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    Grand Duchesses Tatiana and Anastasia with their aunt Olga Alexandrovna. Standart

     

    Portrait :

    Grande-duchesse Olga Alexandrovna de Russie

    (1882-1960)

     

     

    1. Olga, portrait officiel (vers 1905)

     

    S’il existe à Toronto une demeure dont l’allure n’a vraiment rien de remarquable à offrir au regard de quiconque, qu’il soit amateur d’architecture ou simple promeneur, c’est bien le 716 de la Gerrard Street East. Petite bâtisse des plus ordinaires en briques noirâtres de la fin du XIXè siècle, on lui adjoignit après guerre un salon de coiffure au rez-de-chaussée, une de ces boutiques sans âme ni style à stricte vocation fonctionnelle, comme il en s’en voit des milliers de par le monde dans les métropoles trop rapidement urbanisées.

     

    2. Olga à Fredensborg (1885)

      

    Pourtant, entre les murs de cet édifice si commun, un fait majeur pour qui aime la Russie et son Histoire eut lieu le mardi 24 novembre 1960 car ce jour-là, en cet endroit si impersonnel dont le délabrement s’est inexorablement poursuivi depuis lors, une Grande-Duchesse, sœur du dernier Tsar de toutes les Russies, dont la naissance fut saluée soixante-dix-huit ans plus tôt par cent et une salves d’artillerie tirées depuis la forteresse Saint-Pierre et Paul de Saint-Pétersbourg, rendit paisiblement son âme à Dieu.

     

     

    3. Olga et sa famille à Livadia (1885)

    Née porfirorodny , (c’est-à-dire « dans la pourpre », lors du règne de son père)

    le 13 juin 1882 à Peterhof, la Grande-Duchesse Olga Alexandrovna, dernière fille du Tsar Alexandre III et de Maria Feodorovna, cousinait avec la plupart des familles royales européennes.

    Son prénom rend hommage à l’une de ses marraines :

    la Reine Olga de Wurtemberg, sa grand-tante.

     

     

    4. Olga (vers 1887)

    Dernière d’une fratrie de six enfants (dont cinq survécurent), elle grandit dans l’environnement si particulier de Gatchina que le Tsar avait voulu à la fois humble et grandiose : « Quels amusements nous avons eus là ! La galerie chinoise (de Gatchina) était idéale pour des parties de cache-cache.

      

    Nous nous dissimulions derrière un énorme vase … Il y en avait tellement et de tailles parfois deux fois supérieures à la nôtre.

      

    Je suppose que leur valeur était immense, mais je ne me rappelle pas que l’un de nous en ait un jour endommagé. »

     

     

    5. Michel, Xenia et Olga (vers 1887)

     

     

    6. Olga et Maria Feodorovna (vers 1890)

    Les tuteurs des enfants impériaux lui dispensent une éducation soignée et complète : cours de géographie, mathématiques, russe, français, danois, anglais, mais aussi des leçons d’équitation, de danse et de violon.

     

     

    7. Michel et Olga (vers 1890)

     

    Ses professeurs lui permettent de tracer, au gré de ses envies, quelques croquis dans les marges de ses cahiers d’écolière car, déjà vraiment douée pour le dessin, elle prétend que ces esquisses l’aident à mémoriser ses leçons .

    Les arabesques et motifs floraux joliment exécutés par sa main enfantine laissent en effet augurer des plus heureuses dispositions artistiques.

     

     

    8. Olga (1892)

     

     

    9. Michel et Olga (vers 1892)

     

    En été, la famille impériale a pour coutume de prolonger les traditionnelles vacances au Danemark par quelques semaines passées tantôt dans le pavillon de chasse du Tsar à Spala en Pologne, tantôt dans le chalet de pêche de Langinkosky, le long des côtes finlandaises.

    En hiver, les séjours à Livadia en Crimée permettent à Olga d’épanouir son indéniable talent d’artiste qui s’exprimera par le pinceau dans de charmantes toiles pleines de couleurs et de vie.

     

     

    10. Olga dans la galerie chinoise de Gatchina (vers 1895)

     

    Les talents de peintre et d’aquarelliste qu’elle manifeste dès l’enfance s’éveilleront au contact de Konstantin Makovsky et Sergei Vinogradov. Son style s’inspirera du mouvement « Peredvizhniki » (ou Itinérants) né dans les années 1870 en réaction aux restrictions académistes. Les paysages d’Olga voisinent avec ceux d’Ivan Shishkin et son imaginaire pictural rappelle celui d’Ilya Repin.

     

     

    11. Michel, Maria Feodorovna et Olga (1896)

     

    Le Tsar qui partageait avec elle ce profond amour des espaces sauvages, de la vie simple et des choses vraies meurt en 1894.

    La tristesse d’Olga, alors âgée de douze ans, est immense :

    « Mon père était tout pour moi. Submergé par le travail comme il était, il a toujours partagé avec moi une demi-heure quotidienne … un jour il m’a montré un album très ancien rempli de dessins à l’encre de Chine représentant une cité imaginaire appelée « Mopsopolis », habitée par les « Mopses ».

    Il m’a montré cela en cachette et j’ai été si flattée de partager avec lui les secrets de sa propre enfance… Mon père avait une force d’Hercule, mais il s’abstenait de le montrer en présence de tiers.

    Il nous disait qu’il pouvait aisément plier des fers à cheval et des couverts, mais il ne le faisait jamais car ma mère aurait été furieuse.

    Un jour tout de même il a plié puis redressé un tisonnier tout en gardant un œil inquiet sur la porte de son bureau au cas où quelqu’un entrerait ! »

     

     

    12. Olga et Michel (vers 1898)

    A ses côtés, demeurent le Grand-Duc Mikhaïl (son cher Floppy surnom qu’elle lui avait conféré au vu de sa comique propension à s’affaler sur les chaises) et la fidèle Elizabeth Franklin, gouvernante anglaise que Maria Feodorovna s’évertuera à éloigner de sa benjamine, ayant pris ombrage de la grande complicité qui lie Olga à Nana.

      

    A son sujet, Olga écrit : « Nana était ma protectrice et conseillère durant toute mon enfance et une fidèle compagne au cours des années suivantes. Je n’ai aucune idée de ce que j’aurais fait sans elle. Elle était capable, courageuse et délicate …son influence s’est même étendue à mes frères et à ma sœur. »

     

    13. Olga et Michel (vers 1900) 

    La Tsarine ne voyait en sa fille cadette, pourtant dotée d’un extraordinaire regard, qu’un vilain petit canard égaré au milieu de cygnes altiers.

      

    La qualité de leurs relations souvent conflictuelles et froides était de surcroît minorée par l’absence de centres d’intérêts communs car, contrairement à sa mère, Olga ne manifestait aucun goût pour les toilettes, les bijoux et encore moins les mondanités. A cette époque, un de ses proches l’avait décrite comme un « gentil, honnête et triste cheval. »

     

    14. Dessin d’Olga.    

    Prévue au cours de l’été 1899, son entrée dans le monde est différée de quelques mois suite au décès de son frère Georges. Sa première apparition officielle, l’année suivante, lui laisse le plus déplaisant souvenir : « Je me sentais comme un animal en cage, exhibé au public pour la première fois. »

     

     

    15. Olga et son premier mari Pierre d’Oldenbourg (1901)

    Le 9 août 1901, Olga épouse à Gatchina le Duc Pierre (Piotr Alexandrovitch) d’Oldenbourg (1868-1924), issu d’une branche cadette de sa maison, de quatorze ans son aîné.

      

    Ce prince que l’on dit communément joueur et hypocondriaque est probablement doté de beaucoup plus de qualités que d’aucuns l’ont laissé entendre. Fils unique élevé sans compagnons de son âge à Saint-Pétersbourg au sein d’une famille versée dans les oeuvres philanthropiques et les sciences, il a toujours été sérieux, calme et réfléchi.

      

    Il a pour habitude d’écrire des vers et des saynètes célébrant la vie paysanne russe. Son éducation très complète sous la supervision de Ganike, son tuteur et gouverneur, n’a rien à envier à celle dispensée à un Grand-Duc.

    Elève du violoniste virtuose Skomarovsky qui apprécie son intelligence et ses manières empreintes de tact, il est également féru de littérature. Il rendra visite à Léon Tolstoï et fait la meilleure impression sur l’écrivain pourtant peu prodigue de compliments.

      

    Les relations avec l’écrivain seront consolidées par la libération de Maxime Gorki emprisonné pour des raisons politiques que Pierre avait réussi à faire libérer.

      

    Quant au Prince Roman Petrovitch qui l’avait bien connu, il voyait en lui de grandes qualités de cœur et d’âme et le décrivait volontiers comme un ami aux vues libérales empli de compassion pour ses pairs.

    Le Duc d’Oldenbourg est à la fois un arrière-petit-fils du Tsar Nicolas 1er (sa mère, la Princesse Eugénie de Leuchtenberg, grande amie de Maria Feodorovna, étant fille de la Grande-Duchesse Maria Nikolaïevna) et un arrière-arrière-petit-fils du Tsar Paul 1er (son père le Duc Alexandre d’Oldenbourg étant un petit-fils de la Grande-Duchesse Catharina Pavlovna).

      

    Luthérien, il devra embrasser la foi orthodoxe afin d’épouser la sœur du Tsar et renoncer ainsi à ses droits éventuels sur le Grand-Duché d’Oldenbourg.

    On ne connaît au juste les raisons de la si hâtive conclusion de ce mariage. D’aucuns soutiennent qu’elle fut le fruit de l’œuvre concertée des mères des époux, d’autres qu’Olga conçut un réel coup de foudre pour son mari, d’autres encore que, souhaitant échapper à l’emprise de la tsarine douairière, la Grande-Duchesse avait accepté une union qui ne la satisfaisait pas, mais lui autorisait une certaine indépendance, l’empêchant ainsi de devenir une sorte de Lady in waiting de sa mère, comme l’était sa cousine Victoria de Grande-Bretagne auprès de la Reine Alexandra.

      

    Ces diverses hypothèses ne s’excluent d’ailleurs pas l’une l’autre.

      

    Le Duc d’Oldenbourg l’accompagnait fréquemment au théâtre et à l’opéra depuis plusieurs mois déjà, mais Olga – alors à peine âgée de dix-neuf ans – fera part de sa plus totale surprise lorsque ”Petya”, que sa famille et ses amis les plus proches ne croyaient aucunement intéressé par les femmes, demanda sa main : «j’étais tellement abasourdie que je pus juste lui répondre : « merci » …

      

    Peut-être duplice, la Tsarine douairière écrit alors à son fils le Tsar Nicolas II : « Je suis sûre que tu ne croiras pas ce qui est arrivé. Olga est fiancée à Petya ! Tous deux sont très heureux. J’ai dû y consentir, mais tout cela s’est passé si vite et de manière si inattendue que j’ai de la peine à y croire …

      

    Petya est charmant, je l’aime bien et si Dieu le veut ils seront heureux. Ne parle de cela à personne hormis à Alix bien sûr. Signé : Your agitated Mama. »

    Usant des mêmes hyperboles que son agitée ” Mama ”, Nicolas lui répond : « Je ne peux pas croire qu’Olga est réellement fiancée à Petya. Ils étaient probablement pris de boisson …

      

    Que pense Micha ?

