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    Organisés en tribus perpétuellement en conflit les unes contre les autres, les Slaves ne sont dotés d’aucun système unifié. D’après la tradition russe consignée dans la Chronique des temps passés, rédigée entre le XIIe et le XIVe siècle et qui constitue la principale source sur les débuts de l’histoire russe, les conflits internes et les inimitiés entre les Slaves de la région de Novgorod deviennent si violents qu’ils décident de faire appel à un arbitre extérieur, un prince étranger qui pourra les unir en un État fort. Leur choix se porte sur Riourik, un chef scandinave, qui devient le souverain de Novgorod vers 860. Dans le même temps et toujours selon la Chronique, deux autres Vikings, Dir et Askold, prennent le pouvoir à Kiev.

     

      

    Les Scandinaves, appelés Varègues ou Rous, donnent à la terre qu’ils occupent le nom Rossia ou Russie, c’est-à-dire « terre des Rous ». L’intronisation de Riourik et la dynastie qu’il fonde marquent le début d’une période de consolidation interne et d’une expansion territoriale des Slaves, surtout vers le nord-est et le nord-ouest.

    Riourik meurt en 879 et son fils Igor lui succède dans la principauté de Novgorod. Igor n’étant encore qu’un enfant, c’est Oleg, un parent de Riourik, qui assure la régence. Le prince Oleg, réalisant la valeur de Kiev, s’empare de la région vers 880 et unifie les deux principautés, établissant sa capitale à Kiev.

     

      

    Il agrandit considérablement le territoire sous domination russe qui, s’étendant de la Neva à la mer Noire, englobe la route commerciale des pays nordiques à la Méditerranée. Il conduit ses troupes jusqu’à Constantinople, où il conclut en 907 un traité commercial avec l’Empire byzantin, complété en 911 par un pacte de non-agression, renouvelé en 944. Les Russes exportent essentiellement de la cire, des fourrures, des esclaves et bénéficient d’une exemption de taxes. Dès lors, les relations culturelles et commerciales avec l’Empire byzantin ne cessent de se développer.

    Igor assume le pouvoir à partir de 912 et, à sa mort en 945, sa veuve, Olga, lui succède.

    Elle commence à instaurer dans toute la Kiévie un réseau administratif pour la collecte de l’impôt que paient les tribus dominées par la principauté, parmi lesquelles les Drevlianes, qui ont assassiné Igor. Mais l’événement le plus marquant de sa régence est sa conversion au christianisme, sous le nom de baptême d’Hélène, vers 957, et l’introduction de cette religion dans la principauté de Kiev. En 964, contrainte par une réaction païenne, elle cède le pouvoir à son fils Sviatoslav, le premier prince de la dynastie riourikide à porter un nom slave.

    Faisant de sa capitale, Kiev, une cité prééminente parmi les villes russes, Sviatoslav se révèle être un grand chef militaire et s’attache à renforcer les positions russes dans les régions du Sud. Ainsi, il mène des campagnes contre les Khazars au sud-est (963), contre les Bulgares de la Volga (965) et contre ceux du Danube (968), contre les Petchenègues, des nomades d’origine turque, qui assiègent Kiev en 969. Sviatoslav construit un grand État et, sur le plan intérieur, favorise le développement économique. Il s’appuie sur les boyards qui constituent dans un premier temps une armée mobile et forment progressivement une caste de propriétaires. L’économie de la principauté repose essentiellement sur l’agriculture ; les paysans sont en majorité libres mais souvent victimes d’un fort endettement et de l’arbitraire des boyards.

    Riourik
    Riourik
      
      
      
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    Saint VLADIMIR, grand-prince de KIEV,

    Égal-aux-Apôtres et illuminateur du peuple russe.

     

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    A la suite du siège manqué de Constantinople (864), le Patriarche Saint Photios envoya à Kiev un Evêque accompagné de Prêtres, afin d'y semer les premières semences du Christianisme (1). Mais cette mission fut bientôt interrompue lors de la prise de la ville par les princes varègues (Vikings) Oleg et Igor (880-883), qui favorisèrent l'implantation de leur congénères idolâtres. Par la suite, les trois attaques tentées par les Russes contre la capitale byzantine (911, 944 et 971) conduisirent à l'installation de marchands qui embrassèrent le Christianisme et devinrent missionnaires en rentrant dans leur patrie, si bien qu'en 945 Kiev possédait une assez grande Communauté Chrétienne, qui se rassemblait dans l'église du Prophète-Elie.

    La veuve du prince Igor, Sainte Olga, se fit baptiser alors qu'elle était régente (cf. 11 juil.), mais cette conversion resta personnelle et n'eut pas de répercussion notable dans son peuple. Bien au contraire, dès que son fils Sviatoslav prit le pouvoir, restant sourd aux exhortations d'Olga, il encouragea le paganisme, car la conversion au Christianisme était considérée comme une transgression de la tradition de son peuple et une honte.

    À la mort de Sviatoslav, son fils laropolk, qui était plus favorable aux Chrétiens, devint prince de Kiev, alors que son frère cadet, Vladimir, s'installait à Novgorod. Chassé de là par laropolk, il alla se réfugier en Scandinavie, d'où il revint peu après avec un fort contingent de Varègues.

    Il expulsa son frère, qui mourut au cours du combat, et s'installa à Kiev (980). Les instructions de sa grand-mère, Sainte Olga, et de sa mère, Malousa, n'avaient pu décider Vladimir à renoncer à l'idolâtrie et animé d'un zèle ardent pour les dieux des Vikings, dès son intronisation, il fit édifier sur les hauteurs de la cité un temple dédié au dieu du tonnerre, Péroun, où l'on faisait même des sacrifices humains. Et, conséquence de cette impiété, le prince menait une vie excessivement débauchée, qui le rendit tristement célèbre. Monarque belliqueux et soucieux d'étendre son territoire, il avait déclaré une guerre sans merci aux peuples voisins : Bulgares et Lituaniens. Au retour d'une campagne victorieuse contre les Jatvagues (983), il décida de rendre grâces aux dieux par un sacrifice humain.

    Le sort tomba sur un marchand varègue, Théodore, et son fils Jean, qui étaient Chrétiens et qui devinrent ainsi les premiers-Martyrs du sol russe (cf. 12 juil.).

      

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    Cet ignoble sacrifice fit cependant une forte impression sur l'âme de Vladimir. Il se mit alors à méditer sur la religion et à nourrir des doutes à propos de l'idolâtrie. Ces préoccupations vinrent à la connaissance des peuples qui vénéraient un seul Dieu: les Bulgares musulmans de Kama, les Juifs Khazars, les Germains, Chrétiens latins, et les Grecs Orthodoxes. Ils envoyèrent des émissaires à Kiev, qui essayèrent d'influencer le prince en présentant leurs arguments; mais seul l'envoyé de Byzance parvint à capter son attention en réfutant toutes les autres religions et en lui exposant l'oeuvre salvatrice de Notre Seigneur Jésus-Christ.

    Après avoir consulté ses boïars, le prince décida d'envoyer ses propres ambassadeurs dans ces différents pays, afin de se rendre compte par eux-mêmes de la manière dont on y vivait la religion. Quand les émissaires envoyés dans la capitale byzantine assistèrent à la Divine Liturgie et aux diverses cérémonies qui avaient lieu à Sainte-Sophie, leur impression fut si forte qu'ils en restèrent stupéfaits et rapportèrent ensuite à leur souverain : « Nous ne savions plus si nous étions au ciel ou sur la terre.

    Car il n'y a pas sur terre un tel spectacle, ni une telle beauté, et nous sommes incapables de l'exprimer. Nous savons seulement que c'est là que Dieu demeure avec les hommes, et que leur culte dépasse celui de tous les pays. Cette beauté nous ne pouvons l'oublier, et nous savons qu'il nous sera désormais impossible de vivre en Russie d'une manière différente! » Convaincu que cette gloire manifestée dans la Liturgie ne pouvait être que le respIendissement de la Vérité, Vladimir se décida donc à devenir chrétien.

    Entre-temps, l'empereur de Byzance, Basile II, affaibli par la guerre contre le tsar des Bulgares, Samuel, et menacé d'être expulsé de Constantinople par la révolte de Bardas Phocas (987), fit appel au grand-prince de Kiev. Vladimir proposa de lui envoyer six mille Varègues, mais demanda en échange la main de sa soeur, Anne Porphyrogénète, en promettant de se convertir au Christianisme avec tout son peuple. Grâce à l'intervention des Varègues la révolte de Bardas fut réprimée, mais l'empereur tarda à tenir sa promesse et à envoyer à Kiev sa soeur qui répugnait à s'unir à un païen. Jamais, en effet, une princesse de rang impérial n'avait été mariée à un barbare.

    Vladimir marcha alors vers la Crimée et s'empara de la ville de Cherson, menaçant de poursuivre vers Constantinople si l'empereur ne tenait pas sa promesse(2). Effrayé, Basile envoya sans retard sa soeur, accompagnée de l'Evêque Saint Michel (cf. 30 sept.) et des Prêtres qui avaient été assignés pour la mission en Russie. Le grand-prince fut baptisé, sous le nom de Basile, le jour de la Théophanie(3) avec les officiers de sa suite, puis on célébra les noces(4).

    En cadeau Vladimir rendit la ville de Cherson aux Byzantins, puis il repartit pour Kiev, avec la princesse et les Clercs qui avaient pris à Cherson un fragment des Reliques de Saint Clément de Rome ainsi que d'autres glorieux trophées, Icônes et objets de culte.

    Aussitôt arrivé dans sa capitale, le prince libéra de leurs obligations ses épouses païennes, déclarant qu'il ne pouvait désormais avoir qu'une seule épouse, et il commença à purifier la ville de tout culte idolâtre. Avec le même zèle qu'il avait auparavant pour le culte des faux dieux, il fit renverser leurs idoles et ordonna d'attacher la statue de Péroun à la queue de chevaux, qui lui firent dévaler la colline et allèrent la précipiter dans le Dniepr aux yeux de tout le peuple. Saint Michel commença alors à prêcher la parole de Dieu, aidé par Vladimir en personne.

    Le jour de la Pentecôte, une multitude d'habitants de Kiev fut baptisée dans le fleuve: jeunes et vieux entrèrent ensemble dans le bain de la nouvelle Naissance, les uns plongés dans l'eau jusqu'au cou, d'autres jusqu'à la taille, les enfants groupés au bord et les nourrissons dans les bras de leurs mères. L'Evêque célébra le Baptême et demanda au prince Vladimir de servir de parrain à tout son peuple.

    Changeant complètement son caractère et adoptant la douceur des moeurs évangéliques, Vladimir supprima la peine de mort et mena dès lors une vie agréable à Dieu, qui le fit surnommer par son peuple: le "Soleil radieux". Il fit édifier des églises à la place des temples païens, et en particulier une splendide église, dédiée à la Dormition de la Mère de Dieu, fut érigée à l'endroit même du Martyre de Saint Théodore et de son fils, à laquelle le prince affecta un dixième de ses revenus(5). Il fonda aussi des écoles pour l'instruction du peuple et la formation des Prêtres.

    Des missionnaires furent envoyés dans les autres principautés, afin d'y proclamer la Bonne Nouvelle en langue slave(6). La ville de Kiev devint ainsi le siège de l'Evêque métropolitain, dépendant du Patriarcat de Constantinople, ayant juridiction sur cet immense territoire. Du fait de la résistance des prêtres païens, seule la principauté de Novgorod resta rétive, et c'est par la force que Vladimir y imposa le Christianisme.

    Vers la fin de sa vie, après la mort de sa femme, le Saint prince eut à endurer de cruelles afflictions de la part de ses deux fils aînés, Sviatopolk et Iaroslav. Sous l'influence de son beau-père, le roi de Pologne, qui l'avait convaincu de se convertir au catholicisme, Sviatopolk s'insurgea contre Vladimir, qui fut mis en prison, et une guerre de courte durée éclata entre la Pologne et la Russie (1013). L'année suivante, Iaroslav, profitant de la haine que nourrissait la principauté de Novgorod à l'égard de Kiev qui lui avait retiré l'hégémonie au temps d'Oleg, fomenta une révolte. Mais avant que la guerre ne soit déclarée, saint Vladimir tomba gravement malade.

    Il envoya son fils Boris combattre contre les Petchénègues, païens endurcis et de moeurs sauvages, qui attaquaient son territoire, et relâcha Sviatopolk avant de rendre son âme à Dieu, le 15 juillet 1015. Sviatopolk essaya de cacher au peuple la mort de son père(7); mais au matin la cathédrale, dans laquelle le corps avait été transporté, se trouva entourée de milliers de personnes de toutes qualités, qui versaient d'abondantes larmes et élevaient vers Dieu leurs lamentations, car ils venaient de perdre leur père et le nouvel-Apôtre qui leur avait apporté la lumière de la foi et qui, tel un autre Constantin, avait élevé leur peuple au rang des grandes nations chrétiennes.

    Ses précieuses Reliques furent cachées pendant l'invasion mongole, et on ne les retrouva, dans les ruines de l'église, qu'en 1631. Son crâne est conservé dans l'église principale du Monastère des Grottes de Kiev, sa mâchoire dans la Cathédrale de la Dormition à Moscou, et d'autres fragments dans divers Sanctuaires de Russie.

      

    1). Selon d'autres, ils furent envoyés par le Patriarche Saint Ignace.
     

    2). Selon certains historiens, la prise de Cherson ne fut pas un acte de menace. Au contraire Vladimir serait venu alors en aide à Basile en prenant cette ville qui s'était insurgée et avait pris parti pour Bardas Phocas.
     

    3). En 989 à Cherson ou selon d'autres en 988 à Kiev. La Chronique russe rapporte que Vladimir étant devenu aveugle peu avant son baptême, recouvra la vue en sortant des eaux baptismales.
     

    4). Il semble que le mariage ait plutôt eu lieu à Kiev, après le Baptême du peuple.
     

    5). Lors du grand incendie de 1070, 700 églises furent détruites à Kiev. Ce qui montre l'importance de la christianisation. En ce temps-là Kiev était considérée comme une des principales capitales d'Europe en ce qui concerne les arts et les lettres.
     

    6). C'est de Bulgarie, où l'oeuvre des Sts Cyrille et Méthode avait été poursuivie par leurs disciples, que furent importées les traductions indispensables à la formation de la culture ecclésiastique de la Russie de Kiev. Ce fut surtout Iaroslav le Sage, successeur de St Vladimir (1019-1054), qui favorisa cette activité de traduction des livres grecs.
     

    7). C'est lui qui fit assassiner peu après les deux fils préférés de Vladimir, qu'il avait eu de la princesse Anne: Saints Boris et Gleb(cf 24 juil.).

     

    sources : http://www.religion-orthodoxe.com/article-saint-vladimir-grand-prince-de-kiev-egal-aux-apotres-et-illuminateur-du-peuple-russe-53399602.html

     

    Vladimir le grand ( III )

     

     

     

    Pourtant, dès ses débuts, l’Église orthodoxe russe diffère de son modèle byzantin. Le culte et l’instruction religieuse y sont pratiqués en slavon, à partir de l’écriture cyrillique introduite par les évangélisateurs des Slaves, Cyrille et Méthode. Bien que placés sous l’autorité canonique du patriarche de Constantinople, le métropolite de Kiev et l’ensemble de l’Église dépendent en fait du grand-prince. Très influencée par la culture byzantine, la Kiévie trouve dans la religion le facteur d’unité politique et culturelle qui lui manque.

     

     

     

     

    Vladimir le grand ( III )

    Vladimir meurt en 1015 et le partage de ses possessions entre ses fils donne immédiatement lieu aux habituels conflits de succession. Son fils aîné, Sviatopolk le Maudit (1015-1019), obtient le pouvoir suprême et, pour affermir sa position, fait assassiner ses demi-frères Boris et Gleb, qui deviennent rapidement des martyrs importants de la religion orthodoxe. Il est à son tour déposé par son frère Iaroslav le Sage, prince de Novgorod. Ce dernier entreprend de reconstituer l’empire de son grand-père Sviatoslav et en 1036, après la mort de son frère Mstislav le Brave qui règne sur Tchernigov et toute la région située à l’est du Dniepr, il devient maître de toute la Russie. Son règne constitue l’âge d’or de la Kiévie. Il dote sa capitale d’édifices magnifiques, dont la fameuse cathédrale Sainte-Sophie, fait ouvrir de nombreuses écoles et édicte le premier code de lois russe, la Rousskaïa Pravda (« la Vérité russe »). Il noue des liens avec l’Occident et marie sa fille, la princesse Anne, au roi de France Henri Ier, en 1051.

     
    Le déclin de Kiev
     
    Bien que Iaroslav ait essayé de fixer des règles de succession, sa mort en 1054 marque la division de la principauté entre ses fils et le début du déclin de la Kiévie. De partage en partage, la Russie devient une mosaïque d’États insignifiants, presque continuellement en guerre les uns contre les autres.
     

