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    Exposition de 150 photos de Prokudin-Gorski (musée Zadkine)

    http://www.germanopratines.fr/wp-content/uploads/2011/05/ZADKINE-FACADE.jpg

      

    Une exposition de 150 photos de Prokudin-Gorski a lieu en ce moment à Paris au Musée Zadkine (rue d’Assas).

     

    Prokudin-Gorski (1863-1944), fut le photographe du Tsar Nicolas II et de la Russie avant la révolution Bolchevique. Une récente exposition américaine de la Librairie du Congrès U.S a révélé et restitué une Russie que le judeo bolchevisme avait tenté d’anéantir.

     

     

    La Russie avant l'avènement bolchévique : quelques-unes de ces photos sont visibles sur

    http://konigsberg.centerblog.net/867-la-russie-avant-avenement-judeo-bolchevique »

     

     

     

    http://sechtl-vosecek.ucw.cz/en/images/prokudin-gorsky/big/04438u.jpg

    Cathédrale St Nicolas 

     

     

    Prokudin-Gorski (1863-1944) était chimiste. Il est l'inventeur d’un procédé de photographie en couleur qui en a fait le pionnier en cette matière. Aujourd’hui le Musée Zadkine nous donne à voir ses photos. Ne les ratons pas et ce d’autant plus que j’ai eu beau chercher je n’ai trouvé aucun album de photos qui lui ait été consacré. Merci donc au musée.

     

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/80/Prokudin-Gorskii-09-edit2.jpg/800px-Prokudin-Gorskii-09-edit2.jpg

    The Monastery of St. Nil on Stolobnyi Island in Lake Seliger in Tver Province. 1910

     

    http://sechtl-vosecek.ucw.cz/en/images/prokudin-gorsky/big/03954u.jpg

      Jeunes paysannes, Empire russe. Trois jeunes femmes offrent des baies aux visiteurs de leur izba, une maison en bois traditionnelle, dans une zone rurale le long du fleuve Sheksna, près de la ville de Kirillov; 1909 Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii Collection (la Bibliothèque du Congrès)

     

     

    http://sechtl-vosecek.ucw.cz/en/images/prokudin-gorsky/big/04651u.jpg

     

    Description de cette image, également commentée ci-après

      

    De 1905 à 1917,Prokudin-Gorski a ramené de ses voyages des milliers de plaques photographiques sur les villes, les campagnes, les peuples au travail, les églises, les créations artistiques et industrielles de l’Empire (notamment les photos de Tolstoï) revélant sa marche vers le progrès avant que le bolchevisme n’amène avec ses massacres, ses goulags etc la misère et la régression que nous savons.

     

    http://sechtl-vosecek.ucw.cz/en/images/prokudin-gorsky/big/04423u.jpg

     

     

    La révolution de 1917 et le guerre civile souhaitée de toute force par Lénine (qui appelait à "tranformer la guerre impérialiste en guerre civile") ont chassé Prokudin de Russie et c’est ainsi que, passant par le Norvège puis l’Angleterre, il trouva refuge en France non sans emporter des caisses pleines des milliers de plaques photographiques qu’il avait réalisées.

     

     Prokudin-Gorski vécut pauvre et malade en France de 1921 à Aout 1944, ignoré de nous et reconnu seulement par la communauté des réfugiés russes.

     

     

    Eglise de la Résurrection dans la ville de Kostroma, 1910 Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii Collection (Library of Congress)

     

     

    Description de cette image, également commentée ci-aprèsJuste après la guerre, les Américains, plus malins que nous, ont racheté à sa famille toute la collections de ces plaques pour en faire un des trésors de la Librairie du Congrès ( Librairie de la Chambre des Députés U.S). QuanT à Prokudin–Gorski il repose chez nous dans le cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois.