      

    Et comment Nana prend-elle tout cela ? Alix et moi avons tant ri de cette nouvelle que nous n’en sommes pas encore remis. »

    Dès leur « nuit de noces » qu’Olga passera seule au palais Oldenbourg car le Prince a quitté la résidence pour se rendre dans un établissement de jeux, elle mesure tout le tragique de sa situation.

      

    Ce ne seront pas les somptueuses parures (dont une tiare de rubis que Napoléon offrit à Joséphine) que lui offrira sa belle-mère (elle la surnomme « Princess Gangrene »)qui la consoleront, elle qui n’aime pas les bijoux.

      

    Quelques semaines plus tard, alors que le couple séjourne à Biarritz, leur hôtel est détruit par un violent incendie : l’intégralité de la garde-robe du Prince est réduite en cendres, ainsi que ses ordres militaires – dont l’Ordre danois de l’Eléphant spécialement créé par Fabergé.

     

    16. Olga infirmière (1915)

      

    Après deux années d’une union qui ne fut jamais consommée, au bord de la dépression nerveuse, elle demandera le divorce. Pierre et elle devront cependant vivre officiellement ensemble durant quinze années dans des ailes séparées du palais de la Rue Sergeivskaya à Saint-Pétersbourg, demeure de deux cents pièces offerte par le Tsar à sa sœur.

      

    L’année de son mariage signe également la prise de responsabilités nouvelles pour la Grande-Duchesse nommée Colonel en Chef honoraire du prestigieux 12è Régiment des Akhtyrsky Hussards qui vainquirent Napoléon 1er à la bataille de Kulm en 1813 en Bohème et qui ont depuis lors acquis le privilège d’endosser en permanence leur magnifique dolman marron.

      

    A la recherche d’un mode de vie plus simple et plus conforme à ses aspirations personnelles, Olga s’est fait construire, dans l’oblast de Voronej, non loin de la frontière ukrainienne, près de la résidence de Ramon que possédaient ses beaux-parents, une imposante datcha baptisée ” Olgino ”, en référence à la localité la plus proche, où elle peut mener d’efficaces actions caritatives en conformité avec sa foi orthodoxe, rencontrer les paysans et, bien entendu, continuer à peindre.

      

    Sincèrement soucieuse du bien être des moujiks, elle promouvra la construction d’une école et d’un hôpital dans le village où elle résidait. Instruite de quelques bases de pharmacologie, elle prodiguait elle-même les remèdes aux malades et avait acquis de grandes compétences en matière de soins infirmiers.

      

    Les séjours à Ramon constituent d’heureuses parenthèses dans l’existence morose d’Olga. La sérénité des lieux influence favorablement l’humeur de son mari qui l’emmène chasser le loup et lui permet de peindre les scènes qu’elle affectionne, tandis que lui se consacre à l’écriture d’un livre d’Histoire russe en images destine aux enfants et aux personnes illettrées et à des recherches archéologiques.

      

    Afin d’amuser Olga, Pierre l’emmène fréquemment à la ménagerie que la Duchesse Eugénie a créée sur l’autre rive de la Voronka car il sait que là Olga sourira enfin …

    En avril 1903, au cours d’une parade militaire au palais de Pavlovsk, Olga remarque Nikolaï Kulikovsky, cuirassier bleu du régiment de la cavalerie impériale dont le Grand-Duc Mikhaïl est colonel.

      

    A la demande de sa sœur, Micha organise une entrevue avec le militaire dont elle s’est immédiatement éprise.

      

    Quelques semaines après, Olga demande le divorce à son mari qui refuse cette éventualité et la prie de reconsidérer sa proposition « dans sept (sic) ans » !

    Bien des années plus tard, Olga rappellera leur rencontre dans une lettre datée du 8 mai 1915 :

    « Demain ce sera le jour de notre anniversaire – le jour où nous nous sommes déclaré notre amour avec les yeux pour la première fois – t’en souviens-tu ?

    Au fameux petit-déjeuner ? »

     

      17. Olga et son second mari le colonel Nikolaï Kulikovski (1916)

     

    Issu d’une famille de militaires ukrainiens, Nikolaï Kulikovsky , éduqué au Collège de Gurevich à Saint-Pétersbourg et expert en cavalerie, est nommé aide de camp du Grand-Duc Pierre.

      

    Bientôt la Grande-Duchesse et lui prennent l’habitude de se voir régulièrement et de braver l’opinion publique, n’hésitant pas à traverser la ville dans la même calèche découverte.

    Ils devront cependant attendre treize ans avant que le premier mariage d’Olga soit officiellement annulé par le Tsar pour convoler à leur tour le 16 novembre 1916 à Kiev où la Grande-Duchesse, alors infirmière de la Croix-Rouge à l’hôpital de Rovno près de la frontière austro-polonaise, avait obtenu le transfert de son nouvel époux près de l’établissement où elle exerçait l’art de soigner dès le début des hostilités.

      

    C’est dans cet hôpital qu’il inspectait à l’automne 1916 que le Tsar lui avait remis une lettre manuscrite scellant le divorce qu’elle appelait de ses vœux depuis si longtemps.

      

    Ce sera également la dernière fois qu’elle verra son frère.

      

    Après l’abdication de Nicolas II et, à la faveur du statut social de Nikolaï considéré comme un simple citoyen russe, ils échappent aux arrestations menées par les bolcheviks que subirent tant d’autres membres de la famille impériale.

     

     

    18. Olga, Nikolaï Kulikoski, et leurs fils (vers 1926)    

    Ils se réfugient en Crimée, région encore épargnée par la présence des bolcheviks, où Tikhon, le premier fils de la Grande-Duchesse Olga et du Colonel Kulikovsky, naît à Aï-Todor le 25 août 1917.

      

    Olga et son mari refuseront de quitter la Russie à bord du navire mis à leur disposition par la flotte britannique. Ils restent donc dans le village cosaque de Novo-Minsk, sous la protection de Timofei Yatchik, fidèle garde du corps de l’Impératrice douairière, où naît leur second fils Guri le 23 avril 1919.

     

     

     

    19. Olga et ses fils (vers 1930)

     

     

    A Novo-Minsk, Olga organise rapidement un mode de vie familiale simple avec l’aide de Xenia Moshaeva « Ava », la nurse de ses deux fils, et de la servante Emilia Tenso dite « Mimka ». Elle décrit sa nouvelle existence à sa sœur Xenia (26 mars 1919) : « Nous avons planté des légumes et maintenant j’attends avec impatience les signes de leur croissance. J’aime être près de la terre ! ».

     

     

    20. Olga à son chevalet (vers 1930)

     

      

    Quelques mois plus tard, la menace que fait peser l’Armée Rouge progressant vers leur refuge les incite à demander l’asile au Consul du Danemark qui leur permettra de quitter la Crimée pour naviguer vers un camp de réfugiés, où durant deux semaines ils partageront trois pièces avec onze autres adultes, dans l’île de Buyukada située dans la mer de Marmara près du détroit des Dardanelles, non loin d’Istanbul.

      

    De là, les exilés feront étape à Belgrade, où ils rencontrent Alexandre Karageorgevitch qui leur propose de s’établir dans l’un des états de l’ancien Empire austro-hongrois mais sur les conseils avisés de l’Impératrice douairière, ils préfèrent la rejoindre à Copenhague le 2 avril 1920 dans les appartements qu’elle occupe temporairement au palais d’Amalienborg.

     

      

    21. Tikhon, fils d’Olga peint par sa mère (vers 1940)

      

    Peu après, Olga, son mari, ses fils et sa mère s’installeront à Hvidore dans la spacieuse villa de style Renaissance Italienne que l’Impératrice douairière possédait sur la Côte danoise (en co-propriété avec sa sœur la Reine Alexandra de Grande-Bretagne depuis le décès de leur père le Roi Christian IX en 1906).

    C’est dans cette résidence d’été que Maria Feodorovna s’éteindra en 1928.

      

    Pour Olga, tant éprise de liberté, la présence très dirigiste de sa mère et surtout ses critiques incessantes pèsent parfois sur l’atmosphère du nouveau foyer qu’elle était – après tant d’années d’attente et d’espérances – enfin parvenue à créer.

    En 1921, Mimka arrive à Hvidore avec un présent de taille :

    elle a en effet réussi à ramener de Saint-Pétersbourg les bijoux d’Olga qu’elle a cousus dans la doublure de ses vêtements !

     

     

     

     

      

    En octobre 1925, Olga se rend à Berlin afin de rencontrer une femme qui prétend être la Grande-Duchesse Anastasia Nicolaïevna, la plus jeune de ses nièces – et sa favorite – . Olga ne reconnaîtra pas Anna Anderson – car c’est bien d’elle qu’il s’agit – mais compatira sincèrement à son état de santé déplorable.

    Bien des années plus tard, la réalisation de tests ADN confirmera définitivement l’opinion d’Olga.

     

      

    23. Olga et ses fils (vers 1945)

      

    Hvidore est vendue le 9 avril 1929, l’année suivant le décès de la tsarine douairière et, après avoir été reconvertie en hôpital pour patients diabétiques, elle est aujourd’hui devenue un centre de conférences appartenant au groupe pharmaceutique Novo Nordisk. Après avoir logé durant quelques mois à Rygaard, Olga achète en 1930 une ferme entourée de vastes terres à Ballerup, non loin de Copenhague.

    Sa propriété de Knudsminde devient rapidement le lieu privilégié où se rencontrent les monarchistes russes émigrés au Danemark.

    Cette période de vie à la campagne correspond à une activité artistique intense et à la rencontre déterminante avec le maître danois Peder Monsted.

    Elle peint alors avec un plaisir renouvelé que traduit l’intensité accrue de sa palette régénérée et plus chamarrée que jamais.

     

      

    Elle a souvent offert ses œuvres aussi bien à ses proches qu’aux membres des autres familles royales européennes. Ainsi aujourd’hui encore, lorsqu’elle séjourne à Sandringham, la reine Elizabeth II déjeune sous le regard de neuf peintures d’Olga. D’autres tableaux sont actuellement entre les mains de la Reine Margrethe de Danemark et du Roi Harald de Norvège.

     

    25. Xenia, Maria-Feodorovna et Olga (vers 1925)

      

    A partir de 1934, le marchand d’art Richard Pederson devient son « agent artistique » et expose des toiles réalisées par Olga dans sa galerie de Copenhague où elles reçoivent un accueil des plus enthousiastes.

      

    En 1936, le travail d’Olga est exposé à Londres et des personnalités comme la Reine Mary, la Reine Maud de Norvège, le Baron Rothschild, la famille Churchill ou encore Cecil Beaton acquièrent les cinquante peintures présentées dans la capitale en deux jours à peine.