    Vladimir II Monomaque, le petit-fils de Iaroslav, essaie une dernière fois d’unifier le pays mais sa mort en 1125 met fin à ses tentatives d’alliances. Ses fils doivent faire face à de nouvelles oppositions. Des principautés défient alors la suprématie de Kiev : la Galicie et la Volhynie au sud-ouest, Tver et Vladimir-Souzdal au nord-est, Smolensk au nord et Novgorod, de loin la plus puissante, située sur un territoire limité par le golfe de Finlande, le lac Peïpous, le cours supérieur de la Volga, la mer Noire et la Dvina septentrionale.

    Le déclin de la Kiévie est également accéléré par la rupture des liens commerciaux avec Constantinople à la suite du sac de la ville par les croisés en 1204, ce qui a pour conséquence la migration d’une partie des habitants de Kiev vers le nord. Novgorod, ainsi renforcée, devient une principauté au commerce florissant tourné vers la mer Baltique, siège au XIIIe siècle d’un grand comptoir de la Ligue hanséatique. Kiev perdit bientôt son rôle de centre culturel, une place qui fut reprise par les cités de Souzdal, Vladimir et enfin Moscou, fondée vers 1147 par Iouri Dolgorouki, prince de Rostov-Souzdal. En 1169, André Bogolioubski, le fils de ce dernier, s’empare de Kiev et du titre de grand-prince qui est désormais affecté à sa principauté de Vladimir. L’épisode sonne le glas de la principauté de Kiev.

    Vladimir le Grand
    Vladimir le Grand
      
     

    La Russie devient une fédération de cités-États dispersées, liées par une langue, une religion, des traditions et des coutumes communes, et dirigées par les membres de la vaste maison riourikide, généralement en guerre les uns contre les autres. La menace se trouve également aux frontières : à l’ouest, les Polonais, les Lituaniens et les chevaliers Teutoniques font des incursions régulières sur le territoire russe, constamment soumis au sud aux expéditions des Polovtses, nom donné par les Russes aux Coumans, peuple de nomades turcs. L’un de ces raids est le sujet du poème épique russe le Dit d’Igor et inspirera à Borodine son opéra le Prince Igor. "Russie"

     

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    L'invasion mongole ( IV )Au début du XIIIe siècle, un danger bien plus grave vient menacer la Russie. Venues d’Asie, les armées mongoles de Gengis Khan font leur apparition. Les Polovtses appellent les princes russes à leur aide et ceux-ci viennent les secourir contre cet ennemi commun. La coalition russo-polovtsienne subit une déroute totale sur la Kalka, près de la mer d’Azov (aujourd’hui la Kalmious), en 1223. Cependant, les Mongols sont rappelés en Asie par le khan après leur victoire et se retirent aussi vite qu’ils étaient venus. En 1237, Batu Khan, petit-fils de Gengis Khan, ramène vers la Russie orientale ses troupes qui, dans leur marche vers le nord, prennent et détruisent la plupart des villes de la région de Vladimir et Souzdal.

    Les armées mongoles sont arrêtées par le terrain difficile de forêts et de marécages situé au sud de Novgorod et Batu Khan est forcé de changer de direction. En 1240, il se dirige vers le sud-ouest et prend Kiev en dépit de la défense désespérée que lui opposent les habitants de la cité. Les Mongols ravagent la Pologne, la Hongrie et s’avancent jusqu’en Moravie.

    En 1242, Batu Khan établit sa capitale à Saraï sur la basse Volga (près de l’actuelle Volgograd) et fonde la Horde d’Or ou khanat de Kiptchak, jouissant d’une grande indépendance vis-à-vis de l’Empire mongol.
    L'invasion mongole ( IV )L’invasion mongole (ou tartare) de 1241 fut pour les hongrois ce qu’avait été l’invasion des Huns, puis ce que fut l’invasion hongroise pour les autres pays d’Occident. (“Que Dieu nous protège des flèches hongroises” fut une prière habituelle dans les monastères occidentaux pendant au moins deux générations). L’invasion tartare faillit être fatale au peuple hongrois; heureusement, il fut sauvé in extremis par la retraite soudaine des troupes mongoles emmenées par Batu-Khan.mis par la retraite soudaine des troupes mongoles emmenées par Batu-Khan.

    L’invasion mongole ravage la Russie et est déterminante pour la suite de l’histoire du pays. La domination des Tatars, les descendants des Mongols de la Horde d’Or, détruit les éléments de gouvernement autonome par assemblée représentative qui sont apparus dans quelques cités russes, met un frein aux progrès économiques et fait prendre à la Russie deux siècles de retard par rapport aux pays d’Europe occidentale. Les coutumes, les lois et le gouvernement des Tatars sont partout imposés.

    La région de Kiev est presque complètement dépeuplée en raison des massacres et de la fuite vers l’ouest des survivants.

      

    Un groupe, influencé culturellement par les Polonais et les Lituaniens, devient les Biélorusses ou Russes Blancs.

      
    Un deuxième groupe, formé par la population slave de Kiev et des régions environnantes, devient les Petits-Russes ou Malorusses. La région de la Kiévie, influencée par des langues et coutumes étrangères qui se superposent aux traditions initiales, est appelée Ukraine. Les habitants de la Russie du Nord deviennent le principal groupe de Russes slaves, les Grands-Russes, influencé par les diverses branches de la population finno-ougrienne.
    Le tribut payé au khanat

    Le nord-ouest de la Russie, épargné par les Mongols, se trouve menacé à la même époque par des envahisseurs venus de l’ouest. Les Suédois traversent la mer Baltique et cherchent à pénétrer dans les territoires de Novgorod. Une armée suédoise débarque sur les rives de la Neva en 1240 et le prince Alexandre prend la tête d’une armée russe pour les repousser. Il défait les Suédois si totalement qu’il est dès lors appelé Alexandre Nevski, c’est-à-dire « de la Neva ». Deux années plus tard, les chevaliers Teutoniques s’avancent à leur tour en provenance de l’ouest. Alexandre Nevski fait traverser à son armée les eaux gelées du lac Peïpous et met les envahisseurs en déroute.

    Continuellement sur ses gardes à l’ouest, Alexandre Nevski préfère éviter le risque d’une invasion venant du sud et adopte une politique de soumission envers la Horde d’Or et de conciliation avec le khan. En 1246, il succède à son père André II comme grand-prince de Novgorod et, en 1252, il est investi par le khan comme grand-prince de Vladimir et Souzdal. La plupart des grands-princes russes suivent son exemple, paient un tribut et se considèrent comme vassaux des Tatars.

      
      
      
    Gengis Khan
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     Gengis Khan

      

      

     

    L'invasion mongole aurait permis de supprimer près de 700 millions de tonnes de carbone de l'atmosphère, selon une récente étude surprenante.

     

    L'invasion mongole dirigée par Gengis Khan aux 13ème et 14ème siècles a été si vaste qu'elle peut avoir été l'exemple unique dans l'histoire d'une civilisation responsable du changement climatique par l'homme, selon de nouvelles recherches du Département de l'Écologie Globale de la Carnegie Institution.

     

    Contrairement aux changements climatiques que l'on peut observer aujourd'hui, l'invasion mongole a refroidi la planète de manière efficace en épurant environ 700 millions de tonnes de carbone de l'atmosphère.

     

    L'explication est toute aussi surprenante que ces chiffres...

     

    Vers la moitié de l'empire mongol, environ 22% de la superficie mondiale des terres avaient été conquis et environ 40 millions de personnes avaient été massacrées. Ce dépeuplement massif implique que de nombreuses terres sont revenues à la nature.

    En d'autres termes, l'un des effets de l'invasion de Gengis Khan a été un reboisement généralisé provoquant une absorption plus importante de carbone par l'atmosphère.

    "C'est une idée fausse et très répandue que l'impact humain sur le climat a commencé par la combustion à grande échelle du charbon et du pétrole. En fait, les humains ont commencé à influencer depuis des milliers d'années l'environnement en modifiant la couverture végétale des paysages de la Terre par le défrichage des forêts pour l'agriculture", explique Julia Pongratz, qui a dirigé le projet de recherche de la Carnegie Institution.

    L'étude de Pongratz a permis de mesurer l'impact carbone d'un certain nombre d'événements historiques dont l'invasion mongole, la Peste Noire en Europe, la chute de la dynastie Ming en Chine et la conquête des Amériques.

    Ce que tous ces événements ont en commun, c'est le retour généralisé des forêts après une période de dépeuplement massif, mais la longévité de l'invasion mongole a permis de se démarquer comme l'évènement ayant eu l'impact positif le plus important sur le climat de toute l'histoire de l'humanité.

    "Nous avons constaté que pendant les événements courts comme la Peste Noire et l'effondrement de la dynastie Ming, la re-croissance des forêts n'a pas suffi à surmonter les émissions provenant de la décomposition des matières dans le sol, mais pendant les plus durables, comme l'invasion mongole, il s'est passé suffisamment de temps pour que les forêts puissent repousser et absorber des quantités importantes de carbone", ajoute Julia Pongratz.

    Les 700 millions de tonnes de carbone absorbés à la suite des invasions mongoles équivaut à peu près la quantité produite chaque année à cause de l'essence aujourd'hui.

     

     

     

    sources :

     

    http://www.chine-informations.com/actualite/gengis-khan-envahisseur-le-plus-ecolo-de-histoire_26739.html

     

     

     

     

     

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    Faisant partie de la principauté de Vladimir, la ville de Moscou occupe une position stratégique au carrefour des principales routes commerciales. En 1263, Alexandre Nevski donne Moscou à son plus jeune fils, Daniel. Les ducs de Moscovie se montrent astucieux et travaillent en association étroite avec les khans. Favoris des Mongols, ils peuvent étendre graduellement leurs terres en annexant les territoires voisins. En 1328, l’un des fils de Daniel, Ivan Ier Kalita, obtient des Mongols le titre de grand-prince de Moscovie. Il semble qu’il soit à l’origine de la décision du métropolite de Kiev, Pierre, de s’installer à Moscou en 1326. Ayant ainsi reçu l’approbation de l’Église, les grands-princes de Moscovie commencent à organiser un nouvel État russe.

    Au milieu du XIVe siècle, des conflits internes affaiblissent la Horde d’Or. Le grand-prince Dimitri en profite pour mener une révolte contre les Mongols, la première qui réussit. La grande victoire qu’il remporte à Koulikovo, sur les rives du Don, en 1380 et qui lui vaut le surnom de Donskoï, c’est-à-dire « du Don », marque le déclin de la puissance mongole et l’ascension de la Moscovie.

      

    Ivan III
    La prise de Constantinople par les Turcs ottomans, en 1453, amène l’Église russe orthodoxe à considérer Moscou comme « la troisième Rome », héritière de Constantinople en tant que centre de l’orthodoxie chrétienne. L’aigle à deux têtes de Byzance est incorporé aux armes de la Moscovie et considéré comme le symbole de la sainte Russie.

     

      

    Le mariage du grand-prince Ivan III et de Sophie (Zoé) Paléologue, la nièce de Constantin XI, le dernier empereur byzantin, contribue à investir Moscou du rôle de cité sainte impériale, puisque la principauté hérite par cette alliance des droits impériaux.

    Le grand-prince, souverain autocratique plutôt que chef de la noblesse, commence à être appelé tsar. Il agrandit la Moscovie en annexant les États de Novgorod (1478) et de Tver (1485). En 1480, il s’allie au khan de Crimée contre le Grand Khan et profite des conflits internes de la Horde d’Or, désormais divisée en plusieurs khanats, pour refuser de payer le tribut annuel. Trop désorganisés, les Mongols ne peuvent le contraindre à s’exécuter et la domination tatare prend fin à cette date.

      

    images du film

    Réalisation :

    Sergei Mikhailovich Eisenstein

      

    Deuxième épouse du Grand-Prince Ivan III, elle joua de l’avis des historiens un grand rôle dans l’histoire de l’État de Moscou. Sophie fut la nièce de Constantin, le dernier Empereur byzantin. Elle vécut à Rome après la chute de Byzance. Le pape Paul II voulut en faire un outil pour refaire l’union des églises entreprise au Concile de Florence.

     

    Un ambassadeur se rend à Moscou pour proposer au prince Ivan III d’épouser Sophie. Le calcul étai simple : le siège pontifical comptait profiter de l’influence de la femme sur son mari pour amener la Russie orthodoxe à adopter les rites de l’Église catholique de Rome. Ivan III était favorable à l’idée de s’apparenter aux Palélogue et le mariage fut consommé. Mais les émissaires du pape et les prêtres romains qui accompagnaient Sophie durent rentrer bredouilles. Ce mariage n’en influence pas moins la forme de l’État russe et son expression extérieure. Il accéléra le processus de « rassemblement de la Russie » ayant transposé à Moscou les traditions de l’Empire de Byzance.

     

     

    © ru.wikipedia.org/Sergey Nikitin/cc-by-sa

     

    Le chroniqueur affirme que c’est précisément sous l’influence de son épouse qu’Ivan III mit fin à la domination de la Horde d’Or en cessant de verser le tribut. Sophie fit en sorte qu’Ivan III s’entoura de luxe, adopta les règles d’étiquette et les armoiries de l’Empire de Byzance (aigle bicéphale). On fit venir des artistes et des architectes d’Europe Occidentale pour parer la Cour princière et la capitale. Des temples et des palais sortaient de terre. Certains historiens estiment que Sophie était à l’origine de ce qu’on appellerait maintenant « le boom de construction » en Moscovie. C’est ainsi que l’Italien Alberti (Aristote) Fiorovanti fit édifier au Kremlin, les cathédrales de la Dormition et de l’Annonciation. La cité de Moscou se para du Palais aux Facettes, des tours du Kremlin et du Palais des Terems. La construction de la cathédrale d’Archange Saint-Michel fut enfin terminée. Grand nombre de ces monuments d’architecture ont pu se préserver jusqu’à nos jours et constituent les principales curiosités de la capitale russe. La capitale grand-princière se préparait à devenir celle des tsars en grande partie grâce aux efforts déployés par la nièce du dernier Empereur byzantin.

     

    Sophie décéda deux ans avant son mari. Il n’y a pas longtemps, en 1994, on a procédé à Moscou à l’étude la dépouille mortelle de la princesse. Les criminalistes russes ont reconstitué l’aspect physique de Sophie Paléologue. Elle était de petite taille (environ 160 cm), replète et avait un visage aux traits volontaires qui se remarquent bien sur ceux de ses descendants en particulier sur le visage de son petit-fils, le tsar russe Ivan IV (Le Terrible).

     

    sources.  http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/54034400/65752048.html

      
      
      
      
    Débarrassé des Tatars, Ivan III porte son attention sur la partie occidentale de l’ancienne Russie kiévienne, alors sous domination lituanienne et polonaise. Profitant des troubles occasionnés par la difficile succession de Casimir IV, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie, il envahit le territoire lituanien à deux reprises (1492, 1500), avec l’aide du khan de Crimée.

    À la fin des hostilités en 1503, Moscou contrôle une grande partie de la zone-frontière, et a pris possession de l’État de Viatka et de la principauté de Tver dont l’infortuné prince Michel a jadis conclu une alliance avec Casimir IV.

    Le fils d’Ivan III, Vassili III, qui lui succède en 1505, poursuit la même politique d’expansion vers l’ouest. Il annexe Pskov en 1510, prend Smolensk au grand-duc de Lituanie en 1514 et absorbe la principauté de Riazan en 1521. Sur le plan extérieur, les souverains de Moscovie s’attachent donc à l’agrandissement territorial continu de leur principauté tandis qu’ils s’efforcent de formaliser leur pouvoir autocratique sur le plan interne.

    Ivan III
    Ivan III

     

      

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    Ivan IV , futur Ivan le Terrible, succède à son père Vassili III en 1533 et devient le nouveau grand-prince de Moscou à l’âge de 3 ans. La régence est d’abord assurée par sa mère, Hélène Glinskaïa. Celle-ci meurt en 1538, laissant l’État aux mains des boyards qui se déchirent en luttes intestines et cherchent à accaparer le pouvoir. Ivan IV atteint sa majorité en 1547 et il est le premier grand-prince moscovite à être officiellement couronné tsar. Il épouse la même année Anastasia Romanovna, de la famille des Romanov.

    S’entourant de fidèles conseillers et tenant à l’écart la noblesse en raison des conflits qui ont marqué son enfance, il réunit en 1550 le premier zemski sobor de l’histoire russe, une assemblée représentative, sorte d’états généraux, convoquée de façon irrégulière. Son œuvre réformatrice s’attache à réorganiser le pays et à renforcer sa position autocratique en affaiblissant le pouvoir des boyards et de l’Église.

      

    En 1550, il lance une réforme du système administratif et judiciaire : des directions unifiées sont créées pour les finances, les affaires étrangères et la guerre ; les pouvoirs des voïvodes, les gouverneurs de provinces, sont limités. En 1560, c’est l’administration locale et le système fiscal qui sont réorganisés, notamment au détriment des boyards qui se voient privés des taxes qu’ils ont toujours eu le droit de prélever sur les impôts collectés par eux pour le tsar.

