévalé les escaliers en luge : correspond à une phase psychologique de l'Hémophilie où le malade surprotégé ressent le besoin d'avoir mal ;


    3. Alexeï a été brutalisé par l'un des gardes ;


    4. En apprenant que son père allait être déplacé, il prit peur qu'on ne le tue et fit ce qu'il fit dans l'espoir de retarder son départ et ainsi sa mort.

     
    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
    Photographie des escaliers où survint l'incident et avant-dernière photo d'Alexeï.

     


    Lorsque le gouvernement léniniste se penche sur l'affaire, leurs conditions de vie sont durcies.
      
    A partir du 1er mars 1918, les citoyens Romanov, tel était leur titre officiel à présent, sont mis à la ration de soldat et chaque membre de la famille recevra 600 roubles par mois prélevés sur leur fortune personnelle alors que jusque là, toutes les dépenses nécessaires avaient été prises en charges par l'État. Il leur fut retirer le beurre et le café tandis que dix domestiques furent contraint de partir.

     


    Les soldats qui les gardaient jusque là étaient souvent d'âge mûr et sans être compatissants étaient respectueux avec leurs prisonniers ; pour cette raison ils furent remplacé par d'autres gardiens plus jeunes, plus arrogants, plus grossiers avec une allure crapuleuse.
      
    Nicolas et Alexandra, bien qu'ils étaient eux même angoissés, tentent de rassurer les leurs que parmi leurs fidèles, il y en aurait bien quelques-uns pour venir les délivrer. Et le moment était idéal, il n'y avait pas encore de majorité bolchevique à l'assemblée locale de Tobolsk.
      
    Mais la noblesse est elle-même en pleine déliquescence et ceux qui n'ont pas encore fui sont soit prisonniers soit sur le point de partir. De plus, plus personne ne voulait de Nicolas ou d'Alexandra à la tête du pays : ils étaient bien là où ils étaient.
      
    Resté bien Alexeï qui servait bien les intérêts de quelques-uns mais d'une part l'armée blanche n'était pas encore assez unifiée, trop loin de lui et d'autre part les quelques nobles ayant tenté d'organiser son sauvetage furent souvent dénoncé avant d'avoir vu leur projet mis à terme et ceux qui y parvinrent presque furent sauvagement assassiné par les gardes. Alexeï est donc abandonné à son sort faute de moyens. Et les Grande-Duchesses ne servaient aucun projet politique, elles sont donc laissées, elles aussi.

     


    Le 22 avril 1918 les événements sont précipités : Lénine et ses proches collaborateurs désirent en finir avec le Tsar déchu, celui-ci doit être emmené, leur dit-on, à Moscou. Alexeï est alité en raison d'une crise, la plus grave depuis 1912 et il tousse beaucoup. Alexandra décide de l'accompagner et prends sa fille Maria avec elle. Elle laisse son fils aux soins, entre autres, de Nagorny.

    De nouveaux gardes arrivent à Tobolsk, le 20 mai, pour emmener le Tsarévitch et sa suite.
     
    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
    Photographie d'époque du navire le "Rus '". -Désolé pour la qualité médiocre-

     


    Le voyage sur le bateau qui les emmenait de Tobolsk à Ekaterinbourg, le "Rus'" fut un vrai calvaire. Les enfants furent logés dans deux cabines différentes, leurs accompagnants sont éparpillés, exception faite du dyakha Nagorny à qui on donne le droit de rester aux côtés du jeune malade toujours incapable de marcher depuis sa dernière crise du mois d'avril.
      
    Les jeunes filles ont l'interdiction de verrouiller leur porte tandis que la nuit, les gardes viennent les harceler et faire des propositions plus qu'osées. Elles en sont profondément choquées et bouleversées. Gilliard et Gibbes veulent intervenir mais sont violemment cloîtrés dans leur cabine.
      
    On ne sait pas exactement si Nagorny a tenté de venir en aide aux Grande-Duchesses mais c'est une probabilité. Le lendemain les conditions de détention sont durcies pour le jeune adolescent, non seulement il ne peut plus sortir de sa cabine mais il ne peut même plus aller aux toilettes, plus aucune promenade sur le pont d'autorisée !
      
    Clémenti Nagorny se révolta contre ce procédé, il fit un scandale remarquable et remarqué et s'en prit verbalement au révolutionnaire Rodianov, il lui fit remarquer, si besoin était, le mauvais état de santé de son protégé en ces termes :
      
    "Quel culot ! Un enfant malade ! On ne pourra même pas aller aux cabinets." On lui répondit par la force, à un contre dix voilà qu'on se mit à le battre. Il est battu avant d'être jeté, tel un déchet, aux pieds du lit sur lequel se reposait, mais ne dormait pas, Alexeï. La porte de la cabine est ensuite verrouillée à clés.