    La famille Kulikovsky s’est très bien intégrée au Danemark : Nikolaï et Olga aident les émigrés russes, tandis que leurs deux fils servent sous les armes danoises en qualité d’officiers et se marient avec des jeunes filles de Copenhague (Tikhon avec Agnete Petersen en 1942 et Guri avec Ruth Schwartz en 1940).

      

    Au foyer de Guri, deux enfants viennent au monde à Ballerup durant la guerre : Ksenia en 1941, suivie de Leonid en 1943.

     

    26. Olga (vers 1955)

      

    Après la seconde guerre mondiale, la propagande stalinienne fait état d’une conspiration qu’Olga aurait menée avec l’Allemagne contre la Russie. Suite à la défaite allemande, les troupes russes sont désormais plus proches de la frontière danoise et occupent même l’île de Bornholm dans la mer Baltique.

      

    D’autre part, le régime soviétique exige le retour en URSS de tous les émigrés russes. La Grande-Duchesse craint alors qu’elle et sa famille soient contraintes de retourner en Russie comme « prisonniers impériaux ».

      

    Le Roi Frédéric IX ne garantissant plus sa sécurité, elle décide de quitter l’Europe.

    Le 2 juin 1948, grâce aux démarches fructueuses effectuées par le Roi George VI de Grande-Bretagne qui s’est enquis d’un nouvel asile pour sa cousine, Olga , âgée de soixante-six ans, embarque, après un séjour de trois semaines à Hampton Court, à Liverpool à bord du « Empress of Canada » qui la mène avec les siens (son mari, leurs deux fils et belles-filles, ses deux petits-enfants, ainsi que la dévouée Mimka) vers le Canada où elle vivra définitivement.

    Arrivés à Montréal le 10 juin 1948, les voyageurs se rendent à Toronto avant de s’établir dans la vaste ferme « Nassaguja » entourée de quatre-vingts hectares de terres qu’ils acquièrent près de Campbellville en Ontario.

      

    Dès leur installation, Olga et sa famille deviennent les membres actifs de la paroisse de l’église orthodoxe russe de Toronto et assistent régulièrement aux offices avec une grande ferveur. Grâce à son inoubliable gentillesse et sa grande simplicité, Olga est très rapidement acceptée par ses nouveaux voisins qui lui rendront plus tard hommage en baptisant l’école paroissiale de son nom.

    Dans ce nouveau cadre de vie, Olga continue à peindre (on lui doit au total plus de deux mille œuvres) et envoie régulièrement ses toiles à la galerie Pedersen et dans d’autres salles d’exposition européennes. En 1952, après le départ de leurs fils de la maison familiale, Olga et Nikolaï dont la santé décline, vendent leur ferme et se retirent dans une petite maison plus proche de Toronto, au faubourg de Cooksville (actuellement intégré à la ville de Mississauga).

    Dans leur villa de briques rouges au 2130 de la Camilla Road, des visiteurs souvent modestes, mais aussi parfois illustres se succèdent afin de saluer la sœur du dernier Tsar de Russie, tels la Princesse Marina de Kent, le Prince Vassili Alexandrovitch ou encore Lord Louis et Lady Edwina Mountbatten.

    Le Colonel Nikolaï Kulikovsky décède le 11 août 1958, quatre ans après Mimka qu’Olga a soignée avec beaucoup de dévouement.

      

    En juin 1959, la Reine Elizabeth II et le Duc d’Edimbourg, en voyage officiel au Canada, invitent Olga à se joindre à eux pour déjeuner à bord du Yacht Britannia amarré au port de Toronto.

     

      27. Maison où mourut Olga à Toronto

      

    En avril 1960, suite à son hospitalisation au General Hospital de Toronto, Olga, devenue infirme, loge chez les Martemianoff, des amis russes émigrés comme elle, qui habitent une modeste maison de la Gerrard Street.

      

    C’est dans leur appartement qu’elle passera ses derniers mois. Le 24 novembre 1960, trois jours après être entrée dans le coma, Olga s’éteint à l’âge de soixante-dix-huit ans. Elle ignorait que sept mois auparavant sa sœur Xenia avait rendu son dernier soupir à Londres et qu’elle était ainsi devenue l’ultime témoin direct des années heureuses et glorieuses de la cour de Russie.

      

    Olga Alexandrovna sera inhumée auprès de son mari au York Cemetery à plus de sept mille verstes du Palais de Peterhof.

     

    (Merci beaucoup à Damien B. pour ce portrait dédié amicalement de sa part à Charlanges)

     

      

    Ce contenu a été publié dans Portraits, Russie par Régine.

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    SOURCES

    http://www.noblesseetroyautes.com/2011/09/portrait-grande-duchesse-olga-alexandrovna-de-russie-1882-1960/

     

     

     

     

     

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    Le photographe s’appelle Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorsky, il était chimiste et inventeur d’un procédé de photographie en couleur qui en a fait le pionnier en cette matière .

      

    File:V Italīi - In Italieedit2.jpg

    Women 1910

     

    C’est à ce titre qu’il fut engagé par le Tsar Nicolas II pour en devenir le photographe officiel, et le Tsar, qui n’était en mesure de sillonner l’immense l’Empire Russe du temps, lui a offert tous les moyens ( train particulier , instruments photographiques..) pour lui permettre de voyager librement de la Baltique au Pacifique et dans tous les recoins de l’Empire.

      

    File:Prokudin-Gorskii-09.jpg

    Luostari Tverin alueella.

      

    C’est ainsi que, de 1905 à 1917, Prokudin-Gorski a ramené de ses voyages des milliers de plaques photographiques sur les villes , les campagnes , les peuples au travail, les églises, les créations artistiques et industrielles de l’Empire (notamment les photos de Tolstoi) revélant sa marche vers le progrès avant que le bolchevisme n’amène avec ses massacres, ses goulags etc la misère et la régression que nous savons …

      



    La révolution de 1917 et le guerre civile ont chassé Prokudin de Russie et c’est en passant par le Norvège puis l’Angleterre, qu'il est venu se réfugier en France non sans emporter des caisses pleines des milliers de plaques photographiques qu’il avait réalisées.

      

      



    Il a vécu pauvre et malade en France de 1921 à Aout 1944, ignoré de nous et reconnu seulement par la communauté des réfugiés russes.

      

      

    File:Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii - Razguliai, outskirts of the city of Perm (1910).jpg

    Razguliai, outskirts of the city of Perm (1910)

     

     

     

    At the wheelhouse of Sheksna steamer, 1909 

     

     

      

     

      

      

    Juste après la guerre la Américains, plus malins que nous, on racheté à sa famille toute la collections de ces plaques pour en faire un des trésors de la Librairie du Congrès ( Librairie de la Chambre des Députés U.S), quand à Prokudin –Gorski il repose chez nous dans le cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois .

     

      

    File:Gorskii 04423u.jpg

    Prisonniers autrichiens

      

    Habituée que j’étais à ne voir la Russie de cette époque qu’à travers les lugubres clichés noir et blancs que nous en donnait la propagande bolchévique, la première fois que j’ai découvert les clichés de Prokudin-Gorski j’ai été suffoquée devant leur beauté et non moins devant la beauté ignorée de ce pays qu’il a fait découvrir .

     

     

    File:Prokudin-Gorskii-08.jpg


    Jeunes paysannes russes devant une maison de bois traditionnelle, dans une zone rurale le long de la rivière Sheksna et près du petit bourg de Kirillov.

      

      

    Photographie couleur ancienne selon un procédé mis au point par l'auteur et faisant partie de son travail de documentation de l'empire russe entre 1909 et 1915.

     

     

      

    Photographie couleur ancienne selon un procédé mis au point par l'auteur et faisant partie de son travail de documentation de l'empire russe entre 1909 et 1915. 

     

    File:Trinity Monastery in Tiumen (Prokudin-Gorskii).png

    Trinity Monastery in Tiumen 1910

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Autumn. A village Gorki. Borodino, 1911 

      

     

     

     

     

    Materiki, 1909

     

    In Malorossiya 1909

     

     

    In Malorossiya 1909

     

      

    Lifting bridge on the river Vytegra, 1909

     

    Steam "Compound" with Schmidt superheater

     

    Pumps to evacuate water. Kuzminskogo, 1912

     

     

      

      Steamship "Tyumen" Ministry of Railways.

     

     

    Homme des bois, bucheron, qui a vecu 40 ans dans cette maison.

     Hut of settler Artemy called Kota

     

     

     

     

     

    Sawing logs. Kuzminskogo, 1912 

      

     

     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Ostrecheny, 1909
     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Ostrecheny, 1909

     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Monastery haying, Leushinsky Monastery, 1909
     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Monastery haying, Leushinsky Monastery, 1909

     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / At the stubble-field, 1909
    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / At the stubble-field, 1909

     

    At the dawn of the 20th Century, the photographer Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky convinced Tsar Nicholas II to commission a series of photographs capturing the nuances of the Russian Empire. The series would utilize a new technique in image making Prokudin-Gorsky had developed. The process involved layering multiple color filters of the same image to form a full color photograph.

     

    Alleia Hamerops Composite / Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky

     

    These photos of common people in everyday scenes are breathtaking, not only for their vivid beauty and as documents of the past, but their ability to collapse the divide of time that separates us from our ancestors.

     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Three generations, A.P. Kalganov with his son and granddaughter
     

     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Three generations, A.P. Kalganov with his son and granddaughter

     

     

    Since each photo would take one full minute to capture, the subjects would have to remain completely still for the layering process to work correctly. So when you see an image like this one, of people at work, committing themselves to a frozen pose, you have to imagine that they saw some value in passing these stories on to us, the great-grandchildren they would never meet.

     

     

    Molding of an artistic casting (Kasli Iron Works), 1910.

    From the album “Views in the Ural Mountains, survey of industrial area, Russian Empire

     

    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Participants of the Railway Building, 1915
    Sergey Mikhaylovich Prokudin-Gorsky / Participants of the Railway Building, 1915

     

     

     

     

     

     

     

     

     File:Group of workers harvesting tea Chakva Prokudin-Gorsky.jpg

     

    Women greece 1910

     

     

    File:Prokudin-Gorskii-12.jpg

    1912

    Autoportrait de Sergei Mikhailovich Prokoudine-Gorski. Photographie couleur ancienne selon un procédé mis au point par l'auteur et faisant partie de son travail de documentation de l'empire russe entre 1904 et 1916. Un détail de cette photo est aussi disponible.

     

    File:Sergei-Prokudin-Gorski-Larg.jpg

     

    Chimiste de formation, Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii a œuvré en mettant au service de cette nouvelle forme d’art qu’est la photographie naissante ses connaissances et le développement de la recherche dans ce secteur. Il fait partie de ces hommes qui songent à mettre eux-mêmes en pratique leur science au cœur d’un art et Prokudin-Gorskii a été un photographe formidable en se rendant sur le terrain pour tester et tester encore les prémices de la photographie en couleur.