     

     

    IVAN IV, le TERRIBLE ( VII )

    En novembre-décembre 1564, se déroule la « comédie des abdications » : Ivan IV annonce qu’il a abdiqué et quitte Moscou avec une partie de la cour ; mais quelques semaines plus tard, sous la pression populaire, il accepte de remonter sur le trône après s’être assuré un pouvoir absolu. En 1565, il s’attribue la moitié de la Moscovie comme propriété personnelle. Cette réserve de terres, appelée l’opritchnina, devient une entité administrative séparée, gouvernée directement par le tsar, qui la redistribue à ses partisans en récompense de services rendus à titre personnel ou militaire, établissant ainsi un nouveau corps de fonctionnaires, les opritchniki, sorte de « noblesse de service » qui lui est toute dévouée. Lorsque les boyards, mécontents de la diminution de leur puissance, complotent contre lui, Ivan IV n’hésite pas à les mater dans une répression sanglante, ce qui lui vaut le surnom d’Ivan le Terrible.

    En 1552, les armées moscovites conquièrent et annexent le royaume tatar de Kazan, et Astrakhan devient un territoire russe en 1556 : la pacification des frontières méridionales et orientales ouvre l’est à la colonisation russe.

    Les marches de la Moscovie sont alors de plus en plus occupées par des cosaques, pour la plupart des paysans en fuite, dirigés par un hetman, qui se concentrent tout particulièrement dans les bassins du Don et du Dniepr. En 1581, Iermak, l’hetman des cosaques du Don, organise une expédition contre le khan Koutchoum, dans les régions situées à l’est de l’Oural, pour le compte de la riche famille Stroganov, et bientôt la plus grande partie du bassin de l’Ob est sous domination russe, ce qui marque le début de la conquête de la Sibérie.

    À l’ouest, Ivan le Terrible mène son armée jusqu’à la mer Baltique, se trouve en guerre contre la Pologne et la Suède à plusieurs reprises et conquiert pour un temps la Livonie. Il conclut plusieurs traités commerciaux avec l’Angleterre, autorisant en 1555 la fondation d’une compagnie commerciale anglaise à Moscou. Il fait également venir auprès de lui de nombreux experts et techniciens étrangers, une pratique qui va devenir courante chez tous les monarques russes. Souvent excessif et cruel, Ivan IV fonde une Russie forte et crée un modèle de pouvoir suprême pour les tsars.

    Ivan le Terrible
    Ivan le Terrible

     

     

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    Le fils d’Ivan le Terrible, Fedor Ier, malade et simple d’esprit, est dominé pendant son règne (1584-1598) par son oncle Nikita Romanov puis par son beau-frère, le boyard Boris Godounov, deux anciens conseillers de son père.

    Boris Godounov poursuit la politique d’expansion qu’a menée Ivan IV et prend notamment aux Suédois une partie de la Carélie, ce qui donne à la Russie un débouché sur le golfe de Finlande. Cependant, le mécontentement des paysans s’accroît en 1597, après la promulgation d’une loi destinée à favoriser le développement de l’agriculture, qui les lie à la terre qu’ils cultivent, créant ainsi un nouveau type de servage.

     

    Fedor Ier, dernier membre de la dynastie riourikide, meurt sans descendance en 1598 et Boris Godounov est élu tsar par le zemski sobor. Bien qu’il ait gouverné avec habileté, son pouvoir se trouve fragilisé par la mort en 1591, dans des circonstances demeurées inexpliquées, du jeune Dimitri, fils d’Ivan le Terrible et de Maria Nagaïa, et dernier héritier légal, mort dont la rumeur le rend responsable. Bientôt, l’apparition de nombreux imposteurs se faisant passer pour Dimitri inaugure une période d’anarchie complète, le Temps des troubles.
     

     

     

    Boris GODOUNOV ( VIII )

    Le temps des troubles en Russie

     

     

     

     

    En 1604, Grégoire Otrepiev, un moine défroqué qui se présente comme Dimitri ayant miraculeusement échappé à ses assassins, obtient l’appui de nobles polonais et lituaniens. Trois mois après la mort de Boris Godounov en 1605, il entre dans Moscou, déposa Fedor II, le fils de Boris, et se proclame tsar. Prenant immédiatement des mesures en faveur des paysans, il mécontente les boyards qui l’assassinent et mettent sur le trône le prince Vassili Chouïski, le « tsar des boyards ». Leur action rencontre l’opposition des cosaques et des paysans, révoltés contre les lois de servage et craignant la sévérité du gouvernement des boyards. Ils se soulèvent en Russie du Sud et se joignent à un deuxième « Faux Dimitri », qui avance déjà sur Moscou.

    Dans le même temps, le roi de Pologne Sigismond III, espérant lui aussi s’emparer du trône russe, envahit le pays par l’ouest tandis que la Suède envoie une armée en réponse à la demande d’aide de Vassili Chouïski.

    Ce dernier est déposé en 1610, malgré le soutien des Suédois, et le trône devient vacant. Un groupe de boyards propose la candidature de Ladislas Vasa, fils de Sigismond III, qui se fait élire tsar et entre dans Moscou accompagné par une armée polonaise. Le pays tout entier est alors en proie à la guerre civile.

    Un véritable sursaut patriotique se produit : Kouzma Minine, un boucher de Nijni-Novgorod, réussit à lever au nord-est de la Russie une armée populaire, dont le prince Pojarski prend le commandement. Soutenue par les cosaques, cette armée marche sur Moscou et en expulse les Polonais en 1612.

    En 1613, le zemski sobor élit tsar Michel Romanov, petit-neveu d’Anastasia Romanovna, la veuve d’Ivan le Terrible. Michel fonde ainsi la dynastie des Romanov qui va régner jusqu’en 1917.

    Boris Godounov
    Boris Godounov

     

     Boris GODOUNOV ( VIII ) 

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    Bien que le mécontentement social ait été l’une des principales caractéristiques du Temps des troubles, aucune réforme importante n’est entreprise. Au lendemain de cette période de chaos, les premiers Romanov trouvent un pays en ruine, complètement désorganisé, amputé d’une partie de son territoire et de 50 % de sa population. Leur règne est celui du lent redressement de la Russie.

      

    Michel Fedorovitch (1613-1645) et son fils Alexis Ier (1645-1676) accomplissent une œuvre législative importante. Le premier fait dresser un cadastre et recenser la population dans le but de répartir plus équitablement l’impôt, tout en luttant contre les abus de pouvoir des fonctionnaires provinciaux ; il fait du zemski sobor un conseil national plus ou moins permanent qui donna à la Russie de vagues allures de monarchie parlementaire.

      

     

     

    Naissance de la Dynastie des ROMANOV

     

      

      

    Son fils et successeur multiplie les impôts, promulgue de nouvelles lois destinées à renforcer les pouvoirs des propriétaires terriens sur leurs serfs et doit, dans un climat de crise sociale aiguë, réprimer de nombreuses émeutes, dont l’une très violente à Moscou en 1648.

    Le code adopté en 1649, qui attache définitivement les paysans à la terre, ne fait qu’augmenter le nombre de serfs en fuite, qui rejoignent pour la plupart les établissements cosaques des basses vallées de la Volga, du Dniepr et du Don. Dès 1667, une grande révolte éclate dans le sud-est de la Russie sous la direction d’un hetman des cosaques du Don, Stenka Razine. Elle est réprimée l’année suivante avec grande difficulté par les forces du tsar conduites par les princes Dolgorouki et Bariatinski. Cette première grande révolte paysanne est l’archétype des soulèvements paysans qui suivront et qui seront toujours dirigés plutôt contre la noblesse terrienne que contre le tsar.

     
    Parallèlement, la Russie progresse en tant que puissance européenne et, dans les centres urbains, l’influence de l’Europe occidentale dissipe enfin l’isolement provoqué par la période d’occupation mongole. En 1654, les cosaques zaporogues d’Ukraine, conduits par l’hetman Bogdan Khmelnitski, se rebellent contre le gouvernement de la Pologne et offrent leur allégeance au tsar Alexis Ier.

     

    La Russie est victorieuse dans la guerre qui s’ensuit avec la Pologne. La signature du traité d’Androussovo en 1667, lui fait recouvrer Smolensk (perdue en 1611) et l’Ukraine orientale, y compris Kiev.

    Le retour de l’Ukraine hâte les réformes du rituel de l’Église russe. L’Ukraine est un district métropolitain du patriarche de Constantinople et, pour mieux s’intégrer au reste de la Russie, l’Église ukrainienne est amenée à accepter l’autorité du patriarche de Moscou. Dans le but de rapprocher l’Église russe des traditions grecques, Nikon, patriarche de Moscou de 1652 à 1658, introduit des réformes du rituel et commande de nouvelles traductions des Livres saints. Ces initiatives provoquent une véritable rupture au sein de la communauté des fidèles. Lors d’un concile de l’Église en 1666, les dissidents traditionalistes, ou raskolniki, sont déclarés schismatiques. Des millions de ceux que l’on appelle les « vieux-croyants », conduits par l’archiprêtre Avvakoum, se trouvent ainsi exclus d’une participation complète à la vie russe et sont souvent déportés en Sibérie.

     
     
    Alexis Ier Mikhaïlovitch

     

    C’est sous le règne de Fedor III (1676-1682), fils et successeur d’Alexis Ier, que la Russie remporte sa première guerre contre l’Empire ottoman : le traité de Bakhtchisaraï, signé en 1681, fait de la région située entre le Don et le Dniestr une sorte de zone de transit, destinée à rester inoccupée.  Fedor III meurt sans héritier, et son demi-frère, Pierre, futur Pierre Ier le Grand, est désigné tsar. Mais la demi-sœur aînée de Pierre, Sophie Alexeïevna, réussit à faire nommer co-tsar son frère, le faible d’esprit Ivan V, tandis qu’elle prend le titre de régente. Après l’échec de ses tentatives pour priver Pierre Ier de son droit au trône puis de le faire assassiner avec sa mère Nathalie Narychkine, Sophie est contrainte d’abandonner tous ses pouvoirs en 1689.

      

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    Révolution russe de 1917

     

    Révolution russe de 1917, série d’événements qui se déroulèrent en 1917 en Russie et qui entraînèrent la chute du régime tsariste, la prise du pouvoir par les bolcheviks et la création de la République socialiste soviétique fédérative de Russie, premier élément de ce qui devint en 1922 l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

    Les deux révolutions de 1917 (Février et Octobre) furent les moments clés de la révolution russe : celle de Février débuta par des grèves et des manifestations à Petrograd (actuelle Saint-Pétersbourg) du 23 au 27 février et déboucha sur l’abdication du tsar et la fin de la monarchie impériale autocratique. Celle d’Octobre, appelée aussi Révolution bolchevique, commença les 24 et 25 octobre par l’insurrection armée organisée par les bolcheviks contre le Gouvernement provisoire : elle bouleversa toutes les données économiques, politiques et sociales de la société russe. Le gouvernement soviétique ayant adopté le calendrier grégorien le 31 janvier 1918 à la place du calendrier julien, les dates données dans l’exposé qui suit proviennent du calendrier en vigueur au moment des événements auxquels elles sont associées.

    Depuis des siècles, un régime tsariste, autocratique et répressif, était en place en Russie, maintenant l’immense majorité de la population dans des conditions économiques et sociales très dures.

     

    le Tsar Nicolas II dans son salon, passionné de lecture.

    Or, depuis la fin du XIXe siècle, l’économie du pays connaissait un essor spectaculaire, sous l’effet d’une industrialisation tardive et très brutale : de 1900 à 1914, l’économie russe eut le taux de croissance le plus fort d’Europe. D’où un grand essor urbain, surtout de la capitale Petrograd et de Moscou, et une grande effervescence culturelle : Petrograd fut sans doute, à la veille de la Grande Guerre, le foyer culturel le plus créatif d’Europe.

    Mais cette brutale modernisation avait ébranlé le vieil ordre social, heurté les mentalités et aggravé les inégalités et les difficultés des classes les plus pauvres : la paysannerie, majoritaire (85 p. 100 des Russes vivaient à la campagne), libérée du servage depuis les réformes d’Alexandre II (1861), mais ne possédant pas les terres qu’elle travaillait, était toujours très misérable et peu instruite ;

    le prolétariat, surexploité par les besoins nouveaux des industries, était principalement concentré dans les villes (Petrograd, Moscou) et dans certaines régions fortement industrialisées comme celle de Bakou.

    Cependant, après l’effort de scolarisation entrepris dans les années 1880, une partie des ouvriers fut conquise par le marxisme et d’autres idéologies révolutionnaires ; depuis cette date en particulier, l’anarchisme progressait et de nombreux attentats scandaient la vie politique.

    Toutes ces mutations économiques et tous ces changements radicaux ne s’accompagnèrent pas d’une évolution politique. Au contraire, ils se heurtèrent à l’immobilisme du pouvoir tsariste, aggravé depuis l’avènement de Nicolas II (1894), homme très attaché aux signes extérieurs de l’autocratie. Durant le XIXe siècle et au début du XXe, divers mouvements, organisés par des étudiants, des ouvriers, des paysans ou des membres de la noblesse, avaient tenté de renverser ce gouvernement oppressif ;

     
    Le tsar Nicolas II
    Le tsar Nicolas II
    parmi ces révoltes, les plus importantes furent celle de 1825 contre Nicolas Ier et surtout la révolution de 1905 : toutes deux avaient essayé d’instaurer une monarchie constitutionnelle. "Révolution russe 1917"
     
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     ROMANOV - éxécution de la Famille Impériale.

     

    ROMANOV - éxécution de la Famille Impériale - les assassins.

      

    Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, une équipe de la police secrète bolchevik assassina le dernier empereur de Russie, le Tsar Nicolas II, en même temps que sa femme, la tsarine Alexandra, leur fils de 14 ans, le tsarevitch Alexis, et leurs quatre filles.

    Ils furent abattus par une grêle de balles dans une pièce de la maison Ipatiev à Ekaterinburg, une ville dans la région montagneuse de l'Oural, où ils étaient retenus prisonniers.

    Les filles furent achevées à la baïonnette.

    Pour empêcher un culte pour le défunt Tsar, les corps furent transportés à la campagne et hâtivement brûlés à l'essence dans un endroit secret.


    Les autorités bolchevik racontèrent d'abord que l'empereur Romanov avait été abattu après la découverte d'un complot pour le libérer. Pendant quelque temps, la mort de l'impératrice et des enfants fut tenue secrète.

    Les historiens soviétiques prétendirent pendant des années que les Bolcheviks locaux avaient agi de leur propre initiative en accomplissant les meurtres, et que Lénine, fondateur de l'Etat soviétique, n'avait rien à voir avec le crime.

    En 1990, le dramaturge et historien moscovite Edvard Radzinsky annonça le résultat de ses investigations détaillées à propos des meurtres. Il retrouva les mémoires du garde du corps de Lénine, Alexei Akimov, qui racontait comment il transmit personnellement l'ordre d'exécution de [signé par] Lénine au bureau du télégraphe.

    Le télégramme était également signé par le chef du gouvernement soviétique, Yakov Sverdlov. Akimov avait sauvé le bulletin télégraphique original comme archive de l'ordre secret.

    La recherche de Radzinsky confirma ce que la première évidence avait déjà indiqué. Léon Trotsky -- l'un des plus proches collègues de Lénine -- avait révélé des années plus tôt que Lénine et Sverdlov avaient pris ensemble la décision de mettre à mort le Tsar et sa famille.

    Se remémorant une conversation en 1918, Trotsky écrivait :

    Ma visite suivante à Moscou prit place après la chute [temporaire] de Ekaterinburg [aux mains des forces anti-communistes]. Discutant avec Sverdlov, je demandai au passage :

    «Au fait, où est le Tsar ?»
    «Terminé», répondit-il, «il a été exécuté».

    «Et où est sa famille ?»

    «La famille en même temps que lui».

    «Tous ?», demandais-je, apparemment avec quelque surprise.

    «Tous», répondit Sverdlov.

    «Et alors ?». I

    l attendait de voir ma réaction. Je ne répondis pas.

    «Et qui a pris la décision ?», demandais-je.

    «Nous l'avons décidé ici. Illitch [Lénine] croyait que nous ne devions pas laisser aux Blancs

     [les forces anti-communistes] une bannière pour se rallier, spécialement dans les circonstances difficiles du moment».

    Je ne posai pas d'autres questions et considérai le sujet comme clos.

     

     

     ROMANOV - éxécution de la Famille Impériale - les assassins.

    L’assassinat des Romanov, petit exemple de l’humanisme de gauche

     

     

    Minuit. Iekaterinbourg dort paisiblement en cette nuit du 16 au 17 août 1918. La villa Ipatiev située en plein centre-ville est calme également, tout au moins en apparence. La famille impériale y est retenue depuis le 30 avril et depuis cette date les jours s’écoulent dans l’ennui (la propriété est isolée par de hautes palissades en bois). Ils s’écoulent aussi dans la crainte. Le comité de l’Oural a désigné un certain Avdéïev en tant que responsable de la maison. C’est un alcoolique à l’intelligence tristement limitée qui se révèle violent à l’occasion. Les gardes sont à l’avenant.