    Selon les mémoires du valet Alexeï Andreïevitch Volkov : Le bateau a quitté Tobolsk à deux heures et été propulsé dans le sens de Tioumen.
      
    La conduite des soldats pendant le voyage était abominable.
      
    Absolument aucune discipline. Ils ont tiré des coups de feu et des grenades, même sur les oiseaux, en l'air ... C'était une orgie sauvage. Rodianov a enfermé le Tsarévitch dans sa cabine avec le préposé Nagorny, laissant les Grandes-Duchesses en paix. Nagorny a toujours contredit Rodianov et se disputait avec lui.
     
    Gilliard a décrit, dans ses mémoires, comment s'est passé le débarquement du bateau : Le marin Nagorny passait près de ma fenêtre, portant Alexeï Nikolaïevitch dans ses bras, derrière lui vinrent les Grande-Duchesses chargées de valises et de petits effets personnels. J'ai essayé de sortir, mais j'ai été brutalement repoussé dans le chariot par une sentinelle. Je suis revenu à la fenêtre.
      
      
    Tatiana Nikolaïevna est venue en transportant une lourde valise marron. Il pleuvait et j'ai vu ses pieds qui s'enfonçaient dans la boue à chaque instant. Nagorny a tenté de venir à son assistance mais il a été repoussé par un des gardes.

    Toute la famille se retrouve réunie à Ekaterinbourg le 23 mai 1918. Pour les loger est réquisitionnée par l'État, la maison du citoyen Nicolas Ipatiev partit à la guerre. Tout comme les autres prisonniers :
      
    la famille Romanov (Nicolas, Alexandra, Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexeï), le médecin Botkine, la femme de chambre Anna Demidova, le valet Trupp, le cuisinier Kharitonov, le serviteur Ivan Sednev et le marmiton Leonid Sednev ; il y est emprisonné.
      
    Il passe ses nuits aux côtés du Tsarévitch, chambre également occupée par le couple anciennement tsariste. La maison est officiellement rebaptisée " maison à destination spéciale " tandis que la rue l'est comme suit : " Avenue de la vengeance du peuple ". Tout cela n'avait rien de très encourageant ...

    Nous savons ce qu'il s'est passé grâce aux témoignages écrits des domestiques, gardé presque totalement intacts : "Les gardes se sont mis à voler, d'abord les objets de valeur, ensuite le linge de maison et les chaussures.
      
    On intenta même à la vie de l'héritier pour tenter de lui dérober un bijou familial. Le Tsar ne le supporta pas et se mis en colère. On lui signifia brutalement qu'il était prisonnier et que ce n'était plus à lui de donner les ordres". Chaque jour les choses empiraient. Leurs restés l'amour qu'ils se portaient et la religion.

    Alexandra Tegleva, servante des enfants impériaux et femme de Pierre Gilliard, a écrite : Nagorny s'est comporté courageusement et savait qu'en agissant de la sorte il mettait son avenir en discrédit.
      
      
    Quand nous sommes arrivés à Ekaterinbourg, il m'a dit : "Je sais, ils vont probablement me tuer. Vous pouvez le voir à leurs grimaces, et les mimiques qu'ils font ! Défier Rodianov vaut quelque chose ! Eh bien, qu'ils me tuent et encore, ils ne parviendront pas à me museler !"

    Le 26 mai 1918, Alexeï était seul dans sa chambre, un garde s'y est faufilé et a essayé de lui dérober sa chaîne en or. Alexeï a plus que probablement crié et s'est défendu comme il le pouvait.
      
    Ensuite, on peut supposer que Nicolas II, Nagorny, et le docteur Botkine ont entendu les cris et ont couru jusque la chambre, et là, Nagorny a frappé d'un coup puissant le rouge qui eut le nez en sang car cassé. La chaîne tomba des mains du soldat et Clémenti la rendit à Alexeï.

    Mais la personne qui a transmis cette information à Pierre Gilliard et à Charles Sydney Gibbes, le Prince Lvov, s'est avéré être peu fiable et il serait possible qu'il ait volontairement grossi cette histoire dans le but de nuire aux communistes.
      
    D'ailleurs se serait tout en symbole : le Tsarévitch attaqué en essayant de protéger sa croix, on pourrait facilement faire le parallèle avec la légende entourant la mort du Tsarévitch Dimitri, qui fut lui aussi canonisé.
      
      
    Mais, en réalité, il semble que cela ne soit jamais vraiment arrivé. Nicolas et Alexandra ne parlent pas d'un tel événement dans leurs écrits. La Tsarine confie son angoisse quand à la soudaine et inexpliquée disparition du compagnon de son fils. On sait aussi que le marin était bouleversé par les "grossièretés" faîtes à l'adolescent hémophile. Alexeï ne se remit jamais de sa disparition et la place de son compagnon fut assurée par son père, le docteur Botkine et l'autre adolescent de la maison, Léonid Ivanovitch Sednev.