    L’autochrome, ancêtre de la photographie en couleur était obtenu par combinaison de plaques filtrant chacune des couches séparées et additives de lumière.

     

     

    Ses clichés, témoins d’une époque et de la diversité d’un territoire gigantesque qu’il put traverser avec la bénédiction de l’empereur qui lui fit affréter un train et un bateau à vapeur, sont d’une qualité parfois un peu médiocre mais témoignent de début hésitants. D’autre clichés sont de véritables joyaux, témoins colorés d’une autre époque donnant l’impression que tout ceci n’était qu’hier…

     

    The railroad bridge over the river Shuya, 1915 

     

     

    Et si je peux me permettre une suggestion après la magnifique présentation que vous venez de faire du Tsar Nicolas II et de sa famille, je trouverais juste et bon de présenter cette Russie méconnue d’avant la révolution que les photos de Prokudin-Gorski nous ont léguée . 

    On the trolley near Petrozavodsk by Murman Railway, 1915

     

     

      

      

    Work at the Bakalskiy mine, 1910
     

      

     

     

    Work on construction of the gateway. Kuzminskogo, 1912

      

    At the wheelhouse of Sheksna steamer, 1909

      

     


     

    Sergey Prokudin-Gorsky - View of the Kremlin in Rostov from the Bank of Lake Nero, 1911

      

     

     

    Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii.  1909

     

    1909

     

     

    Pressing machine for the hay, 1915

     

    Fire Brigade in Vytegra, 1909

     

     

     

    Vous trouverea tous les documents ici :

    ****http://www.prokudin-gorsky.org/rightpages.php?lang=en&fname=bio

      

      

    File:Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii - General view of the city of Perm from Gorodskie Gorki (1910).jpg

    General view of the city of Perm from Gorodskie Gorki 1910

      

    SHORT BIOGRAPHY OF S. M. PROKUDIN-GORSKY
    S. M. Prokudin-Gorsky is much more than just a talented scientist-inventor or an outstanding photographer, he is the author of the true miracle that will never cease to amaze people.

      


    Cotton textile mill, Tashkent, ca. 1910

      


    ***
    Sergueï Prokoudine-Gorski

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Sergue%C3%AF_Prokoudine-Gorski

      

    Lithograph print of Leo Tolstoy in front of Prokudin-Gorsky's

    camera in Yasnaya Polyana, 1908

      

    File:Perm. Mary Magdalene Church.png

    Perm. Mary Magdalene Church 1910

     

     

    Wooden church of the Transfiguration of Our Lord, Pidma, Russian Empire, 1909

      

    Pinhus Karlinsky. 84 years. 66 years in the service !

      



    ***
    EXPOSITION RÉCENTE DES PHOTOS DE PROKUDIN-GORSKI A LA LIBRAIRIE DU CONGRÈS :

    The Empire That Was Russia: The Prokudin-Gorskii Photographic Record Recreated
    http://www.loc.gov/exhibits/empire/



    File:Prokudin-Gorsky - Perm. Summertime location of the exchange.jpg

     Perm. Summertime location 1910

     

     

     

    File:Sergei Mikhailovich Prokudin-Gorskii - City of Perm. General view (1910).jpg

     

    Perm 1910

     

     

    On the Sim River, a shepherd boy. Photo taken in 1910, from the album "Views in the Ural Mountains, survey of industrial area, Russian Empire". (Prokudin-Gorskii Collection/LOC)

     

     

     

    Alternators made in Budapest, Hungary, in the power generating hall of a hydroelectric station in Iolotan (Eloten), Turkmenistan, on the Murghab River, ca. 1910.

     

     

    General view of the Nikolaevskii Cathedral from southwest in Mozhaisk in 1911

     

    General view of the wharf at Mezhevaya Utka, 1912.

     

     

      

    Lunch on the mowing, 1909

     

    In Malorossiya 1905

     

    Haymakers about halting, 1909

     

     

      

     

     

     

    The pictures below are restored from the collection of negatives of Sergey Prokudin-Gorsky – pioneer of color photography in Russia.

    Zlatoust by Prokudin-Gorsky

    Zlatoust in 1909

    From Wikipedia:

    Around 1905, Prokudin-Gorsky envisioned and formulated a plan to <…> document the Russian Empire systematically.

    Outfitted with a specially equipped railroad-car darkroom provided by Tsar Nicholas II <…> Prokudin-Gorsky documented the Russian Empire around 1909 through 1915.

    Rostov Kremlin by Prokudin-Gorsky

    Panorama of Rostov Veliky in 1911

    Russian towns in the pictures of Prokudin-Gorsky

    Source - http://prophotos-ru.livejournal.com/1427125.html

    Looking at photos of Prokudin-Gorsky one doesn’t stop being amazed by the beauty of pre-revolutionary Russian towns, of which in most cases little has remained now.

    What is the secret of this unearthly beauty and harmony?

    - It is in confluence with the picturesque landscape, which is not swallowed by huge multistory buildings.

    - In perfect composition of little buildings scattered over the hills crowned with the slim silhouettes of churches and bell towers looking skyward.

    - In sturdy wooden houses in which lived 99% of the then Russian urban population (with the exception of the capital).

    - In neat green areas that rarely rose above the rooftops.

    Torzhok

    Torzhok monastery

    Torzhok, monastery of St. Boris and Gleb, 1910

    Torzhok also today remains one of the most beautiful cities in Russia.

    Staritsa

    View of Staritsa

    Staritsa in 1910

    In spite of anything Staritsa is beautiful today as well.

    Zubtsov

    Zubtsov panorama

    Panorama of Zubtsov in 1910

    The picturesque town of Zubtsov at the confluence of Volga and Vazuza has lost almost all of its temples.

    Rzhev

    View of Rzhev

    View of Rzhev in 1910

    After total destruction during the war Rzhev keeps now only the old landscape.

    Ostashkov

    Ostashkov

    Ostashkov in 1910

    Main town of Seliger, Ostashkov managed to preserve the historical appearance of the old parts.

    Aleksandrov

    Monastery in Aleksandrov

    View of the women’s Uspensky monastery in Aleksandrov

    The former residence of Ivan the Terrible (Alexandrovskaya) is preserved in its integrity as a museum complex, but the town is now built up with apartment blocks and does not look particularly picturesque.

    Suzdal

    Suzdal

    Suzdal in 1912

    Suzdal today remains the standard of beautiful Russian town. Tourists from all world come here. Suzdal shows just how attractive for tourism and recreation could be our historical cities if they managed to maintain their former beauty.

    Novaya Ladoga

    Novaya Ladoga

    Novaya Ladoga in 1909

    Comparison of Novaya Ladoga to Suzdal gives sad perspective: the town is ungroomed and wild, most temples are in ruins.

    Kirillov

    Kirillov town cathedral

    Kazan cathedral in Kirillov, 1909

    Overall Kirillov is quite well preserved and with its majestic Kirillo-Belozersky Monastery, considered the pearl of the Russian North.

    Belozersk

    Belozersk by Prokudin-Gorsky

    Belozersk in 1909

    The old and finest Belozersk could become a tourist mecca, if it wouldn’t come to complete desolation. Seems that over the last 20 years not a single church has been restored in it.

    Vytegra

    View of Vytegra

    View of Vytegra in 1909

    Although Vytegra still retains its vintage flavor, the old pan drowned in the sprawling greens.

    Plios

    Plios, Sobornaya hill

    View of Sobornaya hill in Plios, 1910

    The picturesque town on the Volga, which inspired Levitan, miraculously preserved its beauty.

    Tobolsk

    Tobolsk

    Tobolsk in 1912

    Perhaps the most interesting among the historic cities of Siberia, Tobolsk has managed to retain most of its monuments, including the temples in the style of “Siberian baroque.”

    Vladimir

    Vladimir city

    City of Vladimir in 1911

    The center of Vladimir is still very picturesque and beautiful, but this particular view was spoiled by a huge concrete bridge built in 1958. Unfortunately, each year the old wooden buildings degrade more and more.

    Smolensk

    Old Smolensk

    Smolensk, view from Kazan hill, 1912

    Smolensk is beautiful for its steep hills, the main of which is crowned with the majestic Cathedral of the Assumption. Despite the severe damage during WWII, the historical form of the city was saved and is still admired. However, time makes its impact. The old wooden buildings are almost completely lost, and the tall trees hid many wonderful views.

    Yaroslavl

    Yaroslavl, temple of Johann Zlatoust

    Yaroslavl, temple of Johann Zlatoust, 1911

    Despite all the losses, the historic center of Yaroslavl is one of the most beautiful in all of Russia, and became even prettier for its 1000 anniversary. However, the historic part across the river Kotorosl has sadder fate: old buildings have deteriorated and mostly lost, the famous temples are in poor condition.

    Tver

    Tver, Volga

    Tver, left bank of the Volga, 1910

    The center of Tver has generally retained its historic character, although it lost some important landmarks, like the Preobrazhenskiy (Transfiguration) Cathedral.

    Yekaterinburg

    Yekaterinburg in 1910

    Yekaterinburg in 1910

    Something of these buildings have survived, but the old harmony has gone. Now Yekaterinburg is the city of skyscrapers which completely changed its image.

    Tyumen

    Tura river

    Tura River in Tyumen, 1912

    For a long time Tyumen kept the traditional wooden buildings, for what it even got a humorous nickname “capital of villages”. In recent years, the scenic river banks were “dressed” in stone.

    Petrozavodsk

    Petrozavodsk in 1916

    Pan of Petrozavodsk, 1916

    http://redhotrussia.com/prokudin-gorsky-russian-towns/

     

     

     

     

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    Les filles du Tsar Nicolas II ont-elle survécu au drame ?

     

     

     

    Dans la nuit du 17 juillet 1918, le Tsar Nicolas II, son épouse le Tsarine Alix ( dite aussi Alexandra Feodorovna ), leurs enfants Olga, Tatiana, Maria, Anastisia et Alexis ainsi que leurs proches domestiques sont massacrés par les rouges.
      
      
    En 1920, une certaine Anna Andreson dira être Anastasia : sauvée par l'un des assassins, elle l'aurait épousé et en aurait un enfant.
      
    Son mari et son enfant morts rapidement, elle tente alors de se suicider en sautant d'un pont mais est sauvée et conduite dans un hôpital.
      
    C'est là que cette Anna Anderson affirme être le fille du Tsar. Mensonges ou réalité ? Que s'est-il vraiment passé cette nuit là ?

    Aujourd'hui, on est sûr que Anne Andreson n'était pas Anastasia même si elle se "souvenait" de détails que seule la fille de Nicolas II aurait pu avoir en mémoire. Ceux qui l'ont cru affirmaient que les membres de la famille royale ne voulaient pas la reconnaître pour sauvegarder les intérêts dynastiques.
      
    En outre, Anna manifestait une volonté d'être reconnue comme étant Anastasia mais ne réclamait pas d'argent et désirait une vie simple.
     
      
    http://fc07.deviantart.net/fs51/i/2009/326/1/1/Romanov_Angels_by_VelkokneznaMaria.jpg
     
     
     
     
    Cela suffit à faire dire à ses partisans qu'une imposteur n'aurait pas eut ce comportement.
      