     

    Courte biographie de Prokudin-Gorski (en anglais) : http://www.prokudin-gorsky.org/rightpages.php?lang=en&fname=bio

     

     

    http://denverpost.slideshowpro.com/albums/001/496/album-71639/cache/russia023.sJPG_950_2000_0_75_0_50_50.sJPG?1381858614

    Église de Vetluga; 1910 Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii Collection (la Bibliothèque du Congrès)

     

     

    Une série de ces photos se trouvent ici aussi :

     

    http://blogs.denverpost.com/captured/2009/10/21/color-photography-from-russian-in-the-early-1900s/

     

     

     

    - EXPOSITION RÉCENTE DES PHOTOS DE PROKUDIN-GORSKI A LA LIBRAIRIE DU CONGRÈS

                                                             (Librairie nationale des Etats-Unis) :

     

    The Empire That Was Russia: The Prokudin-Gorskii Photographic Record Recreated

     

      

    http://www.loc.gov/exhibits/empire/

     

     

     

     

     

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    L'inventeur de la diapo Sergeï¯ Mikhâlovitch Prokudin-Gorskii

     

     

    Sergeï Mikhailovich Prokudin-Gorskii (1863-1944)

     

    Précurseur de la photo couleur.

     

     

    Sergeï Mikhailovich Prokudin-Gorskii
    
    pose près d'un ruisseau de montagne, considéré comme
    le fleuve Karolitskhali dans les montagnes du Caucase près du
    port de Batoumi, sur la côte orientale de la mer Noire.

     

    La Russie en couleur, il ya un siècle

     

    Sergueï Mikhaïlovitch Prokoudine-Gorski

    né le 30 août 1863 à Founikova Gora (province de Vladimir, Russie)

     

    et mort le 27 septembre 1944 à Paris.
    Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorsky appartenait à une des plus anciennes familles nobles russes, dont les membres ont fidèlement servi son pays pendant plus de cinq siècles.

     

     

    Armoiries de la famille Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorsky 

     

    Il appartenait à une des plus anciennes familles nobles russes, dont les membres ont fidèlement servi son pays pendant plus de cinq siècles.

     

    On ne sait rien à propos de l’éducation de Sergei enfant, il est possible qu’il ait été scolarisés à domicile, il aurait étudié au Lycée impérial Alexandrovsky, à Saint-Petersbourg. Il termine l’Institut technologique de Saint-Pétersbourg, où il suit les cours de Dmtri Mendeleïev, poursuivant ensuite ses études de chimie à Berlin puis à Paris. Il collabore avec de célèbres chimistes et inventeurs dont l’Allemand Adolf Miethe (de).. Ensemble, ils travaillent à l’élaboration de méthodes de photographies en couleur.

     

     

    Bureau de Dmtri Mendeleïev photo de Prokoudine-Gorski.

     

    De retour en Russie dans les années 1890, il se marie vers 1895 avec Anna Alexandrovna Lavrova (1870—1937), fille du célèbre industriel russe A. S. Lavrov, savant, un des fondateurs de la production nationale de l’acier, et un membre actif de la Société impériale russe technique, il était ainsi directeur de la Société de Bell, de la fusion du cuivre et de Steel Works dans la ville de Gatchina, près de Saint-Pétersbourg.

     

     

    Le jeune Prokoudine-Gorski avec la famille Lavrov.

     

    Prokoudine-Gorski devient directeur de l’entreprise métallurgique de son beau-père. Bien que son emploi principal (Demidov House) était situé à Saint-Pétersbourg, Prokudin-Gorsky vivait à Gatchina, où ses trois enfants sont nés: Dmitry (1892), Catherine (1893) et Michael (1895).

     

     

    Prokudin-Gorsky avec ses trois enfants .

     

    En 1898, il est nommé membre de l’Institut technique impérial russe (ITRS) en reconnaissance de ses travaux sur la photographie.

     

    Le 2 Août 1901, le « Studio Photozinkographic et phototechnique » de SM Prokudin-Gorsky a ouvert à Saint-Pétersbourg, 22 rue Bolshaya Pod’yacheskay . En 1902 Prokudin-Gorsky travaillé sur technique appelée Color Separation (ou trois photographies couleur) au laboratoire de l’École Technique Supérieure à Charlottenburg, près de Berlin, sous la direction du professeur Adolf Miethe, un autre savant éminent et le principal spécialiste de la méthode de séparation des couleurs.

     

    Cependant, comme la presse russe a écrit alors, «l’élève a dépassé le maître« . Grâce à son excellente connaissance de la chimie, de Prokudin-Gorsky a créé sa propre recette pour sensibiliser l’émulsion, ce qui a conduit à la plus évoluée, la vie-comme la transmission des couleurs naturelles à ce moment-là.