    Pourquoi s'est-il fait arrêter alors ? >

    - Nagorny a eu des altercations avec Rodianov à propos de la façon dont été traité Alexeï
    - Un jour, Alexeï lui a donné un radis sur lequel il avait gravé un message pour Kolya Derevenko
    - Nagorny s'est disputé avec Ermakov en prenant la défense de celui qu'il considérait comme son jeune frère

    - Il est assez bien établi qu'il était le meilleur défenseur d'Alexeï à la maison Ipatiev
    - Il était jeune et fort et représentait une certaine menace pour les gardes dans leurs futures atteintes à la personne d'Alexeï.

    Clémenti Grigoriévitch Nagorny est arrêté le 26 mai, il est directement emmené (avec Ivan Sednev) à la prison centrale de la localité et y reste quelques jours. Ils ont pour compagnon de cellule le Prince Lvov.
     
    Gilliard a décrit sa dernière rencontre avec Nagorny.
      
    Un jour que je passais devant la maison Ipatiev, accompagné du Docteur Derevenko et de Monsieur Gibbes, nous avons vu deux voitures établies et entourée par un grand nombre de gardes rouges. Quelle a été notre horreur de reconnaître dans la première Sednev (le valet de chambre des Grandes-Duchesses) assis entre deux gardes.
      
    Nagorny allait vers le second chariot. Il mit un pied sur le marchepied et sa main sur le côté de la voiture, quand, il leva la tête, il nous a tous vu debout immobiles à quelques mètres de lui. Pendant quelques secondes, il nous regarda fixement, puis, sans un seul geste qui aurait pu nous trahir, prit place à son siège.
      
    Les voitures se sont mises en marche, et nous les avons vu prendre la route de la prison. Ces deux braves gens ont été tués peu après, leur seul crime avait été leur incapacité à cacher leur indignation de voir les commissaires bolcheviques s'emparaient de la chaîne en or du malade hémophile Alexeï Nikolaïevitch.

    En prenant courageusement et à plusieurs reprises la défense du jeune Alexeï, le matelot Nagorny signa son arrêt de mort.
      
    Le 1er juin 1918, il est emmené dans un espace vague de la région d'Ekaterinbourg où sont présent d'autres prisonniers. D'après le témoignage de son bourreau il a affronté bravement la mort.
      
    D'après ce qu'il est possible de savoir, on lui dit rapidement qu'il doit être fusillé parce qu'il représente une menace pour la révolution de par ses actions favorables à l'héritier de l'ancien Tsar.
      
    Le meurtre aurait été perpétré par Piotr Ermakov, l'homme qui se trouva être le second de Yakov Yourovski et qui participa également activement au massacre des Romanov. Ses mains étaient ligotées et il reçut de nombreuses balles dans le dos avant de s'affaisser sur le sol.
      
    Ermakov a conté, une vingtaine d'années plus tard, comment il avait assassiné le matelot dévoué sans réserve au Tsarévitch. Il a déclarer l'avoir fusillé comme un «laquais du Tsar, un compagnon de l'héritier»


    Il a été canonisé le 14 novembre 1981, par le Conseil des évêques de l'Église orthodoxe russe de l'étranger.
      
    Pourquoi ?
      
    Il a été admis qu'il avait délibérément sacrifié sa vie pour le Tsarévitch Alexeï Nikolaïevitch et d'autant plus était-il mort par la faute du pouvoir des premiers soviétiques.
      
    Enfin, le 16 octobre 2009, le Bureau du Procureur Général de la Fédération de Russie a décidé, après une longue enquête, qu'il soit réhabilité par la justice russe ayant tiré pour conclusion qu'il avait subi la répression bolchevique.
     
    Le poète Sergueï Sergueïevitch Behteev dévoué au tsarisme et à la mémoire de Nicolas II, lui a dédié un poème honorifique, cette belle œuvre porte le nom de "В годины ярости кровавой..." : "A l'heure de la rage sanguinaire..."

     


    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
    Icône des nouveaux martyrs orthodoxes. Clémenti Nagorny se trouve à l'extrême-droite, au-dessus de l'homme qui se trouve à la droite de celui portant un tablier et une croix autour du cou.
     
    Conclusion : Clémenti Grigoriévitch Nagorny a connu une brève vie de vingt-neuf années, ce n'est pas pour autant qu'il est resté anonyme : il fut voué corps et âme au dernier Tsarévitch de Russie et se sacrifia pour lui. On doit se souvenir de lui comme d'un héros, mais aussi comme d'un fidèle ami, n'est-ce pas ce qu'il était après tout ?
     
    Le dyakha martyr : Clémenti Grigoriévitch Nagorny
    Un valet, Clémenty, des garçons dont les pères servaient sur le Standart, Alexeï & Joy le chien vers 1914. -Les garçons inconnus sont peut-être les deux fils aînés du marin Derevenko-
     
     

     

     

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