      
    Le problème majeur de Anna (dont ses adversaires vont utiliser contre elle) c'est la langue : Anastasia parlait le russe, l'anglais, le français et très mal l'allemand.
      
    Or, Anna parle parfaitement l'allemand, ne comprend ni l'anglais ni le français et fait troublant, comprend le russe mais ne le parle pas.
     
      
      
    Un détective apprendra en 1928 que Anne Anderson pourrait bien être Franziska Schanzkowski, une ouvrière polonaise qui a déjà fait 2 séjours à l'asile et qui a disparu le 15 février 1920 soit 2 jours avant la tentative de suicide de Anna.
      
      
    Il retrouve la famille de cette femme qui lui montre des photos de la jeune Franziska : c'est la même personne Anna.
      
      
      
    Elles ont en commun une cicatrice à la main gauche.
      
      
    Pourtant, Anna Anderson affirmera toujours être Anastasia.
     
      
      
    Une autre version concernant la famille impériale circulait : seuls Nicolas II et son fils aurait été fusillés. Alix et ses filles auraient été emmenées à Perm.
      
      
      
    Selon l'officier Malinovski chargé de l'enquête après l'exécution, on aurait fusillé plusieurs personnes pour simuler la mort de la tsarine et de ses filles.
      
      
    Elles auraient vues à Perm en aout et septembre 1918.
      
      
    Alix et ses trois filles aînées auraient pris un train..sans Anastasia qui se serait enfuit le 17 septembre et aurait disparu pour de bon.
      
      
    Anastasia, sa mère et ses soeurs ont-elles vraiment survécu au massacre ?
    Difficile à affirmer.


     
      
      
    Selon l'historien français Marc Ferro, Anastasia ainsi que ses soeurs et sa mère auraient échappé au massacre de 1918 bien qu'officiellement, elles soient dites mortes.
      
    En effet, leurs survie serait d'ordre politique :
      
    à cette époque, le régime bolchevik est fragile et dépend de l'arret de la guerre avec l'Allemagne. Or, la tsarine a des liens de parenté avec l'empereur Guillaume II d'Allemagne.
      
      
    Son assassinat ainsi que celui de ses filles pourrait avoir de loudres conséquences. Les bolchéviks les auraient cachés après l' exécution du Tsar et d'Alexis puis les auraient fait passer en Allemagne.
      
      
    On perd alors leurs traces.
     
      
    Voici maintenant ce qu'aurait pu devenir alors Anastasia et le parallèle avec Anna Anderson : Anastasia se serait enfuie avant ce transfert avec l'un de ses gardiens et serait tombée enceinte de lui puis aurait rejoint sa famille en Allemagne (cette version concorde avec celle de Anna).
      
    Mais là bas le grand duc Cyrille lui est hostile et refuse de la reconnaître.
     
     
      
    aucune ressemblance avec ANASTASIA
     
     
    Anderson jeune
     
      
      
      
    C'est alors qu'Anastasia aurait relaté des événements datant de 1916, des négociations entre Nicolas II et un envoyé en Guillaume II pour une possible paix. Seule la fille du tsar pouvait être au courant et témoin de cela
      
    (Anna était également au courant de cela).
      
      
    Entre en scène cette Franziska :
      
    la famille d'Anastasia lui tourne le dos et met en avant une fausse Anastasia ( Franziska ) pour discréditer la fille du tsar et la faire sombrer dans la folie.
     
     
     
    Anderson
     
     
      
    Bien que cela soit un peu osé, je ne serais pas surprise que si Anastasia ait vraiment survécu, sa famille fasse mine de ne pas la reconnaître par intérêt.
      
      
    Cela est fort courant et l'esprit de la famille est bien moins fort que l'argent et l'héritage !
     
     
    Anderson, âgée
     

    Voici pourquoi les rouges et les blancs avaient intérêt à faire passer Anastasia pour morte : les rouges auraient pu passé pour des alliées de l'Allemagne en laissant la vie à une (ou plusieurs) femme(s) de la famille impériale.
      
      
    Comme toute la famille est supposée etre morte, cela évite toute restauration au pouvoir des Romanovs en Russie.
     
     

    Les blancs qui auraitent servis d'intermédiaire entre les rouges et la famille royale d'Allemagne auraient pu passé pour des traites à la Russie de négocier secrétement avec l'ennemi et d'adopter officielement leur version du massacre.
      
     

    Fichier:Ipatjew-Haus2.jpg

     

    la Villa Ipatiev. C'est dans cette maison que furent séquestrés, puis exécutés, le tsar Nicolas II et sa famille.

     

    De nos jours, il ne reste plus rien de la villa Ipatiev : elle a été détruite en juillet 1977, sur l'ordre de Michel Souslov, membre du politburo. Boris Eltsine, alors premier secrétaire du parti communiste de Sverdlovsk (nom d'Iekaterinbourg de 1924 à 1991), fut chargé de sa démolition. 

     

      
    De plus, les blancs étaient pour légitimer la branche du grand duc d'Allemagne et la survie de membres de la famille impériale l' empêchait.

    Si Alix a pu survivre au massacre à l'inverse de sa soeur aîné, c'est probablement parce qu'elle avait un rang plus important (cela est toujours un avantage dans de pareilles situations).
      
      
    Si les rouges ont laissé la vie à Alix et ses filles, ils se pouvaient pas se permettre de faire de même pour tout le monde :
      
    cela aurait fait trop de gens à cacher si ils étaient officiellement morts.

     
      
    Si la famille impériale fut en totalité massacrée le 17 juillet 1918, en effet, Anastasia fut probablement la dernière à mourir.
      
      
    Selon les récits, Nicolas fut abattu la premier lorsqu'il voulu se mettre devant son épouse et son fils pour les protéger.
      
    Alix et Olga seraient mortes aux premiers coups de feu.
      
      
    En revanche, les trois autres filles et Alexis reçurent plusieurs coups de feu.
      
      
      
    En effet, alors que tous semblaient morts, Anastasia, protégée par le corps de Olga reprit conscience et fut achevée aux coups de baïonnettes.

     
    http://th01.deviantart.net/fs71/PRE/f/2011/065/9/9/anastasia_romanov___by_la_bella_devotchka-d3b3kfa.jpgAnastasia  
      
    Les corps auraient ont été jetés dans un puits de mines avant d'être finalement enfouis dans une forêt. En 1979, on retrouve les corps de la famille impériale mai il en manque deux. Avec l'ADN, on conclura en 1991 qu'il s'agit de ceux d'Alexis et d'Anastasia ou de Maria.
      
    Ces 2 corps manquants ont probablemet été brulés.
      
      
    Quoique en 1970, une vielle dame meurt et laisse un manuscrit à n'ouvrir que 10 ans après sa mort.Lorsqu'on l'ouvrira, on apprendra que cette dame prétendait être en réalité Maria Romanov.
     
     
    Tous ces récits, naturellement ne sont pas réels.
      
    Un grand nombre d'usurpatrices et d'usurpateurs sont aparus à la suite de cette malheureuse histoire.
     
     
     En 1990, les corps de la famille impériale ont été retrouvés et exhumés, puis identifiés par une analyse ADN.
      
      
    En juillet 1991, les temps ont changé. Les squelettes sont déterrés et la polémique commence, les historiens se déchirant sur l'authenticité des dépouilles. Très vite, les scientifiques russes vont apporter les premières réponses.
      
      
      
    Grâce à l'informatique, ils reconstituent les visages à partir des crânes retrouvés dans la fosse. Les ressemblances avec les photos du tsar et de la tsarine sont frappantes. L'analyse de la denture, même si les archives médicales ont mystérieusement disparu, apporte un autre élément concordant:
      
    les soins y sont de trop grande qualité pour avoir été effectués sur des personnes banales. Il manque toutefois la preuve irréfutable. Que la génétique va fournir.
      
    Le 15 septembre 1992, les ossements arrivent dans un laboratoire du Home Office - le ministère britannique de l'Intérieur - à Aldermaston. Le gotha de l'Europe couronnée - et apparentée à la famille impériale russe - est appelé au chevet du mystère Romanov.
      
      
      
      
    Le prince Philip, le prince Rostislav Romanov - un banquier londonien de 54 ans, petit-neveu de Nicolas II - et un membre de la famille de Grèce, notamment, fournissent des cheveux ou du sang. Le principe est simple: comparer les empreintes génétiques des descendants connus avec celles des dépouilles exhumées à Iekaterinbourg. En raison de l'âge et de l'état de conservation des ossements, la réalisation va se révéler un peu plus délicate.
      
      
      
      
      
    Ne pouvant extraire suffisamment d'ADN chromosomique, les experts, dirigés par les Drs Peter Gill et Pavel Ivanov, vont s'intéresser à l'ADN des mitochondries - "usines énergétiques" de la cellule - présentes en plus grand nombre. Limite du processus: les mitochondries ne se transmettent que par la mère.
    Ce sera suffisant. Le 10 décembre, moins de trois mois après avoir reçu les ossements, le Home Office annonce les premiers résultats: il s'agit bien d'une mère avec ses trois filles, et cette femme est - avec une marge d'erreur de 1% - la grand-tante du prince Philip, Alexandra, la tsarine.
      
      
      
      
    La présence de Nicolas II parmi les corps reste encore à prouver définivement. Mais l'ADN de descendants de la lignée maternelle du tsar, c'est-à-dire issus d'une tante ou d'une grand-tante, va être examiné dans les mois à venir. Le mystère est presque levé. Presque.
      
      
      
      
    Car les résultats londoniens confirment également l'absence des corps de deux des enfants royaux: Alexeï, le fils gravement malade, et, surtout, l'une des filles, Anastasia peut-être.
     
      
      
      
    1992 : les analyses d'ADN effectuées à partir des ossements permettent d'identifier définitivement Alexandra et ses filles.
      
     
    L'église "sur le sang" – construite sur le lieu du meurtre rituel de la famille impériale, un massacre commis au nom de la libre pensée, comme en Vendée, etc...
      
    Deux corps manquent, celui du tsarévitch Alexis et celui de l'une de ses sœurs, Maria ou Anastasia.
      
    D'après le rapport de Yourovski, qui dirigea l'exécution, ces deux corps furent brûlés dans les bois voisins.
     
     

    Le 16 juillet 1998, Nicolas II a été inhumé avec les membres de sa famille (sauf Alexis et l'une de ses sœurs). Ils furent inhumés en présence des descendants de la famille Romanov, notamment du prince Nicolas Romanov, chef de la maison impériale de Russie. Le 14 août 2000, Nicolas II et sa famille ont été canonisés par l'Église orthodoxe de Russie, qui les considère comme morts en martyrs.