     

    Ses propres recherches ont donné lieu à des brevets pour la production de films couleur et pour des « diapositives ». En 1903, les meilleures entreprises allemandes Görtz et Bermpohl selon les dessins de A. Miethe réalisent des équipements spéciaux pour Prokudin-Gorsky afin de prendre des photos en trois couleurs et projetant des diapositives couleur. Prokudin-Gorsky imprimait leurs photographies en couleur de qualité très correcte, sous la forme de cartes postales et des illustrations de livres, mais leur vraie beauté et la qualité ne peuvent être obtenue que par la projection d’images directement à partir de plaques de verre sur un grand écran.

     

     

    Au cours de la première démonstration de ces lames (en termes modernes) à Saint-Pétersbourg et à Moscou en hiver de 1905, les spectateurs ne pouvaient cacher leur étonnement et leur plaisir, en saluant l’auteur avec un tonnerre d’applaudissements. L’ère de la photographie couleur en Russie a commencé! Vers 1907 Prokudin-Gorskii a imaginé et élaboré un plan visant à utiliser les avancées technologiques en émergence qui avaient été faites dans la photographie couleur.

     

     

    Il mit au point un appareil permettant d’impressionner successivement 3 plaques monochromes à travers trois filtres. En projetant simultanément ces trois images rouge, verte et bleue avec des sources de lumière judicieusement filtrées on reconstituait les couleurs originales par synthèse additive.

     

    Filtres et le resultat .

     

    En 1905, il obtient des récompenses aussi bien de l'Exposition Universelle de Liège que du club de photographie de Nice. Il devient éditeur de Fotograf-lioubitel (Фотограф-любитель, « Le Photographe amateur »), la plus importante revue de photographie russe, fondée en 1890, à laquelle il donne une orientation plus scientifique en publiant une série d'articles sur la photographie couleur.

     

    Il ne savait toutefois pas en faire des tirages sur papier, seulement des reproductions par un procédé d'imprimerie (llitographie) de faible qualité quant au rendu des couleurs du fait de la transformation nécessaire de l'image additive en soustractive. Malgré l'intervalle de temps réduit entre les 3 photos (une seconde semble-t-il), les sujets en mouvement donnaient des images floues.

     

    Au début des années 1900 Prokudin-Gorskii a formulé un plan ambitieux: effectuer un relevé photographique de l'Empire russe et ceci avec l'appui du tsar Nicolas II. Entre 1909-1912 et de nouveau en 1915, il a mené des enquêtes dans onze régions, voyageant dans une voiture de chemin de fer spécialement équipé fourni par le ministère des Transports.

     

     

    Carte de l'empire russe en 1900.
    
    
    Train spécialement aménagé avec la chambre noire.

     

     

    Grâce à ce projet aussi ambitieux, son but ultime était d'éduquer les écoliers de la Russie avec ses "projections de couleurs optiques» de l'histoire vaste et diversifié, de la culture et la modernisation de l'empire.

     

    
    Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii et les membres de son équipe
    photographiques sont présentés ici dans leur
    campement poour la nuit  à proximité de
    la rivière Chusovaia, sur la côte ouest
    de l'Oural qui divisent l'Europe de l'Asie.

     

    Équipé d'une chambre noire dans le wagon spécialement équipé, fourni par le tsar Nicolas II, en possession de deux permis qui lui accordait l'accès aux zones réglementées et de la coopération de la bureaucratie de l'empire, Prokudin-Gorskii faisait le relevé photographique de l'Empire russe.

     

    Au retour de ses expéditions il faisait de nombreuses conférences illustrées de son travail.Prokudin-Gorskii a quitté la Russie en 1918, après la révolution russe, et f s'installa à Paris, où il mourut en 1944.

     

    Sergei Mikhaïlovitch Prokudin-Gorskiia avec un procédé très particulier a réalisé un incroyable travail photographique. Chaque photographie est en fait le résultat de trois clichés pris très rapidement.

     

    Appareil utilisé par Sergueï Mikhaïlovitch Prokudin-Gorskiia

     

    Chacun était en noir et blanc mais prises avec des filtres rouge, vert et bleu. Les trois prises de vues pouvaient alors être recombinées et les couleurs étaient très proches de la réalité.

     

     

     

    Vue de la plate forme arrière du train sur la sation Simsk Samara-Zlatooust.

     

    La vraie force de ces photographies,
    est l'exeptionnelle, voire extaordinaire qualité visuelle.

     

     

    Photo 1905-1907

     

    L’impact tient à la conjonction d’une grande précision et de couleurs
    vives et singulières, assez loin de celles, délavées, qu’on retrouve
    trop souvent dans les appareils numériques du grand public.