    Le 4 juillet, Avdéïev est remplacé par le commissaire Iakov Yourovski qui arrive avec dix gardes armés qui prennent la relève de ceux qui étaient sous les ordres d’Avdéïev. Youroski s’absente souvent, il parcourt la région à cheval. Le 16 août, peu avant minuit, Yourovski réunit les gardes et leur fournit des revolvers, puis il entre dans les chambres où dorment la famille impériale et leurs suivants (Evgueni Botkine, Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp) afin de les avertir qu’ils vont être transférés. Les prisonniers descendent donc jusqu’au sous-sol où on leur a dit qu’ils devaient attendre l’arrivée des camions. Mais laissons la parole à Pierre Gilliard qui fut le précepteur des enfants du Tsar :

    Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol. L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexis se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côté du couple impérial.

    Yourovski, prétextant qu’il allait chercher un appareil photographique pour prouver de leur bonne santé auprès de Moscou, alla régler les derniers détails du massacre avec ses hommes de mains. Puis il ouvrit la double porte où se trouvaient les prisonniers. Sur le seuil, les douze hommes s’alignèrent sur trois rangs. Dehors, le chauffeur du camion mit le moteur en marche pour couvrir le bruit des détonations.

    Au premier rang des tueurs, Yourovski sortit un papier et se mit à le lire rapidement : “Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le comité exécutif de l’Oural a pris le décret de vous fusiller.” La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu. Il n’était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des exécuteurs visèrent le tsar. Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s’effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d’esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov. Le massacre prit rapidement un tour dantesque.

    Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre, faisait preuve, selon Yourovski, d’une “étrange vitalité” : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Yourovski dut l’achever de deux balles dans la tête. Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens.

    Yourovski dira, plus tard, qu’elles étaient “blindées”. Anna Demidova fut aussi très longue à mourir. Les tueurs ont vidé leurs armes mais cela ne suffit pas, trois des grandes-duchesses étaient encore en vie. Selon son témoignage, Kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d’une Winchester pour les achever. D’autres l’imitèrent. Les corps ensanglantés furent emmenés en camion dans une clairière, près du village de Koptiaki. Ils furent arrosés d’acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d’être ensevelis sous un chemin forestier.

    Pour ceux qui croiraient que ce fut un incident de parcours :

    ” Le métropolite Vladimir de Kiev fut mutilé, castré avant d’être fusillé. Son corps laissé nu, exposé à la profanation publique. Le métropolite Véniamine de Saint-Pétersbourg, candidat possible à la succession du patriarche, fut transformé en un pilier de glace : on le passa sous une douche d’eau froide par un temps glacial. L’évêque Germogène de Tobolsk, qui avait accompagné le Tsar en exil de son plein gré, fut sanglé vivant à la roue à aubes d’un bateau à vapeur et déchiqueté par les pales en rotation. L’archevêque Andronnik de Perm, qui s’était acquis une réputation de missionnaire et qui avait œuvré au japon, fut enseveli vivant. Et l’archevêque Vassili a fini crucifié et brûlé. “

    Alexander Yakovlev – Le Cimetière des Innocents – page 189

    Il est là le véritable visage de l’homme de gauche, du révolutionnaire. 1789 / 1917 /1936 /1949 / etc., même combat. Mêmes aspirations frustrées de petits bourgeois envieux prêts à toutes les horreurs pour s’emparer du pouvoir; mêmes horreurs perpétrées au nom de la liberté et du bonheur du genre humain; mêmes machines politiques inhumaines créées pour instiller dans le bas peuple une saine peur du nouvel appareil de gouvernement; même volonté d’abattre tout ce qui fait sens, tout ce qui cimente la société humaine afin d’isoler les hommes face à la puissance publique.

      Sources - superbe blog

    http://koltchak91120.wordpress.com/2011/08/15/lassassinat-des-romanov-petit-exemple-de-lhumanisme-de-gauche/

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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     Fichier:Lenin.jpg

      

      

      

      

    Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, une équipe de la police secrète bolchevik assassina le dernier empereur de Russie, le Tsar Nicolas II, en même temps           

    que sa femme, la tsarine Alexandra, leur fils de 14 ans, le tsarevitch Alexis,

    et leurs quatre filles.

      

    Fichier:Alexei tren.jpg

      

    Ils furent abattus par une grêle de balles dans une pièce de la maison Ipatiev à            Ekaterinburg, une ville dans la région montagneuse de l'Oural, où ils étaient retenus prisonniers.

      

    Les filles furent achevées à la baïonnette.

      

                  Pour empêcher un culte pour le défunt Tsar,           

      

    les corps furent transportés à la campagne et hâtivement brûlés dans un endroit secret.

     


                 

      

    Les autorités bolchevik racontèrent d'abord que l'empereur Romanov avait été abattu après la découverte d'un complot pour le libérer.

    Pendant quelque temps, la mort de l'impératrice et des enfants fut tenue secrète.

    Leurs dévoués serviteurs ont aussi été exécutés.

      

      

     Les historiens soviétiques prétendirent pendant des années que les Bolcheviks locaux avaient agi de leur propre initiative en accomplissant les meurtres, et que Lénine, fondateur de l'Etat soviétique, n'avait rien à voir avec le crime.

      

     


     

      

      

      

    En 1990, le dramaturge et historien moscovite Edvard Radzinsky annonça le résultat de ses investigations détaillées à propos des meurtres.

      

     

      

      

    il retrouva les mémoires du garde du corps de Lénine, Alexei Akimov, qui racontait comment il transmit personnellement l'ordre d'exécution de [signé par] Lénine au bureau du télégraphe.

      

    Le télégramme était également signé par le chef du gouvernement soviétique,

    Salomon Yakov Sverdlov.

     

      

      

    Akimov avait sauvé le bulletin télégraphique original comme archive de l'ordre secret.

    La recherche de Radzinsky confirma ce que la première évidence avait déjà indiqué.

     

     

      

    Léon Trotsky -- l'un des plus proches collègues de Lénine -- avait  révélé des années plus tôt que Lénine et Sverdlov avaient pris ensemble la décision de mettre à mort le Tsar et sa famille.

      

    Se remémorant une conversation en 1918, Trotsky écrivait              :

    Ma visite suivante à Moscou prit place après la chute [temporaire] de Ekaterinburg

    [aux mains des forces anti-communistes].

      

    Discutant avec Sverdlov, je demandai au passage :

    «Au fait, où est le Tsar ?»
     

    «Terminé», répondit-il,

    «il a été exécuté».

    «Et où est sa famille ?»

    «La famille en même temps que lui».

    «Tous ?», demandais-je,

    apparemment avec quelque surprise.

    «Tous», répondit Sverdlov.

    «Et alors ?».

    Il attendait de voir ma réaction.

    Je ne répondis pas.

    «Et qui a pris la décision ?», demandais-je.

      

    «Nous l'avons décidé ici. Illitch [Lénine] croyait que nous ne devions pas laisser aux Blancs

    [les forces anti-communistes] une bannière pour se rallier, spécialement dans les circonstances difficiles du moment».

    Je ne posai pas d'autres questions et considérai le sujet comme clos.

    Une autre vision de la mort des Romanov 


    Le rôle des "étrangers"  dans la révolution bolchevique et les débuts du régime soviétique


    Mark Weber

      

    Jacob Yurovsky

    A la lumière de tout cela, il ne faut pas être surpris que Yakov M. Yurovsky, le chef de l'équipe bolchevik qui réalisa le meurtre du Tsar et de sa famille,  ait été un "étranger"  tout comme Sverdlov, le chef soviétique qui co-signa l'ordre d'exécution de Lénine.

      

    [Photo : Yakov Yurovsky, dernier commandant de la maison Ipatiev, lieu des meurtres.

      

    Dans son  journal, le Tsar Nicolas l'appelait par euphémisme «l'homme sombre», un acte de politesse ethnique bien mal récompensé : Yurovsky tira personnellement le coup de feu qui tua le Tsar, et tira deux balles dans l'oreille de son fils.

     

     

     


        Igor Shafarevitch, un mathématicien russe d'envergure mondiale, a sévèrement critiqué le rôle des "étrangers"  dans le renversement de la monarchie des Romanov et l'établissement de la domination communiste dans son pays.

      

    Shafarevitch fut un dissident de premier plan pendant les dernières décennies du règne soviétique.

      

    Eminent activiste des droits de l'homme, il fut membre fondateur du 

    Comité de Défense des Droits de l'Homme en URSS.

      

    Dans Russophobia, un livre écrit dix ans après l'effondrement du régime soviétique, il notait que les "étrangers"  étaient «étonnamment»   

      

    nombreux parmi le personnel de la police secrète bolchevik.

      

    L'identité et l'origine  des exécuteurs bolcheviks, continuait Shafarevitch, est évidente pour l'exécution de Nicolas II :

      

      

     

    Cette action rituelle symbolisa la fin de siècles d'histoire russe, de telle manière qu'elle peut être comparée seulement à l'exécution de Charles 1er en Angleterre et

    Louis XVI en France.

      

    On s'attendrait à ce que les représentants d'une minorité ethnique insignifiante se tiendraient aussi loin que possible de cette action cruelle, qui se répercuterait dans toute l'Histoire.

      

    Or quels noms découvrons-nous ?

      

      

    L'exécution fut personnellement surveillée par Jacob Yakov Yurovsky qui abattit le Tsar, le président du Soviet local était Beloborodov Vaisbart ;

     

    la personne responsable pour l'administration générale à Ekaterinburg était

    Shaya Goloshtchekin.

      

      

    Pour compléter le tableau, sur le mur de la pièce où eut lieu l'exécution se trouvait une citation d'un poème de Heinrich Heine écrit en allemand sur le Roi Balthazar, qui offensa Jehovah et fut tué pour cette offense.


        Dans son livre en 1920, le journaliste britannique expérimenté Robert Wilton portait un jugement aussi sévère :

      

    Toute l'histoire du Bolchevisme en Russie est marquée de manière indélébile du sceau de l'invasion étrangère.

      

    Le meurtre du Tsar, délibérément  planifié par Sverdlov qui vint en Russie en tant qu'agent rétribué de l'Allemagne  et exécuté par  

      

    Goloshtchekin,

      

      

    Syromolotov,

      

      

    Safarov,

      

      

    Voikov

      

      

    Yurovsky,

      

      

    n'est pas l'action du peuple russe, mais de cet envahisseur hostile.

    Pendant le combat pour le pouvoir qui suivit la mort de Lénine en 1924,

      

    Staline sortit victorieux de ses rivaux, réussissant finalement à  mettre à mort presque tous les plus éminents dirigeants bolcheviks -- y compris

    Trotsky, Zinoviev, Radek, et Kamenev.

      

    Avec le passage du temps, et particulièrement après 1928, le rôle des "étrangers"  dans la haute direction de l'Etat soviétique et du Parti Communiste diminua nettement.

     

     

      

      

    La Maison Romanov est une dynastie ayant régné sur la Russie de 1613 à 1917.

      

    En 1894 est couronné le tsar Nicolas II, marié à la tsarine Alexandra.

      

    Leur fils, Alexi, doit être l'héritier du trône.

      

    Leur vie semble parfaite, habitant dans le palais d'hiver à Saint-Pétersbourg.

      

    Cependant, le début de la Première guerre mondiale en 1914 provoque un certain soulèvement dans la société.

      

    En effet, pendant cette guerre, la Russie a perdu 1,5 millions d'hommes, des famines ont lieu dans tout le territoire, et Nicolas II ne réagit aucunement.

      

    La Révolution d'octobre menée en 1917 par Lénine entérine la baisse de popularité du tsar Nicolas II.

      

    A partir de 1917, la famille du tsar est placée sous surveillance.

      

    Puis, le tsar, sa femme et ses cinq enfants sont envoyés dans une forteresse à Iekaterinbourg.

    Le 17 juillet 1918, la famille est exécutée à bord portant.

      

    Ce meurtre porte beaucoup de mystères en lui.

      

    C'est pourquoi l'émission Secret d'histoire s'y est intéressée.

      

    En effet, une centaine de balles auraient été utilisées pour assassiner la famille du tsar.

      

    Les cadavres ont été enterrés dans une forêt tellement isolée que les corps deviennent introuvables.

    En 1991, l'on découvre enfin la tombe de Nicolas II et de sa famille.

      

    Cependant, il manque le corps de deux enfants. A partir de cet instant né une étrange rumeur : deux enfants de Nicolas II, le fils Alexi et une des filles (Annia ou Anastasia) se seraient échappé et auraient survécu !

      

    Cette légende est encore renforcée lorsque une nouvelle tombe est découverte en 2007, où les corps des deux enfants ne sont toujours présents.

    Des recherches historiques ont prouvé qu'en 1917, un projet d'exil avait en effet eu lieu. Nicolas II se serait tourné vers Georges V afin que sa famille soit accueillie en Angleterre.

      

    Cependant, Georges V, hostile envers les Allemands, aurait annulé l'invitation à cause de la nationalité allemande de la tsarine Alexandra.

      

      

    a persévérance des médecins légistes a permis de comprendre ce qui s'est passé cette fameuse nuit du 17 juillet 1918.

    En effet, lorsque les corps du tsar et de sa famille sont enterrés, ils ont également été recouverts d'acide afin d'être brulés.

      

    Les assassins prennent à ce moment là les deux dépouilles les plus petites, soit Alexi et Annia/Anastasia, pour les brûler à l'écart.

      

    En 2007, lorsque la sépulture est découverte, les policiers trouvent également une deuxième sépulture, à 60 mètres de la première. Ils trouvent alors le corps d'un garçon et d'une fille.

      

    L'utilisation de l'ADN est assez difficile car peu de fragments d'os sont encore présents. Cependant, avec le peu qu'il reste, il est indéniable que les deux corps sont de la même famille que les corps retrouvés dans la première tombe.

    En conclusion, la mort des Romanov n'a rien de mystérieux.

      

    Des années de recherches, et les progrès de la médecine légiste ont permis de comprendre ce qui s'était passé lors de la nuit du meurtre du dernier tsar de la plus grande dynastie russe.

      

      

      

      

      

      

      

      

      

     

     

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    Photo extraite de “Précepteur des Romanov: le destin russe de Pierre Gilliard

      

      

    Pierre Gilliard, né le 16 mai 1879[1] et mort le 30 mai 1962 à Lausanne était le précepteur des enfants du tsar Nicolas II : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexis.

    Il a suivi la famille impériale durant leur captivité jusqu'à Ekaterinbourg, où ils ont été séparés. C'est d'ailleurs ce qui lui sauva la vie, car Nicolas II et sa famille ont été exécutés peu de temps après

    La carrière de Gilliard dans l'enseignement commence en automne 1904. Il a vingt-cinq ans et est engagé comme  simple professeur de français au service du prince Serge Gueorguievitch Romanovski, duc de Leuchtenberg.

     

      

    Gilliard vit ses dix premiers mois à Livadia, en Crimée. La famille s'installe en juin 1905 à Peterhof, ville de séjour fondée par Pierre le Grand au bord de la Baltique, dans le golfe de Finlande, à environ 40 kilomètres de Saint-Pétersbourg.

    Il obtient gain de cause et il a carte blanche pour éduquer les enfants du tsar Nicolas II, le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch ainsi que les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia Nikolaïevna de Russie.

        Gilliard n'est pas monarchiste, encore moins partisan de l'absolutisme russe. C'est un démocrate dans la meilleure tradition suisse, donc fédéraliste, avec cette légère plus-value républicaine  que l'on prête aux Vaudois.

     


    Fichier:OTMAA 1910 in court dress.3.jpg.

      

    La carrière de Gilliard dans l'enseignement commence en automne 1904. Il a vingt-cinq ans et est engagé comme simple professeur de français au service du prince Serge Gueorguievitch Romanovski, duc de Leuchtenberg. Gilliard vit ses dix premiers mois à Livadia, en Crimée. La famille s'installe en juin 1905 à Peterhof, ville de séjour fondée par Pierre le Grand au bord de la Baltique, dans le golfe de Finlande, à environ 40 kilomètres de Saint-Pétersbourg. Il obtient gain de cause et il a carte blanche pour éduquer les enfants du tsar Nicolas II, le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch ainsi que les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia Nikolaïevna de Russie. Gilliard n'est pas monarchiste, encore moins partisan de l'absolutisme russe. C'est un démocrate dans la meilleure tradition suisse, donc fédéraliste, avec cette légère plus-value républicaine que l'on prête aux Vaudois.

      

    themauveroom:

Pierre Gilliard and Tsarevich Alexei aboard the Standart: 1912.

    themauveroom:

    Pierre Gilliard and Tsarevich Alexei aboard the Standart: 1912. 