     

      

     

    Les bolcheviques croyaient qu'on n'identifierait jamais les corps de la famille, du tsar. Grâce à la génétique, c'est chose faite
    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/informations/romanov-le-crime-etait-presque-parfait_592390.html#KijBlmhvCgRr3F1s.99

     

      

     

      

     

      

     

    Lors de fouilles, réalisées en juillet 2007, sur le lieu probable où les corps du tsarévitch et de l'une de ses sœurs auraient été enterrés, ont été retrouvés des ossements de deux corps. D'après les premières conclusions, il s'agirait d'un jeune garçon âgé de treize, quatorze ans et d'une jeune femme âgée de dix-neuf, vingt ans. Tels étaient les âges du tsarévitch Alexis et de la grande-duchesse Maria au moment de leur mort.

     

    Le 22 janvier 2008, à l'occasion du dépôt des conclusions préliminaires de l'expertise génétique, Nikolaï Nevoline, chef du bureau régional de l'expertise médico-légale de Sverdlovsk, a confié à RIA Novosti :

     

    « Les ossements découverts le 29 juillet 2007 aux abords d'Ekaterinbourg appartiennent à des enfants du dernier empereur russe. Les analyses ADN effectuées à Ekaterinbourg et à Moscou ont confirmé notre hypothèse. Une fois ces expertises terminées, leurs résultats seront comparés à ceux de nos collègues étrangers. »

     

    Le 30 avril 2008, les analyses génétiques effectuées par un laboratoire américain auraient confirmé que les restes provenaient bien du tsarévitch Alexis et de sa sœur, la grande-duchesse Maria

     

     

     

     

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
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    POURQUOI L'EMPEREUR NICOLAS II A-T-IL ÉTÉ CANONISÉ ?

     
    POURQUOI L'EMPEREUR NICOLAS II A-T-IL ÉTÉ CANONISÉ ?
     
    La canonisation e la famille Impériale a provoqué en Russie des réactions très différenciées: si d'une part il y a des hagiographes qui s'en félicitent, comme le fait par exemple le livre de Victor Loupan cité par ailleurs, d'autres, qui ne sont pas tous des nostalgiques du bolchévisme, s'indignent en soulignant les erreurs et les faiblesses de l'empereur et de sa famille.
      
      
      
     
     
      
    Dans tous les cas, personne ne comprend vraiment ce que signifie une canonisation et pourquoi Nicolas II a été proclamé "strastoterptsy". Un article dans le N° du 7/08/2009 du journal KIFA fait appel au p. Georges Mitrofanov (1) pour répondre aux questions les plus courantes sur le sujet. J'en reprends les principaux arguments.

     
     
     
      
    Le p. Georges commence par affirmer que "les faits historiques ne permettent pas de considérer les membres de la famille impériale comme des martyres chrétiens. Mourir en martyre présuppose la possibilité de renier le Christ pour sauver sa vie. Mais la famille impériale a été massacrée comme famille impériale, par des gens qui la considérait comme le symbole de cette Russie impériale qu'ils détestaient.

     
      
      
    La famille impériale a donc été mise au rang "strastoterptsy", continue le p. Georges, spécifique a l'Église russe, comme l'ont été les princes qui ont accepté les souffrances et la mort de la mains de leurs adversaires politiques, dans un esprit d’abnégation chrétienne.
      
      
     
      
    La commission de canonisation a étudié 7 rapports:
      
    5 ont présenté l'action politique et ecclésiale du dernier empereur, et la commission a jugé qu'il n'y avait pas là matière à canonisation, mais les deux derniers, consacrés "aux derniers jours de la famille impériale" et "Positon de l'Église concernant le rang de "strastoterptsy" ont emporté la décision.

    POURQUOI L'EMPEREUR NICOLAS II A-T-IL ÉTÉ CANONISÉ ?
     
    En effet, tous les témoins ont décrit les prisonniers de Tobolsk et Ekaterinburg comme des personnes souffrantes mais soumise à la volonté de Dieu, supportant avec abnégations injures et provocations. "Dans les souffrances des derniers jours de la famille impériale nous voyons la lumière de la vérité du Christ triomphant du mal." Comprenant qu'ils étaient condamnés, les membres de la famille impériale ont acquis la paix de l'âme et, au moment de leur mort en martyres, la capacité de pardonner à leurs ennemis.
      
      
      
      
    "Si je fais obstacle au bonheur de la Russie… je suis prêt non seulement à donner mon trône mais aussi ma vie pour la Patrie" a dit l'empereur au général D.N. Dubensky avant son abdication, et quelques mois après l'impératrice écrivait de sa prison "Comme je suis heureuse de ne pas être à l'étranger, mais soufrons avec elle /la Patrie/"…
     
     
     
     


    Cette canonisation ne signifie absolument pas que l'Église soutient l'idée monarchique. La commission n'a pas négligé les épisodes discutables du règne de Nicolas II et, en particulier, si son abdication pour éviter une guerre civile était justifiable du point de vue éthique, c'était certainement une erreur politique:
      
      
    s'il avait écrasé la révolte dans le sang, il serait entré dans l'histoire comme un grand homme d'état, mais n'aurait sans doute pas été canonisé… Il n'a pas été canonisé pour son caractère, mais par sa mort en martyre. D'ailleurs il est le seul Romanov a être canonisé pour 300 ans de règne de la dynastie: on ne peut parler de canonisation systématique des empereurs!
     
     


    Père Georges parle ensuite du "dimanche sanglant" (le dimanche 9 janvier 2005, une foule désarmée se dirigeant vers le Palais d'Hiver a été mitraillée, faisant des dizaines de morts):
      
    le p. Georges souligne que, si la répression a été lamentable, il s'agissait néanmoins de troubles graves qu'il fallait réprimer. D'ailleurs l'empereur n'a pas donné l'ordre de tirer et, se trouvant à Tsarskoe Selo, était probablement mal informé de la situation en ville.
      
      
      
    Dans son journal il a écrit "Quelle journée horrible! Il y a eu des troubles à Petersbourg, … et la troupe a du tirer faisant beaucoup de morts et de blessés.
     
     
      
    Mon Dieu, comme c'est horrible!".
      
    Un saint canonisé n'est pas sans pêché. "Strastoterptsy" signifie "ayant accepté la mort" (ou "Ceux qui ont enduré les souffrances de la Passion") et c'est justement la caractéristique de personnes souvent faibles qui trouvent en eux les forces de surmonter la faiblesse humaine pour mourir avec le nom du Christ sur les lèvres.

     
     
     
      
     
     
     
    Par contre, les serviteurs qui ont accompagné la famille impériale n'ont pas été canonisés par l'Église russe (contrairement à l'Église Hors Frontière) et cela simplement parce qu'il n'y a pas de procédure pour canoniser les laïcs qui ont souffert le martyre. Il y en a des millions et l'Église s'en souvient.
     
      
    Et il ne faut pas prétendre que la famille Impériale représente le rachat des péchés du peuple russe, ni demander un repentir général pour ce massacre: il n'y a qu'un seul Sauveur Qui rachète tous les péchés et ce genre d'ajout à la conception de la sainteté, d'origine douteuse, est condamné par l'Église.

     
    Note (1):
      
    Je pense inutile de présenter le p. Georges Mitrofanov .
    Rappelons qu'il est ex- membre de la commission de canonisation et
    de l'organe interconciliaire de l'Église russe
     
     
     
    Rédigé par Vladimir Golovanow le 10 Octobre 2009
     
     
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    La famille impériale russe :

    exécutée, canonisée et réhabilitée

      

      

    Beaucoup de sang a coulé en Russie au cours du dernier siècle, mais ce massacre collectif a particulièrement marqué l'histoire du pays. En exécutant Nicolas II, dernier tsar de Russie, ainsi que sa femme et ses cinq enfants le 17 juillet 1918, les bolcheviks voulaient régler leurs comptes avec le passé.

      

    90 ans après les faits, la Cour suprême de Russie a déclaré cette exécution injustifiée. La famille impériale a été réhabilitée et reconnue comme victime de la répression soviétique.

     

    Meurtre au cœur de la nuit
     

    En 1918, la guerre civile fait rage en Russie. Le tsar, contraint d'abdiquer l'année précédente, suite à la révolution de février, est arrêté par les bolcheviks quand ceux-ci prennent le pouvoir, en octobre 1917.

      

      

    Nicolas II, sa femme et ses enfants sont alors retenus prisonniers à Ekaterinbourg, dans l'Oural. Mais pour Lénine et le gouvernement bolchevik, le tsar représente encore un risque. Ils redoutent une insurrection monarchiste.
     

      

    Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, ses geôliers tirent la famille impériale du sommeil. Prétextant que des troubles ont éclaté en ville, ils la conduisent à la cave "pour sa propre sécurité".

      

    Cette cave a été le théâtre de l'exécution collective des Romanov, et c'est là qu'a été scellé le sort tragique d'une dynastie qui avait régné plus de 300 ans sur la Russie.

    Un geste symbolique :

    le Président Eltsine s'incline devant la famille impériale
    Suite au massacre, le commando d'exécution enterre les corps dans la forêt, et ce n'est qu'en 1991 que les dépouilles mortelles des membres de la famille impériale sont découvertes.

      

    Elles sont inhumées en 1998 dans le caveau familial des Romanov lors d'une cérémonie solennelle à la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg. Boris Eltsine, alors Président, s'incline devant la famille impériale.

      

    "Nous avons passé sous silence ce terrible meurtre pendant de longues années, reconnaît-il, mais à présent, la vérité doit être dite : le massacre d'Ekaterinbourg est une des pages les plus honteuses de notre histoire."

     

    Nicolas II canonisé par l'Église avant d'être réhabilité
     

    En l'an 2000, huit ans avant sa réhabilitation, Nicolas II est canonisé par l'Église orthodoxe de Russie, qui le qualifie de martyr. Depuis, on trouve des icônes représentant Nicolas II et sa famille dans toutes les églises orthodoxes russes de Russie et d'ailleurs.

      

      

    Des milliers de croyants se rendent chaque année en pèlerinage sur les lieux de sa mort, à Ekaterinbourg, dans l'Oural. Un imposant monument religieux a été bâti sur les lieux de l'assassinat, pour la somme de dix millions d'euros. Nouvel emblème de la ville, il a été baptisé l'église "Sur-le-Sang-versé".

    Sans chef d'inculpation, pas de réhabilitation :

    des requêtes maintes fois rejetées par la justice
     

      

    Depuis 1995, les descendants des Romanov demandent à ce que la famille impériale soit réhabilitée.

      

    La grande-duchesse Maria Vladimirovna, héritière du trône et résidant en Espagne, émet de nombreuses requêtes, rejetées les unes après les autres.

      

    En 2005, la Cour Suprême de Russie rejette à son tour sa plainte pour vice de forme : arguant de l'absence de verdict, elle déclare que la famille impériale ne peut être réhabilitée, n'ayant jamais été accusée d'un crime quelconque.
     

      

    Les descendants des Romanov contestent inlassablement la validité de cet argument, et finalement, la Cour Suprême réhabilite leur famille le 1 octobre 2008.