     

     

    Toutes ses photos offrent un portrait vivant d'un monde perdu - l'Empire russe à la veille de la Première Guerre mondiale et la révolution à venir. Ses sujets variait entre les églises médiévales et monastères de l'ancienne Russie, aux chemins de fer et les usines d'une puissance industrielle émergente, à la vie quotidienne et le travail de la population diversifiée de la Russie.

     

     

    Page de l'album créé en 1915 lors de son dernier voyage documentaire connue.

     

    On voit ici l'un des milliers de négatifs sur plaque de verre faites par Prokudin-Gorskii. Les négatifs ont été utilisés pour produire des lames de verre positifs pour ses conférences illustrées sur l'Empire russe. Prokudin-Gorskii l projetait les diapositives à travers des filtres rouge, vert et bleu avec un dispositif connu sous le nom de «lanterne magique», qui superpose les images sur un écran et réalise une image en couleur. Deuxièmement, Prokudin-Gorskii utilisé les négatifs pour dévelloper des photos de référence de ses voyages qui étaient classées et anotées dans des albums..

     

    On retrouve en outre un aspect parfois jauni propre aux vieilles photos argentiques.

     

     

      Prisonniers de guerre autrichiens 1915.(quelque part près de la mer blanche)

     

    La comparaison avec aujourd’hui est d’autant plus étonnante que de
    nombreuses images plus récentes existent mais sont toujours en noir et blanc. On pense
    notamment aux images d’archive de la seconde guerre mondiale. La qualité
    des photos est en fait d'une telle qualité, qu’il est difficile d’imaginer que l’on
    contemple des images d’une Russie vieille de plus d’un siècle.

     

     

    Il a utilisé une caméra spécialisée pour capturer trois images en noir et blanc dans la succession assez rapide, en utilisant des filtres rouge, vert et bleu, ce qui leur permet ensuite être recombinés et projeté avec des lanternes filtrée pour afficher les images en couleurs vraies près.

     

     

    La haute qualité des images, combinées avec les couleurs vives, font qu'il est difficile pour les spectateurs de croire qu'ils sont à la recherche d'une époque faisant une bond 100 ans en arrière dans le temps. Lorsque ces photos ont été prises, ni la Révolution russe, ni la Première Guerre mondiale n'avait encore commencé.

     

     

    Samarkand

     

     

     

    Prokudin-Gorskii a quitté la Russie en 1918, tout d'abord pour la Norvège puis l'Angleterre avant de s'installer en France à Paris. Entre temps le tsar et sa famille avaient été assassinés et les clichés de l'empire russe si soigneusement documenté par Prokudin-Gorski avaient été en partie détruits.

     

     

     

     

     

     

     

    Ses images uniques de la Russie à la veille de la révolution - enregistrés sur des plaques de verre - ont été achetés par la Bibliothèque du Congrès en 1948 auprès de ses héritiers. Certaines plaques de verre ont été numérisées et, grâce à un procédé innovant appelé digichromatographie, des images aux couleurs éclatantes ont été produites.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marchands à Samarkand

     

     

    Groupe d'ingénieurs pour la construction du chemin de fer.
    
    
    Astronomes en Sibérie (1905)
    
    Sousdal
    
    
    Vue sur Zlatooust.
    
    
    Végétaux pour la fabrication de paniers .
    
    
    Village de Terzoutskoe sur la rivière Izet (Province de Tobolsk)
    
    
    Naufrage d'un bateau chargé d'acier
    
    
    Cigogne dans son nid (Daguestan)
    
    
    Andreï Petrov Kalganov, ancien directeur de l'usine de Zlatooust.
    
    

     

     

    Epoque de l'impératrice Elisabeth, région Tcherdin.

     

     

    Gué Aleksenskii où les français ont construits trois ponts, région de Moscou.
    
    
    Entrée de la mosquée Samarkand et minaret.
    
    
    Pont ferroviaire region d'Archangelsk.
    