      

      

    Énervé par les flagorneries ambiantes, il intervient d'abord pour que les visiteurs cessent de s'agenouiller devant le jeune tsarévitch, une coutume qui le choque. Pas seulement parce qu'il est égalitaire, mais aussi parce qu'il comprend le danger pour le caractère de l'enfant, qui avait gardé jusque-là sa simplicité et sa franchise :

      

    « L'enfant fut enchanté de se voir délivré de ce qui était pour lui une véritable contrainte »

      

      

    Il tente une autre éducation, loin de l'enseignement traditionnel des princes, qu'il juge artificiel, tendancieux et dogmatique. Isolé dans un monde figé par les traditions, sans contact avec des milieux divers auxquels il doit se confronter, l'enfant ne développe durant son enfance, son adolescence puis sa jeunesse ni esprit critique ni sens des réalités.

    Gilliard veut transmettre au tsarévitch les valeurs qui font, à ses yeux, l'homme juste et droit, qui sait faire preuve de sentiments.

     

      

      

    En 1910 déjà, parlant des grandes-duchesses, il écrivait à sa mère : « L'accueil de mes élèves m'a montré que l'impératrice (Alexandra Féodorovna) avait raison en disant qu'elles avaient pour moi un sentiment affectueux [...] Seulement je ne me fais aucune illusion : ces enfants sont incapables de s'attacher vraiment à ceux qui les entourent (ils sont trop nombreux) et ils n'en auraient d'ailleurs pas le temps. Ce changement perpétuel de visages les amène à une grande superficialité de sentiments »

     

     

      

    Révolution russe

    En 1904, Gilliard ne connaît encore rien de la société russe, de ses traditions et de sa religion, et bien peu de son système politique. Il en fait l'apprentissage pendant la guerre de 1904 et la révolution de 1905. Faisant référence aux pogroms et à la violente répression, il écrit : « Dès le début la Russie se révélait à moi sous un aspect terrible et chargé de menaces, présage des horreurs et des souffrances qui m'attendaient .

      

      

    En 1914, la guerre surprend la famille impériale. La Suisse neutre se mobilise. Son armée est commandée par le général Wille, un militaire qui ne fait guère mystère de ses sympathies pour Guillaume II, en désaccord avec la neutralité suisse romande. Gilliard se rend à la légation de Suisse à Saint-Pétersbourg.

    Les journaux annoncent, à tort, la violation de la neutralité helvétique par l'Allemagne.

    Une nouvelle qui met Gilliard en émoi.

     

     

      Retinue heroes

      

     

    Le passage par les Dardanelles, qui est sa dernière porte de sortie, est coupé. Il ne peut désormais plus quitter la Russie. L'empereur Nicolas II demande à son ministre des affaires étrangères, Sergueï Dimitrievitch Sazonov, d'intervenir auprès du gouvernement suisse pour que Gilliard puisse rester auprès de la famille impériale. Une faveur exceptionnelle, qui est accordée par Berne le 14 août 1914. Son destin est désormais lié aux plus sombres moments des Romanov.

     

    Au printemps de 1917, la situation militaire est désastreuse. Les interventions se multiplient auprès du tsar pour qu'il fasse des concessions sur le plan politique, tous tentent de raisonner l'empereur. Il cède et accepte d'accorder que les ministres soient responsables devant le parlement. C'est le soulagement. Mais le soir, après une longue discussion avec l'impératrice, il a changé d'avis. Il signe à l'avance un décret de dissolution de la Douma qu'il laisse au premier ministre Galitzine. Tout le monde est stupéfait et atterré.

      

    Dix jours jours après, la douma demande au tsar d'abdiquer. L'empereur accepte et par télégramme annonce qu'il donne le pouvoir à son fils, puis explique aux émissaires venus lui faire signer l'acte : « Jusqu'à trois heures aujourd'hui je croyais pouvoir abdiquer en faveur de mon fils ; mais j'ai changé d'avis :

      

    "j'abdique en faveur de mon frère Michel ».

     

     

    Il décide d'abdiquer en faveur de celui-ci car le tsar se souvient des hémorragies qui ont lourdement hypothéqué l'avenir de son fils.

      

    Mais moins de vingt-quatre heures plus tard, le frère du tsar renonce lui aussi au trône.

     

     

    Deux compagnies du régiment combiné prennent place, sur quatre rangs, fusils braqués, à moins de 500 mètres du palais Alexandre. Une zone neutre est négociée entre les deux camps. À ce moment-là, il n'y a aucun signe de l'empereur depuis trois jours. Puis la nouvelle de l'abdication parvient au palais : « Le désespoir de l'impératrice dépasse tout ce que l'on peut imaginer ». Gilliard et les enfants ignorent encore ce qu'il vient de se passer. Le lendemain, Gilliard retrouve Alexandra Feodorovna.

    Elle lui annonce qu'elle-même, ses enfants et l'empereur, qui n'a toujours pas pu les rejoindre, sont en état d'arrestation. Il en sera de même pour tous ceux qui n'auront pas quitté le palais avant 16 heures, « Je suis décidé à rester »répond Gilliard à l'impératrice. Il fit ce qu'il lui avait promis : « À quatre heures, la porte du palais se referme. Nous sommes prisonniers. » Désormais les soldats en faction ne sont plus là pour les protéger, mais pour les garder.

      

    Fichier:Otmaincaptivity1917.jpg

      

    Captivité

    Pierre Gilliard est en captivité volontaire. S'il a décidé de rester auprès d'Alexis et des quatre grandes-duchesses, les premières victimes du naufrage des Romanov, c'est parce qu'il savait pertinemment qu'Alexandra Feodorovna ne pouvait faire face à la situation. Le 22 mars 1917, l'ex-empereur est de retour à Tsarskoïe Selo, « visage pâli et amaigri, on comprend combien il a effroyablement souffert ».

      

    Le 3 avril, Alexandre Fedorovitch Kerensky, alors ministre de la Justice de gouvernement provisoire, vient au palais et s'entretient avec Gilliard de la santé des enfants : Olga, Tatiana et Anastasia ont la rougeole, Maria souffre d'une pneumonie. Gilliard décrit Kerenski comme un « petit homme très maigre, très pâle, d'expression très maladive. Il se tenait tout le temps la tempe droite comme s'il souffrait d'un mal de tête. Il avait une voix très forte et dure, autoritaire, un regard étrange et fuyant. ».

    Le sort des Romanov dépend pendant quelques mois de Kerenski. Gilliard ajoute que, pour Alexis, la visite de Kerenski a été un choc. « C'est la première fois qu'il voyait son père dans le rôle du subordonné, recevoir des ordres et obéir à qui, à un civil. ». La chambre de Gilliard au palais devient un véritable point de rendez-vous, où tout le monde se réunit pour discuter de la situation et échanger des informations.

    Il a de longues conversations avec l'ex-empereur, dont il partage le sort, les préoccupations et l'espace. Parlant de sa chute, Nicolas Romanov lui explique que « le mouvement est parti de haut : famille impériale, aristocratie ». Parlant de la Douma, il pense que « le mouvement est allé beaucoup plus loin qu'ils ne le voulaient. Ils ne désiraient pas la chute de la monarchie, mais un changement de monarque et une constitution. »

    Les Romanov demandent au gouvernement provisoire l'autorisation de partir pour Livadia, en Crimée. Le gouvernement refuse, et la condition des prisonniers se durcit.

    La Finlande n'est qu'à quelques heures de train, et chacun pense naturellement à l'exil. Gilliard apprend que « le comité de la Douma avait décidé, lorsqu'on a arrêté l'empereur, notre départ pour l'Angleterre. Tout était arrangé, les bateaux étaient commandés. À cause de la maladie (grande fièvre de Maria, qui a une pneumonie), le départ a été renvoyé. Et plus tard, quand du palais, on fit demander de fixer le départ, les enfants allant mieux, c'était déjà trop tard, la Douma ne s'était plus trouvée assez forte pour nous faire partir, le comité des ouvriers et des soldats s'y opposant. ». Trotski écrira plus tard qu'aucune révolution sérieuse « n'avait jamais laissé un monarque détrôné gagner l'étranger ».

    Et la révolution devient sérieuse, avec le retour de Suisse de Vladimir Illitch Oulianov, dit Lénine, le 3 avril 1917.

     

     

      

    La maladie des enfants a peut-être entraîné un retard qui fut fatal aux Romanov. Le gouvernement provisoire n'était plus, à ce moment-là, en mesure de laisser partir l'ex-tsar, car il était en proie aux pires difficultés avec le soviet de Petrograd (Saint-Pétersbourg), dirigé par les bolchéviques, qui ne reconnaît pas son autorité. Les terres d'accueil font aussi cruellement défaut. Le gouvernement britannique et le roi Georges V lui-même (cousin germain, ami et quasie-sosie de l'ex-empereur), font savoir que les Romanov sont indésirables en Grande-Bretagne.

    La France, contactée par le gouvernement provisoire, refuse elle aussi l'exil à celui qui a pourtant été un fidèle allié. Gilliard est sans nouvelles de Suisse depuis plus de cinq mois.

     

      soup

     

    À son père, il écrit être resté « parce qu'il aurait été trop lâche de ma part d'agir autrement ; j'ai prévu toutes les éventualités possibles et ne suis pas effrayé par ce qui m'attend. J'estime que je dois aller jusqu'au bout... à la grâce de Dieu. Ayant profité de jours heureux, ne dois-je pas partager avec eux les jours malheureux ? »

     

    Au cours de l'été 1917, Kerenski, devenu ministre de la Guerre, tente une offensive contre les Allemands, sans succès. Les troupes refusent de monter au front. Il doit faire face aux menaces de coup d'Etat. La sécurité des Romanov ne peut plus être assurée, la situation du gouvernement provisoire est trop fragile.

     

      alextableau

      

    Kerenski annonce aux prisonniers qu'il va prendre des mesures énergiques contre les bolchéviques, qui menacent sérieusement son gouvernement. Il a décidé d'éloigner les Romanov pour les mettre en sécurité, il choisira comme destination Tobolsk, en Oural. Le 14 août 1917, à 6 heures moins 10 du matin, l'ex-famille impériale quitte définitivement Tsarskoïe Selo, accompagnée de quelques suivants dont Gilliard. Après quatre jours et trois nuits de voyage, ils atteignent Tioumen. De là ils parcourent en bateau les 300 kilomètres qui les séparent de Tobolsk, la ville n'étant pas desservie par le train.

     

     

     

    À Tobolsk, la famille Romanov et Gilliard sont installés dans la maison du gouverneur, rebaptisée pour la circonstance "maison de la liberté". La suite de l'ex-famille impériale, une dizaine de personnes, réside dans la maison Kornilov, de l'autre côté de la rue. Gilliard a ses quartiers dans l'ancien bureau du gouverneur, au rez-de-chaussée, d'où il peut tout surveiller. Trois cents soldats en armes surveillent étroitement la maison, qui est entourée de hautes palissades de bois. Les captifs ne reçoivent aucun journal, aucune lettre, aucune visite.

     

      

      

    En novembre 1917, le gouvernement provisoire étant renversé, les bolchéviques s'emparent du pouvoir. Une évolution de la situation qui aura quelques mois plus tard des conséquences désastreuses pour la famille impériale. Ils ne sont désormais plus l'enjeu d'une lutte entre le gouvernement provisoire et le soviet de Petrograd, ils sont prisonniers du nouveau pouvoir. Leur isolement est total, et il est difficile pour eux d'évaluer les risques.

    « Il nous était toutefois bien difficile de suivre les événements et d'en saisir la portée, car les données dont nous disposions ne nous permettaient ni d'en comprendre les causes ni d'en supputer les conséquences. Nous étions si loin, à tel points isolés du monde entier ! »

    Le lundi 22 avril 1918, Vassili Yakovlev, commissaire de Moscou, homme de confiance de Sverdlov, le président du comité exécutif central, a pour mission d'emmener l'ex-tsar et sa famille, mais refuse de dire pour quelle destination. Alexis, très malade, était intransportable. Alexandra Feodorovna refusant de se séparer de son époux, obtient la permission de l'accompagner avec sa fille, la grande-duchesse Maria. Les autres enfants sont confiés à Gilliard : « Je partirai avec l'empereur. Je vous confie Alexis » dit Alexandra.

     

      

      

    À quatre heures de l'après-midi, le couple impérial, accompagné de leur fille Maria, quitte définitivement Tobolsk, vers une destination qu'ils ignorent encore. Après plusieurs jours de trajet, le train arrive dans la ville d'Ekaterinbourg, où une foule très hostile attend l'empereur. Les prisonniers sont emmenés dans la Villa Ipatiev, entourée de hautes palissades.

      

    Ils sont désormais aux mains du soviet rouge de l'Oural.

      

    À Tobolsk, Gilliard s'occupe des enfants. Avant le départ de l'ex-impératrice, ils ont eu de longues conversations : « J'ai parlé longuement avec l'impératrice à propos de ses bijoux : elle en a une quantité avec elle. Qu'en faire ? Ceux des enfants sont faciles à transporter, mais pas les siens, il y en a trop. ».

    Gilliard et l'impératrice eurent alors l'idée de coudre les bijoux dans les doublures des vêtements des grandes-duchesses.

    Le 20 mai 1918, Gilliard et les quatre enfants (Olga, Tatiana, Anastasia et Alexis) sont transférés de Tobolsk à Tioumen sur le Rouss (le bateau qui les avait emmenés huit mois plus tôt.) Les gardes de celui-ci étaient nerveux et brutaux envers les enfants et leurs compagnons. Au moment de monter dans le train en gare de Tioumen, sans qu'il s'y attende, Gilliard est séparé des enfants. À Ekaterinbourg, le 23 mai, il les voit pour la dernière fois, depuis la fenêtre du train. Olga, Tatiana et Anastasia avancent dans la boue, traînant leurs lourds bagages. Alexis, qui ne peut plus marcher, est porté par le matelot Klementi Nagorny :

    « Je voulus sortir, mais je fus brutalement repoussé dans le wagon par la sentinelle ».

    Pour Gilliard, ce sont des souvenirs douloureux :

    « Je revins à la fenêtre. Tatiana s'avançait la dernière, portant son petit chien et traînant péniblement une lourde valise brune. Il pleuvait et je la voyais s'enfoncer à chaque pas dans la boue. Nagorny voulut se porter à son aide : il fut violemment rejeté en arrière par un des commissaires » 

    Seuls le docteur Botkine, le matelot Nargony, les dames de compagnie Catherine Schneider et Anna Demidova, les valets Troupp et Ivan Sednev, le cuisinier Ivan Kharitonov et le jeune marmiton Leonid Sednev accompagneront la famille impériale dans la Villa Ipatiev.

    Les autres domestiques et suivants des Romanov sont incarcérés dans la prison locale. À part un vieux domestique, le valet et le jeune marmiton, tous seront fusillés à Ekaterinbourg ou plus tard à Perm.

    Pierre Gilliard, Sydney Gibbes, la baronne Buxhoeveden et Alexandra Tegleva restent sous bonne garde dans le train. Le soir, le commissaire Rodionof leur annonce qu'ils sont libres.

     

    "Libération" et enquête sur le meurtre des Romanov

     

     

    Gilliard et ses compagnons quittent quelque temps plus tard Ekaterinbourg pour Tioumen. Gilliard y est arrêté à son arrivée, mais est libéré peu après. Le 20 juillet 1918, les Tchèques s'emparent de Tioumen. Gilliard sort alors de sa clandestinité et découvre sur les murs de la ville un communiqué officiel : « La sentence de mort contre l'ex-tsar Nicolas Romanov a été exécutée la nuit du 16 au 17 juillet, l'impératrice et les enfants ont été évacués et mis en lieu sûr. » Gilliard se rendit alors à Ekaterinbourg pour retrouver les enfants impériaux que tous croyaient encore en vie.

    Une enquête était alors ouverte par des juges d'instruction et par des officiers du général, pour retrouver les enfants Romanov que tout le monde pensait emprisonnés dans la région de Perm. C'est d'ailleurs à ce moment-là que beaucoup d'imposteurs se disent être les enfants Romanov. À son arrivée à Ekaterinbourg en août 1918, Gilliard visita la villa Ipatiev, qui fut la dernière prison des Romanov : « Je pénétrai avec une émotion intense dans la chambre qui peut-être (j'avais encore un doute) avait été le lieu de leur mort. L'aspect en était sinistre au-delà de toute expression […] Les parois et le plancher portaient de nombreuses traces de balles et de coups de baïonnette. On comprenait à première vue qu'un crime odieux avait été commis là et que plusieurs personnes y avaient trouvé la mort.

    Mais qui ? Combien ? »

    Il était convaincu de la mort de l'ex-tsar et de l'ex-tsarine, mais il ne pouvait se résoudre que les enfants avaient aussi été exécutés,

      

    « Mais les enfants ?

    Les enfants ?

    Massacrés eux aussi ? Je ne pouvais le croire.

    Tout mon être se révoltait à cette idée. »

      

    Après plusieurs mois de recherches, Gilliard rentre à Tioumen.

    En janvier 1919, il entre au service de général Janin où il rencontre l'enquêteur officiel, Nicolas Sokolov, « Dès notre première entrevue, je compris que sa conviction était faite et qu'il ne gardait plus aucun espoir. Pour moi, je ne pouvais croire à tant d'horreur.