     

    Un tsar, passe encore, mais deux…

    La Russie d'aujourd'hui ne semble pas pressée d'accueillir les descendants des Romanov en exil. L'an dernier, les esprits ont été échauffés quand les Romanov ont annoncé qu'ils voulaient revenir vivre en Russie.

      

    Ainsi que le rapporte le journal Kommersant, la maison impériale souhaite obtenir un statut officiel en Russie en tant qu' "institution sociale".

      

    L'avocat de la famille, German Loukianov, affirme qu'elle ne souhaite absolument pas modifier la constitution russe, mais que néanmoins, "si l'on considère le rôle historique et culturel exceptionnel qu'a joué la maison impériale, elle pourrait participer davantage à la vie de la société russe". Le parlement russe a exprimé son incompréhension face à ces allégations.
     

      

    Bien que le Président actuel, Dmitri Medvedev, passe pour un admirateur du dernier tsar, il déclare qu'avec Vladimir Poutine, le pays a déjà une sorte de monarque et qu'il n'y a pas assez de place en Russie pour en abriter un deuxième.


    Mascha Rodé
     
    sources
     
     
     
     
     
     
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    НИКОЛАЙ II В ПОВСЕДНЕВНОЙ ЖИЗНИ

    Многие мемуаристы отмечали, что Николай II был чужд так называемого царского гнева, раздражительности, вообще резких эмоций, в частности часто приходится слышать о том, что государь не любил спорить.

    Соврем...енники были склонны воспринимать эти черты его характера как свидетельство безволия и равнодушия.

    Насколько оправданы эти оценки?

    Николаю II была свойственна большая сдержанность, и поэтому совне могло казаться, что он апатичен и равнодушен. На самом деле это было совсем не так. Ему огромных усилий стоило не проявлять чувств тогда, когда они сами просились наружу. Эта сдержанность иногда могла даже шокировать, но мы можем сказать, что в последние месяцы жизни государя, когда он со своей семьей был уже в заточении, эта сдержанность проявилась с самой лучшей стороны, потому что он буквально не сделал ни одного ложного шага. Он нес свое заключение, с одной стороны, со смирением, с другой стороны, с высочайшим достоинством. Он никогда не требовал ничего для себя, для своей семьи, он проявил за эти месяцы поистине царское величие.

    В дневнике Николая II постоянно упоминается чтение докладов и прием министров.

      
      
    Какой была рабочая нагрузка самодержца?

    Рабочая нагрузка самодержца была непомерной. Каждый день ему приходилось прочитывать множество бумаг и делать на каждую из них резолюцию. Он имел для этой очень большой работы необходимые умственные качества, которые отмечают близко знавшие его люди. Между прочим, он обладал таким наследственным Романовским свойством как феноменальная память, и можно сказать, что уже в одном этом проявилось то, что и он, и его царственные предки были Самим Богом предназначены для несения этого весьма нелегкого царского служения.
     
      
      
    Чему посвящал он свой досуг?

    Досуга у императора было не так много. Он проводил досуг в семейном кругу, много занимался с детьми, читал им или художественную литературу, или исторические сочинения. Он очень любил историю и много читал исторических исследований. Ему были свойственны также те формы досуга, которые свойственны профессиональным военным. Он любил спорт и в частности любил охоту. Это такие древние воинские упражнения, которые для воинов начала XX века сохраняли все свое значение.

    Какую роль в жизни Николая II играла его семья?

    Николай II был образцовый семьянин. Как я сказал, он весь свой досуг старался проводить в кругу семьи с женой и детьми. И между всеми членами этой большой семьи была настоящая любовь и духовное единство.

    #самодержавие #николайвторой #царскаясемья

    Далее http://www.pokaianie.ru/guestbook/
     
      
      
      
    NICOLAS II DANS LA VIE QUOTIDIENNE
      
      
      
    Plusieurs mémorialistes a noté que Nicholas II était étranger à émotions soudaines, l'irritabilité, la colère du roi ce qu'on appelle, en particulier, souvent entendre que l'empereur aimait à faire valoir.

    Contemporains étaient enclins à percevoir ces traits de son caractère comme un signe qu'ils et indifférence.

     
     
     
    Comment sont les prévisions ?

    Nicolas II a été caractérisé par la grande retenue, et par conséquent sovne semblerait qu'il est apathique et indifférent. En fait, c'est tout faux. C'était un énorme effort ne pas de montrer les émotions quand ils ont voulu.
      
      
      
    Cette contrainte pourrait même parfois choquer, mais nous pouvons dire que dans les derniers mois de vie de l'empereur alors que lui et sa famille étaient déjà en prison, cette retenue était évident avec la meilleure main, parce qu'il a littéralement fait ni un seul faux pas.
      
      
     
      
    Il a porté un avis, d'une part, humblement, d'autre part, avec la plus haute dignité. Il n'a jamais exigé quoi que ce soit pour lui-même, pour sa famille, il a montré au cours de ces mois est vraiment la grandeur royale.

    Dans le journal de Nicholas II se réfère constamment à la lecture de rapports et de recevoir des ministres.

     
     
      
    Quelle est la charge de travail de l'autocrate ?

    La charge de travail de l'autocrate était exorbitant. Tous les jours, il avait lu beaucoup de livres et de faire sur chacune des résolutions.
      
    C'est pour cette qualité mentale de très grands travaux nécessaires que marque savait son peuple étroite. Entre autres choses, il avait cette propriété héréditaire Romanovskim comme une mémoire phénoménale, et on peut dire que déjà dans celui-ci que lui et ses ancêtres royaux étaient Dieu lui-même devait pour cela très difficile Ministère du roi.
     

     
    Donc, il passe son temps libre ?

    Activités de loisirs de l'empereur, n'était pas tellement. Il a passé son temps libre avec votre famille, souvent avec enfants, lire ou fiction ou écrits historiques. Il a aimé l'histoire et lu beaucoup de recherches historiques. Il a qualifié ces formes de divertissement qui sont des soldats professionnels. Il aimait le sport et en particulier aimé chasse. Cette ancienne exercices militaires aux soldats au début du XXe siècle ont maintenu leur valeur.

     
    Quel rôle dans la vie de Nicholas II et sa famille ?

    Nicolas II était un père de famille exemplaire. Comme je le disais, tout leur temps de loisirs essayant de tenir dans une famille avec sa femme et ses enfants. Et parmi tous les membres de cette famille nombreuse a été un véritable amour et unité spirituelle.

    # nikolajvtoroj # carskaâsem′â # autocratie prochaine
      
     
     
     
     
     
     
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    Russian ballerina Anna Pavlova as The Dying Swan

     

     Anna Matveïevna (Pavlovna) Pavlova (en russe : А́нна Матве́евна (Па́вловна) Па́влова) est une ballerine russe, née à Saint-Pétersbourg le 12 février 1881 et morte à La Haye le 23 janvier 1931. Elle est considérée comme la meilleure danseuse de ballet classique de l'histoire. Elle a été une étoile du Ballet impérial russe, et des Ballets russes de Serge Diaghilev. Son rôle le plus célèbre était La Mort du cygne et elle a été la première ballerine à parcourir le monde avec sa propre compagnie de ballet.

     

     

    Biographie

    Née dans une famille d'origine modeste, Anna Pavlova s'est sentie attirée par la danse après avoir vu une représentation de La Belle au bois dormant en 1890. Formée à l'École impériale de danse de Saint-Pétersbourg, elle est suivie de très près par Enrico Cecchetti (elle sera par la suite son unique élève, de 1906 à 1908), qui lui permet d'entrer en 1899 au sein du ballet du Théâtre Mariinsky. Lorsqu'en 1906 elle devient danseuse étoile, elle a déjà dansé les plus grands rôles du répertoire classique. Elle reste attachée au Mariinsky jusqu'en 1913.

     

    File:Anna Pavlova 1912.jpg

    1912

     

    Cependant, dès 1908, elle commence ses tournées internationales qui composeront l'essentiel de sa carrière et l'emmèneront dans quelque 4 000 villes du monde entier. Elle crée même sa propre compagnie, afin de partager sa passion de la danse sur le plan international. Ses duos avec Vaslav Nijinski dans Les Sylphides et Giselle sont restés dans les mémoires.

    Toutefois, Anna Pavlova est réellement entrée dans la légende grâce à son interprétation de La Mort du cygne, sur un extrait du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns. Michel Fokine créa ce solo à sa demande, lors d'une répétition de l'année 1905, et avouera plus tard avoir été inspiré par la visite que lui avait rendue Isadora Duncan quelques mois auparavant.

      

      

    En 1931, à La Haye, elle contracte une pleurésie qui l'oblige à faire le choix entre mettre un terme à sa carrière ou mourir, mais elle ne peut se résoudre à arrêter la danse. Durant son agonie, elle aurait demandé à ce qu'on lui prépare son costume de cygne. Le soir de sa mort, à Saint-Pétersbourg, les violons de l'orchestre ont joué la musique de La Mort du cygne devant une scène vide, seulement éclairée par un projecteur.

     

     

    Anna Pavlova aurait déclaré :

    « Je désire que mon message de beauté, de joie et de vie continue à être délivré après moi. J'espère que lorsque l'on aura oublié Anna Pavlova, le souvenir de sa danse restera dans le cœur des gens. Si je réussissais ne serait-ce que cela, je m'estimerais satisfaite. »

    La grande Margot Fonteyn, bien qu'elle n'eût pas connu Anna Pavlova, disait d'elle qu'elle était un « génie ».

     

     

    1924

    Head of Pavlova (1924)
    Malvina Hoffman
    Art Institute of Chicago

     

     

     

     

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     Le tsar Nicolas II et sa famille réhabilités par la justice russe

          

    Les restes du tsar et de sa famille ont été solennellement inhumés en 1998 à Saint-Pétersbourg. © SICHOV/SIPA.

    Les restes du tsar et de sa famille ont été solennellement inhumés

    en 1998 à Saint-Pétersbourg. © SICHOV/SIPA.

     

    La Cour Suprême de Russie a réhabilité mercredi les membres de la famille impériale Romanov. Selon elle, ils ont été victimes de la répression politique bolchevique. Après avoir été faits prisonniers, le dernier tsar russe Nicolas II, son épouse et leurs cinq enfants ont été exécutés par la Tcheka, la police politique de Lénine, le 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg, dans l'Oural.

    La justice a donc enfin répondu favorablement à une plainte déposée en 2005 par l'avocat de la grande duchesse Maria Vladimirovna, qui vit à Madrid et affirme être l'héritière de Nicolas II. Sa plainte avait été rejetée à plusieurs reprises, mais elle avait toujours fait appel.

    "La Grande Duchesse a exprimé sa joie et sa satisfaction" car "elle a toujours été convaincue que cette question serait réglée en Russie et refusait de s'adresser à des tribunaux internationaux", a indiqué son représentant en Russie Alexandre Zakatov.

      

    Et de poursuivre : "Les forces politiques qui avaient freiné pendant plusieurs années la réhabilitation de la famille impériale n'ont pas réussi à s'opposer au respect de la loi." Selon Guerman Loukianov, l'avocat de la Grande Duchesse, cette dernière n'a pas pour autant l'intention de réclamer la restitution des biens impériaux.