    
    Fossé Asie centrale
    
    
    Le village de Nijni Gounib, Gunibsky District, Daghestan
    
    
    Montagnes environ Nijni Gounib, Gunibsky District, Daghestan
    
    
    
    
    Montagnes environ Nijni Gounib, Gunibsky District, Daghestan
    
    
    
    
    
    Eglise de Nijni Gounib, Gunibsky District, Daghestan
    
    
    Bakou province, Dzhevatsky comté, Steppe Mugan. Cuisinière four dans la cour.
    Grenadier, province de Bakou, comté de Dzhevatsky, Steppe Mugan. Tour et une maison d'hiver ordinaire à Nikolaïevka. Province de Bakou, comté de Dzhevatsky. . Bakou province, Dzhevatsky comté, Steppe Mugan. Maison de colons.


    Famille de colons russes Bakou province, Dzhevatsky comté, Steppe Mugan. Hôtel Petropavlovsk. Région de Bakou.





    sources :

    http://artcorusse.org/le-photographe-sergei-mikhailovich-prokudin-gorskii/









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    "France Info y était" revient sur les grands évènements du passé comme si des reporters de la radio les avaient suivis. Une plongée dans le temps décryptée par l'historien Thomas Snégaroff. Cette année, nous revivrons la Première Guerre mondiale, à l'approche du centenaire, avec l'historial de Péronne. Pour commencer, rendez-vous le 7 octobre 1896. Paris reçoit le tsar de Russie Nicolas II, pour inaugurer le pont Alexandre III et cimenter l'alliance franco-russe.

    Le Tsar Nicolas II sur les Champs Elysées, vu par le supplément illustré du Petit Journal, le 11 octobre 1896.

    Voilà deux jours que la France vit à l'heure russe. Le tsar Nicolas II et la tsarine Alexandra Fedorovna ont accosté le 5 octobre à Cherbourg, accueillis par une revue navale. Le lendemain, Paris a pavoisé à son tour. Arrivé gare du Ranelagh, il descend les Champs Elysées. Un dîner de gala dans la plus grande tradition l'attendait à l'Elysée avant une soirée à l'Opéra.

    S'il ne vient pas à la rencontre des parisiens au feu d'artifice du Champs de Mars, auquel il n'assiste pas, c'est un triomphe populaire qui l'accompagne en cette matinée du 7 octobre. Le gouvernement français l'a savamment orchestré en décrétant même un jour de congé scolaire la veille. La compagnie des Chemins de fer de l'Ouest n'a pas hésité à affréter des "trains de plaisirs" (40% de réduction), et 930.000 personnes sont arrivées de province.

    La pose de la première pierre du pont Alexandre III, qui relie les Invalides et les Champs Elysées, constitue le clou de la visite. Le tsar est équipé d'un outillage d'or et les armes de la France et de la Russie impériale figureront - et figurent encore - sur les lampadaires de style saint-petersbourgeois du pont.

    Il porte le nom du père du tsar, Alexandre III, artisan de l'alliance franco-russe, ratifiée le 4 janvier 1894. Dirigée contre l'Allemagne et ses alliés, elle permettra, en cas d'agression du Kaiser Guillaume II, de se défendre et d'effacer les plaies de la défaite de 1870 en récupérant l'Alsace-Moselle.

    L'objet de la semaine, présenté par Frédérick Hadley, de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne :

    Boîte à musique russe de 1897 jouant la Marseillaise et l'hymne russe. © Musée historial de la Grande guerre de Péronne Yazid Medmoun

    Les explications de Frédérick Hadley, de l'historial de la Grande guerre :

    Après la visite d'une escadre française à Kronstadt, en Russie, en 1891 et la signature d'une convention militaire en 1892 établissant une alliance défensive; après la visite à Toulon d'une flotte russe en octobre 1893, puis celle de Nicolas II à Paris (1896), le Président Félix Faure se rend à Saint-Pétersbourg en 1897. C'est lui que l'on voit ici en queue-de-pie, serrant la main du Tsar. Cette boîte à musique joue la Marseillaise et l'hymne national russe. Elle traduit l'enthousiasme d'une alliance qui sortit la France de l'isolement diplomatique qui avait succédé à la défaite de 1870. Mais elle rappelle aussi le danger d'une alliance qui ancra, en Allemagne, le sentiment d'encerclement.

    France Info y était, une chronique à retrouver tous les dimanches sur France Info à 10h15, 14h45 et 17h15.

     

     

     Sources : article et AUDIO sur le lien ci-dessous.

     

    http://www.franceinfo.fr/loisirs/france-info-y-etait/7-octobre-1896-le-tsar-de-russie-pose-la-premiere-pierre-d-un-pont-parisien-1132821-2013-09-

     

     

     

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