      

    Les enfants ont subi le même sort que leurs parents, cela ne fait pas l'ombre d'un doute pour moi », lui explique Sokolov. Peu après, le juge recueille la déposition de l'un des meurtriers, Paul Medviedev, emprisonné à Perm. Il avoue alors que tous les membres de la famille de Nicolas Romanov ont été exécutés, ainsi que le docteur Botkine et trois domestiques, dans les sous-sols de la villa Ipatiev dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Mais il ne savait pas ce qu'étaient devenus les corps.

      

    Sokolov avait alors une idée très précise sur le déroulement du massacre.

      

    Il entreprend alors avec plusieurs soldats des recherches dans la clairière appelée les "Quatre frères", en particulier dans le puits désaffecté d'une ancienne mine. Le lieu avait autrefois servi de lieu d'exécution aux bolchéviques, ils trouvent alors des centaines de cadavres, mais aucun corps ne correspondait à l'une des victimes de la villa Ipatiev.

     

    Gilliard reprend dans son livre les conclusions de Sokolov. Le 4 juillet 1918, le commissaire Iakov Iourovski prit le commandement de la villa Ipatiev. Il emmena avec lui dix hommes, qui seront chargés de l'exécution. Pendant quelques jours, il parcourut la région à cheval pour repérer un endroit sûr où faire disparaître les corps. Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes.

      

    Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants (Evgueni Botkine, Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp) de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu'au sous-sol. L'ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s'assirent l'empereur et l'impératrice, Alexis se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côté du couple impérial.

      

    Yourovski, prétextant qu'il allait chercher un appareil photographique pour prouver de leur bonne santé auprès de Moscou, alla régler les derniers détails du massacre avec ses hommes de mains. Puis il ouvrit la double porte où se trouvaient les prisonniers. Sur le seuil, les douze hommes s'alignèrent sur trois rangs.

      

    Dehors, le chauffeur du camion mit le moteur en marche pour couvrir le bruit des détonations. Au premier rang des tueurs, Yourovski sortit un papier et se mit à le lire rapidement : « Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le comité exécutif de l'Oural a pris le décret de vous fusiller. ». La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu. Il n'était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des exécuteurs visèrent le tsar.

      

    Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s'effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d'esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov. Le massacre prit rapidement un tour dantesque. Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre faisait preuve, selon Yourovski, d'une « étrange vitalité » : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Yourovski dut l'achever de deux balles dans la tête.

      

    Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens. Yourovski dira, plus tard, qu'elles étaient « blindées » (ce détail, une fois connu, a alimenté les rumeurs des survivants car les bijoux avaient servi de gilets pare-balles, et également celle d’un fabuleux trésor). Anna Demidova fut aussi très longue à mourir. Les tueurs ont vidé leurs armes mais cela ne suffit pas, trois des grandes-duchesses étaient encore en vie.

      

    Selon son témoignage, Kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d'une Winchester pour les achever. D'autres l'imitèrent. Les corps ensanglantés furent emmenés en camion dans une clairière, près du village de Koptiaki. Ils furent arrosés d'acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d'être ensevelis sous un chemin forestier.

    En 1990, les corps du tsar, de l'impératrice et de trois de leurs filles (Olga, Tatiana et Anastasia) furent retrouvés. Manquaient les corps de la grande-duchesse Maria et du tsarévitch Alexis (ceux-ci ont été probablement retrouvés en juillet 2007, des analyses ADN sont encore en cours). Quelques années auparavant, beaucoup de femmes se firent passer pour la grande-duchesse Anastasia, dont une Polonaise, Franziska Schanzkowa (plus connue sous le nom d'Anna Anderson).

      

    Des analyses ADN réalisées en 1994, ont prouvé qu'elle n'était effectivement pas la grande-duchesse Anastasia.

      

    Tout comme l'avait montré Gilliard dans son livre La fausse Anastasia, paru en 1929. Une histoire de fidélité qui lui coûtera cher, tant il est impossible de lutter contre un mythe, « Nous nous laissons toujours exploiter […] les embêtements, les soucis, l'argent que cela m’a coûté pour des gens qui se foutent de moi, ça c'est la gaffe de ma vie. C'est notre Don Quichottisme qui nous vaut tous ces embêtements. »

    Le 17 juillet 1998, quatre-vingts années jour pour jour après leur mort, les Romanov auront droit à des obsèques officielles et seront inhumés dans la cathédrale Pierre-et-Paul, à Saint-Pétersbourg. Nicolas II et toute sa famille furent canonisés en août 2000 par l'Église orthodoxe, qui les considère comme martyrs.

     

    Fin de vie

    En quittant Ekaterinbourg, Gilliard écrivit : « Ce fut pour moi le désespoir de sentir vains tous mes efforts, ce fut la séparation cruelle et brutale. » C'est là que se termina dans le drame le chapitre russe de sa vie. Il devra encore survivre à la guerre civile qui ravageait la Sibérie, puis trouver le moyen de rentrer en Suisse avec Alexandra Tegleva.

    Pendant plusieurs années, il aura le sentiment pénible d'avoir tout perdu lors de la mort des enfants Romanov, il s'était attaché à eux, il avait passé treize ans avec eux. Il les avait éduqués, leur avait donné le meilleur de lui-même, les avait suivis durant leur emprisonnement et partagé avec eux les moments difficiles d'une chute à laquelle ils n'étaient guère préparés.

      

    Il n'y a pas de nostalgie dans les propos de Gilliard, mais seulement la conviction révoltée qu'un crime odieux avait été perpétré contre des enfants dont le plus jeune n'avait même pas quatorze ans. C'est dans le même esprit qu'il s'est attaqué à la fausse Anastasia.

    Dès la première rencontre en Allemagne avec celle qui se faisait passer pour la quatrième des filles de Nicolas II, Alexandra Tegleva et lui comprirent qu'elle ne pouvait en aucun cas être la véritable Anastasia.

      

    Par honnêteté envers la mémoire de son ancienne élève, Gilliard refusa qu'une autre n'usurpe son identité et sa vie. Pour lui, c'était une sorte de profanation, et cela lui était insupportable. Cet épisode de sa vie fut un très mauvais souvenir.

    En Suisse, Gilliard reprit ses études pour terminer à quarante ans les études qu'il avait interrompues en 1904. Après divers emplois en Italie et à l'école de commerce, il enseigna dès 1926 à l'école de français moderne de la faculté des lettres de l'université de Lausanne. Il y devint professeur en 1937, puis directeur jusqu'en 1949.

    Pierre Gilliard est mort le 30 mai 1962 à Lausanne.

    Au croisement de l'histoire, son étrange destinée lui avait fait vivre une expérience humaine unique, celle d'avoir accompagné jusqu'au bout de leur tragédie les derniers des Romanov.

      

      

    Sources : Wikipédia

      

      

    Le 23 mai, Pierre Gillard et quelques autres personnes qui avaient accompagnés solidairement la famille impériale sont forcés de la quitter.

    Qui a pris cette décision?

    Certainement pas Iourovsky, un simple exécutant?

    Ce fait est-il la preuve que la décision de massacrer Nicolas II avec sa famille avait été déjà prise? L'engrenage tragique se confirme quand les cousins anglais des Romanov refusent de leur accorder asile alors que la tsarine est la petite fille de l'impératrice Victoria. Dommage que la Suisse n'aie pas accueillis la famille de Nicolas II alors qu'elle avait reçu Lénine. Cela était pratiquement possible puisque le précepteur suisse, Pierre Gillard, était en contact avec la Légation Helvétique de Petrograd puisqu'elle a pu organiser son retour en Suisse avec ses nombreuses photographies de la famille Romanov.

    La Confération suisse avait bien accordé asile à Lénine et à d'autres assassins, alors pourquoi pas à la famille impériale russe?

      

     

    Réédition du livre de Pierre Gilliard « Treize ans à la Cour de Russie« . Dans ce témoignage paru pour la première fois en 1922, deux ans après son retour au pays, P. Gilliard (1879-1962) expose son expérience de précepteur suisse aux côtés des Romanov. Après douze ans à leur service, il parvient à quitter la famille de Nicolas II juste avant leur massacre et livre sa vision du quotidien de la famille impériale. Voici ce qu’indique la quatrième de couverture :

    « En août 1920, après trois ans de séjour en Sibérie, je pus enfin rentrer en Europe. Une réhabilitation de la personnalité morale des souverains russes s’imposait. C’est le drame de toute une vie que je vais essayer de décrire, tel que je l’ai tout d’abord pressenti sous les dehors d’une cour fastueuse, tel qu’il m’est ensuite apparu pendant notre captivité, alors que les circonstances me permettaient de pénétrer dans l’intimité des monarques. »

     

    Arrivé en Russie en pleine révolution de 1905 et reparti en pleine guerre civile, le Suisse Pierre Gilliard (1879-1962) partagea durant plusieurs années le quotidien de Nicolas II, de son épouse Alexandra, de leurs quatre filles et de leur fils hémophile, dont il devint officiellement le précepteur en 1909. Ce fin observateur qui photographiait volontiers la famille impériale et développa une pédagogie originale avec le tsarévitch Alexis n’en déplorait pas moins les erreurs de l’autocratie et l’influence de Raspoutine, mais il redoutait que la chute du tsarisme ne précipite le pays dans une sanglante anarchie.

     

    La tourmente de l’histoire renforça les liens de Gilliard avec les Romanov, et c’est volontairement qu’il partagea leur captivité à Tsarskoïe Selo puis Tobolsk. Séparé d’eux moins d’un mois avant leur exécution, il eut bien du mal à regagner la Suisse avec la gouvernante des filles du tsar, Alexandra Tegleva, qu’il épousa. Il s’employa ensuite à dénoncer l’imposture de la fausse Anastasia de Berlin. (Merci à Anne P.)

     

      

     Fichier:GilliardOlgaTatiana.jpg

     

     

     

     

      

     

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    La villa Ipatiev.

     arrivée de Nicolas, d`Alexandra et de Maria à Ekaterinbourg en 1918 

     

     

    Représentation de l'arrivée du tsar Nicolas II, de l'impératrice Alexandra Feodorovna et

    de la grande-duchesse Maria en Avril 1918 à Ekaterinbourg.

     

     

    Le 30 avril 1918, le train arrive en gare d'Ekaterinbourg.

    L'empereur, l'impératrice et la grande-duchesse Maria descendent de leur wagon.

    Nicolas est vêtu d'une capote en drap militaire et coiffé d'une casquette d'officier.

    Alexandra et Maria portent des paletots sombres.

    Ils sont tous les trois calmes, dignes et un peu crispés.

      

     

    The Ipatiev House after the murder of the Imperial family: 1919. In the last photo, the steeple of the church that gave the Imperial family comfort during their first weeks in Ekaterinburg can be seen.

     

    Ils prennent place dans une calèche qui doit les emmener au lieu de leur détention.

      

    Pendant leur trajet, ils se rendent compte que la population d'Ekaterinbourg les aiment beaucoup moins qu'à Tobolsk, on crie d'ailleurs aux soldats de l'escorte: "Montre-nous les Romanov!"

     

     photo Beforedemolition.jpg 

      

      

      

    Ils sont directement emmenés dans la maison "à destination spéciale", située en plein centre ville d'Ekaterinbourg.

    Cette maison a été réquisitionnée à son propriétaire, le riche industriel Nikolaï Ipatiev, d'où le nom de celle-ci: la villa Ipatiev.

      

    A leur arrivée, ils découvrent une grande maison, entourée de palissades de plusieurs mètres de hauteur. Aussitôt qu'ils descendent de la calèche, ils se voient séparés de deux de leurs suivants.

     

     photo o.jpg

     

    Les Romanov ne le savent pas, mais les deux hommes seront fusillés dans le cimetière d'Ekaterinbourg.

      

    Les soldats ouvrent la porte de la palissade et attendent devant la porte d'entrée de la maison. Là un chef chargé de leur captivité leur annonce :

      

    "Citoyens Romanov, vous pouvez entrer!"

     

    Villa ipatiev

    La villa Ipatiev est la dernière demeure où logèrent les Romanov. Elle se situe en plein centre ville d'Ekaterinbourg.

      

    Lorsqu'ils entrent dans la maison, on exige qu’ils ouvrent leurs bagages pour vérification, l'impératrice proteste mais se fait sévèrement réprimée par le chef chargé de leur surveillance, et on la menace de travaux forcés. Effrayée, elle obéit.

     

     photo Rearexterior.jpg

     

    Les prisonniers de la maison Ipatiev vivent dans l'angoisse et l'ennui.

      

    L'arrivée, en mai 1918, du tsarévitch et des grandes-duchesses Olga, Tatiana et Anastasia donne de la joie aux trois Romanov.

     

     

    A présent, quoi qu'il arrive, ils sont ensemble.

    Mais tout se dégrade pour eux, lorsque le comité exécutif de l'Oural, met à la tête de la villa Ipatiev Avdeïev, un alcoolique violant et borné, n'adressant la parole au tsar qu'en le traitant de "buveur de sang".

      photo NAAbedroom.jpg

      

    Les soldats chargés de leur surveillance ne sont guère mieux,

    buvant de l'alcool toute la journée, ils maltraitent les prisonniers.

     

    Quoi qu'il en soit, les geôliers sont étonnés que les grandes-duchesses ne portent pas chez elles des traces d'arrogance ni même de supériorité sociale, et qu'elles soient sensibles aux moindres marques de sympathie. A l'inverse d'Alexandra, qui déplaît à ses geôliers par son comportement hautain. Nicolas et Alexei sont vus quant à eux comme des personnes simples mais assez timides.

     

    Villa Ipatiev

    La villa Ipatiev lors de la captivité des Romanov, on y voit d'ailleurs les palissades entourant la maison

    Les Romanov ont même presque oublié les fastes du palais d'hiver, les réceptions solennelles, les robes surchargées de broderies et de bijoux. Ils se concentrent désormais exclusivement à la joie d'être tous ensemble, même si ils sont prisonniers et s'ils se trouvent dans une maison affreuse au fin fond de la Sibérie de l'ouest.

     

    Les grandes-duchesses se sont énormément rapprochées lors de leur longue captivité, elles partagent leurs vêtements, leurs livres et signent même parfois leurs lettres de leurs initiales respectives "O.T.M.A." (Olga, Tatiana, Maria et Anastasia).

     

    Quand Alexeï va bien, la villa Ipatiev est métamorphosée et respire la joie et la bonne humeur. Mais la tsarine pressent un dénouement tragique à Ekaterinbourg. Elle écrit d'ailleurs dans son journal: "L'Ange approche..."

     

    dfg.jpg

     

    Les troupes blanches, celles fidèles au tsar, se forment, elles ont l'intention de libérer la famille impériale. La liquidation des membres de la famille impériale ne tarde pas à commencer, déjà en juin 1918, le grand-duc Michel Alexandrovitch, frère du tsar, est assassiné à Perm.

      

    Puis vient le tour de plusieurs princes, grands-ducs et grandes-duchesses, dont la soeur de la tsarine, la grande-duchesse Elizabeth Fedorovna.

     

    Tous les membres de la famille impériale qui n'ont pas pris le chemin de l'exil sont assassinés au fur et à mesure. D'ailleurs, au comble de l'horreur, Lénine lui-même, envoie un télégramme à l'Oural soviétique et demande la liquidation totale de la famille Romanov détenue dans la villa Ipatiev ...

     

    Villa Ipatiev

    La villa Ipatiev lors de la captivité de la famille impériale.

      

    • La villa Ipatiev

      

    Quand les Bolcheviques décidèrent d’emprisonner la famille Romanov à Iekaterinbourg, ils choisirent une maison située dans le centre historique de la ville sur la rue Voznessenski pour leur servir de prison, la maison Ipatiev.

      

    Cet homme vivait avec sa famille au premier étage, le rez-de-chaussée lui servant de bureaux pour l’entreprise de métallurgie qu’il dirigeait. C’était une maison spacieuse (18 x 31 mètres), moderne, confortable car équipée de l’électricité, du téléphone et même d’une salle de bain et de WC.

    Cette maison comportait également une petite terrasse donnant sur un jardin.
    La maison était construite sur une double pente et une partie du rez-de-chaussée donnant sur la rue Voznessenski se révélait donc être un quasi sous-sol .

    Salle de bains de Nicolas II

     

     photo Diningroom.jpg  

      

    La maison avait été construite en 1897 pour un certain Andreï Redikortsev qui était ingénieur dans les mines. Mais cet homme avait été impliqué dans une vaste affaire de corruption et avait été forcé de vendre sa maison à un autre homme :

    IG Charaviev.

    Celui-ci travaillait également pour les mines de platine dans l’ouest de l’Oural. C’est un peu plus tard, en 1908 que IG Charaviev revendit sa maison à Nicolas Ipatiev pour 6000 roubles de l’époque.

     

     

     

    10 ans plus tard, le samedi 27 avril 1918, les Bolcheviques réquisitionnaient sa maison en demandant à Nicolas Ipatiev de l’évacuer sous deux jours.