    "Continuité historique" (Patriarcat de Moscou)

    Cette décision, longtemps attendue, a été saluée par les descendants de la famille impériale et l'Église orthodoxe russe. Ivan Artsichevski, représentant d'une autre branche de descendants des Romanov dirigée par le prince Nikolaï Romanovitch, en tension avec Maria Vladimirovna, a lui aussi exprimé sa joie, tout minimisant la portée de la décision.

      

    "Le fait que l'État russe ait reconnu sa responsabilité pour ce meurtre est un pas vers un repentir général et la réhabilitation de toutes les victimes innocentes" des bolcheviks. Mais Romanovitch soutient que la réhabilitation avait déjà eu lieu de fait lorsque les restes du tsar et de sa famille ont été solennellement inhumés en 1998 à Saint-Pétersbourg, et lors de leur canonisation par l'Église orthodoxe comme martyrs en 2000.

    Quant au porte-parole du Patriarcat de Moscou, Gueorgui Riabykh, il salue une décision qui, "sans aucun doute (...) aura des conséquences importantes pour la Russie moderne, car elle renforce la priorité de la loi et restaure la continuité historique".

    Les sentiments à l'égard de Nicolas II ont évolué depuis la chute de l'Union soviétique en 1991, mais un des derniers sondages sur le sujet, en 2005, montrait que 56 % des Russes portaient encore un regard très critique sur lui.

     
    Par Ségolène de Larquier (avec agence)
     
     
     
     
     Lpoint.fr - Publié le 01/10/2008 à 16:14 - Modifié le 01/10/2008 à 19:47
     
     
     
     
    Récit d'un pèlerinage sur les lieux
    de l'assassinat de la famille impériale russe
     
    Récit d'un pèlerinage sur les lieux de l'assassinat de la famille impériale russe
     
     
     
    Ce récit se veut un témoignage du renouveau spirituel de la Russie.
     
    Ce renouveau, ancré dans le sacrifice de la famille impériale, a commencé par la présence discrète de premiers pèlerins sur le site du massacre dans les années 1970. Le mouvement s’amplifiant et la liberté religieuse acquise à la fin de la pérestroïka, ce sont à présent des dizaines de milliers de pèlerins qui se sont rassemblés à Ekatérinbourg en juillet 2008 à l’occasion du 90e anniversaire des événements tragiques de 1918.

    Dès les années 1970, devant la maison Ipatiev, sur la place dite de la Vengeance du Peuple, on pouvait trouver des cierges allumés et des bouquets de fleurs déposés par des pèlerins furtifs et anonymes. Pour prévenir le danger de voir cette maison devenir un lieu de pèlerinage populaire, le comité exécutif du soviet municipal, dirigé à l’époque par Boris Eltsine, reçut l’ordre d’Andropov de détruire l’endroit du crime et avec lui le souvenir de l’empereur. Eltsine ignora cet ordre.
     
    La maison fut à nouveau entourée d’une haute palissade. Cependant l’ordre fut réitéré dix jours plus tard et il fallut se résoudre à l’exécuter. Le 16 septembre 1977, commença la démolition qui dura deux jours. Les débris furent emportés dans une décharge et le sol égalisé à l’aide de bulldozers (…).
     

    Récit d'un pèlerinage sur les lieux de l'assassinat de la famille impériale russe
     
     
    La construction de la basilique des martyrs impériaux et de tous les saints de la terre russe se fit au rythme accéléré de la résurrection de la foi en Russie. En 1992 la première pierre fut posée et en 2003 la basilique inaugurée. L’épouse de Tikhon Koulikovsky, neveu de Nicolas II, fit don de l’icône de la Sainte Mère de Dieu "aux trois mains" qui se trouvait dans la maison Ipatiev pendant l’emprisonnement de la famille impériale.
     
    La durée de la construction de la basilique a conduit le peuple russe « de l’amnésie à la mémoire et des préjugés au repentir ».
     
    Saint Jean de Shanghaï qui appelait de toutes ses prières à la renaissance de la foi disait : « Courage, relève-toi, Rouss, toi qui as bu la coupe de la colère divine ».

    La crypte, qui se situe à l’endroit exact de la cave où fut perpétré l’assassinat du tsar, de sa famille et de ses domestiques, fait l’objet d’une grande ferveur populaire. Surtout durant ces journées de juillet, appelées « Tsarskie dni » (journées impériales) durant lesquelles, jour et nuit, des prêtres se relaient dans la crypte et la basilique pour lire des prières.

    La deuxième étape du pèlerinage amène les pèlerins à pied, à 20 km de là, au puits de mine de Ganina Yama, lieu de la tentative d’anéantissement des corps. La distance est parcourue de 4 heures du matin, dans la nuit noire, à 10 heures du matin sous un soleil éclatant. Les pèlerins sont portés par leurs cantiques et leurs prières.
     
    Il faut décrire ce site, caché au milieu d’une vaste forêt. Dans cette forêt qui semble si primitive, si loin de toute civilisation, comme par un effet merveilleux, un monastère et plusieurs chapelles en bois sont apparues à présent à l’ombre des sapins.

    Récit d'un pèlerinage sur les lieux de l'assassinat de la famille impériale russe
     
     
     
    La troisième étape du pèlerinage passe par le monastère Novo-Tikhvinsky qui abrite 150 moniales. Ces religieuses cousent des chasubles, assistées par des ordinateurs,
    peignent et brodent des icônes et traduisent en russe les Pères de l'Église.

    La quatrième étape conduit les pèlerins à la petite ville d’Alapaïevsk où furent martyrisés la sœur de l’impératrice, la Grande Duchesse Élisabeth, la moniale Barbara, cinq princes de la famille Romanov de même que le secrétaire du Grand Duc Serge Mikhaîlovitch, Fiodor Remez. Élisabeth, appelée Ella dans sa famille, était la fille de Louis IV, Grand Duc de Hesse-Darmstadt et de la princesse Alice d’Angleterre, fille de la reine Victoria. Née en 1864, Ella était la seconde d’une famille de sept enfants.
     
     
    Le sixième de ces enfants était Alix qui deviendra l’épouse de Nicolas II. Les enfants du Grand Duc Louis IV sont élevés par leur mère dans une profonde simplicité. Leur éducation chrétienne est stricte et ils sont habitués dès leur petite enfance aux œuvres caritatives, au service des pauvres et des malades. En 1884, Ella épouse le cinquième fils de l’empereur Alexandre III, le Grand Duc Serge.
     
     
    En 1905, le Grand Duc Serge, gouverneur de Moscou, fut déchiqueté par une bombe que lui lança en pleine poitrine un révolutionnaire. C’est en 1918 que la Grande Duchesse Élisabeth connut à son tour un destin tragique : elle fut arrêtée en avril et transférée à Ekaterinbourg.

    Sachant que sa sœur était prisonnière dans la maison Ipatiev, elle demanda l’autorisation de revoir la famille impériale. Ce qui lui fut refusé. Elle fut alors emmenée à Alapaïevsk et séquestrée dans l’école Napolnaïa. Dans ce même lieu furent également séquestrés cinq princes de la famille Romanov : le Grand Duc Serge Mikhaïlovitch, les trois fils du Grand Duc Constantin Constantinovitch (Jean, Constantin et Igor), le prince Vladimir Paley.
     
     
    Dans la nuit du 17 juillet, tous les Romanov, la moniale Barbara et Fiodor Remez furent conduits à 12 kilomètres d’Alapaïevsk. Après avoir été assommés, ils furent précipités, les yeux bandés, dans le puits de mine Nijnaïa Selimskaïa.
      
      
    Un paysan attardé sur ce lieu et effrayé par l’arrivée de cette troupe nocturne fut, depuis sa cachette, le témoin involontaire de cette tuerie.
     
     
    Les assassins jetèrent dans le puits quelques grenades qui n’éclatèrent pas. Ils jetèrent aussi des branches et des bûches sur les suppliciés et ils les incendièrent. Mais plus bas, bien au-dessous des flammes, s’éleva un des plus beaux hymnes de la liturgie orthodoxe, l’hymne aux chérubins, entonné par les martyrs au seuil de leur mort.

    Là aussi, une longue procession de pèlerins occupe la route qui aboutit à un monastère. Le portail une fois franchi, on découvre d’abord une église en lisière de forêt puis une petite chapelle blanche coiffée d’un bulbe bleu. La liturgie se célèbre en plein air devant les portes ouvertes de la chapelle.
     
     
    Elle est présidée cette fois-ci par l'archevêque Vincent d’Ekaterinbourg, assisté par
    Mgr Marc de Berlin et Mgr Michel de Genève.

    Malgré la conquête d’Ekaterinbourg par l’amiral Koltchak le 25 juillet, les restes de la famille impériale demeurèrent introuvables. Ceux des suppliciés d’Alapaïevsk ne furent retrouvés qu’en octobre.

    « L’armée rouge reprenant du terrain, les cercueils de la Grande Duchesse et de la moniale Barbara furent ensuite transférés par l’armée de Koltchak d’Alapaïevsk vers la Chine et de là à Jérusalem, où ils reposent jusqu’à présent dans l’église Sainte-Marie-Madeleine, au pied du mont des Oliviers.

    Il faut terminer ce récit par une citation prophétique de Pierre Gilliard, précepteur du Tsarévitch, et auteur d’un livre de souvenirs qu’il fit publier en 1923.
     
      
    Voici comment il évoque le souvenir de la famille impériale:

    « Il est impossible que ceux dont je viens de parler aient subi en vain leur martyr. Je ne sais quand cela sera, ni comment cela se fera, mais un jour ou l’autre, sans nul doute, quand la brutalité se sera comme saignée elle-même dans l’excès de sa fureur, l’humanité tirera du souvenir de leurs souffrances une invincible force de réparation morale.
     
    Quelque révolte qu’on garde dans le cœur, et quelque juste que soit la vengeance, ce serait offenser leur mémoire que de souhaiter une expiation dans le sang.

    L’Empereur et l’Impératrice ont cru mourir martyrs de leur pays : ils sont morts martyrs de l’humanité.
     
    Leur réelle grandeur ne tient pas au prestige de leur dignité impériale, mais à l’admirable hauteur morale à laquelle ils s’étaient élevés peu à peu.
     
    Ils étaient devenus une force d’idéal ; et dans leur dépouillement même, ils ont rendu un émouvant témoignage à cette merveilleuse sérénité d’âme contre laquelle aucune violence, aucune fureur ne peuvent rien, et qui triomphe jusque dans la mort. »

    Ce texte est un résumé de la conférence donnée
    le 15 décembre 2008
    à l'Union de la noblesse russe.
     
     
     
     
     sources
     
     
    http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Recit-d-un-pelerinage-sur-les-lieux-de-l-assassinat-de-la-famille-imperiale-russe_a26.html?com
     
     
     
     
     
     
     
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