    Il s’agissait d’une réquisition passagère et il fut autorisé à stocker ses affaires dans une pièce du sous-sol (attenante à celle où sera exécutée la famille Romanov 3 mois plus tard) qui fut placée sous scellés. Après le départ de Nicolas Ipatiev, sa maison fut entourée d’une double palissade de bois allant jusqu’au faîte des fenêtres, des mitrailleuses installées sur le toit transformaient la bâtisse en forteresse.

    La maison Ipatiev était prête à accueillir la famille Romanov qui y arriva pour partie le 30 avril (Nicolas, Alexandra et Maria) suivis ensuite par le reste de la famille restée à Tobolsk le 23 mai à cause d’une crise d’hémophilie d’Alexis qui le rendait intransportable.

      

    • La garde de la famille impériale

    La garde de la famille impériale est assurée par des hommes ayant toute la confiance du commissaire Iakovlev, ce sont des ouvriers travaillant dans les usines avoisinantes. Le commandant Avdeïev commande la garde extérieure et intérieure de la maison Ipatiev.

    Le logement du commandant et de dix autres gardes se situait à l’étage réservé à la famille impériale. Cette cohabitation sera source pour les membres de la famille impériale de nombreuses vexations, ils seront les victimes d’incessants quolibets de la part des gardes, de plaisanteries douteuses à l’encontre des jeunes grandes-duchesses.

    Aucune intimité n’était possible pour chacun des membres de la famille de Nicolas II de Russie, qui furent dans l’obligation de partager cette villa avec leurs geôliers.

      


     photo SEcorner.jpg

      

      

    C’est dans la cave de la villa qu’eut lieu, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, le massacre de la famille impériale accompagnée dans la mort par le docteur Ievgueni Botkine, de trois domestiques :

    le cuisinier de la famille impériale (Ivan Kharitonov), du valet de chambre (Alexis Trupp), de la femme de chambre (Anna Demidova) qui fut assassinée à coups de baïonnette.

     

     photo wallpaper.jpg

     

     

    Le massacre de la famille, toutefois, a été remis en cause par les journalistes

    A.Summers et Tom Gold en 1976 (lire le « Dossier Romanov », Albin Michel,Paris, 1980.)

    Après la reprise de la par l’armée blanche, les pièces de la villa où eut lieu le massacre furent placées sous scellés et le général tchécoslovaque Radola Gajda installa son état-major à l’étage. Son bureau personnel se trouvait alors dans la pièce qui avait été affectée au tsar et à la tsarine.

    •  photo GrandDuchessesbedroom3.jpg  
    •  
    • La villa Epatiev aujourd’hui
    •  

    De nos jours, il ne reste plus rien de la villa Ipatiev : elle a été détruite en juillet 1977, sur l’ordre de Michel Souslov, membre du politburo.

    Boris Eltsine, alors premier secrétaire du parti communiste de Sverdlovsk (nom d’Iekaterinbourg de 1924 à 1991), fut chargé de sa démolition.

    Le terrain fut remis en 1990 à l’Église orthodoxe, qui lança en 2000 les travaux de construction de l’Église de tous les Saints.

    Celle-ci fut consacrée en 2003,

    85 ans après la mort du Tsar.

     

     

    yekaterinburgcathedralontheblood2007.jpg

      

    Par lacourdefrance le 6 décembre, 2010 dans Les lieux de résidence

     

      photo Drawingroom2.jpg 

    sources http://lesromanov.unblog.fr/2010/12/06/la-villa-epatiev/

      

      

    bludgeonedbeauties:

    OTMA’s room in the Ipatiev house after their murders

     

      

     

      photo Commandantsstudy.jpg

     

     

     

     

     

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    Tsarskoïe Selo.

    coatofarmsofpushkinstpetersburg.png

      

      

    Pouchkine (en russe : Пушкин), autrefois Tsarskoïe Selo, et surnommée le « Versailles russe » est une ville de Russie. Autrefois située dans l’oblast de Léningrad, elle fait partie, depuis 1991, de l’agglomération de Saint-Pétersbourg. Elle est située à 25 km au sud de Saint-Pétersbourg.

    Sa population s’élève à 84 600 habitants en 2007.


      

      

    La ville fut fondée au début du XVIIIe siècle sous le nom de Tsarskoïe Selo (« village impérial ») pour devenir la résidence d’été des tsars.

      

      

    En 1918, la ville fut renommée Detskoïe Selo (« village des enfants »). En 1937, le nom fut changé en Pouchkine pour honorer et commémorer le centenaire de la mort du grand poète russe Alexandre Pouchkine.

     

      

     

     

     

      

     

    • Résidence impériale.

    Le complexe palatial se compose aujourd’hui de deux palais impériaux :
    le palais Catherine et son parc et le palais Alexandre.

      

      

    Le palais de Catherine (en russe : Екатерининский дворец, Iekaterininskaïa dvorets), aussi appelé palais Catherine, palais de Tsarskoïe Selo, est un palais de Russie du xviiie siècle de style baroque, situé à Pouchkine (ancienne Tsarskoïe Selo), à25 km de Saint-Pétersbourg.

      

     

    • Le nouveau palais des tsars de Russie.

      

    En 1752, l’impératrice Élisabeth Ire ordonne la construction du palais. Elle veut créer le plus beau château au monde.

      

      

    Le palais a été conçu par Bartolomeo Rastrelli. Élisabeth baptise sa nouvelle demeure « palais de Catherine », en l’honneur de sa mère,Catherine Ire, qui avait fait bâtir un petit château à cet emplacement.

    1838

      

    Le palais est inauguré le 30 juillet 1756.
    L’âme de Tsarskoïe Selo

      


    17 Tsarskoie Selo Palais Catherine Grande salle de Danse.JPG

      

      

    Catherine II, dite la Grande, qui succède à Élisabeth, agrandit le palais existant.

     

     

    La galerie d’art du château ne comptait qu’une douzaine d’œuvres originales, mais Catherine II envoie des ambassadeurs à travers l’Europe pour acquérir les plus belles œuvres existantes.

     

     

     

    Bientôt, la collection royale compte près de 4 000 toiles.
    Catherine aménage des pavillons et des jardins à l’anglaise autour du grand étang du château.

     

     

      

     

    • La façade.

    La façade du palais de Catherine mesure plus de 300 mètres de long.
    La façade de couleur bleue avec des piliers blancs est ornée de sculptures dorées.

      

      

      

    Photos et blog de martine Tatangelo -

    http://martine.tatangelo.com/index.php/2008/07/24/palais-pouchkine-de-catherine-ii-ou-tsarskoie-selo/

     

     

     

    • Les intérieurs.

      

    Chaque pièce est ornée de sculptures, de miroirs et de statuettes. Une des pièces les plus spectaculaires du palais est laChambre d’ambre. Autrefois la salle était couverte d’ambre véritable du sol au plafond.

     

     

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, Le château et les jardins ont beaucoup soufferts des déprédations de l’armée allemande. Durant cette période, la Chambre d’ambre disparu.

      

      

    Elle a depuis peu, été reconstituée à l’identique.

     

      

     

      


     

    L’enfilade au passage d’or, une œuvre de Rastrelli, est composée de cinq portes dorées.

     

     

     

    •  
    • Le parc.

    Le parc comporte de nombreuses fabriques de jardin : la Grotte (ou salon du Matin), l’Amirauté, la colonne de Tchesmé, les Bains turcs, la Pyramide, le Pont palladien, la Tour en ruine, le Pavillon grinçant, la Gloriette…

     

     

    30 Tsarskoie Selo Palais Catherine Bulbes de la chapelle.JPG

      

     

    Le palais Alexandre et son parc.

      

    palaisalexandre.jpg 

    Le palais Alexandre (Александровский дворец, Alexandrovski dvoretz) est un palais néoclassique situé à Tsarskoïe Selo (ou Pouchkine) à côté de Saint-Pétersbourg. Ce fut la dernière résidence officielle de Nicolas II et de sa famille avant leur exil en Oural. Historique

    Le palais Alexandre a été offert par Catherine II pour son petit-fils préféré le futur empereur Alexandre à l’occasion de son mariage avec la princesse Louise de Bade1 en 1793.

      

    Le palais se trouve à proximité immédiate du palais Catherine qui servait aux cérémonies et réceptions officielles. Il est construit entre 1792 et 1796 par Giacomo Quarenghi.

      


      

      

    Il est traversé du côté de la cour d’honneur, et parallèlement à la façade principale, d’une colonnade de dix colonnes corinthiennes (de chaque côté de sa longueur) surmontée d’une balustrade classique. Elle relie les deux ailes en avancée et est flanquée d’arcs élevés.

    Le palais sert ensuite de résidence d’été au grand-duc Nicolas, frère d’Alexandre et à sa famille et, à partir des années 1830, il le fait réaménager à plusieurs reprises, une fois devenu empereur, par des architectes de la cour, comme Cerfolio, Thon, Efimov, ouStackenschneider. Son épouse, Alexandra, y meurt en 1860.

    Nicolas II avait une prédilection particulière pour le palais Alexandre et en fit sa résidence principale après la révolution de 1905, éloignée de la capitale et de ses rumeurs. Le couple impérial, et surtout l’impératrice Alexandra Féodorovna, appréciait peu la société de Saint-Pétersbourg, et vivait dans la crainte de voir révélée au public l’hémophilie de leur fils Alexis. Des aménagements intérieurs Art Nouveau sont faits à cette époque.

      

      


    25 Tsarskoie Selo Palais Catherine Facade.JPG

    La famille impériale vit aux arrêts et recluse au palais, après sont arrestation par le gouvernement provisoire de Kerensky le 2 (15) mars 1917. L’ancien empereur lit, jardine et prie, espérant que la Russie du gouvernement provisoire ne trahira pas ses alliés français et anglais, en continuant à se battre contre l’Allemagne. On sait que les bolcheviks signeront une paix séparée avec elle.

      

      

    En attendant l’empereur et sa famille vivent dans quelques pièces et une partie du jardin. Ils plantent des pommes de terre, surveillés par la garde, parfois insolente. La famille impériale est transférée à Tobolsk, en Sibérie occidentale, le 31 juillet 1917, s’approchant de son funeste destin.

      


    12 Tsarskoie Selo Palais Catherine Escalier d'honneur.JPG

      

    Le palais est transformé en musée entre les deux guerres. Il est occupé par la Wehrmacht à l’été 1941 et contrairement aux autres palais de la région ne sera pas incendié par les Allemands, lorsqu’ils se replient deux ans et demi plus tard.

    Les bâtiments appartiennent à la flotte soviétique après la guerre et rouvrent comme musée public en 1997.
    L’empereur Pierre le Grand donna ce terrain en 1708 à sa femme, la future impératrice Catherine Ire, qui commença à en faire une résidence impériale.

    Sa fille, l’impératrice Élisabeth Ire de Russie, commanda à l’architecte Bartolomeo Rastrelli le palais Catherine à qui elle donna le nom de Catherine Ire.

     

     

    palaiscatherine.jpg
    Le palais catherine.

      

      

    Catherine II le fit agrandir. Son architecte Charles Cameron (en) construisit la Galerie Cameron,et Giacomo Quarenghi, construisit le palais Alexandre à côté pour son petit-fils préféré, le futur Alexandre Ier à l’occasion de son mariage avec Louise Augusta de Bade. Dans un bâtiment attenant au palais royal, se trouve l’ancien lycée impérial de Tsarskoïe Selo.

      

      

    Celui-ci, fondé par Alexandre Ier, est surtout fameux pour un élève de sa première promotion: Pouchkine, qui y a été scolarisé de 1811 à 1817. C’est dans le parc du palais que le poète dit avoir connu sa première inspiration poétique. Le bâtiment est aujourd’hui transformé en musée. On peut y voir la chambre de Pouchkine, ainsi que divers souvenirs du grand écrivain. Nicolas II et la famille impériale y vécurent jusqu’en février 1917.

    Pendant la guerre, l’impératrice mit en place et organisa un hôpital pour les blessés où elle-même et ses filles travaillaient en qualité d’infirmières ; le tsar visitait souvent l’hôpital et s’entretenait avec les blessés. Après avoir été transférée à Tobolsk par le gouvernement Kerenski, le 30 avril 1918, les Bolcheviks déportèrent la famille impériale à la villa Ipatiev, à Iekaterinbourg, avant de les massacrer dans la soirée du 17 juillet 1918. Raspoutine y fut inhumé le 3 janvier 1917 (22 décembre 1916 du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais Alexandre.

    Au soir du 22 mars, sur ordre du gouvernement révolutionnaire, le corps de Raspoutine fut exhumé et brûlé, mais la légende raconte qu’il refusa de brûler. La nécropole des chevaux de tsars est un exemple unique de cimetière équin.

     

     

    nicolasiiphotographiecouleur.jpg

    Illustrations:

    1. Les armes de Saint petersbourg.
    2. Le palais Alexandre.
    3. Le palais Catherine.
    4. Photo du Tsar Nicolas II.

     

    Par lacourdefrance le 8 décembre, 2010 dans Les lieux de résidence

     

     34 Tsarskoie Selo Palais Catherine Pavillon Agathe.JPG

     

    Sources :

    http://lesromanov.unblog.fr/2010/12/08/tsarkoie-solo/

     

      

      

    SUPERBE LIEN PHOTOGRAPHIES

    http://thery-fr.net/INTERNET/RUSSIE%202011/11%20St%20PETERSBOURG%20Tsarskoie%20Selo/slides/18%20Tsarskoie%20Selo%20Palais%20Catherine%20Grande%20salle%20de%20Danse.html

      

      

     

     

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    Mai 1896, des images incroyables du couronnement du Tsar Nicolas II.

    Scenes from the coronation of Russia's last Tsar Nicholas II in May 1896; this is one of the oldest filmed moving images in existence, and one of the first examples of a significant news event being filmed to be shown to audiences worldwide.

    Pour apprécier les vidéos... cliquer sur le logo central de RADIONOMY

    - colonne de gauche,

    en bas - le fond musical du blog sera supprimé

     

     

     

     

     

     

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    Le père du dernier Tsar, Alexandre III

    kramskoyalexanderiii.jpg

      

      

    Alexandre III de Russie (Alexandre Alexandrovitch Romanov, en russe : Алекса́ндр Алекса́ндрович Рома́нов), né le 10 mars 1845 et mort le 1er novembre 1894, est l’avant-dernier tsar à régner sur l’Empire russe.

      

    Il est empereur de toutes les Russies, roi de Pologne et grand-duc de Finlande. Son règne dure du 14 mars 1881 jusqu’à sa mort le 1er novembre 1894.

     

     

    • Alexandre, deuxième fils sans point commun avec son père

    Alexandre est le second fils d’Alexandre II, et très tôt, sa personnalité tranche avec celle de son père et de son grand-père.

      

    Son père est réputé libéral, et son grand-oncle Alexandre Ier est présenté comme un homme raffiné, philosophe, sentimental, chevaleresque, mais rusé. En comparaison, le jeune grand-duc Alexandre se montre abrupt et bourru et son éducation renforce ces caractères.

      


    Durant les vingt premières années de sa vie, le grand-duc Alexandre n’est en effet pas l’héritier du trône. En temps que tsarévitch, son frère ainé, Nicolas Alexandrovitch, reçoit une éducation soignée, tandis que son frère Alexandre « s’ennuie à périr aux leçons de ses gouverneurs.

      

    En vain ses professeurs Grott et Soloviov tentent-ils de l’intéresser à l’histoire de son pays, le civiliste Contantin Pobiédonostsev aux théories du droit et le général Dragomirov à la stratégie. » Adolescent, il témoigne d’une force musculaire peu commune :

      

    « C’était l’Hercule de la famille. »

      


    Les relations avec son père sont marquées par sa désapprobation de la liaison que son père entretient avec Catherine Dolgorouki.

     

     

       
    • Un mariage heureux

    Sur son lit de mort, son frère aîné, Nicolas Alexandrovitch, émet le souhait que sa fiancée, la princesse Dagmar de Danemark (1847-1928), fille de Christian IX du Danemark et de Louise de Hesse, épouse son successeur.

      

    Son vœu est réalisé le 9 novembre 1866. Cette union fut très heureuse.
    Alexandre et Dagmar eurent six enfants :

     

    • Nicolas II (1868-1918), dernier tsar de Russie.
    •  
    • Alexandre Alexandrovitch (1869-1870).
    •  
    • Georges Alexandrovitch (1871-1899).
    •  
    • Xénia Alexandrovna (1875-1960), mariée en 1894 avec Alexandre Mikhaïlovitch (dit Sandro) grand-duc de Russie.
    •  
    • Michel Alexandrovitch (1878-1918) épouse morganatiquement en 1912 Natalia Cheremetievskaïa, titrée par la suite princesse Romanovskaïa-Brassova.
    • Tsar « Michel II » pendant une journée en mars 1917, assassiné en 1918.
    •  
    • Olga Alexandrovna (1882-1960), mariée en 1901 avec Pierre duc d’Oldenbourg (divorcés en 1916), remariée en 1916 avec Nicolas Koulikovski.

     

       
    • L’héritier du trône

    De 1865 à 1881, Alexandre n’a pas de rôle important dans les affaires publiques, bien qu’il soit désormais héritier du trône de Russie.

      

    Depuis son mariage, il mène une vie retirée au Palais Anitchkov. Toutefois, il manifeste à de nombreuses reprises son désaccord sur la politique menée par son père.

      

    Conscient de son manque de préparation, il se tourne vers son ancien précepteur Constantin Pobiédonostsev, juriste de l’université de Moscou connu pour son conservatisme extrême, et qui devient plus tard procureur général du Saint-Synode. Celui-ci répétait souvent : « Le salut de la Russie ne peut venir que de la Russie elle-même. »

     

       
    • Le problème de l’influence étrangère

    Alexandre désapprouve ce qu’il considère comme une « influence étrangère excessive », tout particulièrement en ce qui concerne l’influence allemande. Il souhaite que des principes exclusivement nationaux soient adoptés dans les sphères de l’État, afin que la mosaïque d’ethnies différentes qui compose son pays devienne un État homogène, tant dans le domaine religieux que linguistique ou administratif.

      

    Son père Alexandre II ne cache pas de fortes sympathies allemandes, et utilise fréquemment l’allemand pour s’entretenir en privé.

      

    Il fonde ainsi sa politique étrangère sur une alliance avec la Prusse, première puissance allemande. Il ridiculise parfois les exagérations et les excentricités des Slaves.
    La première manifestation publique de cet antagonisme est la guerre franco-prussienne de 1870. Le tsar soutint à cette occasion la Prusse, quand le tsarévitch montre quelques sympathies vis-à-vis de la France.

      

    En réaction à la défaite de Sedan, il note dans son journal :

      

    « Quelle effroyable nouvelle ! Mac-Mahon détruit ! L’armée en déroute ! ».

       
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    • L’assassinat d’Alexandre II

      

    Le 13 mars 1881, un groupe de nihilistes assassine le tsar Alexandre II.

    Durant les dernières années de son règne, Alexandre II, agacé par la propagande nihiliste et l’augmentation du nombre de conspirations anarchistes avait hésité entre renforcer l’autocratie ou faire des concessions aux aspirations des classes éduquées.

    Il s’était finalement décidé en faveur de la deuxième solution ; le jour même de sa mort il signe un oukase créant un certain nombre de « commissions consultatives » qui auraient pu devenir des assemblées de notables.


    Plus tard, Alexandre III débute la construction de la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé au cours de son règne, en l’honneur de son père.

     

    • Sa mort

    Après un court règne de treize années, Alexandre III meurt d’une néphrite à Livadia le 1er novembre 1894.

      

    Son fils Nicolas Alexandrovitch lui succède sous le nom de Nicolas II.

      

    Son épouse, morte en exil en 1928, est inhumée au Danemark, son pays d’origine, avant d’être transférée le 26 septembre 2006 aux côtés de son mari à la Forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg.

     

    Illustrations:

     Portrait d’Alexandre III, huile sur toile (272X388), peint en 1886 par I.N. Kramskoi

    (1837-1887).

      

      

      

    Sources : http://lesromanov.unblog.fr/

     

     

     

     

     

     

     

      

     

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    Dagmar de Danemark. La mère du dernier Tsar, Nicolas II.

     

    mariafeodorovnabykramskoj.jpg
     

      

    Marie Sophie Frédérique Dagmar de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glucksbourg (née le 26 novembre 1847 et décédée le 13 octobre 1928) était un membre de la famille royale de Danemark, devenue impératrice de Russie sous le nom de Marie Fedorovna (Maria Feodorovna ou Maria Fiodorovna, en russe Мария Фёдоровна).

    Dagmar est la deuxième fille et la quatrième enfant du roi Christian IX de Danemark (surnommé le « beau-père de l’Europe » à cause des brillants mariages de ses enfants) et de la princesse Louise de Hesse-Cassel. Son frère aîné deviendra roi de Danemarksous le nom de Frédéric VIII, le second, Guillaume, roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier en 1867, sa sœur Alexandraépousera le prince de Galles en 1863 et deviendra reine du Royaume-Uni. Ceci aide à expliquer pourquoi il y a une ressemblance aussi frappante entre Nicolas II de Russie et le roi d’ Angleterre George V.

    • Mariage

      

    Surnommée Minnie par sa famille, Dagmar, belle-soeur depuis 1863 du prince de Galles, fut d’abord fiancée à l’héritier du trône de Russie, le grand-duc Nicolas, mais le jeune prince mourut en 1865.
    L’année suivante, elle épousa le frère de son premier fiancé,

    le nouveau tsarévitch Alexandre Alexandrovitch de Russie (futur empereur Alexandre III).

    Au préalable, étant de confession luthérienne, elle se convertit à l’orthodoxie sous les prénoms de Marie Fedorovna (écrit aussi en français Féodorovna).

     

     

    alexandermaria.jpg

      

      

    Jolie et populaire, elle est rarement intervenue dans la politique, préférant vouer son temps et son énergie à sa famille, à des œuvres de charité et à la vie mondaine et culturelle.

      

      

    La seule exception à cette neutralité fut sa détestation militante de la Prusse, qui avait annexé en 1866 le Schleswig et le Holstein, propriété personnelle des rois du Danemark. L’exil Malgré le renversement de la monarchie en 1917, l’impératrice Marie, âgée de 70 ans, commença par refuser de quitter la Russie.

     

     

    Grand Duke Georgy Alexandrovich, and his mother, Marie Feodorvna

     

    Ce n’est qu’en 1919, sur l’insistance de sa sœur Alexandra, reine-douairière du Royaume-Uni, qu’elle partit à contrecœur. Marie quitta la Russie à bord du cuirassé HMS Malborough envoyé par son neveu George V du Royaume-Uni, lui évitant ainsi le sort tragique de la famille Romanov. Après une brève visite à Londres, elle retourna dans son Danemark natal, choisissant comme domicile Hvidøre, qui était sa villa de vacances près de Copenhague. Elle y resta jusqu’à sa mort en 1928. Avant de mourir, l’impératrice de Russie avait émis le souhait d’être enterrée auprès de son époux Alexandre III de Russie.

    •  
    •  
    • Inhumation à Saint Pétersbourg

    Son corps, longtemps enterré à la cathédrale de Roskilde, a été exhumé en septembre 2006 dans l’attente d’être transféré en Russie. Le 26 septembre 2006, les restes de Marie Féodorovna ont été rapatriés en Russie. Les funérailles ont été célébrées le 28 septembre 2006 à la basilique de la forteresse de Saint-Pierre-Saint-Paul à Saint-Pétersbourg. Ainsi, quatre-vingt sept ans après son exil en Angleterre puis au Danemark, Dagmar du Danemark a été inhumée dans le tombeau de la famille Romanov, en compagnie de son mari Alexandre III, son fils Nicolas II, sa belle-fille Alexandra et ses trois petites-filles, Olga, Tatiana et Anastasia. Viendront ensuite la rejoindre ses deux derniers petits enfants, Maria et le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch de Russie en 2008.

      


    En dépit des films et des pièces de théâtre, Marie Féodorovna ne rencontra jamais aucune des femmes prétendant être sa petite-fille la grande-duchesse Anastasia ; en fait, à la fin de sa vie, elle refusait d’accepter l’idée que son fils, sa belle-fille et ses petits-enfants aient été sommairement exécutés par les bolcheviques.

    Illustrations:

    1. Maria Féodorovna, huile sur toile par I.N.Kramskoi (1837-1887).
    2. La Tsarine et son époux Alexandre III. Photographie pendant les vacances de 1893 à Copenhague.

    Par lacourdefrance le 5 décembre, 2010 dans Les personnages de la famille

     

    sources : http://lesromanov.unblog.fr/2010/12/05/dagmar-de-danemark-la-mere-du-dernier-tsar-nicolas-ii/

     

     

     

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    coatofarmsofthehouseofromanovbyalexanderliptak.png

     

     

    La Maison Romanov de 1613 à 1917.

     

     

    • La Maison Romanov est une dynastie qui régna sur la Russie de 1613 à 1917.

     

     

      

    Romanov est le nom sous lequel est désignée une dynastie russe qui a régné de 1613

    (Michael III Feodorovich) à 1762 (Elizabeth).

    La maison des Holsácia-Gottorp (Holstein-Gottorp), son héritière par les femmes, s’est substituée à elle en relevant le nom de Romanov. Elle a été renversée par la Révolution russe en 1917.

     

     

    • Origine

    Originaires de Lituanie, les Romanov (en russe : Рома́нов) s’établissent en Russie au xive siècle. Cette famille de boyards tient son nom de Roman Zakharine, dont la fille Anastasia a épousé le tsar Ivan IV le Terrible. Les enfants du frère d’Anastasia, Nikita, adoptent le nom de Romanov en l’honneur de leur grand-père. Le petit-fils de Nikita, Michel Feodorovitch, choisi par le Zemski Sobor, est le premier tsar Romanov en 1613 grâce à l’action de Kouzma Minine.

      

    Succession au trône impérial La descendance masculine des premiers Romanov s’éteint en 1762 avec la mort de l’impératrice Elisabeth Ire la Clémente. Le trône impérial russe passe alors à la branche de Holstein-Gottorp de la maison d’Oldenbourg, en la personne du tsar Pierre III.

      

    Celui-ci perpétua le nom de Romanov puisque tous ses descendants jusqu’à Nicolas II inclus l’ont repris. La branche russe de Holstein-Gottorp est encore représentée aujourd’hui, la place de prétendant au trône russe étant disputée entre le prince Nicolas Romanov et la grande-duchesse Maria de Russie.

     

     

    Liste de Tsars de Russie de la Dynatie Romanov

    Michel Ier (1613–1645), premier monarque de la dynastie des Romanov Alexis Ier (1645–1676)
    Fédor III (1676–1682)
    Pierre Ier et Ivan V (1682–1689)
    Pierre Ier le Grand seul (1689-1721)
    Pierre Ier le Grand (1721–1725)
    Catherine Ire (1725–1727)
    Pierre II (1727–1730)
    Anne Ire (1730–1740)
    Ivan VI (1740–1741) sous la régence d’ Anna Leopoldovna de Russie, déchu 1741, exécuté 1764
    Élisabeth Ire (1741–1762)
    Pierre III (1762), déposé puis assassiné
    Catherine II (1762–1796)
    Paul Ier (1796–assassiné 1801)
    Alexandre Ier (1801–1825)
    Nicolas Ier (1825–1855)
    Alexandre II (1855–assassiné 1881)
    Alexandre III (1881–1894)
    Nicolas II (1894–abdique 1917), exécuté en 1918
    Michel II (règne théorique de deux jours en 1917), exécuté en 1918

     

      

    A gathering of members of the Romanov family in 1892, at the summer military manoeuvres in Krasnoe Selo.

      

    (Front row, seated) Grand Duchess Xenia, Grand Duchess Maria Pavlovna the elder, Grand Duchess Elena Vladimirovna, Grand Duchess Alexandra Iosifovna, Empress Maria Feodorovna, Emperor Alexander III, Grand Duke Michael Nikolaevich and Grand Duke Paul Alexandrovich. (Immediately behind) Dukes Carl Michael and Georg of Mecklenburg Stretlitz ( great-grandsons of Emperor Paul I), Grand Duke Konstantin Konstantinovich, his sister Olga, Queen of the Hellenes, Tsarevcih Nicholas (later Emperor Nicholas II), Grand Duke Vladimir Alexandrovich, Grand Duke Dimitri Constantinovich (in the white hat), Duke Peter of Oldenburg (a great-great grandson of Emperor Paul I), and Duke George of Leuchtenberg (a great grandson of Emperor Nicholas I).(Back row) Grand Duke Sergei Mikhailovich, Grand Duke Nicholas Nicholaievich the younger, Duke Alexander of Oldenburg (Duke Peter’s father, a great grand son of Emperor Paul I, peering over the shoulder of Grand Duke Dimitri). The boys in the front are Grand Duke Alexei Mikhailovich (with the dark sailor uniform), Grand Duke Michael Alexandrovich and brothers Grand Dukes Andrei and Boris Vladimirovich.

      

    Illustrations: 

    1. Le blason de la maison Romanov (18 ème).
    2. Le blason de la maison Holstein-Gottorp-Romanov.

    Par lacourdefrance le 5 décembre, 2010

      

    sources : http://lesromanov.unblog.fr/

      

      


    Fleurs bijoux

     

     

     

     

    Fichier:RomanovsCoatRF.png

     

     

     

    La Maison Romanov est la dynastie qui régna sur la Russie de 1613 à 1917.

    Histoire

    Romanov est le nom sous lequel est désignée la dynastie russe qui a régné de 1613 (Michel Fédorovitch) à 1762 (Élisabeth Petrovna). La maison des Holsácia-Gottorp (Holstein-Gottorp), son héritière par les femmes, s'est substituée à elle en relevant le nom de Romanov. Elle a été renversée par la Révolution russe en 1917.

     

    Origine

    Originaires de Novgorod, les Romanov s’établissent en Russie au. Cette famille de boyards tient son nom de Roman Zakharine, dont la fille Anastasia a épousé le tsar Ivan IV le Terrible.

      

    Les enfants du frère d’Anastasia, Nikita, adoptent le nom

    de Romanov en l’honneur de leur grand-père.

    Le petit-fils de Nikita,

    Michel Fédorovitch, choisi par le Zemski Sobor,

    est le premier tsar Romanov en 1613 grâce à l’action de Kouzma Minine.

     

    Pierre le Grand

      

      

    Succession au trône impérial

    La descendance masculine des premiers Romanov s’éteint en 1762 avec la mort de l'impératrice Élisabeth Ire la Clémente.

      

    Le trône impérial russe passe alors à la branche de Holstein-Gottorp de la maison d’Oldenbourg, en la personne du tsar Pierre III.

      

    Celui-ci perpétua le nom de Romanov puisque tous

    ses descendants jusqu’à Nicolas II inclus l’ont repris.

      

    La branche russe de Holstein-Gottorp est encore représentée aujourd’hui, la place de prétendant au trône russe étant disputée entre le prince Nicolas Romanov et la grande-duchesse Maria de Russie.

     

    Source

    La description ci-dessus provient de l’article de Wikipedia Romanov, sous la licence CC-BY-SA dont la liste complète des contributeurs se trouve ici.
      
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    La Maison Romanov est la dynastie qui régna sur la Russie de 1613 à 1917.

    Histoire

    Romanov est le nom sous lequel est désignée la dynastie russe qui a régné de 1613 (Michel Fédorovitch) à 1762 (Élisabeth Petrovna). La maison des Holsácia-Gottorp (Holstein-Gottorp), son héritière par les femmes, s'est substituée à elle en relevant le nom de Romanov. Elle a été renversée par la Révolution russe en 1917.

      

    Origine

    Originaires de Novgorod, les Romanov s’établissent en Russie au. Cette famille de boyards tient son nom de Roman Zakharine, dont la fille Anastasia a épousé le tsar Ivan IV le Terrible. Les enfants du frère d’Anastasia, Nikita, adoptent le nom de Romanov en l’honneur de leur grand-père. Le petit-fils de Nikita, Michel Fédorovitch, choisi par le Zemski Sobor, est le premier tsar Romanov en 1613 grâce à l’action de Kouzma Minine.

      

    Succession au trône impérial

    La descendance masculine des premiers Romanov s’éteint en 1762 avec la mort de l'impératrice Élisabeth Ire la Clémente. Le trône impérial russe passe alors à la branche de Holstein-Gottorp de la maison d’Oldenbourg, en la personne du tsar Pierre III. Celui-ci perpétua le nom de Romanov puisque tous ses descendants jusqu’à Nicolas II inclus l’ont repris. La branche russe de Holstein-Gottorp est encore représentée aujourd’hui, la place de prétendant au trône russe étant disputée entre le prince Nicolas Romanov et la grande-duchesse Maria de Russie.

      

    Source

    La description ci-dessus provient de l’article de Wikipedia Romanov, sous la licence CC-BY-SA dont la liste complète des contributeurs se trouve ici. Les pages communautaires ne sont pas affiliées ou avalisées par les personnes associées à ce sujet.     
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    Maria et Olga

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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     Alexander Palace (Александровский дворец )

      

     

     

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     Tsarevich Alexei, Russia's last Prince (Tribute)

     

      

     

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    Царская семья Romanovs Tsar Nicholas II and the Imperial Family

     

     

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    Video about the fashion (dresses - some dresses were not weared by the imperial family including the Dowager Empress Maria Feodorovna but there were their type of dresses and designed by their favourite designer like Brisac, so I add them to this video - , shoes, military unforms).

      

      

      

     

      

      

      

     

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     Nicholas II was the last Tsar of Russia. Here are some video clips from different archives. Included is also a clip of his visit in Finland 1915. That was only 3 years before the murder of his entire family. 

     

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